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PCR : graves difficultés d’aprés le J.I.R.

Publie le mardi 20 mars 2007 par Open-Publishing
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Si la situation n’est pas facile au sein de quasiment tous les partis politiques à l’approche de l’élection présidentielle, elle semble particulièrement complexe au Parti communiste réunionnais, notamment depuis le passage de Nicolas Sarkozy à la Région. Une visite qui a quelque peu brouillé les cartes. “Il faudra que l’on m’explique la différence entre la droite et la gauche” : ce genre de petite phrase, distillée par Paul Vergès, juste après le séjour du candidat de l’UMP dans le département, n’a pas non plus rassuré les militants de base et les élus communistes qui, en d’autres temps, ont combattu la droite, parfois même au péril de leur vie dans des réunions souvent marquées du sceau de la violence.

Au lendemain du départ de Nicolas Sarkozy de La Réunion, toutes les composantes de l’Alliance, à l’exception du PCR, ont clairement et publiquement affiché leur choix en faveur de Ségolène Royal, la candidate socialiste, histoire de faire comprendre qu’il n’était pas question de suivre le président de la Région. Si ce dernier veut absolument attendre les réponses des candidats sur la plateforme de propositions de l’Alliance avant de se positionner, libre à lui. Pour les autres, la campagne a déjà commencé.
Idem au PCR pour Huguette Bello, députée de la deuxième circonscription et Claude Hoarau, présenté comme le candidat de l’Alliance aux législatives dans la troisième circonscription. Claude Hoarau s’est même payé le luxe, il y a environ un mois, dans un meeting à Saint-Louis, de fustiger la politique de la droite et de descendre en flèche son représentant à cette élection présidentielle, à savoir Nicolas Sarkozy. Son message était on ne peut plus clair : “Nou votera pas pou Sarkozy... Nous va rentre dans ses reins.”

ELIE HOARAU MENACE DE DÉMISSIONNER

Des propos qui sont restés en travers de la gorge de Paul Vergès et de quelques-uns des membres du parti plutôt proches actuellement de la droite. Aussi, en réponse à cette “trahison”, Paul Vergès a volontairement boycotté la réunion du secrétariat du PCR, jeudi dernier, au Port. C’est Ary Yee Chong Chi Kan, qui a été du coup chargé de faire passer le message du président de l’Alliance : “Paul Vergès n’est pas content. Il se sent aujourd’hui trahi par ses propres camarades. Il ne se reconnaît plus dans ce parti qu’il a créé. Il ne viendra plus aux réunions du secrétariat...” Le moment est solennel. Ary Yee Chong Chi Kan dit “Akouet” a le cœur gros. En prononçant ses paroles, il écrase même une petite larme.
En effet, Paul Vergès n’a pas du tout apprécié la “bourde politique” de Claude Hoarau à Saint-Louis. Il en veut au parti de ne pas suivre comme un seul homme la stratégie qu’il a adoptée pour la présidentielle. Déjà que la majorité des composantes de l’Alliance (MRA, PSR, UDSR...) l’avaient “blackboulé”, le voilà aujourd’hui quasiment seul, abandonné par un parti qu’il a créé en 1959. Il faut préciser que même si Paul Vergès préside le Rassemblement (1998), devenu l’Alliance depuis 2004, il a toujours gardé un fauteuil de choix au secrétariat du parti. C’est même lui qui, en interne, continue de dicter la politique du PCR.
La semaine dernière, même Elie Hoarau, secrétaire général, avait menacé de démissionner de son poste si le PCR refusait de suivre la stratégie électorale de Paul Vergès pour la présidentielle. D’où le communiqué rédigé en fin de semaine pour réaffirmer ladite stratégie. En l’espace de trois jours, la tension est retombée au sein du PCR. Alors qu’il était absent jeudi dernier, Claude Hoarau a rejoint les rangs, hier après-midi, lors de la réunion de secrétariat, ainsi qu’au comité central, hier soir. Huguette Bello a également effectué le déplacement. En revanche, Paul Vergès a tenu parole. Il ne s’est pas déplacé. Le président de l’Alliance reste fâché. Jusqu’à quand ? Cela dit, l’absence de consigne de vote à un mois du scrutin présidentiel, de même que la non préparation des législatives - chose inhabituelle au PCR - interpellent plus que jamais de nombreux élus communistes. La fin d’une époque ? Selon les “purs et durs” PCR, le parti se trouve incontestablement à un tournant de son histoire.

Yves Mont-Rouge

J I R

Messages

  • Ce sujet montre la force du débat démocratique au sein du PCR. Cependant je tiens à rappeler deux faits, tout d’abord la semaine dernière ce même secrétariat a par communiqué de presse annoncé qu’il avait transmis à tous les candidats la plateforme de proposition du PCR et de l’Alliance et que l’engagement du PCR dans la campagne présidentielle dépendra de leur réponse. Ensuite il faut quand même faire attention au source de cet article et en particulier du JIR et de Yves Mont Rouge. Ce journal est un brûlot anti communiste comme il ne s’en fait plus en métropole. J’ai eu maille à partir avec son propriétaire en tant que défenseur au tribunal des prud’homme, et pour lui le droit du travail s’est figé au 19ème siècle, il a même dans son budget un ligne pour couvrir les condamnations régulières devant cette même juridiction.
    Qu’on se le dise ce n’est pas un journal réactionnaire qui défendra un projet pour la Réunion, il est plus occupé tel RMC info a cherché le petit ragôt, sans même prendra la peine de vérifier quoi que ce soit. Je vois mal un des membres du secrétariat central raconté au JIR des faits de cette nature.

    David