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PERPIGNAN - 11 000 "Catalans sans frontières" réunis
Publie le lundi 9 novembre 2009 par Open-Publishing
TRAITÉ DES PYRÉNÉES
PERPIGNAN - 11 000 "Catalans sans frontières" réunis
Hier, à l’occasion de cette date-anniversaire - il y a 350 ans, jour pour jour, était signé le Traité des Pyrénées - des dizaines d’associations, de collectifs et de défenseurs de l’identité catalane du nord et du sud, se sont retrouvés à Perpignan autour du rappel historique, et politique, de cet événement.
Miguel et sa compagne Rosita, la trentaine tous les deux, sont venus de Gérone spécialement pour cette occasion unique : la "célébration" du 350 e anniversaire du Traité des Pyrénées. Idem pour Javier, Bastien et Anton, trois copains barcelonais, qui n’ont pas hésité à faire le déplacement en bus, à affronter le vent glacial et la pluie, plus quelques petits retards et autres tracasseries – par zèle ? – au poste frontière franco-espagnol. Perpignan était en effet, en ce 7 novembre 2009, la destination rêvée pour tous les défenseurs de l’identité, de la culture
et de la langue catalanes, que l’on soit du nord ou du sud. Cette grande et belle diversité était d’ailleurs fortement représentée, place Catalogne, par ces dizaines d’associations et les collectifs d’ici et de là-bas, dont le mot d’ordre, fédérateur et solidaire, était "Catalans sans frontières". Déployés sous les tentes blanches, à l’abri des intempéries, plusieurs stands à la réputation établie étaient installés dès le matin : Fondacio estudis historics, Productes de la Terra, Federacio APA, l’Institut Font Nova, La Bressola, le Comte Guifré et bien d’autres...
"Continuer à défendre nos racines"
Pour sa part, Hervé Pi, président de la Federacio d’entitats per la defensa de la llengua i la cultura catalanes a Catalunya Nord, rappelait que "350 ans de résistance n’avaient pas affaibli les forces vives, au contraire" et qu’il fallait "continuer à défendre nos racines et ce en dépit du peu d’écoute et de considération dont font preuve nos parlementaires". Festif, oui, revendicatif, aussi, et surtout multigénérationnel : c’est ce qui s’est largement exprimé, hier, à travers toutes les manifestations organisées dont l’espace ludique réservé aux enfants, le drapeau catalan géant, étendu à même le sol, la démonstration des Castellers de Baho et de communes homologues sud catalanes, les chants traditionnels, les rondes improvisées, la présence du Burro masqué, les rencontres impromptues, les discussions et les débats qui n’ont pas manqué de fleurir d’un groupe à l’autre. A 16 h, comme prévu, le cortège s’est mis en branle, animé par les slogans, les banderoles, les drapeaux, qui flanqués d’une étoile blanche, qui d’une étoile rouge, qui encore d’un rouge uni flamboyant, et même par deux plaques d’immatriculation géantes, portées à bout de bras par des étudiants ravis de leur trouvaille. Un tintamarre sans égal, alimenté par les tambours et les mégaphones, a accompagné les manifestants tout au long de leur itinéraire jusqu’au pied du Castillet où place fut faite aux discours plus politiques. Sur le tard, les noctambules étaient conviés à une soirée de concerts à la Casa Musicale avec notamment Al Tall, Raph Dumas and The Primaveras, la cobla Mil. lenària et les Allioli Clash.
V. Pons
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