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POUR UN VRAI TRAVAIL POUR LA JEUNESSE ET CONTRE LA PRECARITE ORGANISEE

Publie le mardi 15 novembre 2005 par Open-Publishing
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Après les événements dans les banlieues de FranceSuite au soulèvement des banlieues, nous nous sommes réunis à quarante jeunes. Voilà ce que nous avons dit :
Il y a un trait commun à tout ce qu’on entend, dans les médias, chez les hommes politiques : tous disent que l’on ne peut pas faire autrement que d’accepter la situation qui est faite à la jeunesse.

Certains avouent même que le problème est que les jeunes n’ont pas de travail, n’ont pas d’avenir. Mais aucun ne dit pourquoi. Personne ne dit qui est responsable du chômage et de la précarité. Pourtant il y a bien un gouvernement qui prend des décisions !

Et que disent les responsables, de droite comme de gauche ?

Il disent tous que la situation “ n’exonère pas les parents de leurs responsabilités : eux aussi ont leur rôle à jouer ” ; ou qu’ “ il est inacceptable de placer les seules familles comme responsables des violences ”. Ce serait donc les familles qui seraient responsable de la situation selon eux ?

Responsable : la même politique qui est menée depuis 20 ans !

Nous ne tombons pas dans la manipulation qui viserait à donner Sarkozy comme seul responsable : tous sont responsables, de droite comme de gauche ! Voilà à quoi mène 20 ans de cette politique :

Statistiques officielles à la fin du mois de septembre 2005 :
• 496 000 contrats d’insertion en alternance
• 347 000 contrats d’apprentissage
• 122 446 contrats jeunes
• 63 000 contrats emplois consolidés
• 48 735 contrats d’accompagnement à l’emploi
• 47 031 contrats CIVIS
• 46 000 contrats emplois solidarité
• 43 530 contrats de professionnalisation
• 38 408 contrats initiative emploi
• 3 450 contrats avenir
Au total 1 225 600 emplois précaires !

Rapport 2005 de l’Observatoire national des “ zones urbaines sensibles ” (ZUS) :
• 36% des garçons actifs et 40% des femmes actives ( - de 25ans) sont au chômage
• en Seine-Saint-Denis, le nombre de chômeurs est passé de 81 000 en juin 2002 à 94 000 en mars 2005.
• Dans la même période, le nombre d’allocataires au RMI a progressé de 38 000 à 48 000.
• Entre 1981 et aujourd’hui, on est passé de 61 602 écoles maternelles et primaires à 51 155. au total 10 447 écoles ont disparu.
• Plus de 380 établissements hospitaliers (10% des hôpitaux) ont fermé entre 1993 et 2003
• 108 000 lits d’hôpitaux fermés depuis 20 ans !

La réponse des responsables : au travail à 14 ans !
Comme l’exige l’Union Européenne.

Et qu’est-ce qu’a annoncé le Premier Ministre, après les événements de ces derniers jours ?
L’apprentissage à 14 ans, 20 000 contrats d’accompagnement vers l’emploi et contrats d’avenir, 2 000 contrats d’accès à l’emploi au Ministère de l’Intérieur pour faire la police dans les quartiers, ainsi que des primes de 1 000 euros pour inciter au retour à l’emploi. Ils continuent, ils font encore pire qu’avant !

Pourquoi font-ils cela ? Ils le disent eux même, comme pour la précarité, comme pour la casse des écoles, des lycées et lycées professionnels, comme pour la privatisation des universités, comme pour les fermetures d’hôpitaux :

c’est parce que l’Union européenne l’exige !

La décision de la France consistant à autoriser l’apprentissage pour les mineurs dès 14 ans “ n’est pas en contradiction ” avec la directive européenne du 22 juin 1994 (n° 94/33/CE) : voilà ce que vient de déclarer la Commission européenne !

On n’accepte pas la précarité :
Nous disons : il y a une issue !

Le gouvernement répond en rétablissant le travail des enfants dès 14 ans, et l’Union européenne applaudit.

Mais nous, on veut un travail, un vrai, avec un vrai salaire ! On veut un avenir !
Et ce serait impossible ? A tous ceux qui nous expliquent qu’on peut pas faire autrement, nous répondons : Oui, il y a une issue à ce pays !

Il est possible de garder nos droits et de récupérer les droits perdus, et pour commencer, de garantir à chaque jeune un vrai travail avec un vrai salaire, c’est à dire un Contrat à durée indéterminée (CDI) dans le respect des statuts et des conventions collectives, et il est possible d’avoir une situation, d’en finir avec la précarité et les contrats bidons de surexploitation.

Il est possible de décider d’embaucher massivement à la poste, à la SNCF, dans les écoles, dans les hôpitaux, et donc il est possible d’en finir avec le chômage.

Il est possible de rétablir une véritable école publique, laÏque, qui assure une vraie instruction, qui donne droit à de vrais diplômes nationaux, et qu’on en finisse avec la destruction des diplômes avec LMD et la loi Fillon, avec les lycées professionnels qui ferment les uns après les autres...

Il est possible de rénover et construire des logements HLM et pas les détruire.

Mais pour ouvrir cette issue, il faut une autre politique, une politique qui rompe avec l’Union européenne et ses directives qui nous plongent dans la misère.

Et pour arracher le droit à un avenir, il faut nous organiser, nous jeunes chômeurs, travailleurs, apprentis, lycéens, étudiants, parce que nous ne pouvons compter que sur nos propres forces !

C’est pourquoi Jeunesse Révolution organise une :

Conférence nationale, le 20 novembre prochain

pour faire porter la voix de milliers de jeunes au gouvernement, pour dire : “ Nous exigeons d’avoir un Contrat à durée indéterminée, des diplômes universitaires reconnus par les conventions collectives, et un HLM pour tous ! ”.

Voilà nos réflexions. Nous les soumettons à chaque jeune qui se sent concerné par ce qui se passe dans notre pays.

Discutons-en, contactez-nous pour en discuter librement.

JR, 87 rue du faubourg Saint-Denis, 75010 Paris. Métro Château d’eau.
Email : IRJ@fr.oleane.com

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