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PSA de POISSY : ATTENTAT CONTRE LE DROIT DE GREVE Communiqué de presse n°1

Publie le jeudi 15 avril 2010 par Open-Publishing

Communiqué de presse n°2 ici

de USI CGT

Sur le site de PSA de POISSY (78), une centaine de salariés de l’entreprise, des intérimaires et des salariés en contrat Pro se sont mis en grève le 8 avril.

Par leur action, ils comptaient dénoncer une charge de travail trop lourde et revendiquer la création de postes supplémentaires, l’augmentation des salaires et l’embauche en CDI des travailleurs précaires.

Dans la soirée, 12 salariés (7 intérimaires, 1 CDI et 4 contrats « pro ») ont reçu une lettre de mise à pied conservatoire et sont convoqués à un entretien pour sanction. C’est le droit de grève qui est visé.

Sur le site de PSA, la précarité s’est généralisée et les conditions de travail se sont dramatiquement dégradées pour tous les salariés.
L’intensification de la charge de travail, basée principalement sur la réduction des coûts et la rentabilité financière, continue à produire ses effets.

Dans le même temps, le donneur d’ordre et les entreprises de travail temporaire cherchent à bâillonner les salariés qui tentent, par la grève, d’enrayer ces conséquences dramatiques sur leur santé physique et mentale.

Le donneur d’ordre et les agences d’intérim ADIA, MANPOWER, RANDSTAD, ADECCO qui comprennent bien ce qui bouge, essaient par tous les moyens de casser cette évolution des salariés de ne plus se laisser faire, en privilégiant la voie de la répression à celles de la négociation et du respect des droits sociaux.

Dans l’industrie comme dans le Travail Temporaire, les salariés qui osent relever la tête doivent affronter harcèlement, menaces, mise à pied, pression financière, licenciement.

De longue date, sur le site de POISSY, la Direction cherche à écraser la CGT car c’est l’organisation syndicale qui défend les droits de TOUS les travailleurs, qu’ils soient embauchés ou intérimaires.

Sur ce site où l’Histoire est secouée par un lourd passé de violences physiques patronales, les salariés sont souvent amenés à mener des conflits longs et durs pour faire valoir leurs droits face à un patronat arrogant qui bafoue leur dignité.

Au printemps 2007, PSA AULNAY avait déjà été condamnée par le tribunal pour atteinte au libre exercice du droit de grève.

Dans l’intérim, l’exercice même du droit de grève et l’existence du syndicalisme combatif dérangent.

Dans le cadre de cette grève, ADIA, MANPOWER, RANDSTAD et ADECCO, sociétés qui profitent de la moindre occasion pour s’afficher médiatiquement comme des entreprises respectueuses de leurs salariés et très « attachées » au respect du droit social, auraient pu se démarquer de la Direction de PSA et de leurs pratiques. Et bien Non ! Ils ont préféré soutenir PSA et infliger une mise à pied aux grévistes !

Pour les Entreprises de Travail Temporaire, parvenir à affaiblir l’action revendicative de la CGT passe avant tout par essayer d’affaiblir et d’isoler encore davantage les travailleurs intérimaires en lutte en les sanctionnant.
Peine perdue, les intérimaires en mission sont de plus en plus nombreux à se battre avec leur collègues en CDI dans un certain nombre d’entreprises (sous-traitance du Nucléaire, construction navale, …) et souvent ils gagnent !

L’offensive menée par les sociétés ADIA, RANDSTAD, ADECCO et MANPOWER contre les intérimaires grévistes ne peut pas rester sans réponse.

Lors des entretiens, l’Union Syndicale de l’Intérim CGT accompagnera les salariés mis à pied et ne laissera pas faire !

Par la pratique de telles attaques contre le droit de grève dès que les luttes se font déterminées, c’est l’ensemble des travailleurs que l’on cherche à intimider et à soumettre.

En agissant de la sorte, les ETT prennent la responsabilité de créer les conditions d’une nouvelle période d’occupations d’agences qui va au-delà de la lutte des intérimaires sans papiers.

Montreuil, le 15 avril 2010

15.04.10 Communique Presse POISSY
Tract CGT Poissy debrayage moteur