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Pacifistes et humanitaires, en Irak à partir de 1991
Publie le vendredi 10 septembre 2004 par Open-Publishing
"Je romps avec l’embargo", dans le monde pacifiste beaucoup se souviendront de
ce slogan, de la même façon que, dans les années de 1991 à aujourd’hui, ils auront
vu et acheté les dattes irakiennes de Un pont pour ... L’organisation humanitaire
naît justement en 1991, quand les bombes cessent de tomber sur Bagdad. Depuis,
ceux de Un pont pour... n’ont pas quitté le pays. Ils ont travaillé avec la population
irakienne, expédié et distribué des cahiers et des crayons, des médicaments et
il nous ont rappelé que dans ce pays se déroulait une tragédie humanitaire causée
par l’embargo. Ces mois d’après-guerre, le travail a été plus lié à l’urgence
: distribution d’eau et de nourriture, reconstruction d’écoles et de la bibliothèque
de la capitale. En collaboration avec l’Unicef, l’organisation a démarré ces
derniers mois le programme Farah (espoir) dans le but d’améliorer l’éducation
primaire et la participation scolaire dans quelques écoles de Bagdad et Bassora.
Les images que nous avons vues hier à la télévision montraient justement les
deux femmes enlevées en train de jouer avec les enfants irakiens dans la cour
d’une école.
Outre qu’en Irak, Un pont pour... est engagé au Kurdistan turc, au Liban avec les réfugiés palestiniens, en Palestine, en Serbie, après la guerre de 1999.
Quand la nouvelle guerre éclate, Un pont pour... se range - comme toujours - du côté de la paix et décide de continuer son travail en construisant avec d’autres Ong, d’autres réseaux et associations la Table de solidarité pour l’Irak. La Table est « un instrument pour coordonner et concerter des actions communes contre la guerre et des actions humanitaires en faveur de toutes les populations frappées par le conflit... - explique le document qui en annonce la naissance - En nous proposant la tâche de porter secours aux populations irakiennes nous nous engageons : à identifier en autonomie les actions d’aide qui soutiendront réellement les populations frappées ; à dénoncer des initiatives d’aide humanitaire que le Gouvernement italiens ou d’autres institutions réaliseraient pour couvrir leur propre participation à la guerre ; à ne pas utiliser des fonds du Gouvernement italien issus d’initiatives politiques ou médiatiques ou affectés expressément pour des interventions humanitaires servant de couverture à la participation à la guerre ou au soutien des opérations militaires ; à ne pas collaborer avec les force militaires ».
Se différencier des armées, travailler de manière autonome par rapport à ceux qui portent des aides pour faire oublier la guerre est la caractéristique d’un engagement qui, à partir de l’ « opération arc-en-ciel » au Kosovo, est devenu discriminant pour les organisations de tout le monde. Médecins sans frontières, il y a plusieurs semaines, a dû abandonner le travail en Afghanistan pour garder cette autonomie. La contiguïté entre les aides et les armées rend beaucoup plus difficile et dangereux le travail de qui est sur le terrain en autonomie, en travaillant dans et avec la société irakienne. Un Pont pour..., Ics, Terre des Hommes, Intersos partagent un appartement à Amman et, quand la situation est particulièrement lourde les humanitaires partent pour la capitale jordanienne. Ces dernières semaines il n’y avait aucun indice d’un risque spécial, les rapports avec la société civile irakienne étaient très bons et même le coup de mortier qui a effleuré le siège de Bagdad il y a quelques jours était dirigé ailleurs.
Mar. Mazz.
Liberazione, 08.09.2004
Traduit de l’italien par Karl et Rosa - Bellaciao