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Parce que le Parti communiste a un avenir

Publie le lundi 26 novembre 2007 par Open-Publishing
25 commentaires

de Henri Malberg

L’Humanité du samedi 10 novembre 2007 a reproduit un débat ayant eu lieu à Argenteuil avec plusieurs dirigeants nationaux du Parti. Cela m’incite à prendre la plume pour contester nombre des points de vue exprimés. Il y a parmi les communistes un débat concernant l’avenir de leur parti. Des camarades pensent que l’Histoire a tranché, que le passé est trop lourd, qu’il nous cloue sur place et qu’il faut créer un nouveau parti.

Ce serait pour eux, un signal qui marquerait pour le pays notre renouveau et dans ce nouveau parti, il y aurait une "place organisée" pour les communistes. Dans un débat aussi important pour l’avenir, aucune pensée n’est impie. Et puisque des dirigeants pensent ainsi, il est honnête qu’ils l’expriment clairement. Je ne partage pas l’idée que nous aurions à choisir entre l’immobilisme ou la fuite en avant. Le Parti Communiste, notre parti a un avenir. Mes réactions ne sont pas seulement passionnelles. Encore que la passion en politique ça existe. Je n’ai pas non plus le regard fixé sur le rétroviseur. Encore qu’il vaut mieux parfois y jeter un coup d’œil. Cela aide à conduire. Je ne suis pas nostalgique. Mon problème, c’est le combat d’aujourd’hui et l’avenir de ce combat.

Je crois fermement que, dans les conditions actuelles, renoncer au Parti communiste ce serait soulager les classes dirigeantes et le Parti socialiste d’une des principales caractéristique - et chance - de la société française. Avec des conséquences européennes et internationales très négatives.

Ce serait donc une grave erreur.

Je développe :

• D’abord, on ne créé pas un nouveau parti comme on lance une marque de lessive. Nouveau parti, avec qui ? On sait que des milliers de militants socialistes, de la LCR ou de Lutte ouvrière pensent souvent comme nous, luttent comme nous. Mais ceux-là resteront dans leur cadre politique et historique. C’est évident. Et je les comprends. Les organisations politiques dans un pays comme la France ont de très profonds ancrages. Il y a aussi divers groupes progressistes, peu nombreux, qui ont envie de faire plus avec nous. Mais cela ne fait pas une nouvelle force politique. Au passage, je n’oublie pas non plus quelques cinglantes déconvenues. En vérité, la fondation, refondation d’un parti révolutionnaire rassemblant les forces les plus progressistes ne se fait pas au détour d’un congrès ou par l’effet d’une construction intellectuelle. C’est le produit d’une phase historique, d’une profonde secousse qui rebat toutes les cartes. Nous n’en sommes pas là. Additionner des petits groupes, même sympathiques, ne crée pas un nouveau parti. Quant à constituer une formation à la gauche du PS et lui servant de garde-fou, je souhaite du plaisir à ceux qui proposeront cela aux militants communistes.

• En vérité, le signal politique de l’ « événement » proposé ne serait pas la naissance d’une nouvelle force mais la fin du Parti communiste français. C’est cela qui serait ressenti par le pays et ferait les grands titres de la presse et des journaux télévisés. Et il y en aurait pour un moment. En effet, en France, la question du Parti communiste et de son devenir est une grande question politique et historique. Pour les milieux dirigeants du pays, y compris ceux de gauche, l’idée d’en finir avec le Parti communiste est une vieille ambition. Depuis 1920, ce parti est dans leurs pattes. Toutes les combinaisons doivent tenir compte de son existence, même si dans nos rangs, on ne s’en rend pas assez compte. Et son rayonnement continue de gêner gravement la recomposition du paysage politique. Le mot « fin du PCF » remettrait la France dans le peloton des pays « normaux » Et, quels que soient les bonnes intentions des uns et des autres, il saute aux yeux que l’événement historique serait vécu ainsi. J’imagine le titre du journal Le Monde : PCF, né à Tours en 1920, mort à…, en 2008 De profondis.

• De plus, engager un tel processus nous clouerait sur place pour longtemps. On imagine, car on connaît la musique, la succession sans fin d’Assises et de Congrès en tous genres, négociations publiques et conciliabules privés, conflits pour les places, le programme, les locaux,les journaux, les postes de permanents. Et l’intervention en boucle des médias dans nos débats. Ce que nous avons connu avec les Collectifs est une douce romance à côté de ce qui nous attendrait. Et pour finir une auberge espagnole où chacun apportera son repas et luttera pour sa place à table. Aux yeux du peuple, tout cela apparaîtrait comme une palinodie pendant que la société fiche le camp par tous les bouts. Il y aurait au total une énorme déperdition d’intelligence et d’expériences accumulées. Une fois qu’on a tiré le rideau, il faut des générations pour reconstruire une force comme le Parti communiste. Je pense à l’Italie. L’histoire ne repasse pas les plats. Il vaut mieux y regarder à deux fois.

• Il y a mieux à faire, même si c’est réellement difficile, très difficile. D’abord, il vaut mieux - et là je pense à nos alliés les plus proches et amis - que chacun travaille. Et le Parti communiste, pour sa part, a beaucoup à faire pour rendre clairs son analyse, son projet politique et sa stratégie. On doit faire ce travail avec tous ceux qui sont intéressés, dans le respect mutuel . Il y a de la demande et des besoins politiques et théoriques. Il faudra - ceci dit au passage - veiller à ne pas inventer des usines à gaz, grosses consommatrices d’énergie militante. Donc, objectera t-on, le parti communiste seul, avec quelques alliés ? Surtout pas.

Le parti communiste français ne peut avoir le projet de vouloir rassembler en son sein, ou dans sa périphérie tous ceux qui veulent faire bouger la société. Le passé, y compris la phase noire du communisme - il y a aussi des phases lumineuses - nous montre les conséquences de la tentation de faire entrer tout le monde dans le même moule. L’union, l’unité, et tous les rapprochements qui permettent d’avancer sont au cœur de nos choix. Notre axe c’est la construction d’un mouvement populaire majoritaire, donc un front, des fronts de lutte et pour des changements profonds. Et sans perdre de vue que notre cap, c’est le changement de société. Il faut donc être dans tous les lieux où on peut agir, y compris au gouvernement, à condition de ne jamais oublier pourquoi on y est et pour défendre qui. Ce qui nous est arrivé, il n’y a pas si longtemps. Ici le bât blesse : nous ne parvenons pas à être nous même, autonomes, critiques, en avant-garde, en même temps que dans l’union. Et parfois, le pouvoir grise… On ne s’en méfie jamais assez. • Ici, une remarque : le rassemblement n’est pas qu’une question d’organisations politiques. C’est aussi et peut-être surtout l’unité du monde du travail et de la création. Le pays est à 90% salarié. Excepté pour une couche de cadres intégrés au système, les intérêts du plus grand nombre convergent L’ouvrier, l’employé comme l’ingénieur et le cadre, et je n’oublie pas bon nombre de patrons sous-traitants et industriels, sont broyés dans la même machine. Sous la coupe d’un impitoyable adversaire : le capital invisible. Le pire. Le procès de ce système qui emmène les sociétés humaines dans le mur devrait être plus incessant. L’unité des forces du travail et de la création est un donc un objectif historique. Et ce n’est pas seulement une question syndicale. C’est une grande question politique et sans doute notre point faible. Il faut rappeler que le Front populaire et la Résistance n’étaient pas que des fronts politiques mais de puissants mouvements du peuple et de la société à visées sociale et humaniste. Et le résultat de longs combats menés en grande part par les communistes.

• Ceci dit, beaucoup reste à faire : construire et reconstruire. Personne ne peut se résoudre à la gestion d’un parti trop faible pour peser sur les grandes orientations du pays. Trop faible aujourd’hui, mais pas moribond. Je récuse l’idée de l’irréversible déclin. Celui-ci n’interviendrait en fait que si les communistes l’intégraient après un mûr examen. Ce n’est pas le cas. Il y a une situation et des forces pour redonner vie et couleur à un parti révolutionnaire, progressiste, populaire et intelligent, jeune et féminin, agréable à militer. Et fier des luttes qu’il a menées et mène. Au clair avec son histoire. Il faut en effet un peu s’aimer soi même pour être aimé des autres. Tout cela est à mes yeux bien plus une question de ligne politique que d’organisation. Et j’espère qu’on va beaucoup travailler en ce sens et vite : analyse du capitalisme et de la société d’aujourd’hui, projet et ligne politique, rôle qu’on souhaite pour le Parti communiste ; stratégie d’union et de rassemblement. Et nombre de questions chaudes, par exemple les contradictions fondamentales du capitalisme actuel, ou encore comment les choix écologiques influent sur notre conception de la société. J’ajoute qu’en de tels moments - quand le destin hésite- beaucoup dépend de l’énergie et du courage politique des militants et des dirigeants. Car c’est le fond qui manque le moins !

• La vie de notre parti pose encore bien d’autres questions. Ainsi, la valorisation du militantisme politique. A mes yeux, qu’il soit de gauche ou de droite, il est au fondement de la démocratie. Une forte vie associative ne s’oppose pas à la vie politique. Elle peut y contribuer mais jamais la remplacer. Sans des centaines de milliers de personnes engagées dans la vie politique, il n’y a pas grand-chose à espérer de l’avenir. Et encore ceci : il n’y a pas de parti politique qui vaille, et encore moins quand il s’agit du Parti communiste, si le droit à la différence et la richesse de la confrontation ne sont pas régulés par l’exigence de cohésion après que démocratiquement les grands choix soient faits. Je n’ai pas oublié l’élection présidentielle. La direction du Parti ne peut pas renvoyer l’image, comme c’est parfois le cas, d’une équipe qui va tous azimuts. Cette critique n’est pas adressée à Marie-Georges Buffet qui dans le plus difficile des contextes, joue à mes yeux un rôle déterminant. Bref, dans beaucoup de domaines, je suis très loin de certaines des positions exprimées par mes camarades dans l’Humanité du 10 novembre 2007. Il est important de se le dire au moment où nous avons des choix si importants à faire.

Dimanche 18 novembre 2007

Tribune publiée ce jour dans l’Humanité

Messages

  • merçi pour cette analyse j’espère qu’un nombre important de camarades dans les sections vont s’en saisir et que cela va nous permettre d’avancer dans le sens d’un parti communiste fort avec un projet dans lequel tous ceux qui sont aujourd’hui dans la mouise jusqu’au cou y verrait un changement. Je crois que ce qui nous manque aujourd’hui c’est l’utopie et surtout croire que réellement on peut changer cette société.
    Louise Michel

  • Je salue ton analyse de classe Henri. Par les temps qui courent, ça réchauffe le coeur...

    Juste quelques mots pour rebondir, comme on dit maintenant, à chaud. Je sais bien qu’il s’agit d’un titre et que ton texte va bien plus loin, mais dire que le Parti Communiste a un avenir me semble réducteur. Après tout, il n’a même aucun avenir, pour peu qu’on ait une vision passive de cette réalité qu’est le capitalisme. Dans sa contre-réforme, le grand capital ne sait pas lui-même où il s’arrêtera, quand il considèrera que son cahier de revendications sera satisfait. Même le travail des enfants, même le travail gratuit (les stages...), même l’accès payant à tous les soins, même le travail jusqu’à la mort pour le plus grand nombre deviennent des perspectives palpables.

    Dans ces conditions, la question qui se pose n’est pas l’avenir d’un parti communiste en France, mais sa nécessité en tant que force politique catalysant la rupture avec le capitalisme. Plus que jamais le parti communiste est une nécessité pour résister et renverser l’ordre établi. Dans un souci que je comprends dans une faible mesure, tu ne dis pas que ceux-là même qui posent avec insistance la question de l’existence d’un parti communiste en France sont ceux et celles qui le dirigent. Leur choix est finalement cohérent. Ils ont commencé par vider de l’intérieur le sens de l’engagement communiste. Ils ont exclu la lutte de classes du champ de notre intervention pour une large part. Dénoncer le libéralisme plutôt que le capitalisme est lourd de sens : le libéralisme n’est qu’une méthode de management, le capitalisme un système de domination. Ils ont exclu toute mesure de rupture avec le système de domination actuel. Aucune proposition moderne de socialisation des grands moyens de production, en rupture avec les échecs étatiques du modèle soviétique ou des nationalisations à la mode de 81. En passant on a passé par pertes et profits les cellules du PC... J’en passe, malgré la colère...

    Il faudra bien se poser la question : comment en est-on arrivé là, pour ne pas par d’autres chemins se retrouver dans les mêmes problèmatiques marécageuses.

    Et parfois, le pouvoir grise… On ne s’en méfie jamais assez.

    Tu as raison Henri. Cette pratique de plus en plus individuelle de la vie politique, y compris pour les communistes, de plus en plus vraie au fur et à mesure que l’on "monte" (du maire au député, du député au ministre en passant pas tous les échelons intermédiaires), cette pratique individuelle ne peut rien amener de bon, c’est un pléonasme, pour la lutte de tous. Il y a là très certainement des décisions à prendre pour nous préserver car le pouvoir séduit toujours avec le temps. Et le pouvoir, c’est le capitalisme. La boucle est bouclée.

    Jean-Claude Kagan
    militant communiste

  • Bien sûr, j’aime mieux lire ça que du Gaissot, mais quand même, que de tabous ! dans les mots bien sûr, classe ouvrière évidement, mais aussi, exploiteurs-exploités, bourgeois-prolétaires, lutte des classes....etc. Mais aussi dans les références, Marx, Lénine, Staline, Castro ..etc comme si tout le monde se valait.

    CN46400

  • bravo Henri tu nous fais du bien , un bain de Jouvence face à tous ceux qui veulent dissoudre ce parti.puisses tu convaincre que le parti communiste a un avenir , qu’il faut y travailler et non organiser un saut dans le vide , mettre le parti entre parenthèse alors qu’il y a tant de choses à faire pour les luttes

  • Oui le parti communiste a un avenir.

    Mais voici une analyse de la dernière épopée (présidentielle).

    Il ne faut pas jeter la pierre à tous ceux qui souhaitaient une ouverture, notamment au sein des collectifs. C’est dans l’essence même d’un parti de gauche de ne pas rester "sur soi". Mais comment comprendre que la direction du PC allait beaucoup plus loin, faisant un grand écart ?

    La direction du PC voulant garder les places politiques se rapprochait de la direction du PS, à saute-mouton au-dessus même de ceux qui veulent bien n’être pas que communistes. Les élections locales futures n’arrangent pas les choses, au contraire, ça continue...

    Cela émousse cruellement le côté "révolutionnaire" ou "revendicatif" du parti.

    Du temps de Mitterrand, beaucoup de communistes rechignaient, et pourtant au début l’était beaucoup plus à gauche que ses héritiers d’aujourd’hui ! La suite a montré que ces communistes-là n’avaient pas tout-à-fait tort.

    Les solutions ne sont pas évidentes, mais beaucoup y travaillent.

    Communistes

  • Mais voici une analyse de la dernière situation politique (présidentielle).

    Les directions PC-PS se rapprochent, pour des futurs besoins électoralistes, passant en saute-mouton au-dessus même de ceux qui cherchent l’ouverture.

    Déjà du temps des débuts de Mitterrand cela hérissait des communistes. Ils n’ont pas complètement tort. Cependant, il est dans l’essence d’un parti de gauche de ne pas rester sur soi.

    Il faut donc garder son identité communiste tout en travaillant avec d’autres. Les solutions ne sont pas évidentes. D’où les fortes mobilisations actuelles.

    Communistes

  • J’ai lu avec plaisir et attention dans l’Huma’ d’hier l’article d’Henri Malberg et j’aimerais en retenir quelques passages précis.

    Il me semble que tout cela va dans le bon sens et je me retrouve dans bon nombre de ses conclusions ou idées.

     "Ce serait pour eux, un signal qui marquerait pour le pays notre renouveau et dans ce nouveau parti, il y aurait une "place organisée" pour les communistes." :

    — - bien sûr, c’est cela que certains souhaitent : un parti " de gôche" avec une sorte de "réserve communiste" !!!!

    Bien vu Henri et merci de le dire.

     "Mes réactions ne sont pas seulement passionnelles. Encore que la passion en politique ça existe. Je n’ai pas non plus le regard fixé sur le rétroviseur. Encore qu’il vaut mieux parfois y jeter un coup d’œil."

    "--- Là encore merci. J’irais même plus loin : la passion en politique non seulement ça existe mais ça doit exister. Je ne vois pas comment on fait pour mobiliser son énergie miliante si on n’a pas cette passion. Mais comme le dit très justement HM il ne soit pas y avoir"seulement" la passion, de même qu’il ne doit pas y avoir "seulement" le passé.

     "D’abord, on ne créé pas un nouveau parti comme on lance une marque de lessive. Nouveau parti, avec qui ?"


    O combien d’accord avec cela ! Que l délire consumériste dans lequel sont plongés les partisans de ces soi disants "créatiosn ex nihilo" ! Quelle erreur.

     "En vérité, la fondation, refondation d’un parti révolutionnaire rassemblant les forces les plus progressistes ne se fait pas au détour d’un congrès ou par l’effet d’une construction intellectuelle. C’est le produit d’une phase historique, d’une profonde secousse qui rebat toutes les cartes."


    Là encore je suis tout à fait d’accord, comme bcp d’autres : i l faut laisser le temps au temps AUSSI. Les constructions d’appareil sont vouées à l’échec.

     "Quant à constituer une formation à la gauche du PS et lui servant de garde-fou, je souhaite du plaisir à ceux qui proposeront cela aux militants communistes."


    Ah oui, moi aussi !!!!

     "En vérité, le signal politique de l’ « événement » proposé ne serait pas la naissance d’une nouvelle force mais la fin du Parti communiste français."

    — - Touché ! C’est parfaitement dit. J’ajouterai que même si nous "débaptisions" le PCf nous resterions toujours "les anciens cocos"...

     "De plus, engager un tel processus nous clouerait sur place pour longtemps. On imagine, car on connaît la musique, la succession sans fin d’Assises et de Congrès en tous genres, négociations publiques et conciliabules privés, conflits pour les places, le programme, les locaux,les journaux, les postes de permanents.(...)Une fois qu’on a tiré le rideau, il faut des générations pour reconstruire une force comme le Parti communiste. Je pense à l’Italie. L’histoire ne repasse pas les plats."

    — -Oui surtout quand l’ennemi de classe a tout les pouvoirs concentrés dans ses mains, sans doute, ce serait une erreur, une folie.

     "D’abord, il vaut mieux - et là je pense à nos alliés les plus proches et amis - que chacun travaille".


    Comment ne pas être d’accord ? Que le PS et les socialistes fassent leurs "révolutions", qu’ils proposent, et nous ,de notre côté faisons de même. Chacun doit bosser sur soi. Encore une fois i lne me semble pas que nous mettions le nez dans les affaires du PS donc, que certains "coucous" du PS s’occupent de leur parti et que CHACUN TRAVAILLE.

     "Notre axe c’est la construction d’un mouvement populaire majoritaire, donc un front, des fronts de lutte et pour des changements profonds. Et sans perdre de vue que notre cap, c’est le changement de société. Il faut donc être dans tous les lieux où on peut agir, y compris au gouvernement, à condition de ne jamais oublier pourquoi on y est et pour défendre qui. Ce qui nous est arrivé, il n’y a pas si longtemps. Ici le bât blesse : nous ne parvenons pas à être nous même, autonomes, critiques, en avant-garde, en même temps que dans l’union. Et parfois, le pouvoir grise… On ne s’en méfie jamais assez."


    A nouveau, bcp de vérité, de justesse, de bon sens , ici. U n rappel des "fondamentaux" de "la gauche" si on veut. Et une bonne pique sur le pouvoir et ses turpitudes....

     "le rassemblement n’est pas qu’une question d’organisations politiques. C’est aussi et peut-être surtout l’unité du monde du travail et de la création."


    Evidemment absolument d’accord.

     "Tout cela est à mes yeux bien plus une question de ligne politique que d’organisation. (...)

    J’ajoute qu’en de tels moments - quand le destin hésite- beaucoup dépend de l’énergie et du courage politique des militants et des dirigeants. Car c’est le fond qui manque le moins !


    Oui et oui je l’a i dit mille fois, chez les coco c’est le fond qui manque le moins (a u sesn où l’entend H M c à d il ne faut pas le négliger et au contraire, le développer), contrairement à ce qu’on peut lire ici ou là. Il y a au final une vraie question d’hommes et de pratiques ,en tout cas c’es t ce que je comprends aussi de cet article.

    "-Ainsi, la valorisation du militantisme politique. A mes yeux, qu’il soit de gauche ou de droite, il est au fondement de la démocratie."

     "Je n’ai pas oublié l’élection présidentielle. La direction du Parti ne peut pas renvoyer l’image, comme c’est parfois le cas, d’une équipe qui va tous azimuts."

    — - Ma critique est différente même si je comprends celle d’HM - si au moins nous donnions l’impression d’aller tous azimuts ! non il me semble surtout que nous donnons une impression d’inexistence, d’absence de ligne politique , d’être en permanence ou presque "à côté de la plaque". Par contre c’est vrai on ne donne pas du tout l’impressio n d’avoir une équipe soudée et pour cause, elle est le fruit d’un consensus de "représentativité des courants". C’est TRES mauvais. Moi je suis pour une direction majoritaire, avec une ligne, quelle qu’elle soit, mais pas consensuelle.

    -"Cette critique n’est pas adressée à Marie-Georges Buffet qui dans le plus difficile des contextes, joue à mes yeux un rôle déterminant."


    Bon, c’est vrai que la période est TRES difficile, que MGB fait sans doute ce qu’elle peut, et que de tte manière ( et ça je l’ai tjs dit), on ne doit pas faire de critiques "persos" publiques sur les camarades en tant que camarades. Mais en tant que 1ère dirigeante, MGB a une responsabilité POLITIQUE et je ne crois pas qu’on puisse "résumer" son action et ses positions à ce que dit HM.
    On ne doit pas évacuer les responsabilités politiques de l’actuelle direction (et des précédentes...) Ce n’est pas raisonnable.

    Enfin je dirais à CN46 que ce n’est pas parce qu’on truffe son discours de "lutte des classes " de "prolétaires", de "Capital" de citations de MArx ou de Lénine , qu’on fait un discours communiste.

    La preuve (avec humour ;-)) :

    "Le Capital, le capitalisme sont d’excellentes choses pour la société française et pour le monde ! Ce sont d’immenses vecteurs de progrès. La visée communiste est une visée totalement dépassée qui a fait son temps. Marx, Lénine, Castro, ont été des grands hommes, sans doute, leur œuvre a marqué l’Histoire. Mais ce sont de vieux chapeaux. N’importe quel salarié qui entend aujourd’hui parler de lui comme d’un prolétaire ou d’un ouvrier a au mieux envie de rigoler, au pire, ne comprend pas. Les communistes son en voie de disparition, et c’est tant mieux pour tout le monde ! Il faudra bientôt mettre leurs derniers représentants au Musée du Luxembourg" ( N Tarkozy)

    Fraternellement

    La Louve

  • Les éloges pleuvent sur le texte d’Henri Malberg, dans la journée d’hier, ce sont 6 camarades qui m’ont soit parlé du texte, soit envoyé un émail élogieux, soit l’on carément cité dans leurs interventions orales lors de l’AG de section, soit envoyé le texte en document joint.

    Il faut dire qu’un tel texte, ne peut que rassurer un certain nombre de copains, inquiets des dérives de certains.

    Il me manque quand même un peu de centralisme (réellement démocratique) (dans le respect de chacun) comme méthode de travail du parti pour en finir avec le b..... (bazard) de dirigeants luttant pendant une campagne électorale contre leur propre parti, la nécessité d’écoles de formation des militants sur la notion de lutte des classes (et de déplacement du curseur pour diminuer la part de plus value rester aux actionnaires), et sur la nécessité d’un parti de cellules avec implantation dans le monde du travail.

    Pour le reste merci Henri, Nadine (ma femme) peut être fière d’avoir travaillé avec toi, durant quelques années avant d’entrer dans l’éducation nationale.

    Salut fraternel.

    Le Rouge-gorge

    • Un grand merci a HENRY MALBERG ET Alain BADIOU du petit lait pour pour les camarades ,on en avait bien besoin.

      CAMARADES DANS LES A G ON UTILISE LA LANGUE DE BOIS .

      Propos de DARTIGOLE porte parole du parti à Ajaccio :

      LE passé est trop lourd,Stalinisme ect ..IL enfume le débat ,d’exemples pour étayer son raisonnement il explique qu’il connait un camarade qui milite dans un quartier nuit et jour ,connu et reconnu par tous lorsqu’il se présente aux élections il ne fait pas de voix. conclusion l’ étiquette communiste lui colle à la peau ,ca le dessert. Il parle d’un Parti mais sans préciser de quel parti , il parle d’une visée de gauche et non pas d’une visée communiste.

      Les camarades présent dans l AG n’y ont vu que du feu ,évidemment je suis intervenu pour dénoncer cette manipulation ,la plus part des camarades attachés au parti n’ont pas réagi,convaincu que le porte parole du parti ne pouvait in finé être partisan d’un nouveau parti de gauche.

      lA SITUATION EST GRAVE ,les AG se tiennent avec tres peu de miltants ,Les communistes font confiance à leur direction ,il ne sont pas informés des embryons des débats qui se déroulent dans le parti.Ils ne lisent même pas l’huma où voulez vous qu’ils puisent l’information.

      LA GRANDE MAJORITE DES COMMUNISTE S NE SAVENT PAS QU IL Y A UN DEBAT DANS LE PARTI.

      Felix

    • felix a raison la majorite des adherants du pcf a ajaccio ont des difficultes pour se faire une opinion sur la situation dans le parti pour de multiple raison ils se sont mis en conges de parti .ils ne savent plus ou ils habitent cela n enpeche pas felix d etre pour une liste d union des le premier tour des municipale a ajaccio telefe

    • Bien en accord avec Henri.

      Attention à ceux qui n’écoutent plus les petits, ils pourraient le remarquer.

      à lire : http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=56534

      Salut fraternel.

      Le Renard Rouge

  • Bravo et merci pour cette analyse, elle s’inscrit dans nombre de déclarations qui ici et là indique que le temps des victimes est passé !
    Je pense à "Badiou", au texte de Roberto F. à d’autres et même j’y retrouve quelques accens tranchant à la manière de La Louve ;-)
    "bien sûr, c’est cela que certains souhaitent : un parti " de gôche" avec une sorte de "réserve communiste" !!!!"

    Henri, je t’embrasse
    SAd

  • .

    Tout a fait d’accord avec les idées exprimées par Henri Malberg dans cet article...
    il n’y a pas ’’à choisir entre l’immobilisme ou la fuite en avant.’’

    Le PCF a un avenir, et un avenir communiste, dans les luttes et dans les urnes, comme le démontre d’ailleurs, dans les autres pays d’Europe ou du monde, les Partis communistes qui n’ont pas ’’jeté le bébé avec l’eau du bain’’, ou encore en France, les résultats des dernières élections cantonales partielles.

    Face à un gouvernement UMP et un patronat Medef ultra-réactionnaires, le pays a besoin d’un PCF plus fort. L’histoire et l’actualité le prouvent. Il serait bon de le rappeler haut et fort.

    J’éspere vraiment que les délégués de sections les 08 et 09 décembre, vont faire le choix pour le PCF de travailler en 2008 -en priorité- à être plus ’’cohérent’’, nombreux et organisés, plus fiers de notre passé et confiants en l’avenir, plus simple dans l’expression de nos analyses, nos dénonciations du capitalisme, nos revendications, propositions, plus audible par nos propres moyens.

    Et parce que face au libéralisme, il y a besoin de riposter ensemble, de faire converger les luttes, j’espère que nous allons nous engager -aussi- dans une demarche de Front social. Pas une nébuleuse de ’’personnalités’’, pas ’’une auberge espagnole’’, pas un cartel, -qui plus est avec des anti-communistes avoués ou masqués- ont a déjà (beaucoup trop) donné !!!

    Mais, du colonel Fabien jusqu’aux entreprises, quartiers, villages, syndicats, assos... un front social avec les quasi ’’anonymes’’, les ’’sans grade’’, un front social de luttes, pour la résistance aux mauvais coups, la reconquête, l’alternative.

    Bien sûr c’est plus facile à dire qu’à faire, mais comme militant de base, je crois aussi que c’est grosso modo la bonne direction pour 2008. Et que ça fait du bien quand c’est un camarade dirigeant qui le dit !

    Merci Henri. Merci l’Huma.

    Bonne continuation à l’équipe de Bellacio.

    Ivan.

    • Si j’étais une femme, je jalouserai sa chère et tendre...

      IlROsso...

    • Henri a mouillé la chemise , chapeau !

      Je n’en peux plus des analyses à deux balles sur les pays de l’est, de nous raconter à la forge que : « dire que le communisme n’a pas existé n’est pas un argument » ! Ils jouent avec notre avenir pour faire les intelligents .

      Pourquoi le PCF ne participe plus aux congrés des autres partis communistes , c’est quoi ce délire le la chaise vide ! Même le medef va en chine et nous on met de coté 1, 3 milliards de personnes. Qui décide de cette annerie etc.....

      On confond , politique et repentance , surtout ceux qui ont du bouffer à la gamelle et qui en pleine déprime font payer aux autres leurs errements de 30 ans !

      Aux liquidateurs !

      "Et les hommes, que penseront-ils de moi, dont ils avaient une opinion si élevée, quand ils apprendront les errements de ma conduite, la marche hésitante de ma sandale, dans les labyrinthes boueux de la matière, et la direction de ma route ténébreuse à travers les eaux stagnante et les humides joncs de la mare où, recouvert de brouillards, bleuit et mugit le crime, à la patte sombre ! ... » Ducasse dit le comte de Lautréamont

      et encore Merci à Henri

      Boris

    • Merci Henri de cet article qui rassemble les points importants et vitaux de la persistance de l’hypothèse communiste et des conditions de modernisation d’un PCF clarifié et combatif, non pas pour lui même en tant qu’entité mais pour son utilité plus que jamais peut-être, face à la casse des conquètes ouvrières et à la précarisation généralisée des couches populaires perpétré par le système capitaliste porté aujourd’hui par Sarkosy et son gouvernement.

      Intéressants aussi les commentaires des uns et des autres qui viennent enrichir un texte qui fait du bien. Merci la Louve de ta remarque très bien démontrée à CN46400, tu m’as évité de le faire et je ne ferai pas mieux.

      Nous sommes nombreux à partager les idées de cet article qui aide à clarifier, et j’espère que nous saurons les dire dans nos sections et cellules pour redonner vie et force à notre parti, car je ne vois pas comment les rassemblements unitaires pourraient être efficaces si le PCF venait à disparaître.

      Il est temps qu’il redevienne visible et que les quelques élus qui se laissent "griser" par le pouvoir en prennent conscience, afin d’être avant tout des communistes moderne et fidèles à notre éthique de défenseurs incorruptibles des travailleurs.

      Bon courage à tous

      Maguy

    • Je serais curieux de connaitre la moyenne d’age de ceux qui réagissent ici aux propos d’henri Malberg !

      Cela sent la naphataline à plein nez ! On ne veut pas voir disparaître notre PCF ! Ce serait trop dur à suporter ! Comme si son existence ne devait plus être que de tradition, d’identité à préserver ! Le PCF n’existe déjà plus, il est d’ores et déjà mort comme parti communiste !

      Ceux qui ont lu Sève ou même Badiou et qui les tirent du côté de Malberg n’ont strictement rien compris à ce qu’ils ont lu.

      Si l’hypothèse communiste est toujours la bonne ( ce qui reste à prouver en acceptant de poser l’hypothèse contraire plutôt que de mettre sa pensée aux abonnés absents pour ne plus chercher qu’à être rassuré, à avoir du baume au coeur, ce qui est proprement une abdication de sa liberté au profit de sa sécurité, de son confort intellectuel) il est pour le moins douteux que celle-ci puisse être portée par la forme parti et la forme parti communiste actuel(le) !!

      L’aveuglement à toujours son fondement dans le besoin d’être rassuré sur son identité car on n’a jamais ce besion que lorsque celle-ci vacille, devient incertaine et que, face au vide du nouveau à inventer on se replie sur des fondamentaux déjà morts !

      Entre la sécurité et la liberté, entre la recherche frénétique de tout ce qui peut nous justifier dans nos certitudes fondatrices et le risque d’inventer dans la douleur et le deuil de nos archaîsmes, il faut choisir !

      Je ne sais pas ce qu’il faut choisir sinon tout sauf le refus de poser sur la table d’opération, le parti, le communisme et d’accepter de voir ce qui est mort, ce qui est vivant, et surtout de regarder la réalité en face !

      Or la lucidité dans toute l’histoire de la pensée a toujours, sans exception consisté à penser contre soi, à chercher à se donner tort et jamais à se donner raison ! JAMAIS !!!

      Se féliciter de rencontrer des pensées qui confortent les notres c’est se féliciter de pensées qui sont pour cela inutiles !!!

      Le temps est à la pensée, l’urgence est à la pensée et on ne pense jamais que contre soi !

      Le Pcf est mort et le communisme aussi voilà l’hypothèse dont un communiste doit aujourd’hui partir ! Toute autre attitude n’est que couardise, que recherche d’assurance, tout le contraire des qualités de base d’un révolutionnaire !

      Et on ne doit pas en partir comme quelque chose que l’on fuit au plus vite, mais comme quelque chose qui donne à penser et dont on accepte qu’elle puisse être au bout du compte l’hypothèse qu’il faille retenir ! Ceux qui ne veulent pas de cela, qui ne pratiquent pas ainsi n’ont jamais commencé à penser de toute leur existence, et ne pas penser réellement c’est toujours faire le jeu de toutes les formes de domination puisque toute forme de domination a sa clé de voute dans la conscience dominée des hommes .

      Quelles pensées nous dominent nous les communistes ? Qu’est-ce qui en nous comme en chacun est notre ennemi le plus intime, le complice le plus intime de nos chaînes sinon toujours ce qui en nous se fait passer comme le plus certain, le plus essentiel à notre identité lorsque ça n’est plus qu’une protubérence cancéreuse ?

      Il y a grand besoin de prendre le rique de la pensée, c’est le plus urgent, le plus impératif pour quelqu’un qui a quelque prétention à être un révolutionnaire !

      Gilles.

    • je n’arrive pas a sentir l’odeur de ton texte ; ce qui est sur c’est qu’il ne sent pas la naphtaline . quand a prendre le risque de la pensée ; je pense que outrepasse le risque ; et t’érige en maitre a penser . c’est ton droit . pour ma part je ne me proclame pas révolutionnaire ; je suis tout simplement communiste et en tant que tel j’apprécie positivement le texte d’henri malberg ; qui pense que le parti communiste a un avenir . contrairement a la pensée liquidatrice ; actuellement a la mode au sein du pcf ; meme si elle tend a se cacher derrière les mots . sam 82 .

  • Très bel article, qui prouve s’il était besoin que la flamme communiste brûle toujours, prête à aller de l’avant.
    Bien évidemment, la France a besoin du PCF, dans sa forme actuelle ou dans une autre qu’importe : elle a besoin du socle communiste, de son passé, de son présent et surtout de son avenir.

    Malgré tout, j’ai un bémol à formuler, déjà formulé par quelques militants / sympathisants PCF : la collusion avec le PS, qui a jeté aux orties les résultats du referendum sur le TCE jette un voile de confusion, de doute et de crainte sur la position du PCF.

    Comme le dit IlRosso -si je ne m’abuse- dans l’un de ses billets sur Bellaciao.org, peut-on voter pour une liste commune PCF-PS en sachant que le PS se moque totalement du positionnement du PCF et surtout du Peuple sur le TCE et a décidé de soutenir l’adoption antidémocratique du minitraité ?

    Pour ma part, en tant que simple sympathisant de "gôche radicale", j’aimerais plus de clarté de la part du PCF à ce sujet, et je me dis que le PCF gagnerait à se désolidariser complètement du PS, qui l’entraîne dans sa chute...

    Un PCF fort, c’est à mes yeux un PCF dont la position est claire, et totalement indépendante des visées électorales.

    G.B.

    • GB,

      d’accord en partie avec la fin de ton intervention ! Mais tant que tu poseras des évidences sans en démontrer le caractère évident tu seras dans la plus grande des confusions et des impasses.

      l’évidence dont tu parles au début elle celle là même qui crève les yeux de trop de communistes d’aujourd’hui !!

      Cette "évidence" nous tue !!

      Si l’on veut pouvoir se passer du PS on devra se passer du PC et peut-être même du communisme pour inventer une démarche nouvelle de dépassement du capitalisme ! Et si on s’attelait à cela ?

      Gilles.

    • superbes arguments de Gilles , on dirait du Kessler !

      On peut être anti-communiste , pas de souci, mais dans ce cas on milite dans une structure qui l’assume !

      Boris

    • Je ne sais pas si être insultant est une bonne façon de procéder, Boris... :’(

      G.B.

    • Non GB, mais y ’ a un moment où les gens comme "Gilles", ou "Descartes", ou "V"... sont archi pénibles et doivent aller vomir leur venin ailleurs -ce qu’ils disent est parfois intéressant sur le fond mais c’est tellement méprisant et haineux que c’est pas jouable.

      Donc je comprends Boris et je le soutiens.
      Que "Gilles" aille cracher son anti communisme ailleurs.

      Sur Badiou : il ne se prononce pas sur l’hypothèse "moment M" il fait de la projection, i l parle d’un avenir à inventer. Il ne dit nulle part qu’il ne doit plus y avoir de parti , plus y avoir de PCF - il dit que l’hypothèse communiste ne peut plus s’assoir uniquement sur ces deux fondamentaux précédents : révolutions ouvrières et parti centralisateur.
      NUANCE.

      LA Louve

  • Gilles a ecrit :

    Je serais curieux de connaitre la moyenne d’age de ceux qui réagissent ici aux propos d’henri Malberg ! Cela sent la naphataline à plein nez ! [...]

    Le Pcf est mort et le communisme aussi voilà l’hypothèse dont un communiste doit aujourd’hui partir !
    [...]

    Qu’est-ce qui en nous comme en chacun est notre ennemi le plus intime, le complice le plus intime de nos chaînes sinon toujours ce qui en nous se fait passer comme le plus certain, le plus essentiel à notre identité lorsque ça n’est plus qu’une protubérence cancéreuse ? [...]

    Si l’on veut pouvoir se passer du PS on devra se passer du PC et peut-être même du communisme pour inventer une démarche nouvelle de dépassement du capitalisme ! Et si on s’attelait à cela ?

    Boris lui répond :

    superbes arguments de Gilles , on dirait du Kessler !

    On peut être anti-communiste , pas de souci, mais dans ce cas on milite dans une structure qui l’assume !

    Boris

    Alors désolé ’’G.B’’... mais je vois pas où est l’insulte dans ce que répond Boris.

    G.B, n’aurais tu pas la délicatesse à géométrie variable ? :’(

    Au fait, pourrait t on en revenir au texte d’Henri Malberg ?

    Par exemple au passage suivant ?

    De plus, engager un tel processus [de fin du Parti] nous clouerait sur place pour longtemps.

    On imagine, car on connaît la musique, la succession sans fin d’Assises et de Congrès en tous genres, négociations publiques et conciliabules privés, conflits pour les places, le programme, les locaux,les journaux, les postes de permanents.

    Et l’intervention en boucle des médias dans nos débats.

    Ce que nous avons connu avec les Collectifs est une douce romance à côté de ce qui nous attendrait. Et pour finir une auberge espagnole où chacun apportera son repas et luttera pour sa place à table.

    Aux yeux du peuple, tout cela apparaîtrait comme une palinodie pendant que la société fiche le camp par tous les bouts.

    Il y aurait au total une énorme déperdition d’intelligence et d’expériences accumulées.

    Une fois qu’on a tiré le rideau, il faut des générations pour reconstruire une force comme le Parti communiste. Je pense à l’Italie. L’histoire ne repasse pas les plats. Il vaut mieux y regarder à deux fois.

    Jeune ’’Protubérence Cancéreuse’’.

    Le PCF a beaucoup à faire...ses militants, adhérants, symphatisants aussi.