Accueil > Paris : lettre ouverte des mal-logés en colère à la mairie du 10ème

Paris : lettre ouverte des mal-logés en colère à la mairie du 10ème

Publie le jeudi 31 mars 2005 par Open-Publishing

Collectif mal-logés en colère
23 bis rue Mathis
75019 Paris

Monsieur Tony Dreyfus
Député maire du 10ème
Paris

Paris,le 27 mars 2005

LETTRE OUVERTE

Monsieur le député maire,

Notre collectif regroupe des mal-logés de diverses situations, de
différents arrondissements de Paris ou de banlieue. Le 22 mars
dernier, nous sommes intervenus collectivement à la mairie du 10ème
arrondissement, pour soulever le cas des demandeurs du collectif
vivant dans votre arrondissement. Notamment celui de M.M’hammed C.
demandeur d’un logement social de type F3 depuis 18 ans à Paris. Grâce
à notre détermination nous avons finalement été reçus par Isabelle
Besse, chargée de mission auprès de Sylvie Scherer, et par votre
directeur de cabinet, M. Guillaume Renoud-Grappin.

Au cours de la discussion, M. C., a indiqué des adresses
d’appartements de l’OPAC vides depuis des années dans
l’arrondissement. A ceci, Mme Besse a répondu qu’ils ne lui seraient
pas attribués et qu’il n’avait qu’à les « squatter » !

Mme Besse s’est de plus permis d’appeler la PMI où travaille en CDD
la femme de M. C., et a déclaré à la directrice que M.C. accompagné
d’une association de mal-logés avaient fait irruption et scandale à
la mairie du 10ème, se demandant si celui-ci était ivre (!), et
exigeant des excuses.

De tels agissements sont tout simplement inadmissibles. Non seulement
les mal-logés de la capitale devraient attendre des années en silence
un hypothétique relogement, mais leur association pour défendre leur
droit à un logement social, est réprimée par des responsables de la
mairie qui se permettent de faire des pressions dans le domaine
professionnel.

Nous ne tolérerons pas de tels procédés d’intimidation qui au delà
d’être illégaux montrent les abus de pouvoir dont peuvent faire preuve
des responsables communaux chargés au logement. Chantage au logement
puis chantage à l’emploi, si quelqu’un doit faire des excuses, ce
n’est certainement pas M. C.!

Il est sans doute embarrassant pour une chargée de mission auprès de
l’adjoint au logement de se trouver face à des mal-logés pouvant citer
des adresses précises d’appartements de l’OPAC qui restent vides !

Nous souhaiterions donc avoir des explications concernant l’attitude
de Mme Besse. Et nous exigeons le relogement rapide de M.C. ainsi que
l’assurance que plus aucune pression sur ses employeurs n’aura lieu de
la part de la mairie.

Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.

Copies à :

Mme Sylvie Scherer, adjointe au maire du 10ème chargée du logement
M.Bertrand Delanoë, Maire de Paris
M.Jérôme Gleizes