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Parodie des Fables de La Fontaine par J. Heirman

Publie le lundi 3 décembre 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Je vous propose ici trois parodies rédigées au gré des réflexions...
Amusez-vous bien... Prière de ne pas reproduire...

Le Loup végétarien et l’Agneau carnassier
 
Renier sa nature est la pire des sottises,,
Je vais en ces lignes condamner cette Bêtise.
 
Un Loup végétarien se rinçait le gosier
Dans le courant filant d’un petit torrent.
Un agneau carnassier qui cherchait à manger
Survient, à la fierté d’Artaban :
« Qui te rend si hardi de troubler ma boisson ?
Dit cet ovidé aux naseaux rubiconds.
Tu seras châtié de ta témérité.
_ Sire, vous me semblez bon, que Votre Majesté
Ne me prenne pas en courroux
Mais plutôt qu’elle boive et Glou et Glou et Reglou…
Je ferai de même dans l’onde pure,
En toute quiétude,
Plus de vingt pas au dessous d’elle ;
Et que conséquemment, soyez rassuré
Je ne saurai troubler sa Majesté.
_ Tu la troubles déjà, reprit cette bête cruelle ;
Car je sais que l’an passé, tu me voulus dévorer.
_Je suis végétarien, comment aurais-je pu le penser ?
Reprit l’Agneau ; je ne mange que des carottes.
_ Si ce n’est toi, c’est donc un de tes potes.
_ Je n’en ai point,
Ils méprisent les loups végétariens.
_ C’est donc un des tiens ; car vous ne m’épargnez guère,
Loups, renards, ours et autres compères.
Mon verdict : Je te condamne à mort. »
Là-dessus, point de gibet
L’agneau le viole et le dévore,
Sans autre forme de procès.
 
Parodie de La Fontaine par Joël Heirman
Le loup et l’Agneau
 
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Le Cigale et la Fourmi
 
Nicolas ayant claqué
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvu
Quand la crise fut venue :
Plus un seul petit euro
De nos taxes, de nos impôts.
Il alla crier famine
A la Chine sa copine,
La priant de lui acheter
Quelques avions et TGV,
Dans une palabre des plus futiles.
« Je vous le rendrai lui dit-il
Avant août, foi d’avocat,
En important des produits chinois. »
Mais la Chine n’est pas si conne :
C’est là une de ses vertus.
Que faisiez-vous quand on se cassait le cul ?
Dit-elle au petit homme.
_ Nuit et jour sur un yacht,
Je flambais, ne vous déplaise
Des milliardaires payaient mes fautes
Un bouclier, je leur ai offert
A ces pauvres milliardaires
Mon salaire, j’ai dû tripler
Les Français ont dû payer.
_ Vous flambiez ? J’en suis fort aise,
Et bien ! Mentez maintenant ! »
 
Une parodie de La Fontaine par Joël Heirman
La Cigale et la Fourmi
 
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Sarko paré des plumes du Front
 
Le Pen muait : Sarko prit son plumage ;
Puis après se l’accommoda ;
Puis parmi d’autres beaufs, tout fier se panada,
Croyant être un bel avantage.
 
Personne le reconnut : il se vit adulé,
Chanté, aimé, loué, voté,
Et à ces Messieurs du Front vola le fonds de commerce
Même vers ses pareils s’étant retourné,
Il ne souffrit nulle controverse.
 
Il est assez d’hommes, à deux pieds comme lui
Qui se parent souvent des plumes d’autrui,
Et que l’on nomme plagiaires.
 
Je m’en tais et ne veut lui causer nul ennui
Ce n’est pas là mes affaires.
 
Une parodie de La Fontaine par Joël Heirman
Le Geai paré des plumes du Paon
 
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Bonnes lectures...

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