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Partie 2 : les raisons de la décadence, de la CGE à Cegelec, 40 ans de déclin.

Publie le lundi 20 juillet 2009 par Open-Publishing
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 Partie I Cegelec : histoire d’une multinationale

Partie 2 : les raisons de la décadence, de la CGE à Cegelec, 40 ans de déclin.

Ghislaine Ottenheimer, qui est loin d’être une journaliste de gauche, mais qui s’est rangée depuis des lustres dans le camp libéral, a décrit parfaitement ce qui arrive à la multinationale Cegelec aujourd’hui, et ce dans un livre publié en 2004 par les Editions Albin Michel : « Les intouchables ».

En effet, la situation financière actuelle de Cegelec n’est pas le fruit d’un accident. Depuis 40 ans, les stratèges du capitalisme le plus libéral, ont démantelé un joyau de l’industrie française. Sans le soutien politico-financier de l’Etat et des gouvernements successifs, ces entreprises, résultat d’un démantèlement organisé, n’existeraient plus. Mais l’Etat et les gouvernements successifs depuis 40 ans (sous tutelle de l’Europe), n’ont pas interdit ce démantèlement et ces fusions purement financières, c’est-à-dire qu’ils ont été complices à 100% et que se sont les contribuables qui ont payés les notes de plusieurs milliards, et fait l’enrichissement des dirigeants, des actionnaires et des fonds d’investissement qui se sont succédés.

Dans ce livre, elle écrit : « Savoir analyser voire habiller des comptes ne suffit pas à assurer une stratégie gagnante et à construire autrement que sur du papier »

C’est la suite logique d’un système qui met à la tête d’entreprise aussi grande que Cegelec des dirigeants qui ne connaissent strictement rien aux métiers et aux compétences techniques de l’entreprise Cegelec, implantée dans le monde entier avec ses 25 000 salariés-es [ex Alstom, ex Cegelec (Alstom), ex Cegelec (Alcatel), ex CGEE ALSTHOM, ex CGEE, ex CGE…].

Ainsi depuis 40 ans des hommes se sont substitués à la tête de cet empire de cet engineering électrique, non pas pour faire prospérer l’entreprise et ses salariés, mais pour instaurer une domination financière sur la stratégie opérationnelle, et toujours en imposant leurs décisions sans une concertation préalable avec les responsables des centres d’affaires, appelés BU (business Unity).

C’est-à-dire que pendant 40 ans, des hommes ont dirigé l’entreprise aujourd’hui appelée Cegelec, en travaillant de manière isolée, avec un petit cercle de fidèles dévoués et assujettis à la direction générale (en partie 1 il avait été indiqué ; un quarteron). Ces dirigeants successifs n’ont pas œuvré à la création de richesses par le développement des compétences ni à l’épanouissement des salariés dans l’entreprise afin de faire prospérer matériellement donc financièrement l’entreprise, ils ont mis en place des stratégies qui imprègnent la domination et l’écrasement des salariés-es.

Depuis 40 ans, les stratégies ont coûté des centaines de millions à l’entreprise, aux salariés et aux contribuables.

Un exemple récent : des centaines de millions d’euro ont été perdus depuis 2006, c’est la résultante de l’irresponsabilité opérationnelle des managers de Cegelec, guidés par un directoire incompétent dans les domaines autres que la finance.

Du tri à bagages automatisé de Roissy (-50 millions) en passant par le Musée du Quai Branly (-30 millions), le Syncotron (-20 millions), le LMJ de Bordeaux (-25 millions), les grands travaux à l’export… ces pertes énormes sont les fruits pourris d’une stratégie financière qui a pris le pas sur la compétence des équipes de terrain et les études. A ceci s’ajoutent les milliers de suppressions d’emplois que la croissance externe (rachat d’entreprises) et la sous-traitance qui a explosée en nombre, ont beaucoup de mal à combler en terme d’effectifs et surtout et encore de compétences à tous les niveaux.

Cegelec est née d’un groupe, aujourd’hui disparu par la volonté libérale, la CGE (Compagnie Générale d’Electricité) créée au 19ème siècle, disparue en 1991. De 1969 à 1982, ce « monstre » a été dirigé par un capitaine d’industrie, un véritable patron charismatique avec des valeurs humaines et de reconnaissance des compétences des salariés, il se nommait Ambroise ROUX, il était entré à la CGE en 1956. Nos dirigeants actuels, ceux qui ont supprimés la gratification des 25 et 38 ans d’ancienneté, sont moins fidèles, ils ne restent que quelques années, voire pour certains quelques mois.

Même s’il existe un antagonisme de classes et que ROUX faisait partie des « durs » du patronat français, un homme proche de POMPIDOU. Même si avant sa mort il a fricoté avec le FN, il faut quand même reconnaître que ROUX fût, non pas une marionnette que les actionnaires agitent, mais un patron industriel comme il n’en existe plus.

Il est tout à fait important de retracer historiquement le parcours de la décadence d’une multinationale dans les méandres d’un processus dirigé pour les purs intérêts du capitalisme le plus ultralibéral. Car aujourd’hui, la crise mondiale n’est pas inhérente à un hasard, mais elle est le résultat d’un mécanisme, certes usé et à bout de course, mais qui a été un machine infernal.

A la fin des années 60, Cegelec s’appelait la CGEE, une filiale de la CGE qui a été le fer de lance de l’engineering électrique français et européen. La CGEE était l’entreprise phare dans les grands projets industriels des 30 glorieuses et des plans lancés par De Gaulle : de l’automobile à la sidérurgie lourde en passant par les grandes centrales électriques, les lignes à haute tension, l’électrification rurale et les complexes chimiques, agroalimentaires et pétroliers.

Après avoir absorbé Alcatel quelques années plus tôt, en 1966, la CGE devient en 1969, majoritaire dans le groupe ALSTHOM : CGE-ALCATEL-ALSTHOM, des noms à retenir car ils résonneront dans la tête des salariés quelques années plus tard. Après cette prise de participation majoritaire chez ALSTHOM, la CGEE devient la CGEE-ALSTHOM en 1971.

  De 1971 à 1982, il y aura des fusions absorptions de grosses entités opérationnelles telles que les Chantiers de l’Atlantique, COMSIP Entreprise, CEM…

  En 1981, Pierre BILGER entre à la CGE

  En 1982, le gouvernement nationalise la CGE, Ambroise ROUX démissionne, il est remplacé par un proche de Pierre MAUROY, Jean-Pierre BRUNET.

  1983, THOMSON-CSF-Câbles- Câbles de Lyon… passent sous contrôle de la CGE.

  1984, Georges PEBEREAU, un proche de François Mitterrand qui a déjà servi dans plusieurs ministères, prend la tête du groupe. Quelques années plus tard, en 1992, il sera impliqué dans l’affaire de la Société Générale.

  1985, ALCATEL Groupe née de la fusion entre THOMSON-ALCATEL-CIT. Le groupe est présidé par Pierre SUARD.

  1986, La CGE prend 40% des parts de FRAMATOME (filiale nucléaire de l’EDF), aujourd’hui rebaptisé COGEMA, filiale d’AREVA.

  1987, la CGE est privatisée, cette opération est conduite par le directeur financier de la CGE, Pierre BILGER, lequel deviendra le patron d’ALSTHOM.

  1989, la CGEE-ALSTHOM devient Cegelec. ALSTHOM fusionne avec GEC Powers Systems (filiale de la compagnie anglaise GEC (Général Electrique Company) dont un des dirigeants se nomme Claude DARMON, l’actuel PDG de CEGELEC. Cette nouvelle société devient GEC ALSTHOM, elle est une filiale commune à GEC et à ALCATEL ALSTHOM. 

Admettez qu’il y a de quoi y « perdre son latin », tant ce jeu de Monopoly est compliqué. Mais il est indispensable de comprendre pourquoi tous ces changements, toutes ces fusions, et de cerner l’importance des personnes qui les ont portées, c’est-à-dire de savoir qui sont les maîtres de ce jeu politico-financier et les protagonistes de ce démantèlement programmé.

  1991, le groupe CGE disparaît et fait place au groupe ALCATEL-ALSTHOM, Pierre SUARD en devient le PDG. En 2002, Pierre SUARD écrira un livre : « L’envol saboté d’Alcatel Alshtom », aux éditions France-Empire.

Extrait : « Nous voulions enfin que, malgré sa dimension internationale, le groupe ne perde pas sa culture européenne et plus particulièrement française. C’est cet ambitieux projet partagé par beaucoup qui en réalité sombra le 10 mars 1995. .../... La suite fut édifiante. Alcatel Alsthom perdit successivement la plupart de ses activités, son nom, son rang mondial et, sans que l’on sache, sept ans plus tard sa –nationalité-, où s’arrêtera cette descente aux enfers. Quel gâchis ! »

Mais attention aux déclarations tronquées et trompeuses, car il y a lutte « fratricide » entre Suard et Bilger, notamment sur la question de Cegelec.

  De 1991 à 1995, le groupe ALCATEL-ALSTHOM va acquérir de nombreuses sociétés dont : AEG, STC (aujourd’hui NORTEL, qui fait l’actualité sociale, cette entreprise appartient désormais au groupe BOUYGUES qui a des visées sur AREVA)…

  1994, Pierre SUARD est mis en examen notamment pour « escroquerie, corruption, faux et usage de faux ». C’est un cadre licencié qui « balance » les affaires et ce après qu’il eût appris que Pierre Suard le faisait « filer » sur ordre de Claude Bardon, l’ex-patron des Renseignements généraux, limogé par Charles PASQUA (Bardon avait mis en place une stratégie du renseignement sur les malversations économiques).

Au même moment, se déroule une affaire qui impliquera Pierre Bilger, Claude Darmon, Pierre Pasqua (le fils) et des personnalités politiques proches de Charles Pasqua (RPR puis UMP Hauts de Seine, c’est-à-dire proches de N. Sarkozy), qui ont été condamnés 10 ans plus tard pour « abus de biens sociaux », à des peines de prison avec sursis et fermes, et à des centaines de milliers d’euro d’amendes (6 mois et 100 000 euro pour Claude Darmon, l’actuel PDG de Cegelec SA)

  1995, Pierre SUARD est interdit de fonction, il est remplacé par Serge TCHURUK, qui entreprend aussitôt de recentrer l’activité du groupe sur la télécommunication.

  1998, ALCATEL-ALSTHOM devient ALCATEL, GEC ALSTHOM devient ALSTOM qui achète CEGELEC à ALCATEL.

  1999, CEGELEC devient ALSTOM Entreprise puis ALSTOM Contracting qui est dirigé par Claude DARMON, l’ex patron de GEC.

  2001, CEGELEC est rachetée par ses cadres (Claude Darmon en est l’instigateur) pour la somme de 700 millions d’euro à ALSTOM (alors que l’estimation était de 450 millions). Claude Darmon est épaulée par un second de choc en la personne de Jacques GOUNON, ancien Président d’Alstom France et qui a exercé des fonctions à haute responsabilité dans plusieurs ministères (Travail-Transports-Equipement). Jacques Gounon exercera sa fonction de vice Président Directeur Général du groupe jusqu’en 2005 où il prendra la Présidence d’Eurotunnel.

En 2001, Jacques Gounon avait déclaré dans un journal du sud-ouest : « Le changement de nom n’a eu aucune incidence sur les effectifs ou l’organisation, mais vient officialiser un rachat porté par les cadres dirigeants de l’entreprise »

Ce rachat se fait sous la forme financière d’un LMBO, avec la participation de la Caisse des Dépôts et Consignations (Etat français) et de Charterhouse, un fond de pensions anglo-saxon, et de banques. CEGELEC devient un groupe indépendant avec 26 000 salariés-es répartis dans une trentaine de pays.

  2006, en mars, LBO France et les dirigeants de l’entreprise rachètent CEGELEC pour 1,1 milliard d’euro, avec l’aide d’un 2ème LMBO. 1,1 milliard comprenant une dette d’environ 630 millions sous forme de dettes de titrisation et de montage type mezzanine.

  Entre 2001 et 2006, plus de 4000 salariés du groupe seront licenciés notamment dans les filiales françaises. La filiale la plus touchée sera celle du Nord-Est, qui perdra plus de 2000 salariés en 4 ans. Afin de cacher les licenciements, les membres de la direction de la filiale, aujourd’hui mis en examen ou témoins assistés suite à une plainte déposée par la comité d’entreprise devant un Juge, ont refondu les périmètres des filiales avec l’aide de la direction générale, qui elle n’est pas inquiétée par la Justice pour le moment. Ainsi, des établissements de la filiale Paris (Le Havre- Rouen-Troyes puis la division réparation moteurs) ont été intégrés dans la filiale Nord-Est, mais cela n’a pas permis de compenser les pertes d’effectifs. Dans d’autres filiales, des opérations similaires mais à moins grandes échelles, ont eu lieu, notamment dans la filiale Paris qui a perdu un grand nombre de salariés.

Afin de se désendetter pour rendre fructifiante en termes de plus values la revente programmée par la direction, Cegelec a vendu entre 2006 et 2008 : son patrimoine immobilier (41 immeubles), FACEO (900 salariés) dont Cegelec était copropriétaire avec THALES, la division anglaise (réparation de turbines), sa division navale (TECNAV) et à vider tous les fonds de tiroir. De l’autre côté, elle a acquis une douzaine d’entreprises d’un total de 1100 salariés avec un chiffre d’affaires de 125 millions d’euro.

 En août 2007, un nouveau vice Président est nommé, Patrick BOISSIER, ancien PDG des Chantiers de l’Atlantique (ALSTOM) vendus à AKER YARDS. Boissier est un « restructurateur » et un spécialiste des ventes (Péchiney-Moulinex- Chantiers de St Nazaire et TECNAV…). Il est aussi un très proche de N. Sarkozy qui lui confira en décembre 2008, la direction de la DCNS (Navale militaire). Son premier contrat sera signé au Brésil pour l’achat de 4 sous-marins (début décembre 2008 quand il était encore n°2 de Cegelec). Dans les grands projets à venir, un nouveau porte-avion à propulsion nucléaire, construit en partenariat avec Thalès…

 En janvier 2008, un nouveau DRH est nommé, il s’agit de Philippe BOUQUET-NADAUD, qui depuis des années est un proche de P.BOISSIER. PBN est un ancien dirigeant de la puissante UIMM (patronat de la Métallurgie) comme Ambroise ROUX à son époque. Il est adhérent à l’UMP et un proche de Denis GAUTIER-SAUVAGNAC (l’homme du milliard détourné), il est aussi le « père fondateur » du principe de la « main d’œuvre exotique » qui a été employée pour construire notamment le paquebot Queen Mary 2.

Le 6 mai 2008, par un communiqué de presse, Cegelec annonce : « au 30 avril, Cegelec a remboursé l’essentiel de sa dette bancaire : mezzanine, prêts sénior B et C, soient 366 millions d’euro. La dette contractée lors du 2ème LMBO a pu être diminuée de moitié pour s’établir à 385 millions d’euro, dont 320 millions de titrisation de créances commerciales »

La direction ayant omis de dire que l’augmentation de la masse salariale a été de 2,5%, que diverses primes ont été supprimées, que la réduction des cotisations sociales s’élevaient à 12 millions d’euro…

  Le 4 juin 2008, la direction du groupe et LBO France annoncent leur volonté de vendre le groupe.

  Le 14 juillet 2008, l’invité d’honneur pour la cérémonie des Champs Elysées est l’Emir du QATAR.

  Le 15 juillet 2008, le représentant de Qatar Diar, M. Patrick CHENEL, ancien directeur financier d’ALCATEL, intervient devant les représentants du personnel lors d’un Comité Européen à Bruxelles. Il annonce qu’il veut faire de Cegelec « une vitrine sociale » et qu’il a les moyens des ambitions de Qatar Diar.

  En Août 2008, le Ministère des Finances, Mme LAGARDE, donne son aval pour cette vente sous contrôle du Ministère de la Défense, Cegelec intervenant sur des sites classés sensibles ou confidentiel défense (Nucléaire-armement-espace…)

  Le 22 octobre 2008, LBO France et les dirigeants de Cegelec vendent Cegelec au QATAR, via QATARI DIAR, la branche financière de Qatari Invesment Authority, qui est directement liée à la monarchie Qatarienne, pour 1,7 milliard d’euro.

La plus value réalisée par LBO France et les dirigeants de Cegelec s’élève à 1,1 milliards d’euro. Claude DARMON, le PDG devient n° 351 dans le rang des fortunes personnelles de France.

Les transactions financières et juridiques de cette vente sont élaborées par le cabinet d’avocats américains « Baker & McKenzie » dont Mme LAGARDE, l’actuelle Ministre des Finances, a été la Présidente jusqu’en 2004.

Conclusion de cette 2ème partie :

40 années de décadence auront profité à une caste proche des pouvoirs politiques et financiers, pendant que des milliers de salariés se sont vus flouer d’une part importante des dividendes. Le déclin d’une multinationale comme la CGE, qui est passée par une nationalisation, a bien été bâti sur un plan élaboré par les stratèges du capitalisme. Mais ce sont les salariés et les contribuables qui ont payés la note salée de plusieurs dizaines de milliards d’euro.

A suivre : Tactique financière et géostratégie, de la CDC à Qatari Diar en passant par les LMBO.

Messages

  • Dites donc, vos dirigeants, ils on tous des casiers judiciaires chargés !

    On ressent bien dans cette analyse, les implications entre la politique qui se moque du Peuple et le capitalisme qui se gave sur le dos des travailleurs avec la complicité des dirigeants de l’Etat.

    On ressent le "tous pourris, tous corrompus, tous complices" de la droite à la social-démocratie, de l’UMP au PS, ils "bouffent" dans la même auge et se goinfrent de dollars et d’euros.

    On se croit dans une république issue de la révolution d’il y a 220 ans, mais on a maintenu les privilèges d’une aristocratie et d’une bourgeoisie assoiffées du sang des travailleurs.

    " Les raisons d’une décadence" est un titre juste, et c’est vraiment une caste d’énarques et de mafieux en costume 3 pièces qui dominent un peuple.

    Ils n’iront pas se plaindre le jour où les travailleurs entreront dans leurs maisons bourgeoises pour les amener devant les tribunaux populaires.

    Travailleurs de Cegelec et des autres taules, il est grand temps de réagir à toute cette imposture politico-financière et de faire payer les voleurs et les truqueurs !

    Y’aurait pas un lien avec Clearstream ?

  • de toute façon dans cette boîte il n’y a que la tune qui compte, les salariés sont considérés comme de la merde en boîte, il n’y a qu’à voir le nombre de collègues, qu’ils soient ouvriers ou cadres, qui démissionnent.

    Bientôt, malgrè nos qualifications, bientôt on gagnera plus en étant au chômage qu’à travailler sur nos chantiers. Et pour nous, il vaut mieux travailler comme balayeur (sans faire le bégueule) ou chez l’artisan du coin, que de rester dans cette boîte dans laquelle je bosse depuis 27 ans sans un seul arrêt de travail...

    Le pire c’est que l’Etat les engraisse et ne dit rien, qu’il laisse faire ceux qui ont des casiers judiciaires aussi gros que des malfaiteurs !

    Merde à Cegelec, à Darmon, à Champion !

    J’me casse de cette merde !

  • Citez moi, une multi-nationale qui ne fait pas la même chose !!!!
    Merci d’indiquer les choses positives de cette boite...Je pense qu’il y en a quand même !!!
    Même bien plus que de point négatifs.

    • SON SYNDICAT CGT ET SON UNION NATIONALE CGT, c’est une véritable richesse et notre seul moyen de nous organiser face à de tels bandits

      mais une taule qui a + de 30% de ses cadres qui se barrent, on en connaît peu, et une taule qui racle tous les fonds de tiroir alors que ses dirigeants et certains de ses hauts cadres touchent des millions de prime bonus et des millions de stock options.

      Mais on va les avoir, certains iront bientôt en taule, fini de jouer les tauliers !

      Je pense que vous êtes un des dirigeants de cette boîte qui a mis en alerte net tous ce qui touchent ou parlent de Cegelec.... Vous faites partis de ces nantis de la boîte qui ne savent pas faire la différence entre un cable et un fil...

      Combien de mes collègues meurent du fait que vous avez caché l’amiante, combien de collègues se sont suicidés, combien de collègues sont tombés dans la misère parce que Darmon avait décidé de licencier 50 par ci 50 par là ? Le savez vous au moins, vous le grand donneur de leçons ? Vous l’optimiste !

      La question a été posée à la direction "qu’est ce qu’on a de plus à Cegelec ?" Jamais la direction n’a su répondre !

      En 10 ans, Cegelec est passée de l’état de voiture de luxe à l’état de 2CV, mais vous les rois de la tune, n’avez rien compris d’autres que d’employer des pauvres roumains ou autres comme des esclaves !

      J’espère que l’auteur de ces articles va balancer toute la sauce, toute la haine que nous avons contre vous...

      a+