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"Pas touche au livret A".

Publie le vendredi 14 décembre 2007 par Open-Publishing
13 commentaires

Communiqué de la LCR.

Jeudi 13 décembre, un premier rassemblement devant la Caisse des dépôts et consignations a eu lieu en défense du livret A. Réservé, aujourd’hui, au réseau des Caisses d’Epargne et de la Poste, le livret A sert à financer le logement social. Les 46 millions de livret A totalisant 116,6 milliards d’euros : de quoi susciter l’appétit des banques qui rêvent de mettre la main sur ce magot. Au nom de la concurrence « libre et non faussé », la Commission de Bruxelles, de concert avec N.Sarkozy, » exigent que le livret A soit mis à disposition de toutes les banques. Si cette exigence venait à son terme, le logement social serait en état d’asphyxie financière. Une campagne nationale va être lancée sur le thème : « Pas touche au livret A ». Là aussi, il s’agit de s’opposer à la politique pro-MEDEF de N.Sarkozy. La LCR soutiendra cette campagne. Alors que les besoins en logements sociaux sont de l’ordre du million de logements à bâtir pour faire face aux besoins urgents et immédiats, il est hors de question de livrer le livret A aux appétits spéculatifs des banques qui rêvent d’une seule chose : faire du fric.

Le 14 décembre 2007.

Messages

  • Au nom de la concurrence « libre et non faussé »

    Accordez le genre SVP.

    Du coup je suis allé sur le site de la LCR, je comprends pas bien le coup des 300 euros pour tous.
    Les cadres très sup-sup y ont droit aussi sur la base de ce court texte qui ne mange pas de pain.

    Les gars, c’est beau les idées simples mais on a besoin de vous un peu plus sérieux et constructifs.

    • Dis donc le sous-prof de Français, t’as que ça à faire de corriger les fautes ???

      C’est extrêmement politique comme réaction.... C’est en effet trés "sérieux" et constructif"...

      Concernant ce texte, c’est un communiqué de presse, c’est à dire quelque chose d’encore plus court et sommaire qu’un tract. Alors bien sûr que non, tu ne va pas trouver une analyse finement détaillé. pour ça, il y a la presse de la Ligue, les publications internes, etc...

      Sur la revendication, c’est trés clair : le SMIC à 1500 euros net ! Augmentation immédiate de 300 euros pour tous, travailleurs, chômeurs, retraités ! (ce qui, soit dit en passant, n’a absolument rien de révolutionnaire comme revendication, c’est juste une mesure d’urgence et de justice sociales)

      Cédric

    • Chouette, un pédagogue...
      Alors dis-moi cher collègue, tu me dis c’est court et que "c’est très clair" et nous ne parlons plus, là, de fautes d’orthographe...

      "Augmentation immédiate de 300 euros pour tous" annones-tu. Je répète ma question, c’est chouette pour les modestes, mais quid des cadres sup’, par exemple ? J’en rajoute : financement ? Équilibrage des comptes ?

      Désolé mais si "pour ça, il y a la presse de la Ligue, les publications internes" je trouve cela populiste.

      Prenez-vous à la ligue les gens pour des cons ?
      Le compliqué c’est affaire d’initiés, le digest de vos communiqués bancals et la bouille de votre porte-parole suffisent ?

    • Dis, le "prof" agressif, si tu suivais le cours tu poserais pas cette question !

      Les 300 euros d’augmentation pour tous les salariés correspondent, ça a été dit plein de fois, au rattrapage des 10 points de PIB que le capital à piqué au travail en quelques 20 ans.

      D’autre part, tu es bon en français, pas en math : le fait de demander une augmentation en fixe et non en pourcentage (comme c’est malheureusement trop souvent le cas) contribue à diminuer les écarts au lieu de les augmenter.

      Quand à vouloir diviser les salariés modestes et ceux dont le travail est mieux rémunéré, pas besoin de toi, c’est une des tactiques de Sarkozy...

      Chico

    • Là on peut dire qu’on atteint le pompon.
      C’est comme ça que tu fais oeuvre de pédagogie ?
      C’est ça, ta morgue de monsieur je sais tout qui explique aux cons ?

      Ca m’étonne pas que votre appareil n’arrive pas à grossir avec des positionnements pareils.

      Sur le fond :
      On est bien d’accord, du fixe pour tout le monde, c’est pas du pourcentage.
      Pourtant je regarde ça : http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1147/ip1147.html et je me dis qu’entre le smic et la frange supérieur le décile des salaires les plus élevés il aurait mieux fallu conditionner cette proposition de mesure au montant des salaires.

      De plus tu augmente des bas salaires, ça met du beurre dans les épinards ; tu augmentes les hauts salaires, tu t’achètes pas du beurre dans les épinards puisque tu peux déjà te le payer, tu peux principalement t’acheter des conneries produites par la délocalisation.

      Sur fixe et pourcentage, m’est avis, camarade, que tu devrais relire avec profit ce qu’a dit Marx de manière pédagogique dans la brochure Salaire, prix et profit http://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626.htm

      notamment ici :
      http://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626c.htm
      "Si un homme dont le salaire hebdomadaire était de 2 shillings avait son salaire porté à 4 shillings, le taux du salaire aurait monté de cent pour cent. Ce serait, considéré comme taux du salaire, une chose admirable, bien que le montant réel du salaire, 4 shillings par semaine, restât toujours un salaire infime, misérable, un salaire de famine. Vous ne devez donc pas vous laisser égarer par les pourcentages impressionnants du taux du salaire. Il faut toujours vous demander quel était le montant primitif."

      Et la suite.

      Rien à voir avec Sarkozy, ni de diviser les salariés. Tu peux toucher un fort salaire et comprendre que tu vis bien et que tu souhaites moins d’inégalités et du mieux pour les salariés prolétarisés.

      A ce compte-là, avec ton raisonnement épidermique sur le fixe et le pourcentage, tu ne vois pas d’inconvénient à la TVA.

      A +

    • Ok vas y notre ami anonyme, nous attendons tes analyses et , surtout, tes propositions, ô guide suprême ...

    • Une augmentation de salaire sur la base d’un pourcentage serait pire qu’une augmentation à la valeur fixe.

      30% du SMIC donne peu ou prou 300€, mais alors pour un "cadre sup-sup" comme vous dites, on atteindrait des sommets (au bas mot 3000€ ?).

      La revendication des 300€ de plus pour tous vise les salaires les plus faibles, et 300€ de plus quand on touche entre 600 et 1500€ par mois, c’est un énorme bol d’air. C’est ce qui compte non ?

      Qu’ensuite ça profite aux gens qui sont à plus de 3000€ par mois, voire à plus de 5000€ par mois, est-ce bien grave ? De toutes façons, plus on monte en salaire moins il y a de concernés, et nos "cadres sup-sup", il n’y en a pas tant que ça.

      Diviser les classes moyennes / moyennes supérieures (en gros ceux qui sont entre 1500 et 3000€ par mois - comme des professeurs en fin de carrière par exemple), et les classes défavorisées (moins de 1,5 SMIC environ), c’est contre-productif.

      Maintenant, je suis assez d’accord sur le fait qu’on n’a pas forcément assez d’argent pour augmenter tout le monde de 300€ (et encore, je pense que si pour ma part :)), mais avouons que c’est une revendication claire, intelligible et loin du charabia crétin concernant le "pouvoir d’achat".

      Sincèrement, je ne vois pas matière à vous invectiver de la sorte...

      G.B.

    • Ben je te l’ai dit : "augmenter les minimas sociaux et les bas salaires de 300 €" c’est ce qu’il faut dire, pas augmenter tous les salaires car c’est débile. Un PDG aussi, ça touche un salaire, avant toutes les combines - assez récentes - du type stock-options...

      Ensuite, il faut bien reconnaître que ça avec des économies libre-échangistes, c’est du discours et rien de plus aussi. Donc j’ai beau être communiste, la LCR, c’est pareil de ce point de vue là que le PCF, que LO, que le PT, - j’espère que j’en oublie aucun des "prolétaires unissez-vous" - ; des incantations et des mises en oeuvre qui ne tiendraient pas l’année si par bonheur nous tous unis, nous venions à nous emparer du pouvoir.

      Y’a du taf, hein ?

    • Mais ce n’est pas un programme, c’est une urgence sociale, ces 300€. Heureusement que le programme de la LCR ne repose pas sur cette seule augmentation "urgente".

      Par ailleurs, augmenter de 300€ les minima sociaux, ça revient à faire atteindre ces mêmes minima à des gens qui actuellement sont 200-300€ au dessus, ce qui entraînerait un tassement des salaires.

      Donc il me semblerait a priori plus logique d’augmenter tous les salaires de façon dégressive...
      ou de les augmenter tous.

      G.B.

    • Ouais, 3 à 4000 € me semblent un plafond...

      On peut s’arrêter au plafond défini par Hollande à 4000 € avant qu’il ne se fasse remettre au pas par Royal (charité bien ordonnée).

      On peut également combiner cela par un étêtage des hauts salaires , par exemple enlever tout ce qui dépasse 10 000 € pour le reverser en dessous...

      Chacun les siens, les propositions populaires, aidant à la mobilisation, construites pour rassembler , sont toujours délicates à formuler.

      Sujets connexes : l’échelle mobile , les calculs de l’inflation suivant leur impact sur les couches sociales, la bataille de la droite pour faire disparaitre les 35 heures et rattraper par l’inflation, la TVA, la productivité (c’est déjà fait , il n’y a pas eu de baisse de productivité), le différentiel de 11.43% entre 39 et 35 heures le cout des heures sup. , salaire médian et salaire moyen (pour comprendre qu’il ne suffit pas de comparer les salaires aux revenus du capital, mais comprendre que les très hauts salaires sont devenus une source importante de ce qui camoufle la baisse relative des salaires dans la production de richesses)...

      Autre chose : Ils peuvent ou pas ? Réponse : OUI. Une calculette, la comparaison avec les aides aux entreprises, les bénéfices, la prise de valeur des actions, l’enflure de l’immobilier , ... tressent des compréhensions sur les formidables réserves de la bourgeoisie.

      Il existe une certaine culture qui commence à percer qui permet d’articuler des revendications salariales avec l’échelle mobile des salaires basée sur une inflation mesurée par les travailleurs, les associations (Que Choisir, ...).

      Ces choses doivent être exprimées dans un langage direct et non dans un charabia bureaucratique.
      L’effort de la LCR va dans ce sens, mais il est indéniable qu’il faille qu’ils appuient mieux leurs propositions en se gardant des risques d’ambigüités ou de fausses interprétations que beaucoup se chargeront de relever.

      Par ailleurs, ce type de communiqué peut parfaitement, avec des termes similaires, un esprit similaire, fait avec d’autres. Faites-les avec vos amis de LO, voir du PCF, quand cela est possible et ne relève pas du lever d’enclume avec moultes groupes de travail, conférences, planning de réunions préparatoires, etc (Allo t’es OK, bon alors on publie....).

      Copas

    • cher 83.***.38.***
      je doute fortement de tes convictions commutismes...
      tellement tu souhaites la divisions du peuple ...
      à mon avis tu dois avoir ta carte à l’ump..
      tu n’es qu’un bouffon...

  • Soutien au Livret A et au financement du logement social" lettre ouverte au Président de la République à signer lundi 10 décembre 2007
    par A Pour le financement du logement social et la lutte contre l’exclusion bancaire : Signez et faites signer cette lettre ouverte au Président de la République en donnant votre accord par courriel à : pourlelivreta@laposte.net (merci d’indiquer vos nom, prénom, qualité et adresse)15 novembre 2007
    Lettre ouverte à Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République Monsieur le Président, Le 10 mai 2007, la Commission européenne, au nom des règles de concurrence fixées par les traités, a donné à la France un délai de 9 mois pour réformer en profondeur le mode de distribution du Livret A et du Livret Bleu attribué, aujourd’hui, à la Banque postale, aux Caisses d’épargne et au Crédit mutuel. Cette décision, bien au-delà de ses effets sur les équilibres économiques des établissements concernés, est susceptible d’affecter de manière grave et définitive la cohésion sociale dont vous êtes le garant devant les Français. Depuis sa création en 1818, le Livret A (45 000 000 de titulaires) est le symbole de l’épargne populaire. Tous les gouvernements qui se sont succédé se sont attachés à préserver son mode de distribution, ainsi que son mode de centralisation des fonds confiée à la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Ils l’ont fait au nom de deux impératifs majeurs et incontournables : le financement du logement social ,cofinancé à 80 % par le Livret A et la lutte contre l’exclusion bancaire. Dans son rapport 2007 sur le mal-logement, la Fondation Abbé Pierre chiffre à 5 963 145 le nombre de personnes en situation de réelle fragilité à court ou moyen terme. L’Union sociale pour l’Habitat qui rassemble l’ensemble du mouvement HLM estime, au 31 août 2007, que plus d’un million de demandes de logement HLM sont en attente en France métropolitaine. Aujourd’hui, environ 10 000 000 de personnes résident dans le parc HLM et acquittent, en moyenne, des loyers deux fois moins élevés que dans le secteur privé. Il est prévu que le financement du plan Borloo de relance du logement social repose à 80% sur les fonds collectés par le Livret A. D’une manière générale les Français continuent de vivre une situation de crise en matière de logements : logements chers, loyers élevés, ségrégation, difficultés d’accès au logement, existence de sans-abri ... D’autre part, à défaut de chiffrage officiel, on estime couramment, depuis le débat législatif en 2004 sur la mise en place de la procédure de rétablissement personnel, que l’exclusion bancaire touche environ 5 000 000 de personnes dans notre pays. Or, par excellence, le livret A représente le dernier outil de lutte contre l’exclusion bancaire. En l’absence de tout dispositif légal de service universel bancaire gratuit, les populations les plus démunies et souvent âgées (exclus, bénéficiaires de minimas sociaux, travailleurs émigrés ...) utilisent leur livret quasi-quotidiennement pour effectuer leurs opérations financières. Produit d’épargne populaire sans équivalent au niveau international, le Livret A a fait la preuve de sa solidité depuis des décennies. En 190 d’existence, il n’a jamais spolié aucun épargnant. Il est le moins coûteux, en Europe, pour les finances publiques. Une déstabilisation du système aurait un impact négatif sur les finances publiques nationales et locales et sur l’offre de logements social. Une hypothèse inacceptable en cas de banalisation du Livret A, et pourtant très vraisemblable, serait que la plupart des établissements financiers cherche à capter les bons clients et décourage les autres, aux dépens des réseaux déjà actifs qui conserveraient la seule clientèle sociale. L’objectif étant alors de siphonner les fonds du livret A au profit de placements plus profitables. De plus, en cas de banalisation, le secteur bancaire ne manquerait pas de contester le système de centralisation auprès de la CDC. A cet égard, le précédent du CODEVI (6 % des fonds collectés aujourd’hui centralisés par la CDC) est très éclairant. Dès lors, le système de financement du logement social, tel que nous le connaissons aujourd’hui, aurait vécu. Il serait entièrement entre les mains des banques. Des établissements financiers, à la santé déjà très florissante, seraient alors en capacité d’imposer leurs conditions aux organismes HLM chargés d’assurer dans de bonnes conditions le logement de la fraction la plus modeste et la plus vulnérable de la population. La Commission de surveillance de la Caisse des Dépôts, présidée par M. Michel Bouvard (Député UMP de la Savoie) a, en plusieurs occasions, souligné que la question « de la distribution du livret A et la question de sa banalisation » était « du ressort des pouvoirs publics » (communiqué du 9 mai 2007). Elle a également mis en garde en pointant que : « les nouveaux réseaux collecteurs pourraient être amenés à proposer aux détenteurs du livret A d’autres produits financiers ». « Elle juge ce risque comme très sérieux » et estime : « En définitive les fonds centralisés à la Caisse des dépôts pourraient progressivement ne plus permettre d’assurer le financement du logement social ». Rappelons qu’outre des parlementaires de la majorité et de l’opposition, la Commission de surveillance de la CDC est notamment composée de magistrats issus du Conseil d’Etat et de la Cour des Comptes, du Gouverneur de la Banque de France et du Directeur du Trésor au Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi. La mission sur le Livret A, confiée par le Premier ministre, au groupe de travail présidé par Michel Camdessus n’est, de toute évidence, pas de nature à écarter le risque d’implosion du système du financement du logement social. Cette mission ayant notamment « pour objectif de moderniser et améliorer les circuits de financement du logement social », donc elle peut envisager d’accompagner la banalisation voulue par Bruxelles en veillant principalement aux équilibres économiques au sein du système bancaire français. Cette mission porte également un discrédit certain sur le recours déposé, le 23 juillet dernier, par le ministère de l’Economie et des Finances devant la Cour de justice des communautés européennes à Luxembourg dans le but de contester la décision de la Commission européenne. Comment peut-on, à la fois, valablement contester juridiquement la décision de la Commission européenne et s’y préparer ? C’est pourquoi, Monsieur le Président de la République, au nom de la nécessaire sauvegarde du pacte social et républicain, nous vous appelons, de la manière la plus solennelle, à indiquer clairement à la Commission européenne que le système actuel de distribution du livret A et du livret bleu (Banque Postale, Caisses d’Epargne, Crédit Mutuel) ainsi que sa centralisation sécurisée et son emploi par la Caisse des dépôts à des fins d’intérêt général, constitue un service public inaliénable et échappe aux règles communautaires de libre concurrence édictées par les traités commerciaux européens.

    Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.

  • La remise en cause du livret A, c’est le logement social qui est en danger.

    Il faut nous mobiliser pour démontrer notre attachement aux missions et au
    travail des organismes d’Hlm.

    Lisez et signez la pétition en ligne, disponible à l’adresse suivante :

    http://www.defendonslelogementsocial.fr/