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PCF
A la Seyne sur mer, vendredi 1er février 2008,
Tribune libre :
« Perversité et cynisme !! »
° Guidée par l’objectif de servir toujours mieux les actionnaires en faisant monter toujours plus haut les cours des actions, la spéculation financière représente aujourd’hui 80 à 85% des transactions de change qui s’élèvent à elle seules à 30 000 milliards de dollars par jour. La gestion des grands groupes se solde par un partage de plus en plus inégal de la valeur ajoutée au profit du capital et au détriment du travail, avec notamment la pratique des salaires bloqués et des emplois flexibilisés.
° Le cercle est vicieux : plus les incertitudes sont grandes, plus le rendement est important ! Un système de plus en plus voyou qui est aussi un pousse au crime tant le risque est lié au gain, fait remarquer en « Une de son site » la Confédération CGT. Le divorce entre les intérêts des marchés financiers et ceux de l’économie réelle, donc de l’emploi et de la satisfaction des besoins sociaux, apparaît sans cesse plus flagrant. Les spéculateurs parient sur les risques de baisse ou de hausse du prix, mais sans en assumer aucun risque.
° Economiste et secrétaire du conseil scientifique « d’ATTAC » France, Jacques COSSART dénonce un vaste hold-up sur les classes laborieuses :
« Karl MARX nous l’a démontré, il y a belle lurette, que toute l’économie ne repose que sur la quantité de travail incorporée. On construit des bulles qui vont durer un mois, un an ou dix ans, mais à un moment donné ces bulles éclatent et malheureusement, c’est toujours sur les plus pauvres que les morceaux retombent. » Fin de citations.
° Plusieurs actionnaires viennent de porter plainte après que l’autorité des marchés financiers (AMF) eut annoncé qu’un dirigeant Robert A DAY, membre du conseil d’administration de la banque de France, a vendu pour 85,7 millions d’euros de titres Société Générale le 9 janvier 2008…
° Dans ce système, à chacun ses intérêts personnels et le veau d’or pour tous. Jérôme KERVIEL, jeune trader mis en détention provisoire suite à la plainte de la Société Générale, indiquait d’ailleurs au procureur que les pratiques de dépassement d’autorisations par les traders, ne sont pas exceptionnelles. Le jeune homme aurait même avoué avoir pris de telles positions dès la fin de l’année 2005. Il semblerait donc que ces prises de risques bien qu’officiellement prescrites par les banques trouvent un certain seuil de tolérance dans la pratique.
° C’est donc sur un marché hautement spéculatif que de telles choses peuvent arriver. Dès le début de la mise en place de ce système, les chantres du libéralisme de par les privatisations et la déréglementation des marchés assuraient que cela serait bénéfique pour l’économie, une manière de mieux financer donc de se développer.
° Aujourd’hui les profits eux-même sont de plus en plus inégalement répartis entre les dividendes versés aux actionnaires, plus 35% pour ceux des groupes du CAC 40 en 2007. A chaque crise du système, on entend les mêmes rengaines : « Faut corriger les vices de ce système, corriger les règles du jeu ! »
° Démagogie de la part d’Henri GUAINO, conseiller privilégié de Nicolas SARKOZY, un monsieur qui oublie tout simplement que nous n’en sommes plus au temps des sornettes et des vieilles lunes alors que le gouvernement ne veut, ni ne peut rien dire ! Lui qui applaudit au rapport ATTALI et qui fait de cette logique le pivot de l’organisation de la société…
° Dans son introduction, le rapport ATTALI explique très nettement :
« Alors que les protections d’hier incitaient au statut quo, les sécurités de demain doivent aider au mouvement » ce qui signifie pour lui de remplacer les mécanismes collectifs qui permettent à la société française de faire corps par des garanties individuelles liées aux assurances prises par chacun selon ses moyens.
Tel quel, l’individualisme radical du rapport ATTALI est dangereux !
° Abandonner les mécanismes collectifs qui constituent les moteurs même des principes d’égalité et de fraternité au profit d’une extension largement fictive de la Liberté –Sécurité, c’est lâcher la proie pour l’ombre.
° L’affaire de la Société Générale souligne le besoin d’une autre politique du crédit réellement dédié au développement économique et de l’emploi avec la création des instruments publics nécessaires…
« Le financier digne de ce nom, ne va pas à la Bourse, il y vole. » WILLY
Christian BARLO, Louis BLANC, Joseph PENTAGROSSA, militants communistes