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Petit Historique de la discrimination syndicale de la mairie de Gennevilliers envers la CNT
Publie le lundi 1er octobre 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Historique de la discrimination syndicale de la mairie de Gennevilliers envers la CNT
Historique du refus de la mairie de Gennevilliers d’accorder à la CNT l’usage de la bourse du travail
Les premières réservations de la salle de la bourse du travail au nom de la CNT se sont faite en Mars 2005 lors du mouvement contre les lois Fillon de l’éducation. Nous avons pu y tenir des assemblées générales
de lutte. Par la suite nous avons pu y tenir régulièrement des réunions syndicales, des assemblées générales de syndicat, un congrès syndicale ainsi que des assemblées générales de lutte, tout ça sans
aucune restriction à priori, sur simple demande téléphonique auprès du service relations publiques confirmée par écrit et suivi ou pas d’une convention avec la municipalité (à la question « pourquoi est-ce la
mairie qui gère cette salle de réunion ? », nous n’avons pas la réponse).
La fréquence des réservations de la bourse du travail de Gennevilliers faite par la CNT : environ 1 fois par mois (mais bien plus lors de mouvements sociaux).
Il faut le dire, c’est en partie grâce à ces AG qu’ont pu se coordonner les travailleurs-euses en lutte de l’éducation du 92 Nord.
En Juin 2007, alors que nous avions téléphoné pour réserver la bourse du travail, la secrétaire du service relations publiques nous informait que dorénavant la CNT n’aurait accès à la bourse du travail
qu’exceptionnellement (2 fois par an, avec réservation dès le début de l’année). L’argument invoqué : « vous êtes une structure départeentale, allez voir ailleurs dans le département pour vos réunions ! ». Point de courrier, point de responsable des relations publiques au téléphone, point de rendez-vous avec l’adjoint chargé des relations publiques (pourtant sollicité), juste une exclamation du Maire croisé dans la rue : « C’est étonnant, recontactez-moi en Septembre si le problème n’est pas résolu ».
Le 7 Septembre la municipalité nous laissait tenir des réunions syndicales à la bourse du travail. Peu de temps après nous recevions le courrier ci-dessous adressé à l’Union Local de la CNT de Gennevilliers :
«
A l’Union Locale CNT de Gennevilliers
Monsieur,
J’ai bien reçu votre fax m’informant de votre souhait de réservation d’une salle à la Bourse du Travail, le Vendredi 7 septembre 2007 à partir de 18 heures.
J’accepte cette réservation qui sera la dernière sur l’année 2007.
Je vous réitère les termes de la conversation que Monsieur ########## avait eu avec mon secrétariat, à savoir qu’il vous fallait vous tourner vers d’autres municipalités, votre association couvrant tout le 92.
Pour l’année 2008, je vous remercie de bien vouloir noter que je ne dérogerai pas à ce qu’il avait été convenu, c’est à dire deux réservations annuelles.
Je vous prie d’agréer, Monsieur, à l’assurance de ma considération distinguée.
Signé le responsable des relations publiques. »
On notera qu’il est savoureux qu’il soit dit à l’union locale CNT de Gennevilliers que c’est une structure départementale !...
Suite à ce courrier, nous avons envoyé une lettre avec accusé de réception au Maire ainsi qu’à son adjoint reprenant en substance le tract « Non à la discrimination syndicale pratiquée par la mairie de
Gennevilliers » et demandant que nous retrouvions un usage normale de la bourse du travail. Nous n’avons pas à ce jour pu rencontrer le Maire ni l’adjoint au Maire (malgré de multiples demandes de notre part) pour avoir une explication claire sur le pourquoi de ce changement d’attitude vis-à vis de la CNT.
Tout au plus un E-mail (reçu le 26 Septembre, après une disctribution de tract devant la mairie de Gennevilliers dénonçant la discrimination syndicale dont elle fait preuve à notre égard) expliquant :
– d’une part que l’UL CNT de Gennevilliers possède un local (ce qui est faux, elle a juste pour le moment une boite aux lettres mais effectivement souhaiterait bien un local permanent),
– d’autre part que la CNT n’avait qu’à s’adresser à d’autres municipalités,
– de plus que la municipalité de Gennevilliers souhaiterait voir les tracts et preuves de démarches auprès des autres municipalités (Imagine-t-on le patron de Renault demandant à un syndicat qu’il fournisse la preuve qu’il fait aussi des tracts chez Citroën ?...)
– et enfin que la CNT peut avoir la salle de la bourse du travail pour sa prochaine réunion le 5 octobre, mais vu ce qui a été précédemment écrit elle semble encore soumise encore à la loi d’exception...
La mairie de Gennevilliers (PCF) semble assumer la casse des droits syndicaux.
Le conflit syndical pour l’usage plein et entier de la bourse du travail de Gennevilliers par TOUS les syndicats va prendre de l’ampleur.
Non à la discrimination syndicale ! Vive les bourses du travail ! Vive les luttes et les droits des travailleurs-euses !
CNT UL Gennevilliers
cnt_ul_gennevilliers@yahoo.fr
Messages
1. Petit Historique de la discrimination syndicale de la mairie de Gennevilliers envers la CNT, 1er octobre 2007, 08:26
Les relations des municipalités avec les syndicats n’ont jamais été simples et les "statuts" (envers les collectivités) des UL et UD sont multiples, de même les Bourses du Travail
Il faut distinguer quand même l’UL de Gennevilliers du problème de l’UD
Ceci ne concerne pas que la CNT.
La CGT peut aussi rencontrer des difficultés, y compris pour une UL dans une municipalité de gauche.
Un point néanmoins : la CNT (sauf erreur, mais comme je l’ai lu...) revendique que les Bourses du Travail soient financées par les seules cotisations syndicales.
Cela devrait exclure de fait, pour la CNT, de demander toute subvention ou aide indirecte de quelque nature.
En ce cas, quelle est la cohérence ?
Et la phrase du congrès de 1946 m’interroge toujours autant ; je cite : En conséquence, le Congrès déclare que la C.N.T. ne peut unir ses efforts à ceux des autres confédérations syndicales que sur le terrain de l’action quotidienne.
salutations militantes
P. Bardet, militant CGT, patrice_bardet@yahoo.fr
remarque : ce n’est pas une "prise de distance" par rapport à mes commentaires précédents, mais une "interrogation", à laquelle il serait utile à mon avis d’apporter une réponse
1. Petit Historique de la discrimination syndicale de la mairie de Gennevilliers envers la CNT, 1er octobre 2007, 21:38
au risque de me répéter, mais puisque je trouve le commentaire précédent plus que "biaisé" :
Je suggère donc au commentateur précédent, pour rester sur des positions strictement "révolutionnaires",
– de financer la mise à disposition d’un local
– et de louer, quand c’est nécessaire, des locaux plus vastes. L’Union des "révolutionnaires", anti-communistes par principe, devrait s’abstenir de faire l’aumône auprès d’une municipalité communiste, qui comme "chacun sait", ne peut être que "vendue" au capitalisme.
Ça aurait de la gueule, non ? C’est dommage ? Les travailleurs "révolutionnaires" ne seraient pas assez nombreux ?
Blague à part, j’ai écrit au Maire de Gennevilliers (la lettre part demain) pour solliciter qu’il aide au fonctionnement normal de l’UL CNT de Gennevilliers
Patrice Bardet, militant CGT