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Petit rappel : " Il faut l’unanimité pour modifier le traité de Maastricht "

Publie le mardi 22 avril 2008 par Open-Publishing

Pour les naïfs qui veulent faire évoluer l’Union européenne tout en restant à l’intérieur de l’Union européenne, voici un rappel du ministre des finances allemand, Thomas Mirow.

Le ministre des finances allemand met les points sur les i : il faut l’unanimité pour modifier le traité de Maastricht. Or, l’Allemagne ne veut pas changer les missions de la Banque Centrale Européenne. Son unique mission est de lutter contre l’inflation, point final. De plus, l’Allemagne bénéficie d’un large soutien des autres pays européens.

Conclusion : c’est pas demain la veille qu’on changera les missions de la Banque Centrale Européenne.

« Le secrétaire d’Etat allemand aux Finances Thomas Mirow a averti mardi 22 avril qu’il n’était pas question d’"élargir" le mandat de la Banque centrale européenne, comme l’a suggéré la semaine dernière le futur chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi.

"La position allemande là-dessus a toujours été claire, est claire, et je puis dire qu’elle restera claire : je ne peux pas envisager un changement (de la position allemande), nous nous en tenons au traité de Maastricht", qui fixe comme priorité à la BCE de lutter contre l’inflation, a répondu M. Mirow à un journaliste qui lui demandait ce qu’il pensait de la proposition de M. Berlusconi.

"Il ne peut pas y avoir de doute sur la position allemande", a-t-il ajouté.

Le prochain chef du gouvernement italien a estimé la semaine dernière que la BCE devrait voir ses fonctions "élargies" et ne pas s’occuper uniquement du contrôle de l’inflation. Une manière de signifier qu’elle devrait aussi se préoccuper de soutenir la croissance économique, en ne maintenant pas ses taux d’intérêt trop élevés.

M. Berlusconi rejoint en cela des critiques formulées à plusieurs reprises par le président français Nicolas Sarkozy, qui a reproché régulièrement à la Banque centrale d’être trop focalisée sur la lutte contre l’inflation.

M. Mirow a souligné que même si le leader italien, qui doit prendre la tête d’un nouveau gouvernement en mai, et le président français s’alliaient pour réclamer une révision du rôle de la BCE, "il faut l’unanimité pour modifier le traité de Maastricht", qui a défini les compétences et instauré le principe de l’indépendance de la BCE.

Cette indépendance avait été posée par l’Allemagne comme une condition sine qua non pour lancer l’euro.

M. Mirow a ajouté que l’Allemagne était "loin d’être isolée" sur ce point, et qu’il y avait un "large soutien" des pays européens à la définition actuelle du rôle de la BCE. »

http://www.lesechos.fr/info/inter/afp_00060728.htm