Photoreportage sur la vie des migrants à Calais

Calais 2008. Plusieurs centaines d’immigrants stagnent dans la ville entre la « jungle », les squats, les distributions alimentaires et les « parkings », ces portes-sésame vers l’Angleterre, terre inconnue, rêvée comme le point d’orgue de leur long et douloureux voyage.

En attendant l’Angleterre, les migrants tentent de survivre sur un territoire qui leur est parfaitement hostile : harcèlement policier constant, absence totale d’infrastructures sanitaires d’accueil. Si quelques associations leur donnent deux repas quotidiens, quelques soins et vêtements, ils doivent se débrouiller avec le reste ; la précarité est extrême.

Spontanément, les migrants se regroupent par communautés et s’organisent avec les moyens à leur disposition – c’est-à-dire, presque rien. Les exilés en provenance du Moyen-Orient et d’Asie Centrale (Afghans et Kurdes principalement) ont trouvé refuge dans la « jungle », cette forêt d’argousiers située à proximité de la mer et des parkings, aménagée sommairement et dans l’urgence à l’aide de bric et de broc : palettes en bois et bâches en plastique principalement. Les Africains, quant à eux, s’approprient des squats situés plus dans le centre. Ils vivent actuellement dans une ancienne scierie et dans les immeubles à l’abandon qui lui font face, à proximité de la gare de Calais-ville.

Un photoreportage sur la vie des migrants à Calais est disponible sur le site de Contre-Faits