Plus d’Histoire et moins d’histoires

"Quand le passé n’éclaire plus l’avenir, le présent marche dans les ténèbres" (Tocqueville).

Plus d’Histoire et moins d’ histoires.

Ces dernières années, les discours simplificateurs se sont multipliés au plus au sommet de l’Etat. On a ainsi créé de nombreux clivages, tout en affirmant vouloir lutter contre les communautarismes. La France qui se lève tôt pour travailler a été célébrée. Mais d’autres se couchent tard pour les mêmes raisons. Certains encore se lèvent tôt et se couchent tard à cause de leur travail, sans parler de tous ceux qui sont au chômage.

Sont-ils moins méritants ? De la même manière, le peuple est souvent artificiellement opposé aux élites, comme si l’unité nationale n’existait que dans les mots.

La suppression de l’enseignement de l’Histoire dans le programme du Bac S relance l’opposition anachronique entre les littéraires et les scientifiques, alors que la pluralité des connaissances actuelles suppose que chacun reçoive une solide culture générale. Cette suppression rappelle aussi les plus sombres moments de notre Histoire. Quand une société privilégie la mise en scène sur la mise en perspective, elle donne en tout cas des signes évidents de sa fragilité.