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Plus que quelques jours pour le film sur la Guyane

Publie le jeudi 6 novembre 2008 par Open-Publishing

Le documentaire (1h 35) du journaliste et écrivain Olivier WEBER "La fièvre de l’or" passe encore quelques jours à l’ Espace Saint Michel, metro St Michel mercredi jeudi vendredi = 14H10 et 18H10, séance supplémentaire le vendredi à 22H et les Samedi dimanche mardi à 18H10, séance supplémentaire le dimanche à 22H

Film tourné en 2007 en Guyane française, surtout du côté de Maripasoula, et sur la rive en face, côté Surinam, ainsi qu’ à Oyapoqué, bourgade brésilienne trafiquant l’ or extrait en Guyane, en face de Saint Georges de l’ Oyapock...

Ceci est bien précisé dans le livre d’ Olivier Weber sorti en même temps que le film , chez Robert Laffont "J’ aurai de l’ or"

On y lira notamment aux pages 198 à 203 comment les orpailleurs sont prévenus à l’ avance de l’ arrivée des gendarmes, et à quel point les opérations de répression nommées "Harpie" ou "Anaconda" sont parfaitement inutiles, les gendarmes n’ étant pas adaptés au contexte amazonien, et sous équipés.

Une inutilité voulue par l’ Etat qui soutient les industriels légaux, tout en sachant que cette légalité n’ est que de façade, l’ essentiel se passant grâce à une main-d’oeuvre non déclarée et horriblement exploitée, et le non respect de la réglementation comme l’ a démontré l’ audit du SHERPA. Preuve du soutien de l’ Etat à ce pillage éhonté, avec empoisonnement des chaînes alimentaires au mercure, menant au génocide des Peuples Autochtones amérindiens (maladie de Minamata) = le refus de l’ Etat d’ utiliser son corps de fonctionnaires le plus efficace en milieu amazonien = les militaires de la Légion Etrangère. Leur colonel en est écoeuré : il a reçu l’ ordre de l’ Etat de laisser faire l’ invasion de ce département français, et de laisser courrir les milices armées privées (véritable et sanglant "Far West") qui pullulent dans cette forêt de plus en plus mitée de clairières déforestées et boueuses = les rivières des deux -tiers de la Guyane sont devenues turbides. Détails dans l’ enquête de Axel MAY = "Guyane : l’or de la honte" Calman-Lévy 2007.

Seul l’ extrême sud, géologiquement sans or, échappe à la pollution. Mais même ce sud est en cours de destruction, une destruction orchestrée depuis peu par les administrateurs du ...Parc national ! Ceux-ci mettent en place des infrastructures d’ accueil des touristes dans la zone pourtant appelée "Pays Indien" depuis l’ arrêté préfectoral de 1970, lequel interdit cette zone aux touristes pour protéger les Wayana et les Wayampi, comme les Teko ou les Apalaï de la déstructuration culturelle. Le génocide culturel ou "ethnocide" est donc voulu par l’ Etat, lequel se garde bien de signer la Convention 169 de l’ ONU/OIT, la seule convention qui impose aux Etats de réellement accorder des droits fonciers aux Peuples Autochtones et donc de les reconnaîtreen tant que tels.

Mais pour la France, les Indiens n’ existent pas. Comme dans le film de Weber où bizarrement, ils n’ ont pas droit à la parole, même le célèbre Mimisiku que l’ on voit pourtant dans le film, où Mélanie Aliman’Hé, la chef coutumière du village de Kayodé, elle aussi filmée mais non interviewée !

Olivier Weber aurait-il subi des pressions ?

On peut le penser en voyant ce qui arrive au courageux journaliste Frédéric Farine, une nouvelle fois interdit d’ enquête par l’ Etat début octobre 2008, comme l’a indiqué un communiqué de RSF et le site www.blada.com

Voir aussi www.okamag.fr et les 115 pages téléchargeables du rapport de sept. 2008 de FNE et UICN-France = "Or jaune contre or vert" , et participer à la pétition sur internet pour relayer l’ appel au secours des Indiens (site de ICRA International)

Contacts= savefrenchguyana@gmail.com