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Plusieurs milliers de pompiers manifestent à Paris pour défendre leurs retraites

Publie le mardi 26 septembre 2006 par Open-Publishing
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Plusieurs milliers de pompiers (8.000 selon les syndicats) ont bruyamment défilé lundi après-midi à Paris pour exiger le rétablissement d’une prime qui leur a été supprimée l’été dernier et la possibilité de bénéficier d’une retraite à 55 ans dans le cadre de la reconnaissance de la dangerosité de leur profession.

Venus de toute la France, les manifestants, qui répondaient à l’appel des syndicats CGT et FASPP (autonomes), ont défilé en tenue de feu et, pour beaucoup d’entre eux, coiffés de leurs casques d’intervention entre la place d’Italie et celle de la Nation.

"Sarkozy, t’es foutu, les pompiers sont dans la rue", "retraite décente à 55 ans" ou encore "dangerosité, pénibilité, reconnaissance pour les sapeurs pompiers", scandaient les manifestants. Le cortège était enveloppé dans un épais brouillard provoqué par les fumées blanches et oranges des torches d’alerte allumées par les manifestants. La progression de la manifestation s’est faite sur fond de sirènes et de pétards.

Tout au long du parcours, les sapeurs-pompiers ont systématiquement ouvert les vannes d’eau servant au nettoyage de la voirie et aux incendies situées sur les trottoirs, provoquant parfois des geysers atteignant le quatrième ou le cinquième étage des immeubles.

Aucun incident n’a été signalé, malgré les craintes de la préfecture de police. La dernière manifestation nationale de pompiers professionnels à Paris, en mars 2004, s’était achevée par deux heures d’incidents avec les forces de l’ordre.
Ce n’est en effet pas la première fois que les sapeurs-pompiers professionnels, qui relèvent de la fonction publique territoriale, "montent" à Paris, comme le soulignent leurs syndicats. Les premiers grands défilés en faveur de la retraite anticipée et du classement de leur profession dans la catégorie "dangereuse et insalubre" datent en effet de 1999.

La suppression l’été dernier de la nouvelle bonification indiciaire (NBI), une prime de 70 euros qui avait été octroyée aux sapeurs-pompiers quelques semaines plus tôt, a relancé le mouvement de protestation. Sur la fin de carrière comme sur la NBI, des négociations sont prévues avec le gouvernement à partir de jeudi, et jusqu’à la fin octobre.

Le 18 septembre, le ministre délégué aux Collectivités territoriales Brice Hortefeux avait reçu les syndicats et notamment proposé de rétablir la NBI pour une partie des personnels. La CGT et la FASPP avaient jugé insuffisantes les mesures proposées, soulignant que le rétablissement de la NBI ne concernait qu’une partie des soldats du feu.

"Aujourd’hui, tout le monde voulait venir à Paris pour faire pression sur ces discussions. Mais ce n’est pas une fin en soi, puisque jusqu’à la fin du mois d’octobre, nous allons organiser régulièrement des actions dans les régions en direction des élus", a expliqué Bruno Lebel, porte-parole de la CGT pompiers.

"Ce qu’on attend, c’est de pouvoir avoir de véritables négociations, car nos conditions de travail et nos fins de carrière, cela fait plusieurs années que le gouvernement organise des réunions dessus tous les deux mois sans qu’on n’obtienne rien", a renchéri Patrick Couvriche, porte-parole de la FASPP.

Pour beaucoup de manifestants, cette nouvelle manifestation n’était que le reflet "d’un ras-le-bol général". "Sarkozy peut bien aller faire le beau à New York et pleurer sur le sort des pompiers américains, mais il n’en a rien à foutre de nous", a ainsi déclaré à l’Associated Press Philippe Vincent, un pompier de 48 ans à Dijon. "Les paroles des politiques, on en a marre", a-t-il ajouté.

Messages

  • Pourquoi une profession et pas une autre aurait elle le droit et l’avantage de prétendre à la retraite à 55 ans ?

    Le SDV ( salaire de vie) que je propose en débat prévoît entre autre le droit pour tous au départ en retraite à 55 ans et le droit pour tous de continuer son activité de 55 ans jusqu’à l’âge de 70 ans où l’arrêt de travail sera effectif pour tous.
    Ceci permettra quelque soit la profession, à chaque citoyen de quitter son emploi à 55 ans ou plus tard si son état le lui permet et si c’est son choix.

    j’y ajoute des contre parties qui conscerne les salaires , temps de travail et congés

    mais c’est un autre débat