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Pour Nicolas Sarkozy, « quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit »
Publie le mardi 6 janvier 2009 par Open-Publishing4 commentaires
Et bien montrons lui que NON !
Jeudi 29 janvier : on fait grève et on manifeste tous ensemble !
UNION SYNDICALE SOLIDAIRES
Appel unitaire interprofessionnel CGT - CFDT - FO - CFTC - CGC - UNSA - Solidaires - FSU
La crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement une grande partie des salariés dans leurs emplois et leurs revenus. Alors qu’ils n’en sont en rien responsables les salariés, demandeurs d’emploi et retraités, en sont les premières victimes. Elle menace l’avenir des jeunes, met à mal la cohésion sociale et les solidarités ; elle accroît les inégalités et les risques de précarité. Surmonter cette crise implique des mesures urgentes d’une autre nature que celles prises par l’Etat et les entreprises, pour être au service de l’emploi et des rémunérations.
C’est pourquoi, les organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA) appellent les salariés du privé et du public, les chômeurs et les retraités, à une journée nationale de mobilisation interprofessionnelle le 29 janvier 2009 : elle donnera lieu dans tout le pays à des grèves et des manifestations.
Elles appellent à agir massivement ... pour :
– défendre l’emploi privé et public,
– lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales,
– exiger des politiques de rémunérations qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités,
– défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale,
– des services publics de qualité qui assurent en particulier tout leur rôle de réponse aux besoins sociaux et de solidarité.
Jeudi 29 janvier : on fait grève et on manifeste tous ensemble !
Huit organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, UNSA, Solidaires, FSU) appellent ensemble à organiser grève et manifestations le 29 janvier. Il s’agit bien d’associer l’ensemble des salarié-e-s du secteur privé, du secteur public, de la fonction publique, en activité, en retraite, au chômage, en formation !
Education Nationale, SNCF, fonction publique, Caisses d’Epargne, ... des appels unitaires sont déjà lancés, d’autres vont suivre dans les prochains jours et les structures interprofessionnelles locales et départementales vont se rencontrer pour renforcer l’appel à la grève et organiser les manifestations.
Des luttes, il y en a ...
Uniquement dans les dernières semaines de 2008, on a vu de nombreuses grèves : Education nationale, SNCF, Poste, Audiovisuel, ANPE/ASSEDIC, INSEE, Caisses d’Epargne, Météo France, ONF, AFPA, etc. Les lycéenne- s ont fait reculer Darcos, il y a aussi les grèves de travailleurs/ses Sans-Papiers qui se poursuivent en Ile De France... Et des mouvements locaux ou dans bien des secteurs : commerce, industrie, nettoyage, etc. Les luttes pour l’emploi et les salaires se multiplient dans le secteur privé ...
Ensemble, on est plus fort-e-s !
Une journée de grève et de manifestations, ce ne sera pas suffisant pour faire reculer le patronat et le gouvernement et il ne faut pas retomber dans la répétition des grèves de 24 heures, secteur professionnel par secteur professionnel. Nous devons construire un mouvement interprofessionnel prolongé qui rassemble.
Mais cela fait si longtemps que nous travaillons à un appel interprofessionnel unitaire, que nous ne sous-estimons pas l’importance de la réussite de cette action. La suite, indispensable, ne sera possible qu’après une grève massive, des manifestations puissantes, le 29 janvier !
Face aux attaques qui s’accélèrent ...
Dans les entreprises : droit de grève, code du travail, contrat de travail avec licenciements facilités, 35 heures, suppressions massives d’emplois partout... Contre nos droits sociaux : assurance maladie, accès aux soins pour tous (franchises médicales, fermeture des hôpitaux), retraites... Contre les libertés : test ADN, fichage dès 13 ans, flicage accru des chômeurs, expulsions massives des sans-papiers, pénalisation des plus jeunes, répression, mise sous tutelle des média...
... le 29 janvier, on sera tous dans l’action !
Nous serons des millions à dire au patronat et au gouvernement que nous ne voulons pas payer leur crise. C’est le système économique qu’ils ont bâti pour nous exploiter qui est en crise. Au nom de quoi, devrions-nous en payer les conséquences ?
En faisant grève et en participant aux manifestations, nous montrerons que d’autres solutions sont possibles, si nous posons les questions de fond, ... et si nous agissons pour que les réponses ne soient pas seulement celles qui arrangent la minorité qui prétend nous diriger, ... cette minorité qui a gaspillé des centaines de milliards !
Faut-il distribuer des centaines de milliards d’argent public pour sauver le capitalisme ?
Depuis octobre, toutes les institutions (Etats, FMI, Banque centrale européenne, etc.) distribuent les milliards à tour de bras pour « sauver le système de la crise qu’il traverse ». Alors qu’il n’y avait pas d’argent pour nos salaires, pour les services publics, pour la sécu, pour nos retraites, ... alors qu’il fallait réduire la dette et le déficit public, des milliards sont offerts aux banquiers, aux patrons, aux actionnaires ... et le « déficit public » n’est plus un problème !
Après des dizaines d’années de bataille idéologique pour tenter de nous convaincre que la seule réalité possible c’est le marché, la libre concurrence, les privatisations, ... quand les bénéficiaires du système sont en difficulté, ils redécouvrent les bienfaits des aides publiques, mais pour leurs seuls intérêts privés. Privatiser les profits, socialiser les pertes, demeure un principe de base du système économique capitaliste. C’est pour cela que ces centaines de milliards d’euros ne sont pas utilisés pour lutter contre la faim dans le monde, pour loger celles et ceux qui survivent sans toit, pour créer des emplois stables, améliorer les conditions de travail ou pour augmenter les salaires et pensions.
Ou se poser la question de construire un autre système économique ?
Au contraire, sous prétexte de leur crise, patrons et gouvernement essaient de nous pressurer encore plus ! Nous pouvons refuser : exigeons une autre répartition de richesses que nous produisons. Par notre travail, nous contribuons tous à la richesse collective. Le système actuel est organisé pour que quelques uns s’accaparent la majeure partie du profit permis par le travail de tous.
Les bas salaires, le chômage, la misère des retraites, la destruction des services publics et de la protection sociale, etc. ne sont pas une fatalité mais la conséquence de choix de société. C’est cela qu’il faut remettre en cause : dans les entreprises, dans les quartiers, discutons ensemble des revendications dont nous devons exiger satisfaction, et aussi de l’organisation même du travail, des services collectifs, etc.
C’est leur système qui est en crise, et ils veulent nous le faire payer !
Pas question : au contraire, rendez nous nos milliards ! Pas de licenciement, de chômage technique, de blocage des salaires : utilisons les milliards accumulés depuis des années, au lieu de les donner aux banques et actionnaire
Et pour les étudiants...
Alors que l’année débute juste, les réalités semblent déjà rattraper les voeux les plus pieux que certain-e-s auraient pu faire dans la nuit du 31 décembre. En effet, les étudiant-e-s se réveillaient tout juste le jeudi 1er janvier 2009 qu’ils étaient rappelés aux dures réalités : les premières universités à accéder à l’autonomie venaient de prendre possession de leurs nouvelles prérogatives.
Prérogatives d’ordre budgétaire notamment, le ministère ayant annoncé en décembre les budgets alloués par université et provoqué à cette occasion une vague de mécontentement dans de nombreuses universités, dont le budget baisse sensiblement et laisse craindre de nouvelles saignées dans les effectifs.
La loi LRU commence donc à révéler ses aspects les plus déplorables que les étudiant-e-s dénonçaient déjà à l’automne 2007. Même les président-e-s d’université commencent à se rendre compte des risques qu’ils encourrent désormais : réduction du nombre de postes, saignées dans leurs budgets, diktats ministériels et/ou patronaux maintenus sur les questions de pédagogie (avec notamment les cas récents d’empressement contre-productifs pour l’application du plan licence ou de la mastérisation des concours d’enseignement), etc.
L’université de Strasbourg, en deux ans, aura su devenir un symbole de l’application de cette réforme. Les trois universités strasbourgeoises ont fusionné en ce début d’année en passant à l’autonomie par la même occasion. A cette occasion le nom de Marc Bloch, souvent manipulé (à tort) par les universitaires les plus zêlés en matière de promotion des réformes sarkozyennes, a par la même occasion été retiré du nom de l’université alsacienne. Ceux qui défendent une université publique et ouverte à tou-te-s y verront là tout un symbôle, les autres n’y verront probablement qu’une anecdote sans intérêt (et continueront de se demander « mais qui donc peut bien être ce Marc Bloch et quand donc a-t-il été président, puisqu’il est bien connu qu’on ne donne aux universités que les noms de ceux qui les ont mises au pas du pouvoir »).
Après avoir passé une première matinée de 2009 plutôt maussade, les étudiant-e-s ont pourtant pû trouver quelques raisons de reprendre confiance. Les lycéen-ne-s restent en effet plus mobilisé-e-s que jamais, et les premières journées de janvier risquent de ne pas démentir leurs mobilisations décembre.
Mais, surtout, l’ensemble des salarié-e-s, public et privé, enseignant-e-s et étudiant-e-s, s’est donné rendez vous pour une première journée de mobilisation le jeudi 29 janvier. Des assemblées générales se tiendront dans les universités, comme dans de nombreuses entreprises, dans les semaines à venir, et doivent permettre que nous nous envisageions collectivement les réponses que nous souhaitons apporter aux attaques gouvernementales contre le système d’enseignement supérieur et de recherche public.
Si l’année sociale 2009 débutera le 29 janvier, il ne saurait être question que cette année s’arrête en cette même date. Nos voeux de bonne année vont donc à tou-te-s les étudiant-e-s qui s’acheminent désormais vers la création d’une mobilisation collective, massive et durable !
Messages
1. Pour Nicolas Sarkozy, « quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit », 6 janvier 2009, 11:14
il faut defendre notre souvraineté par la défense des services publics
les muttinationales pillent les nations en soudoyant les gouvernemnts pour des privatisations inéfficaes
sarko se trompe, on verra de plus en plus de gréve, on va vers un chomdu plus massif
2. Pour Nicolas Sarkozy, « quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit », 6 janvier 2009, 12:18
Il est plus que temps de descendre massivement dans la rue. Ce n’est pas quand la majorité d’entre nous sera uniquement préoccupée par sa survie que nous pourrons lutter efficacement pour renverser ce système mortifère. Agissons avant qu’il ne soit trop tard. A propos le 30, le 31, et les jours suivants, on continue ou bien... Car si nous rentrons sagement à la niche naboléon aura beau jeu pour dire qu’il ne voit pas les manifs même si nous sommes très nombreux le 29 dans la rue n’en déplaise aux syndicats partenaires de la fluidification des relations sociales. Ne retombons pas dans les errements de l’année dernière extrêmement démobilisateurs pour la plus grande satisfaction de ce gouvernement et de ses complices. L’avenir sera ce que nous en ferons. Oublions cette peur qui nous isole les uns des autres et retrouvons ensemble une dignité dans l’action.
1. Pour Nicolas Sarkozy, « quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit », 6 janvier 2009, 18:19
Tous ensemble ! et on continue le 30, le 31 et en février !
2. Pour Nicolas Sarkozy, « quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit », 6 janvier 2009, 20:22, par clo
J’en rêve.