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Pour la fondation d’un nouveau parti anticapitaliste
Publie le mercredi 23 janvier 2008 par Open-Publishing5 commentaires
1/ L’injustice n’a pas régressé dans le monde. Bien au contraire, elle continue à frapper des milliards d’être humains. Cette injustice multiforme est l’inévitable conséquence d’un système d’organisation de la société, le capitalisme, dont le moteur demeure la recherche de la satisfaction de la soif de pouvoir et de profits d’une toute petite minorité. Ici, les profits exorbitants du CAC 40, les parachutes dorés, les salaires faramineux des dirigeants s’accompagnent d’un accroissement des inégalités, souvent de la détresse. C’est la course folle au profit, accentuée encore par les politiques libérales qui dominent la globalisation capitaliste, qui génère la misère, le mal logement, la précarité et creuse les inégalités sociales, qui détruit les services publics et les protections sociales, qui provoque des guerres et le pillage du tiers-monde, qui met en danger toute l’humanité par un gestion catastrophique des ressources et de l’énergie. La logique de la concurrence de tous contre tous, de la privatisation du monde, et celle des solidarités, du partage des richesses, de la démocratie la plus large sont inconciliables. Pour en finir avec la dictature des actionnaires, de la propriété privée capitaliste, il faudra des mobilisations puissantes, généralisées, des grèves, des manifestations, des occupations. L’avenir de la société est entre les mains des classes exploitées, des salariés qui produisent toutes les richesses.
2/ Au nom de la rupture, la politique de Nicolas Sarkozy, s’inscrit en réalité dans la continuité et l’approfondissement des politiques capitalistes, libérales et antisociales. Le gouvernement Sarkozy - Fillon est au service des plus riches et des gros actionnaires. Cette droite-là, c’est aussi un programme profondément dangereux pour les libertés publiques, le droit d’expression, les droits des immigrés, les droits des femmes, les jeunes victimes des discriminations. Il faut mettre en échec Sarkozy et le MEDEF par la mise en place de larges fronts unitaires.
3/ Nous ne pouvons pas compter sur le PS pour conduire une opposition digne de ce nom. Converti au libéralisme, miné par les ambitions, de plus en plus obnubilé par l’alliance avec les centristes, le PS ne peut pas conduire un changement de politique qui permette concrètement d’améliorer le sort de millions de personnes. Il a abdiqué de toute velléité de contestation de l’ordre établi pour se plier à la logique de la mondialisation financière et impérialiste. Quant à la direction du parti communiste, elle n’offre aucune perspective indépendante du PS et s’enferme dans sa propre crise. Toute alliance institutionnelle avec le PS est vaine, source de nouvelles désillusions. Il faut rompre avec les politiques menées par tous les gouvernements successifs. Une page est tournée. Celles et ceux qui entendent lutter sans concession contre la politique de ce gouvernement, instrument du MEDEF, celles et ceux qui veulent défendre un programme d’urgence anticapitaliste à l’image de celui qu’a porté Olivier Besancenot à la Présidentielle ont besoin d’un nouveau parti qui défende les intérêts des travailleurs et des travailleuses, de tous les opprimé-e-s, de tous les exploité-e-s. C’est pourquoi nous proposons que se rassemblent tous les anticapitalistes dans un nouveau parti, implanté dans la jeunesse, les entreprises, les services publics, les quartiers populaires pour construire les mobilisations d’aujourd’hui qui, pour nous, doivent préparer un changement radical, révolutionnaire, de la société. Nous ne partons pas de rien. D’imposantes luttes ont eu lieu ces dernières années et on sent la résistance, rejointe par une nouvelle génération, s’organiser face aux attaques du nouveau pouvoir.
4/ Concrètement, nous souhaitons un débat commun avec toutes celles et tous ceux, individus, équipes militantes, courants politiques :
– qui veulent défendre un programme anticapitaliste dans les luttes et aux élections ;
– qui se situent dans la plus stricte indépendance avec le PS et refusent de cogérer les institutions avec celui-ci, voulant centrer leur activité sur la lutte des classes, la mobilisation sociale et politique ;
– qui veulent se regrouper dans un cadre politique organisé, militant, national et démocratique, un parti tissant des liens internationaux avec les forces qui défendent une telle perspective.
5/ Dans un premier temps, nous proposons que s’organise dès la rentrée de septembre, des réunions dans le plus grand nombre de villes, de quartiers, d’entreprises, de facs et de lycées possible. Il s’agira de débattre à la fois des formes et des moyens de la riposte indispensable aux mesures prises par le gouvernement, du programme et du fonctionnement démocratique du parti que nous voulons créer, de la présentation, dans un maximum de villes pour les prochaines échéances municipales, de listes anticapitalistes totalement indépendantes du PS et de ses alliés. La constitution de ces listes participera de la démarche pour le nouveau parti. Dans le cadre du congrès national, qui est d’ores et déjà lancé, nous ferons un bilan d’étape du processus et ferons de nouvelles propositions pour aller plus loin et rendre possible la convergence de toutes et de tous dans un nouveau parti. Ensuite, nous envisageons la tenue d’assises départementales vers un congrès national de fondation de ce nouveau parti anticapitaliste, féministe, écologiste, internationaliste, et socialiste. Résister, se mobiliser et s’organiser, agir, débattre et décider, c’est ce que nous proposons de faire ensemble, à égalité.
LCR
Messages
1. Pour la fondation d’un nouveau parti anticapitaliste, 23 janvier 2008, 23:33, par LE BRIS RENE
APRES LES MUNICIPALES, IL Y AURA DES ASSISES POUR LA
CREATION D’UN MOUVEMENT UNITAIRE DE TRANSFORMATION
SOCIALE = on verra alors la sincérité de la majorité de la LCR !
René LE BRIS
1. Pour la fondation d’un nouveau parti anticapitaliste, 24 janvier 2008, 02:21
Je pense qu’elle sera comme toujours partie prenante de toutes les actions et regroupements, pour autant qu’ils agissent en toute indépendance de la bourgeoisie et du PS.
Occasion manquée pour la présidentielle, à cause du refus de la direction du PC d’autoriser les CUAL à agir en toute indépendance du PS.
Mais il faut être optimiste. Beaucoup ont mieux compris que le PS, qu’ils voient à l’oeuvre plus auprès que contre Sarko, n’a rien d’anticapitaliste.
DC
2. Pour la fondation d’un nouveau parti anticapitaliste, 24 janvier 2008, 09:35
lorsque je regarde la photo de l’huma de l’époque proclamant sa naissance je pense qu’il est bien fatigué ce partie AK de 1920. panchoa
3. Pour la fondation d’un nouveau parti anticapitaliste, 24 janvier 2008, 14:38
2/ Au nom de la rupture, la politique de Nicolas Sarkozy, s’inscrit en réalité dans la continuité et l’approfondissement des politiques capitalistes, libérales et antisociales. Le gouvernement Sarkozy - Fillon est au service des plus riches et des gros actionnaires. Cette droite-là, c’est aussi un programme profondément dangereux pour les libertés publiques, le droit d’expression, les droits des immigrés, les droits des femmes, les jeunes victimes des discriminations. Il faut mettre en échec Sarkozy et le MEDEF par la mise en place de larges fronts unitaires.
En fait Sarkozy a l’intention de diriger la France comme il a dirigé Neuilly : tout pour les riches et rien pour les pauvres. La preuve, y a-t-il seulement des pauvres dans cette commune ? Des HLM ? A hauteur de 20 % de son parc immobilier ? NON !
Alors, faut pas rêver : tout pour les riches et les factures à payer aux salariés !
Dommage, que les gens n’aient pas compris cela quand il en était encore temps !
Bon, il est peut-être possible de se rattraper aux municipales, c’est pas tout à fait pareil, me direz-vous, mais un avertissement clair cette fois serait bigrement nécessaire pour faire reculer le frond des réformes hostiles aux salariés et aux pauvres !
Sarko ne comprend que ce langage, car la rue, les manifs, ça le fait rire ! Il n’est en rien déstabilisé puisqu’on ressemble trop aux "fous du roi" !
Par contre, un vote contre l’ump, donc contre Sarko, ça il comprend mieux ! Pour lui, la politique qu’il aime tant, se résume seulement au vote, puisqu’après les jeux, il faut la fermer !
Arrêtons d’être naïfs pour une fois depuis bien longtemps qui remonte à ... 40 ans... avec MAI 68 !
4. Pour la fondation d’un nouveau parti anticapitaliste, 24 janvier 2008, 19:08, par au
A Tours, en 1920, ceux qui avaient refusé la boucherie inter-impérialiste de 14-18, ceux qui soutenaient la révolution mondiale commencée en Russie, se sont regroupés sous le nom de Parti Communiste PC), en tournant le dos aux ennemis de cette révolution, massacreurs de Rosa Luxembourg, réformistes et va-t-en guerre dits "socialistes".
La collaboration depuis des dizaines d’années de la direction du PC dans les gouvernements bourgeois du PS, sa poursuite dans la CGT, dans les municipales, et ailleurs, appelle effectivement les communistes à créer un nouveau parti !