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Pour ne pas regretter cet automne 2006...

Publie le jeudi 4 janvier 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Pour ne pas regretter cet automne 2006...

Le processus initiè pour une candidature unitaire antilibérale aux présidentielles, était il nécessairement voué à l’échec ; si non à quelles conditions pouvait-il aboutir...? Quelques éléments pour réfléchir en regardant le rétroviseur, pour bien sûr aller droit devant, avec l’optimisme de notre volonté, vu notamment de notre collectif rennais ...

Concentrons nous sur le politique. Laissons de côté tous les aspects d’ego, ceux qui voient patout des complots » et les ’intérêts d’états major ou « d’appareils », qui mériteraient des analyses détaillées... Puisque le but que je partagais avec des dizaines de miliers de militants , c’était de regrouper les militant/es et, de dynamiser autour d’une plate-forme électorale, celles et ceux mènent les combats pour la rupture avec le « capitalibéralismondialisé ». Les luttes massives pour la défense des retraites et de la sécu, le rasemblement important du Larzac de l’été 2003, le succés du non au référendum, la mobilisation populaire contre le CPE, et à Rennes la défense des ST Micro, sans oublier celles et ceux qui se sont retrouvés a la tête d’actions pour la défense et le développement des services publics-notamment le retour en régie de la gestion de l’eau à Rennes-ou qui oeuvrent pour la paix, pour la sortie du nucléaire, pour les sans papiers, contre les mesures sécuritaires... Dans nos regroupements, beaucoup ont été les acteurs de ces mouvements et sont à la recherche d’un débouché poiltique. Dans les années 90, déjà la gauche de la gauche avait déjà permis la création de cadres politiques unitaires à l’initiative notamment de la LCR, comme TEAG (tous ensemble à gauche : 4,5% aux municipales rennaises). D’autres outils de débat ont été très utiles,comme les Etats généraux du mouvement social aprés 95, puis les divers Forum sociaux et la Fondation Copernic ; sans oublier les divers collectifs comme pour le non au référendum TCUE ou pour une Alternative à Gauche...

Quel projet politique alternatif ?
21 avril 2002, la gauche au gouvernement a laissé un champ de ruines, sur lequel a prospéré l’extrême droite et le capitalibéralisme. Toute la gauche en sortait discréditée ; l’extrême gauche divisée ... Les mouvements sociaux ont alors tenté d’organiser les résistances nécessaires : ATTAC, une partie de la CGT et de la FSU, FO et quelques autres comme Solidaires et divers collectifs unitaires. Les échec sur les retraites, la capitulation sur la Sécu, la perte de pouvoir d’achat... ont marqué durablement les salarié/es..La remontée de la pente est difficile. Les succés électoraux de la gauche aux dernières régionales et européennes non pas vraiment dopé les luttes sociales ... Sans doute que les divers mouvements sociaux, connaissent aussi le contre-coups de cette crise politique : l’explosion d’Attac, le flou du profil syndical de la CGT, la stagnation de Solidaire.... Pèse lourdement l’absence d’un projet politique global alternatif au capitalisme « triomphant »,face à la refondation sociale du MEDEF. La question n’est même pas, réforme ou révolution ou antilibéralisme ou anticapitalisme. Mais, est-ce encore utile de se « battre » dans les urnes et/ou dans la rue ? Heusement la jeunesse des quartiers pauvres, n’a pas eu ces états d’âme pour se révolter. Et ni surtout la jeunesse étudiante, pour entrainer la population par millions et infliger une défaite cinglante au gouvernement, sur les CPE... l

Eclatement de la gauche antilibérale
1.Le succés du Non au référendum, ne pouvait nous ouvrir mécaniquement une voie royale. C’était aller trop vite en besogne. Même au niveau d’une alliance électorale qui n’engageait pas(du moins officiellement) la création d’un futur parti. Le mouvement ouvrier issu du xx1éme siécle n’en finit pas de mourir. Mais un nouvel outil ne peut émerger que d’un profond processus qui ne fait que commencer. Il ne peut faire l’économie d’un bilan plutot lourd et pas seulement dans notre hexagone. Or aujourd’hui on peut dire , pour ce qui nous concerne et en schématisant, que les ouvriers iraient plutot vers Laguiller, les jeunes vers Besancenot, les profs verraient dans un ATTAC un moyen de contourner la problématique politique ; nos collectifs (idem ATTAC) ont plutot attiré la génération 68. Les jeunes des quartiers populaires sont politiquement invisibles ... Et la répulsion du communisme stalinien est massive, des comportements récents montrent que notamment les questions de démocratie doivent être encore discutés (dans la CGT, ces pratiques d’un autres age existent aussi).

Interpeler ROYAL et Voter pour BESANCENOT ou pour BUFFET
Fédérer tout ceci, relevait d’une dynamique que personne n’était en mesure de créer. Mais cette analyse ne devait pas nous empêcher de se fixer ensemble l’ objectif de cette nécessaire candidature unitaire, pour ces présidentielles . Je ne suis pas persuadé que la présence de toute la LCR aurait changé les choses( in fine), vu le poids de la direction du PC qui n’a pas toujours pas fait jusqu’au bout, son deuil de l’ Unions de la gauche ( confondant a dessein(?) l’électorat PS et sa direction)
Les collectifs devraient donc continuer à exister, en acceptant le travail au concensus pour les législatives et les municipales...
1.En interpellant le PS sur son programme et celui de Royal qui n’est qu’un accomodement à peine social du libéralisme
2.En appelant à voter pour Buffer ou pour Besancenot. La position de notre ami Michel Onfray ne me semble ni philosophiquement ni politiquement acceptable.

Toutes les questions de fond sur le programme doivent continuer à être abordées. Mais aussi de forme, à savoir les conditions démocratiques dans les débats et dans les luttes. Mais en étant clair, les collectifs ne pourront accepter aucune alliance avec les défenseurs d’un programme qui ne se situe pas dans le cadre d’une rupture. Sur ces bases, les clarifications politiques salutaires continueront à s’effectuer... Pour ne pas regretter cet automne 2006...

Yves Juin
responsable syndical
LCR unitaire 35

Messages

  • Du non aboutissement d’un projet ambitieux semble à travers quelques reflexions vouloir émerger ,une idéologie trés ancienne sur la fin du mouvement ouvrier français de ses racines profondes de ses organisations politiques et syndicales ,déja en 1968,par certains tenant de "l’extrême gauche" nous avons entendu ce langage,qui bien souvent masque une incapacité à analyser la situation présente et à se donner bonne conscience.

    Il eut été utopique de croire que le rassemblement pour le non au référendum était automatiquement porteur d’une large union politique,tant sur les objectifs que sur la stratégie.Les différences existantes entre les différentes formations qui ont porté le mouvement en particulier LCR et PC et la nébuleuse d’organisations ne représentant souvent que quelques unités se devaient d’apparaitre au grand jour.La reprise des faits par un militant de LCR (lettre ouverte à C.Debons,R.M.Jennar et Y.Salesse) que je partage en grande partie est significative de l’avancée dans la clarification nécessaire pour avancer.

    Une grande avancée pourtant a eu lieu : ce sont les 125 propositions ,débattre de celles ci les faire connaitre c’est déjà construire ce rassemblement de citoyens responsables ,intervenant direct de l’action politique et en prise consciente de l’action revendicatve -ce qui se passe aujourd’hui au niveau du logement est significatif de cette avancée-l’obligation qui est faite aux politiques de droite ou de la candidate du PS de répondre sur la place publique (même de maniere ambigue) à l’urgence du logement social montre leur difficulté devant un mouvement d’ampleur.

    L’initiative de M.G. Buffet de monter la limite de leurs déclarations clarifie encore la lutte engagée et la possibilité de faire connaître nos propositions en la matiere.

    Pour ma part je ne crois pas à l’obligation de nouvelles structures celle qui existent sont tres largement suffisantes à condition de les renforcer par l’afflux de forces jeunes et motivées,sans aucun sectarisme et par une écoute de l’autre ,c’est je crois ce que le Parti Communiste fait en ce moment,peut être sommes nous impatients ,nous qui ne sommes pas "encartés" et ne mesurons pas toujours la somme de courage des militants.

    Roger bretagne

    • SOYONS TRES ATTENTIFS

      à la manière dont MG Buffet va conduire sa campagne,aux références politiques qui seront les siennes notamment en terme de mesures politiques sur les financements et les institutions.
      Je suis persuadé que à cette occasion il y aura clarification y compris par rapport au PS.
      La gauche antilibérale et transformatrice n’est pas morte loin de là,elle est en construction et certains auraient bien tort de se réjouir trop tot !
      JL GREGOIRE