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Pour une gauche "décomplexée", par Clémentine Autain et Roger Martelli

Publie le lundi 14 mai 2007 par Open-Publishing
26 commentaires

de Clémentine Autain et Roger Martelli

Le nouveau "must" de la politique française, surtout à gauche, est la rénovation ou la refondation. Si les socialistes n’ont pas réussi, c’est parce qu’ils ont manqué leur aggiornamento. La faute incombe aux ringards, à ceux qui n’ont pas su "décomplexer" la gauche en l’ouvrant vers le centre, vers les modèles britannique ou italien. Etonnant travail d’appropriation du vocabulaire, légitimé par les "grands penseurs", relayé par les médias.

Quiconque ose expliquer que les fondamentaux de la gauche sont un socle nécessaire de toute reconstruction est irrémédiablement rangé au rayon des vieilles barbes. L’avenir est à la "sortie de l’affrontement bloc contre bloc", nous expliquent en choeur François Bayrou et Ségolène Royal. Mais qui a donc gagné l’élection ? Un tenant de la droite molle ? Au contraire : pendant des années, Nicolas Sarkozy a cultivé tranquillement le terrain d’une droite fière d’elle-même, mobilisant l’électorat, notamment populaire, non pas aux marges mais au centre de l’idéologie d’une véritable "contre-révolution libérale". Et c’est au moment où triomphe le héraut libéral autoritaire que l’on nous explique qu’il faut "décomplexer" la gauche en la portant... vers sa droite !

Ne nous laissons pas avoir. La gauche sociale-libérale ? On l’a déjà tentée, en Angleterre, en Allemagne ou en Italie. Si elle peut être séduisante un moment pour conjurer la droite dure, elle est porteuse de lourdes déceptions, propices à réactiver une droite encore plus rude qu’elle ne l’était auparavant.

Cette orientation ne permet pas de changer en profondeur les conditions de vie du plus grand nombre et donc de gagner, massivement et durablement, les catégories populaires et les jeunes. C’est au coeur des cultures politiques, à droite comme à gauche, que les joutes électorales se perdent ou se gagnent ; pas aux franges incertaines des familles politiques.

Ce n’est pas surprenant, à un moment où la politique se remet à passionner et où les débats structurants portent sur le fond des projets de société. A partir de quoi construit-on du lien social et de l’efficacité ? Sur ce terrain-là, impossible de s’en tenir à des faux-fuyants. Comment peut-on nous faire croire que l’adaptation au marché est "moderne" quand la concurrence libre et non faussée produit tant de désastres humains et écologiques, de gabegie et de désordre social ! Comment parler d’ordre juste dans un système qui, par essence inégalitaire, déchire la société et oppose les individus les uns aux autres ?

Le réalisme n’est pas dans l’acceptation de la norme de l’économie libérale, mais dans sa contestation et dans la recherche patiente et sans verbiage de son dépassement. La modernité n’est pas du côté d’une gauche qui renonce à être elle-même sur le fond, mais du côté d’une gauche bien dans ses baskets, sûre et fière d’elle-même.

Mais il est vrai, en même temps, que cette gauche assumée et "décomplexée" par sa gauche a besoin de balayer devant sa porte. Le temps n’est plus au yo-yo entre le renoncement et la conservation, l’abandon des principes ou l’enkystement dans les vieilles formes. Une gauche ambitieuse est une gauche qui ne renonce pas aux nécessaires ruptures, mais qui en repense de façon neuve les cohérences.

Une gauche qui respecte son histoire et ses valeurs, mais qui n’hésite pas quand il le faut à bousculer ses habitudes, ses instruments de pensée critique, ses façons d’être même, et qui porte le renouvellement générationnel et culturel. Une gauche qui parle de la question sociale, mais qui apporte des réponses sur tous les terrains, des droits humains à la démocratie, en passant par l’école, la culture ou les enjeux urbains.

Une gauche qui ne confond plus tous égaux et tous les mêmes, la force de la solidarité et la dilution de l’individu dans le collectif, la passion de la mise en commun et la soumission à l’étatisme, la promotion du public et la fascination de l’administratif, les vertus de l’efficacité productive et le productivisme.

Si les classes populaires, les nouvelles générations, les milieux culturels, les intellectuels critiques ne se sentent plus portés par une dynamique de la gauche de transformation sociale, c’est parce que s’est construite - d’impasse soviétique en renoncements sociaux-démocrates - la démoralisation qui leur a fait perdre confiance dans les "lendemains qui chantent". Mais c’est aussi pour une part parce que nous, les tenants obstinés de la transformation sociale, nous restons en panne. Et ce n’est pas qu’une question d’ego, de Meccano stratégique ou de boutiques. C’est un enjeu de fond. Pour quoi nous battons-nous ? Pas seulement, en contre, pas seulement pour défendre des acquis, mais au nom d’une société différente, reposant sur d’autres valeurs, d’autres critères, d’autres manières de "faire société".

Ou bien nous sommes capables de développer un projet cohérent, transformateur, tracé en positif, qui montre de façon visible qu’il continue des valeurs d’égalité, d’émancipation, de mise en commun, mais qu’il répond aux enjeux du monde contemporain et de façon critique pour sa propre histoire et pas seulement pour celle du capital ; ou bien nous nous engluons dans nos réflexes idéologiques et nos vieilles routines et laissons à d’autres les attributs de la modernité et de la rénovation. Or si le mouvement ouvrier fut expansif, jusque dans les années 1960, c’est parce qu’il sut à sa manière incarner une certaine vision de la modernité, alternative à celle du marché libre du capital en expansion.

Soyons sans complexes. Assumons notre histoire. Sachons en être fiers ; sachons donc la transformer.

Clémentine Autain et Roger Martelli sont codirecteurs du mensuel "Regards". Elle est élue à Paris, il est membre du PCF.

http://www.lemonde.fr/web/article/0...

Messages

  • Quel culot, que de mépris de la part de ces Ponce Pilate qui se lavèrent les mains lors des présidentielles !
    Nombrils que de trahisons sont commises en vos noms !

    • « Une gauche ... qui n’hésite pas quand il le faut à bousculer ses habitudes, ses instruments de pensée critique, ses façons d’être même, et qui porte le renouvellement générationnel et culturel. »

      Mais oui une nouvelle gauche où tous les poujadismes, arrivismes, népotismes pourraient sans complexe s’exprimer.

      Désolé ce sera sans moi, je reste communiste, mes valleurs ne sont pas monnaitaires ni monnayables.

      Basta.

      Salut fraternel.

      Le Renard Rouge

  • Aucune analyse de fond, mais des incantations !
    Avec ça on va pas aller loin, avec ce genre d’embrouilles.
    Il est urgent de prendre le temps de la réflexion.
    Le transformisme ?
    On n’a jamais changer le plomb en or.
    Par contre on peut passer d’un état à un autre.
    Une gauche avec des positions anticapitalistes pour un passage progressif à un état de la société non régi par le capital !
    Un état de la société régie par le social, s’appelle une société socialiste !

  • Il faut en finir avec la confusion idéologique entretenue savamment par certain-e-s à leur seul profit au sujet de "la gauche"...

    "La gauche" existe en France : oui.

    Mais c’est une place sur l’échiquier politique (désignée ainsi pour des raisons historiques et matérielles) qui sert surtout à la différencier de "la droite".

    Au fil du temps, "la gauche" a pu faire référence à un corpus de valeurs plus ou moins bien définies, plus ou moins communes à des personnes appartenant ou sympathisants de partis qui eux, ont en général des fondements idéologiques, des habitudes, des règles, parfois très différents.

    Mais "la gauche" ce n’est en aucun cas une formation politique, et je crois que ça ne peut pas l’être à moyen terme. A court terme, dans la panique actuelle, sans aucun doute, "tout est possible" dirait l’autre , y compris sortir de la farine d’un sac de charbon---

    Je ne suis même pas sûre que ça doive être souhaitable, cette idée que "la gauche" devienne une formation politique...

    La LCR, le PS, le PCF, par exemple - qui, il me semble ont plus de points communs entre eux qu’avec l’UMP ou l’UDF, certes et évidemment (en tout cas pour l’aile socialiste du PS),
     qui , il me semble ont déjà travaillé ensemble, parfois avec succès, et doivent poursuivre leur politique d’alliances à certains niveaux et dans certaines conditions, ponctuelles et définies,

     mais qui ne peuvent ni ne doivent, à mon sens, tenter de "fusionner" dans une hypothétique "gauche" dont on ne saura jamais si elle est "socialiste" , "communiste", "révolutionnaire", "réformiste", "anticapitaliste", "alternative au libéralisme" etc etc etc.

    Ma crainte, avec ce type de structure, de "mouvement" ( tout le monde vante en ce moment une Linke, un "MD"...) c’est que, lorsqu’il faudra agir fermement et efficacement face à la droite des néoconservateurs, des libéraux, face au MEDEF..., les dissenssions profondes et irésorbables de ces différentes composantes de "la gauche" ne manquent pas de faire jour et feront "péter la machine" au moment où on en aura le plus besoin.

    Les socialistes diront "contrôle de la dette", les communistes diront "anticapitalisme" , les alternatifs diront "autre chose"...

    Il n’y aura pas d’action.

    Il y aura des défaites. De plus en plus sanglantes.

    D’autant que la plupart des "people politique" appelant aujourd’hui de leurs voeux ce "renouveau de la gauche", ont surtout fait montre jusqu’à présent d’un ego parfois imposant, voire, disproprotionné, et de solides appétits personnels, plus que d’autre chose...qui ne me tente pas.

    Bêtement, sans doute, il me semble préférable que nous ne posions pas trop de question "d’appareil", que nous ne cédions pas à la tentation généralisée de l’hystérisme "rénovateur" et que, pour le bien public et l’intérêt général, sans état d’âme, nous travaillions au renforcement du PCF et à la re-fondation de l’Idéal Socialiste dans le PCF, dans le dialogue, dans la fraternité, sans trahir et sans mentir.

    Bêtement, encore une fois, il me semblera toujours préférable, pour des tas de raison, d’avoir le privilège en France de bénéficier de formations politiques qui représentent diverses "facettes" de cette "gauche" protéiforme, et qui, éventuellement "s’entraînent", se stimulent, les unes les autres, voire, quand il le faut ,travaillent main dans la main, notamment pour s’opposer à l’UMP et aux néo conservateurs, plutôt que de concourir à la bipolarisation de la vie politique autour d’un clivage qui, s’il est intéressant stratégiquement à certaines occasions, n’offre aucune garantie idéologique sérieuse, et donc espoir d’avenir engageant pour ceux que nous prétendons défendre...

    Osémy

    Ps : Je n’insiste pas sur le fait que recevoir des leçons de "gauchitude" de certaines personnes c’est parfois pour le moins étonnant...

    • Le maintien des partis n’est pas incompatible avec l’union (dans les urnes et dans la rue pour reprendre un slogan trotskiste).

      Je pense que la période qui s’ouvre (courte) est cruciale. Si, pour faire court, tout l’espace se situant à la gauche du PS, ne parvient pas à "inventer" (il est impossible de copier trait pour trait les voisins) une forme d’organisation nouvelle, du type confédéral par exemple, elle en sera réduite à jouer les (in)utilités .

      Alors, un petit conseil : lisons les contributions sans nous préoccuper plus que çà du pédigree de leurs auteurs (j’aime bien Martelli, moins Autain et pas du tout Gayssot, ça ne m’empèche pas de puiser dans leurs contributions dess pistes, bonnes ou moins bonnes).

      Reste que ce papier ne mange pas de pain, et évite las prises de position trop claires(dans la droite ligne du non-choix aux présidentielles d’ailleurs).

      Pierre.

    • cher pierre , non tant qu´on aura des partis et pas UN SEUL PARTI A GAUCHE , alors ce sera le B..... (censure par moi meme !) , enfin avec hara-kiri tant qu´on a le couteau dans le ventre et qu´on n´est pas mort , on vit encore ! pourquoi ne pas faire la lcr de gauche , la lcr du centre , la lcr de droite, et cela aussi pour pc et lo et verts et attac ... salut j f dieux

  • Je ne veut pas recevoir de leçon de ces personnes, qui pendant des semaines ont entretenus la perspective d’un homme qui venais d’ailleurs et qui allait tout renverser, même le candidat de la droite.

    Maintenant que leurs homme providentiel, est reparti d’ou il était venu, il veules nous donner des leçons. NON et NON, C.AUTAIN, arrête de l’avoir ton air AUTAIN.

    Nous ne voulons pas faire ami ami avec des gens qui ne veules qu’une chose, c’est démolir l’espoir des travailleurs en général et des salariés en particulier. On en veut plus de ces hypocrite, qui donne un rôle, qui n’est pas le sien à MGB. Les tueurs d’espoir, ça SUFFIT.

  • Des complexes, il y en a qui n’en ont jamais eu : FUERA, miss Autain , de ce Parti qui mérite mieux que d’abriter ou chaperonner des aventuriers bobovéistes !!! Très mignonne, mais çà n’excuse pas les trahisons !! J’ai mis un terme à REGARDS, mais je suis encore débité depuis 5 ou 6 jours : SANS COMPLEXE, NI HONTE, NI VERGOGNE !!!

    FUERA !!!

    PIERROT DE B. ET A.

  • TAISEZ-VOUS !
    aucune pudeur, aucune dignité...et "çà" veut encore donner des leçons
    après avoir participé activement à la trahison des idéaux de la vraie gauche,
    sont décus : n’aurons pas de strapontin ?

    Au fait comment va "REGARD" ?

    Roger de ANDRADE de Pluvigner en Morbihan

  • C’est la sortie de crise du communisme français par le vide qui est mis en perspective ici.

    Nous avions pû constater le manque d’épaisseur des analyses de R. Martelli notamment à St-Ouen, avec quelques saillies drolatiques : MGB ne peut pas être candidate car elle est moins souvent 2ème 3ème que CA ou YS dans les votes des collectifs......forcément elle est souvent 1ère !!!!

    Là encore , bien que d’humeur à vouloir rassembler après les 1,93% de MGB et relisant le texte pour en sortir un élément d’aspérité à laquelle je pourrais me raccrocher, c’est maigre !!!

    Et c’est bien le drame d’ailleurs, je crois que les adhérents du PCF sont prêts à de grandes choses pour le congrès de l’automne mais le machin circulaire de CA à St-Ouen, réchauffé ici, on y tourne en rond.

    Clémentine pense que parcequ’il y a plus de 2 éléments qui rentrent en ligne de compte sur un champ politique, cela invalide toute analyse fondée sur le matérialisme historique dialectique. Elle ne le formule pas d’ailleurs ainsi....mais cela revient à dire que parcequ’il y a plusieurs éléments qui se bousculent au même moment, l’intervention politique doit être la recherche du trait d’union permettant le rassemblement idéal des éléments d’un arc de force.

    Concrètement, on aboutit à un rendez vous au milieu du terrain entre ces éléments et non à une projection de ces forces sur le champ externe, la société, pour transformer celle-ci et dépasser le capitalisme !!

    JP VEYTIZOUX

    • On perd trop de temps avec des liquidateurs bobos qui ne représentent qu’eux mêmes et n’impressionnent (?) que nous.

      Occupons nous des travailleurs (sinon c’est Sarkozy qui s’en occupe), des cités, et du peuple.

      Proposons une solution anticapitaliste.

      Définissons un projet de socialisme en France avec un parti communiste qui cesse de renoncer à ce qui a fait sa force et qui soit offensif.

      El Viejo Topo.

    • j’ai fait ce que je devais pour MGB, mais maintenant il faut cesser de claquer le bec à ceux qui ont alerté le PCF sur le suicide vers lequel il allait :

      écoutons donc ce que nous répond notre entourage, ce que l’on nous répond dans les cités, et ne persifflons pas : il y a besoin d’un peu plus d’intelligence "pour la classe ouvrière", et il ne suffit pas de villipender : nous avons notre poutre dans l’oeil, et cela devient évident :

      il est temps tout en faisant ce que nous savons faire pour "sauver notre groupe nécessaire au monde du travail", de tirer quelques enseignements des résultats pratiques de nos "certitudes" !

      La "conscience de classe " nous conduirait à mesurer l’avance "historique" qu’a pris le parti du Capital sur celui du Travail , à l’échelle mondiale.

      La même conscience de classe devrait peut-être nous conduire à imaginer un "théatre d’affrontement " face à la "mondialisation ultralibérale" où serait possible de toucher enfin le talon d’achylle du système : l’Europe du capital a été touchée par le "NON" du 29 mai 2005, et elle a réagit mieux et plus vite que "le camp des travailleurs" !

      Il est triste de lire la médiocrité des réactions contre Clémentine Autain, même si l’envie de la giffler fait partie de nos "gènes" :

      justement : c’est cette "envie" que le bon peuple potentiellement bien plus anticommuniste encore qu’aujourd’hui en France, rejette comme notre "tare stalinienne" !

      faut-il recevoir une giffle anticommuniste du peuple unanime pour comprendre çà ?

  • et si nous menions la bataille des législatives avant de réfléchir à l’avenir en s’ouvrant à toutes les forces vives en bas pour une gauche populaire.arretons de nous jeter à la figure des paroles méprisantes rassemblons nos énergies pour créer un pole de résistance à l’assemblée et dans chaque lieu de vie
    ange/candidat gauche populaire-pcf

    • Que vous refondez ce que vous voulez, c’est votre droit absolu. D’autres se sont essayés, les nébuleuses n’ont jamais pris forme et leurs idées se sont perdues dans les méandres de l’histoire.

      Les adhérents du PCF se sont donnés des statuts, c’est la majorité qui défini la politique du parti. Ceux qui nient cette évidence et qui mènent des activités fractionnelles en dehors du parti n’agissent pas dans l’intérêt du parti.

      Le débat d’idées est fait pour s’enrichir, une idée minoritaire peut devenir majoritaire dans le temps si des éléments de réflexion convaincants apportés finissent par être pris en considération.

      Ceux qui pensent que ce sont les minorités qui doivent dicter la politique à suivre se trompent d’époque.

      De quelle légitimité Martelli et Auntain se réferrent ? On ne peux pas prétendre avoir un pied dans le PCF et l’autre dans une nébuleuse en attendant qu’elle prenne forme. Un peu de courage politique, messieurs dames.

      Félix

    • ici nous ne sommes pas dans le PCF, ou alors, il fallait le dire !

      je réponds à Félix : (sans prétendre lui claquer le bec !)

      Bien sûr, les communistes doivent faire vivre leur souveraineté dans leur parti !

      Il se trouve qu’un congrés vient d’avoir eu lieu et que des décisions importantes y ont été prises, mais "en toute souveraineté", pas appliquées !

      La démocratie "interne" permet donc de ne pas appliquer les orientations prises "démocratiquement" , du moment qu’à tout instant la "direction" peut organiser un "référendum interne" pour rebrousser chemin "en consultant la base"... :

      C’est ce qui a été fait, et nous sommes sur un navire démocratiquement commandé pour faire des ronds dans l’eau !

      relisons "nos" décisionsde congrés et voyons si "nous" les avons mises en pratique !

      pour moi, c’est NON !

      un parti qui ne tient plus ses promesses est déconsidéré dans l’opinion, d’autant plus facilement que le système organise l’ostracisme et la malveillance à son égard !

      Nous donnons des munitions efficaces à nos détracteurs en ne pratiquant pas dans son esprit la loi que nous nous sommes donnée : celle d’être un parti ouvert pour des esprits libres, celle d’élargir le rayonnemet de nos idées plutôt que de le rétrécir !

    • 86 182

      Dans ma contribution je m’adresse à Martelli. Des discours de modernisme policé contre les ringuards qui seraient encroutés dans leur idéologie marxiste ne peuvent me satisfaire.

      D’autres avant Martelli se sont essayés avec la complicité des médias. Je le répète, ces nébuleuses n’ont jamais pris forme, l’homme providentiel n’est pas l’apanache des communistes. L’outil essentiel pour la classe ouvrière, c’est un parti structuré. Adhérez, faites fructifier vos idées jusqu’à ce qu’elles deviennent majoritaires.

      Le PCF est un parti moderne, le programme de MGB pour les présidentielles, les 125 propositions pour changer la vie maintenant, non, rien de ringuard.

      A propos des décisions d ’orientation prises lors des congrès, si parmis ces décisions il s’avère qu’une de ces décisions ne corresponde plus à la réalité de l’actualité du moment, il est tout à fait normal que l’on pose la question de la véracité de ces orientations et que par référendum de la base on puisse se prononcer et y apporter les modifications souhaitées.

      La démocratie exige que ce soient les adhérents qui majoritairement orientent la politique du PCF.

      Félix

  • pas mieux...

    n ayant pas étudiés les tenants et aboutissants des réalités de ce monde (genre infos OFF) ,je poireaute frileusement en observant qui se décide pour des propositions claires ,accessibles au commun-mais-pas-trop-électoralistes-kan-meme et une répartition des fonctions dans les paysages (législatives,partis,partage de responsabilités,"idéologie",).

    comme ça va prendre un peu de temps j en accorde à ...bayrou,qui n aura pas de députés dans un mois ! j irai pas jusqu a tracter je serais pas crédible :)
    ça finira de faire le ménage,
    apres une mise a plat et les pieds dedans, les feuilles de routes seront peut être claires pour les communales. j espère.

    putain,5 ans !

    toktomi

  • les faussoyeurs décomplexés
    c’est vrai que vous deux n’avez pas de complexes . après avoir été les faussoyeurs avec d’autres de la gauche anti libérale ; pour ma part je n’y ai jamais cru ;hélas la suite des évènements m’ont montré que j’avais quelques raisons d’etre méfiant ; car c’était le parti qui était visé ; il en est sorti affaibli. et maintenant vous venez nous expliquer que le pc finalement n’a plus lieu d’etre .qu’il faut une gauche décompléxée quel programme ! il est temps que le pc fasse le ménage en son sein le vers est dans le fruit et depuis pas mal de temps . les autin ; martelli ; zarka ; brouezec ; et compagnie
    ça commence a bien faire . c’est d’un pc que nous avons besoin avec un projet anti capitaliste avec pour objectif d’aller vers le socialisme en tenant compte de notre histoire . sam 82

  • Pour reprendre un message où je l’avais laissé :

    Le trait d’union au point d’équilibre le plus précis des éléments du rassemblement d’un arc de forces est -il l’issue de la crise du communisme français ? C’est ce que semblent penser CA et RM.

    Discutons de cette option. Schématiquement cette configuration amène à se positionner à l’interne de ces forces. On se regarde entre soi et on cherche un point d’équilibre et un point ce n’est pas un espace, alors que nous sommes à la recherche d’un espace .

    Le point dans l’espace, avec 1,93% nous l’avons, pouvons nous dire avec cynisme !!

    La question, à l’époque du monde multiface , n’est pas de nier la complexité de celui ci ni de dénier à une multitude d’intervenants leur droit à l’intervention sur le champ politique. La question est celle de retrouver une efficacité d’intervention publique pour amener les victimes du capitalisme dans leur diversité à reformer des rangs pour le combattre et lui faire pièce.

    Cette force en mouvement conscient est donc destinée à se projeter à l’externe sur le corps social. Le problème n’est donc pas la recherche de l’équilibre parfait " dans" l’arc de forces mais de prendre cet arc comme un gant retourné et d’envahir l’espace public jusqu’à rendre les exigences qu’il porte comme une évidence par la population, de la faire se révéler à elle même pour transformer la société , dans la rue, dans les urnes, sur le lieu de travail.....Que le fait d’exiger le pouvoir soit vécu comme la réparation d’une longue étourderie par l’humanité.

    Va pour l’arc de forces , mais ne retournons pas l’instrument contre nous pour nous envoyer les flèches dans le ventre, comme nous l’avons fait à St-Ouen !!

    En projection sur le corps social, avançons collectivement et recréons des rapports de force à notre avantage contre le capital et les forces multiples et complexes elles aussi qui le soutiennent ! Aidons le peuple à retrouver de l’ordre dans le désordre sur des repères de classe au bout du compte. La classe n’est pas ici un élément qui renferme mais un élément retrouvé qui permet d’aller de l’avant collectivement l’esprit ouvert pour transformer la société.

    Je sais l’importance qu’accorde CA aux questions touchant à la violence faite aux femmes. Poser cette question en l’intégrant dans une dimension de classe ne la déssèche pas , au contraire, elle pose la nécessité tout de suite d’un rassemblement de forces en mouvement pour renverser l’ordre social porteur de ces pratiques ou n’ayant pas su gommer l’ancien qui le portait.
    Il existe des banquiers libéraux qui ne lèveront jamais la main sur leur compagne et des mecs syndicalistes qui eux le feront. Il faut rassembler encore et encore contre ces pratiques partout où elles existent. Mais si elles existent partout , c’est qu’il faut tout changer et intégrer le combat contre la violence faite aux femmes dans cet arc, réseau, peu importe comme élément de la transformation sociale en mouvement.

    JP VEYTIZOUX

    • Autain ’cette fille que le PCF a bombardé en haut de l"affiche aux municipales ’et qui aujourd’hui crache dans la soupe !

      Mais de quel droit ,ce n’est pas parce qu’elle pointe tous les jours chez les grands médias de haute finance , qu’elle s’est lavée les mains des présidentielles , parce qu’on ne l’avait choisie, qu’aujourd’hui elle va nous faire la leçon !!

      Et en plus on va me dire que je suis un nul un sectaire , mais je peux encore foutre un coup de gueule car celà fait 31 ans que je paie ma carte et je ne veux pas voir le PCF disparaitre dans un conglauméra de gauchistes plus à même de gueuler ou de tirer sur les ambulances que de s’en prendre aux vrais responsables : les forces du capital qui, par tous les moyens veulent laminer le PCF et la chère Autain comme Bové font partie de ces moyens dont use et abuse la droite ,le PS et le MEDEF.

      Et pendant que l’on passent notre temps à diserter sur ce qu’il fallait faire oû ne pas faire , et bien le rouleau compresseur avance sur les pauvres .

      Mais j’ai l’impression que plus la machination est grosse ,moins elle est vu , et nous comme des couillons on tombent les deux pieds dedans !

      Il est urgent de reprendre du plomb dans la cervelle , relire Marx Engels et les autres ;les militants pour un vrais PCF rouge sang ne manquent pas à condition de s’occuper de ce pourquoi nous existons : nous battre pour amener un jour le peuple au pouvoir !!!

      Vive la liberté ,la Paix et la Justice Sociale !!!!!!!!!!!!!! le reste n’est que baratin et compagnie

      Jean Claude Depoil

    • jusqu’à présent, la différence entre le PCF et les autres mouvances communistes d’europe, c’était que le PCF assumait son histoire et avançait tant bien que mal avec des alliés dans toutes les couches de la population, sans doute grâce à la "trace culturelle" laissée par des "mains tendues " à des moments hitoriques pleins de sens( la main tendue aux chrétiens, de Maurice Thorez, etc...).

      Ne nous flagellons pas : le combat est devenu plus difficile dans la mesure où d’une part nous payons la "dette idéologique des pays du camp socialiste", et où, d’autrepart, le système capitaliste engrange de la puissance politique pour le capital mondialisé, contre le travail "délocalisé".

      Si nous "conservons" une pensée efficace dans le seul cadre national, cette "efficacité" sera captée telle quelle par les nationalistes du type FN, et nous perdrons "la classe ouvrière" au profit de ce "conservatisme" !

      La même pensée, non plus "conservée", mais enfin remise en oeuvre dans le champ réel laissé vaquant jusqu’ici, peut retrouver ses vertus "révolutionnaires", c’est-à-dire porteuses d’une déstabilisation politique du Capital, et d’un renforcement "internationaliste" du camp du "Travail".

      C’est pourquoi, avoir "posé les jalons" du Parti de la Gauche Européenne" peut être une bonne "anticipation" pour que les communistes retrouvent "avec des alliés de classe" une puissance politique efficace pour redonner aux couches populaires leur "souveraineté élargie" :

      c’est bien le projet de TCE auquel on a su dire un "NON PROGRESSISTE" qui fut révélateur de cette urgence "Constituante" : rendre au peuple dominé sa souveraineté contre la domination, au niveau européen sans liquider les atouts populaires de la démocratie locale et nationale !

      Stratégie et "contenu politique" sont indissociables, et sur la stratégie notre dernier congrés du PCF n’a pas fini son travail !

      Il faut réapprendre de lénine la souplesse nécessaire et la "patience révolutionnaire", afin de savoir entendre les "demandes" de nos "partenaires", et savoir y répondre à la fois avec "ruse" et honnêteté !

    • à lire la différence face à des propos "autement" indigents.

      J’attendais plus (on peut être naïf !) d’une ex-possible candidate à la gauche de la gauche, la pugnacité peut être...et pas cette faditude type ségosphère, allez un effort !

      http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=81572

      Tony(PCF21).

    • il faut avoir la mémoire du comportement digne d’une Claudette de notre féministe télé choucoute des médias , lors de l’élection de Délanoé !
      nenette

  • JE NE VOIS PAS...

    ... dans le propos de Clémentine AUTAIN, ce qui lui vaut l’ire de tant de commentaires sur ce fil.
    Elle dit dans son langage des choses qui ne la différencient pas de ce que nous disons nous-mêmes. Et c’est bien là que le bât blesse : comment peut-elle alors avoir pris une direction tactique qui l’a coupée de notre combat durant la campagne présidentielle ?

    Quant aux interventions qui se contentent d’opposer des crachats ou des insultes, elles ne font rien avancer, d’un côté comme de l’autre... Ces pratiques doivent cesser car elle nous font perdre un temps précieux !

    Il me semble que Clémentine AUTAIN n’a pas été au bout de "ses explications" et c’est pourquoi je reste sur ma faim : je voudrais comprendre. À un moment, ce qu’elle dit justement est brouillé par ce qu’elle fait ! C’est à dire que ce qu’elle fait agit comme un discours implicite qui contredit son discours explicite.

    Enfin, comment fait-on évoluer de l’extérieur un parti qu’on estime essentiel ?
    Comment peut-on être ressenti autrement que comme "un agresseur" ?
    Si l’on estime qu’on a quelquechose à apporter, même avec ses désaccords, on vient au parti et on débat. Je sais : pour débattre, il faut être écouté et non pas pris "à parti" systématiquement. Il faut pouvoir échanger... Mais çà aussi, j’attends que de tout côté on se le dise et qu’on se respecte à droits et devoirs égaux.

    NOSE DE CHAMPAGNE.