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Pourquoi la banlieue française a brûlé ? Qui sont les responsables ?

Publie le lundi 12 décembre 2005 par Open-Publishing
5 commentaires

ON NE VOUS A PAS TOUT DIT !

Début novembre 2006, une traînée de poudre a traversé la France : des voitures, des écoles, des gymnases, des dépôts d’autobus, crèches, concessions automobiles, postes de police ont été incendiés. Des centaines de millions d’euros sont partis en fumée. Ont participé à ces émeutes, puisqu’il s’agit bien de cela, majoritairement des jeunes issus de l’immigration africaine, "blacks" ou "beurs" ; mais on peut encore recenser une proportion notable d’européens. Cependant, d’où qu’ils proviennent, l’immense majorité est constituée de jeunes appartenant aux milieux défavorisés. On a écrit beaucoup de choses, plus ou moins pertinentes, sur les responsables de l’Incendie.

En vrac : l’immigration, l’intégrisme islamique, le chômage, la répression policière, la télévision et les jeux vidéo qui incitent à la violence, la démission voire la carence des parents, la polygamie, la politique d’urbanisme qui a créé des ghettos à partir des années 1960, l’école qui ne remplit plus sa mission,
l’échec scolaire, l’absentéisme ... Globalement, les analyses venant de
gauche apparaissent plus conséquentes. La gauche réformiste met l’accent,
avec raison, sur la politique ultra-libérale de la droite qui a tout défait : la police de proximité, le service national, les emplois jeunes, qui a supprimé les subventions aux associations travaillant en direction des banlieues. Cette gauche-là, cependant, quand elle était au pouvoir, est loin d’avoir enrayé la montée de l’exclusion ; elle a simplement posé quelques pare-feux.

En évoquant la nécessité de se débarrasser de la "racaille", de nettoyer les banlieues au "kärcher", Sarkozy, pompier pyromane converti au choc des civilisations, n’a fait que quelques étincelles qui ont suffit à enflammer la poudre... Mais la poudre existait bel et bien ; depuis un bon moment elle s’était accumulée. La gauche radicale, quant à elle, va plus loin que la gauche réformiste en évoquant pertinemment à ce sujet les effets dévastateurs du système capitaliste. On fait souvent valoir que de tels événements ne se produisent pas ailleurs.

On parle alors de l’échec du modèle républicain français. Mais cela n’est
que partiellement vrai : l’échec a une tout autre dimension, la France n’a
pas le monopole de l’exclusion et de la violence. Sous des formes
différentes, des émeutes se sont produites en Angleterre ou en Allemagne ;
aux Etats-Unis encore, où elles furent particulièrement brutales durant
les années 1960 (notamment à Los Angeles et Detroit). Par ailleurs, rien
ne dit que de tels événements, voire plus violents, ne se reproduiront pas
ailleurs. L’histoire continue ; elle ne s’est pas arrêtée dans la banlieue
des villes françaises. Car c’est bien de notre histoire qu’il s’agit. Et
tous les analystes de l’Incendie de novembre 2005 se sont montrés bien
incapables d’analyser cet événement avec le recul nécessaire. Il ne
représente pas grand-chose, tout compte fait ; on déplore deux ou trois
morts, à condition que leur relation directe soit établie.

En comparaison, la guerre que les dirigeants U.S. perpétuent aujourd’hui encore contre l’Irak a causé des dizaines de milliers de victimes ; la guerre civile de Yougoslavie, il y a dix ans, a causé la mort de 200 000 personnes ; ces
deux conflits ont ruiné des pays entiers. Cependant, les guerres d’Irak,
de Yougoslavie et l’Incendie français de novembre 2005 sont des événements
qui n’ont pas de lien direct entre eux... En apparence seulement, car ils
reposent sur un socle commun. Avec de nombreux autres, ils constituent les
signes superficiels d’une formidable crise qui se perpétue depuis deux
siècles environ. Il n’entre pas dans notre propos, d’en offrir ici une
description exhaustive ni même une analyse sommaire.

Qu’il nous suffise d’observer que cette mégacrise offre un aspect très contrasté, jamais vu auparavant : ici une formidable accumulation de richesse, là du dénuement, de l’exclusion ; ici des travailleurs ou des terres surexploités, épuisés, là du chômage, des friches subventionnées ; ici un progrès vertigineux des sciences et des techniques, une débauche de publicités en tous genres, du
sexe largement exhibé, du spectacle permanent, là, de l’illettrisme, des
pratiques religieuses archaïques, des femmes emmurées, de l’obscurantisme.

Qu’il nous suffise d’observer que ce même bouleversement a mis à bas les
empires les plus vastes et les plus peuplés qui aient jamais été édifiés ;
autant en deux siècles que durant le cinq premiers millénaires de
l’histoire qui s’étaient écoulés jusque là ; partout, il a engendré un
accroissement des inégalités, une exacerbation des antagonismes et donc,
une violence, multiforme, généralisée à tel point que nombreux sont les
intellectuels, aujourd’hui, qui refusent de le concevoir à travers sa
cohérence effrayante (tout en connaissant bien son histoire).

Cependant, il ne sert à rien de se masquer la face. La Mégacrise a commencé il y a un peu plus de deux siècles, donc, avec l’enclenchement de la combustion vive due à la marchandisation généralisée du monde ; elle s’attaque à tous les
domaines sociaux, transforme toute chose en marchandise, s’insinue entre
toutes les frontières, nationales, sociales... précarise toute situation qui
se croit protégée. Dans l’ouvrage qu’elle lui a consacré (L’accumulation
du capital, 1913) Rosa Luxemburg a pertinemment établi que ce système
capitaliste qui en est le moteur est contraint à une perpétuelle fuite en
avant. Il ne connaît que des répits temporaires, locaux, ne cesse de
multiplier les catastrophes sociales, portant en lui la guerre comme la
nuée l’orage (Jaurès).

Quand, durant un temps, une pause peut s’observer en quelque région privilégiée : l’Occident d’après-guerre par exemple (pendant les Trente glorieuses), au même moment ailleurs se produisent les guerres de la décolonisation voire celles menées contre les jeunes Etats qui cherchent désespérément une autre voie. Quelques aspects particuliers de ce grand bouleversement sont directement en rapport avec l’Incendie de
novembre 2005. Observons d’abord cette ressemblance a priori
superficielle, mais néanmoins éloquente, qui existe entre les verbes
consumer et consommer : les deux, d’origine latine, signifient
étymologiquement détruire.

Notre société de consommation qui produit une profusion de choses souvent très futiles à destination de ses centres privilégiés, est encore un monde de "consumation", de destructions généralisées ; sur les multiples périphéries de ses foyers rougeoyants, on peut encore observer des cendres de désolation. Comme toute crise, celle-ci s’attaque en priorité aux plus faibles, aux plus vulnérables.

Avec l’explosion démographique, la Mégacrise a provoqué les plus grandes
migrations humaines de l’histoire : l’exode rural en premier lieu, puis
l’afflux des immigrants provenant des régions ruinées dans des
agglomérations de tailles diverses allant jusqu’aux mégalopoles. Au cours
de ces deux siècles, la Mégacrise a engendré beaucoup de conflits : des
guerres civiles ou militaires, mais encore des luttes sociales de formes
très diverses, depuis les premiers mouvements des briseurs de machine
(ludddisme) en Angleterre (puis en France) jusqu’au récent Incendie de
novembre, en passant par tous les mouvements revendicatifs traditionnels.
Depuis le milieu des années 1970 on peut observer le ralentissement de la
croissance économique, phénomène qui devrait s’avérer plutôt positif à
terme, mais qui constitue une aggravation de la Mégacrise.

A partir de ce moment, les mouvement sociaux ont pris un aspect plus borné, plus désespéré. Nous avions précédemment observé les événements de l’été 2000, quand des salariés menaçaient de faire sauter leur usine, voire de polluer
la rivière proche, pour simplement obtenir des conditions de licenciement
moins cruelles (chez Cellatex, Adelshoffen, Bertrand Faure, etc.). On
pourrait encore mentionner les innombrables manifestations paysannes,
également à l’origine de nombreuses destructions, de saccages et autres
incendies, afin d’obtenir de l’Etat des rallonges de subvention voire du
protectionnisme. "C’est pas du boulot qu’on veut, nous, c’est d’la thune",
ces propos d’un jeune banlieusard (rapportés sur une chaîne TV) sont très
révélateurs de l’état d’esprit régnant aujourd’hui dans une partie de la
population juvénile.

Beaucoup de ces jeunes, devant lesquels s’étale le spectacle de la vie facile et des richesses produites par notre société de consommation, n’aspirent nullement à l’esclavage qu’on leur propose : petits salaires, boulots merdiques, patrons âpres au gain, mépris général...

Entre ces "sauvageons", à la base, et les "milieux autorisés" qui
monopolisent le haut du pavé médiatique il existe un gouffre
impressionnant. "Les feux de la haine", sous ce titre (in Le Monde,
22/11/05) André Gluksmann prend la défense de Sarkozy justifiant le terme
de racaille, évoquant quant à lui des "incendiaires nihilistes". Il faut
savoir que cet auteur compte parmi ces innombrables gauchistes repentis
aujourd’hui transformés en donneurs de leçon droit-de-l’hommistes. A la
fin des années 1960, Glucksmann et ses camarades étudiants maoïstes
lançaient un slogan percutant : "On a raison de se révolter !" Ils
imaginaient ainsi mobiliser une classe ouvrière devenue plutôt apathique
après le succès revendicatif de juin 1968. Peut-on penser un instant que
les jeunes déshérités de nos jours n’ont pas de raison de se révolter ? On
pourrait s’interroger, a contrario, sur le caractère limité de ces
rébellions si l’on ne connaissait le nombre considérable des résignés ;
ceux-là ont tout intériorisé. Il reste cette observation fondamentale
rapportée plus haut : beaucoup de ces nouveaux mouvements sociaux
n’offrent aucune perspective.

Face à cette situation, cependant, les alternatifs, universalistes, quelle que soit la tendance à laquelle ils se rattachent, ont un rôle fondamental à jouer à condition de rompre avec une tradition regrettable. Car, nous ne devons pas l’ignorer : l’Incendie de novembre, tôt ou tard, sera suivi d’autres manifestations de la mégacrise.

Celui-là aura eu le mérite de susciter de nombreux débats ; non seulement
à travers la presse, mais sur Internet et dans toutes les familles
françaises. Quand de tels événements frappent à nos portes, on se sent,
bien-sûr, un peu plus concerné. Un autre monde est possible ! Il nous
reste à montrer que ce slogan, très appréciés par certains alternatifs,
n’est pas creux, vide de sens. Que, dans tous les domaines ravagés par le
système dominant, il existe une foule d’alternatives : non seulement
économiques (y compris dans le sacro-saint monde de la finance), mais
encore dans l’agriculture, l’éducation, la culture, les loisirs... Ces
alternatives fourmillent à travers la société, il suffit de chercher un
peu, consulter la revue Silence par exemple, pour en mesurer toute la
richesse.

Il faut pourtant savoir que, face à un pouvoir économico-politique qui les rejettent ou ne les tolère que marginaux, ces différents projets qui transcendent la débrouille individuelle, la guerre de chacun contre tous, ne pourront se développer et s’imposer qu’à travers les multiples luttes sociales qui sont appelées à se poursuivre.

Nous avons souvent fait état, à ce sujet, d’une lutte fondamentale et
nécessaire : elle se trouve déjà dans nos propres rangs, contre cette
censure par laquelle des alternatifs, beaucoup trop nombreux, s’occultent
et s’excluent mutuellement.

Djémil Kessous, décembre 2005
L’Universaliste, n° 74, janvier 2006

Messages

  • Je vais prendre un exemple, moi qui travaille à l’Anpe, dans une grosse agence qui reçoit des personnes assez peu diplômées dans l’ensemble : la formation ? ses possibilités en sont réduites à peau de chagrin par les Assedic qui ne financent plus que certains domaines, sur moins de 4 mois (sinon, il faut aller chercher dans celles financées par le Conseil régional et il y a beaucoup de monde). Du travail pour les plus de 50 ans ? Une chance si on trouve un employeur qui accepte, à moins qu’on ne lui verse des"aides", et encore... L’indemnisation par les Assedic (ARE/ASS) ? De plus en plus de convocations non suivies ont pour effet la radiation pour 2 mois d’office.
    Prenons maintenant l’exemple de ceux qui nous gouvernent : ils ne sont pas tous sortis des grandes écoles, ils gagnent de bons salaires (+ les avantages) même quand ils arrêtent leur fonction, ils ne sont pas contrôlés par le peuple (même quand ils sont des casseroles aux fesses, ils peuvent continuer à exercer leurs fonctions).
    Voilà le modèle actuel ascendant : les "élites" (ou plutôt les voleurs de pouvoir) passent leur temps à montrer : "faîtes ce que je dis mais ne faîtes pas ce que je fais".
    Concernant la société de consommation, son message et ses effets relèvent de la quadrature du cercle, d’une aliénation perpétuelle : achètes, aies toujours de nouveaux désirs et sois toujous capable de pouvoir te les payer.
    Pas de travail, pas d’argent, et devoir correspondre à un modèle de normalité contraire, voilà la grande contradiction de la société moderne actuelle.
    Aucun espoir : les "intellectuels" qui passent sur les ondes sont du côté du pouvoir, pas du pauvre.
    Les artistes ? Lesquels ? Ceux que propose la télé ? Le Grand Palais à 10 euros l’entrée pour les grandes expos et la queue en sus ? Qui sait qu’une dizaine de musées parisiens sont entièrement gratuits ? Qui sait que la piscine est gratuite pour les Parisiens ?
    Il faut une sacrée force mentale pour résister à la pression de la consommation, de l’ordre moral, des "bienfaits de la colonisation", des "contrôles au faciès" et des rafles d’étrangers que l’on a vu fleurir jusqu’aux quartiers populaires de Paris, et fleurir au grand jour, de façon à ce qu’on remarque bien "le travail de la police" depuis l’arrivée de Sarkozy comme superflic (2002).
    Les nantis n’ont rien voulu comprendre au message des banlieues puisqu’ils ont attaqué les paroles de rap et ont maintenu la loi sur l’enseignement du rôle positif de la colonisation : nous sommes dirigés par des ploucs qui soufflent sur les braises au lieu de calmer le jeu, qui font la course au fric d’ici 2007 (tout privatiser avant les prochaines élections)et qui refusent un instant de se remettre en cause.
    La banlieue était un signe de la grande souffrance qui règne actuellement parmi la populace des travailleurs à qui on demande d’être de plus en plus flexibles, des chômeurs qu’on veut obliger à prendre n’importe quoi - pourvu qu’ils arrêtent de plomber les chiffres du chômage, des vieux qu’on laisse crever pendant l’été, des écoliers à qui on laisse bouffer du Coca parce que le lobby des distributeurs d’obésité est plus fort que le bon sens de nos députés... etc... etc...
    Ce système ne peut que courir à sa perte et j’en suis bien aise car nous avons la possibilité de voir les choses autrement, de construire autre chose et de virer ces bandes de Louis 14, 15, 16 qui n’ont pas compris que la révolte des gueux ne reste pas tapie dans les livres d’histoire.
    Marianne

    • je sui tout a fai d’accord avec toi pr ce qui est de l exemple que donne les dirigeants de ce pays. Le discour kil tiennent pourrait passé pour une espèce de "faite ce que je dis mais ne faites pa ce que je fais", j ai en tête notamment l ex ministre des finances (dont je ne citerai pa le nom) et son luxueux appartement de combien déja ?... aaa oui environ 600 metres carré (a ce point la on necompte plus).Quand je pense a ces familles qui vive dans des logements insalubres, oui vraiment je pense que nous marchons sur la tête.
      Néanmoins, que ferions nous si ces personnages n étaient pa là ? Si ils ont été élu, c est qu ils ont prouvé qu ils étaient capable de diriger un pays, une économie une société. La ou les personnes qui les ont nommés ont été élu par le peuple qui a placé sa confiance en eux. Loin de moi l idée de vouloir prendre un parti quelconque, je dis juste que tout n’est pa blanc, tout n est pa noir. Je pense que l origine de la "crise" des banlieues est due a laccumulation de toutes les erreurs commises par le système. Si elle n avait pa eue lieu maintenant cela n aurait été que pour mieux flamber, plus tard. Cela aurait pris d autres proportions, peut être plus graves. Maintenant, les dirigeants ont les yeux ouverts et seront forcé de prendre des mesures.
      fabien

  • "Face à cette situation, cependant, les alternatifs, universalistes, quelle que soit la tendance à laquelle ils se rattachent, ont un rôle fondamental à jouer à condition de rompre avec une tradition regrettable."

    Pour sur nous avons un rôle à jouer. Mais de quelle manière ? Nous nous plaignons du traitement de la crise par les médias, mais que pouvions nous attendre d’une presse aux mains des grands barons du capital, tous plus fans les uns que les autres de "ce petit nain de sarkozy"(dixit un compagnon de GAV) ? Celui là même qui proclame que "le travail rend libre", soit l’inscription qui ornait les portiques des camps nazis.

    Bon je m’égare un peu. Je voulais en venir au fait qu’il serait vital et donc urgent de mettre en place des contre-médias de grande ampleur. Et qui dit média de grande ampleur aujourd’hui dit image télévisuelle. Sur l’exemple des peuples du Vénezuela qui ont chacun créé des stations de télévision ou de radio locales, pourquoi ne pas mettre en place un média audiovisuel fédérant les populations descendantes de la classe ouvrière. Autour de programmes inventés et réalisés par des associations locales créées (ou non) à cet effet et ancrées parmis la populations,des classes du CP à la faculté, par des syndicats, des groupes politiques alternatifs et démocratique, des artistes indépendants ou révolutionnaires... il y aurait de quoi remplir une grille, voire même reconstituer des JT de qualité bien supérieure à la moyenne nationale.

    Le moyen de diffusion ? internet peut-être un bon début, après ... la TNT offrira bientôt de nouveau espaces à combler. A nous de nous en emparer.
    L’échelle ? elle peut-être multiple, tant que l’implication suit.

    Je conseille à ce titre de consulter le site de rfo (dom-tom) ou l’on peut consulter des JT plutôt sympa, combatifs, et proches de la populations, et qui nous apprennent par exemple que 10% de l’économie guadeloupéenne s’organise sous forme de coopératives autogestionnaire. Un message qui pèse lourd dans un service public. A moins que ce ne soit ça le véritable service public.

    sc_marcos94

  • de Claude d’Auvergne.
    Pas possible, nous avons de tels points commun, et des references communes, que nous devons nous connaitre, ce qui ne veut pas dire que je suis d’accord avec ce que tu ecrit.
    un détail pourquoi "populace" ?
    Il est beau le dessin, on a souvent symbolisé la revolte, la révolution par des jeunes femmes ; tu ne crain pas que des feministes te heu, critiquent. Moi pas.
    a+ bien à toi Claude