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Première intervention festive de "jeudi noir" sur le marché du logement.
Publie le lundi 30 octobre 2006 par Open-Publishing8 commentaires

Samedi 28 octobre 2006, 14 heures.
Les militants de « Jeudi-Noir » s’invitent à une visite collective d’un studio de 20 m2 loué 630 € par mois. Pour le louer ? Non, pour y faire la fête !
Jouant aux candidats à la location, on se mêle à la foule des véritables postulants, armés de leur dossier de candidature : aux éléments désormais classiques (fiche de paie, déclaration d’impôt, caution...) s’ajoutent des éléments un peu plus originaux (bulletins de santé, garanties d’appareils électroménagers...).
Au signal, les bouteilles de mousseux sortent, on dégaine les flûtes et cotillons, on allume la musique et la fête commence. Le propriétaire médusé laisse faire. Les « vrais » candidats tentent désespérément, au milieu du brouhaha, de le convaincre de la solidité de leur dossier. L’un d’eux s’exclame : « Ah bon, il y a une fête ? On ne m’avait pas prévenu ». Avec 2 sonos, ça aide...
Rebelote (après avoir balayé) dans le 9ème arrondissement, avec un record : 15m² pour 850 euros (soit 56 euros le m² !). Le mousseux coule à flots sur des airs de disco, les flibustiers du "Jeudi-Noir" envahissent joyeusement le studio, à coups de ballons et de cotillons... Même le propriétaire trinque !
Photos et vidéos des deux incrustes festives... :
– http://www.jeudi-noir.org/spip.php?...
Pourquoi « Jeudi Noir » ?
Pour les jeunes en recherche de logement, le jeudi est une journée noire : celle de la chasse aux petites annonces. Des logements toujours plus chers et des bailleurs toujours plus exigeants. C’est aussi la journée ou on envisage des solutions alternatives : colocation, sous-location, logement chez des proches, squat, retour chez les parents ...
Le marché du logement des jeunes est devenu un marché très lucratif. Certains propriétaires peu scrupuleux se sont ainsi transformés en rentiers en louant à des jeunes des logements à peines salubres à des prix indécents. Exemple, ce propriétaire de cet appartement chez qui Jeudi-Noir s’est invité. Il avoue sans détour faire le trajet à chaque fin de bail depuis l’Amérique du Sud, où il vit, le temps de trouver de nouveaux locataires. Son objectif, rentabiliser les mètres carrés en louant au plus cher. Il sait que les aides au logement versées par les allocations familiales lui permettent de fixer un loyer au mètre carré beaucoup plus élevé que la moyenne et que les jeunes à faibles revenus n’ont guère le choix : le marché du logement social, déjà saturé, leur est refusé.
L’immobilier, qu’il s’agisse de location ou d’acquisition, est pris depuis 5 ans d’une fièvre spéculative. Les prix ont plus que doublé en dix ans et les jeunes ne peuvent plus suivre. L’Etat, loin de jouer son rôle de régulateur, a consacré ses efforts à l’entretien de la spéculation. Les actuels propriétaires sont les principaux bénéficiaires des politiques du logement.
En s’endettant sur 25 ans, en surpayant leurs loyers (montant annuel du loyer 4 fois plus cher à 25 ans qu’à 65 ! ) ou en jonglant entre les situations précaires, ce sont les jeunes qui paient la facture de cette non-régulation.
Et la suite ?
La suite, ce sont de nouvelles actions dès jeudi prochain, chez les propriétaires particuliers et dans les agences, actions toujours festives destinées à mettre en lumière la galère du logement.
Le collectif adressera prochainement à tous les interlocuteurs pertinents un ensemble de propositions visant à bousculer le consensus de l’immobilier.
Aux pouvoirs publics de se mobiliser, à nous de le leur rappeler ;
Messages
1. > Première intervention festive de "jeudi noir" sur le marché du logement. , 30 octobre 2006, 01:54
Enorme !!!
bravo, je souscris à fond et j’espère pouvoir venir la prochaine fois.
ROdolphe
2. > Première intervention festive de "jeudi noir" sur le marché du logement. , 30 octobre 2006, 08:43
moi, je veux bien que vous fassiez ça jeudi prochain, mais comme vous allez être beaucoup plus nombreux, comment vous allez faire pour tenir dans 18 m² ?
1. > Première intervention festive de "jeudi noir" sur le marché du logement. , 30 octobre 2006, 09:47
Doit bien y avoir un ministre qui loge dans 750 m² ?
MC
3. > Première intervention festive de "jeudi noir" sur le marché du logement. , 30 octobre 2006, 11:50
Je suis effarée par ce que vous écrivez. En effet, il me faudra une dizaine d’années pour amortir les travaux de rénovation et d’installation, dans la maison héritée de mes parents, de deux confortables petits logements, un studio de 25 m2 avec petite cuisine et wc-sde douches, loué 250 euros mensuels, et un T2 en duplex de 45 m2 avec cuisine américaine, pièce à vivre, chambre à l’étage, wc-s de douches et courette pour 330 euros. Les deux logements sont entièrement refaits à neuf et donnent droit à l’AL, l’ALS, l’APL. Ce n’est pas à Paris mais dans l’Indre, un département peuplé de RMIstes , de petits agriculteurs et de petits fonctionnaires territoriaux au SMIC, depuis la délocalisation des entreprises de confection . Les loyers correspondent aux revenus des habitants. Je veux bien qu’à Paris les gens gagnent davantage qu’ici, mais il doit bien y avoir aussi des RMIstes, des SMICards et des jeunes en emploi précaire.
Comment font-ils pour se loger ? Je comprends maintenant pourquoi, à Paris, il y a des SDF qui travaillent.
La cupidité rend-elle les propriétaires parisiens complètement fous ?
Les gens trop âgés pour retrouver du travail ont intérêt à quitter Paris pour vivre décemment.
4. > Première intervention festive de "jeudi noir" sur le marché du logement. , 30 octobre 2006, 14:00
Rien à dire, seulement BRAVO !!!
Le proprio de l’appart à l’air presque triste pour nous les pauvres locataires... Sa solution : partir en province, ou gagner plus de 3000 euros. Avis aux amateurs. Yann
5. > Première intervention festive de "jeudi noir" sur le marché du logement. , 31 octobre 2006, 23:57
bonjour a tous,je me permet de vous ecrire un petit mot pour vous feliciter...je travaille dans l’immobilier jai 21 ans et la galere que vous vivez je la vit aussi.si jai un conseil a vous donner il vaut vraiment mieu acheter un petit truc empreinter mai a la longue c"est plus rentable...maintenant si vous n’avez vraiment pas le choix passez par agence parce que de particulier a particulier les proprios exagerent vraiment sur les loyers...il vo mieu arfois payer des frais d’agence pour ne pass avoir d’abus et avoir la qualité de la gestion...bon courage...
6. > Première intervention festive de "jeudi noir" sur le marché du logement. , 5 novembre 2006, 00:18
bonsoir à tous est toutes dites j aimerai participer a votre mouvement est vous soutenir !!!!! si intéressé par mon a annonce me laisser un mail sur ninoceruti@hotmail.fr amicalement dja........
7. Première intervention festive de "jeudi noir" sur le marché du logement. , 22 février 2008, 09:31, par TOURNEBOEUF
Bravo pour vos manifestations
Il faudrait que vous vous mettiez en contact avec les journalistes qui ont enquettés sur les logements de Paris loués à des prix normaux ( tous les prix actuels sont anormalement élevés) à des nantis, et aller manifester massivement devant ces logements les plus représentatifs de ces pratiques scandaleuses. Tous élus et nantis qui oeuvrent avant tout pour maintenir leur privilèges.
Il faudrait aller foutre le bordel chez les vendeurs de sommeil qui louent des logements pourris à des gens qui sont escroqués avec la bénédiction du gouvernement.
Il faut exiger des Mairies que les gens qui louent fournissent une fiche signalitique des logements ou locaux loués : surface, normes de confort, certificat de déclaration aux impôts, date d’acaht, travaux réalisés, etc ( comme pour une voiture). Cela permettrait de voir à quel point certains exploitent les locataires dans des logements pas aux normes et parfois non déclarés.
Il faut foutre la honte à la BOUTIN, et lui demander de venir visiter les logements sordides qu’il y a sur le marché, et notamment ceux des vendeurs de sommeil qui louent à des étrangers qui se font exploités.
Le gouvernement et les élus nous parlent de notre pouvoir d’achat, mais ils laissent faire la spéculation immobilière ( ils en profittent tous à fond, eux et leurs relations).
L’état doit faire en sorte que les logements baissent. Ce n’est pas en réhaussant l’APL sans arrêt que ça va baisser.
Imposer une indexation des prix sur le SMIC avec des mesures déflationistes pour faire baisser doucement de tous les logements.
Il n’est pas normal que le logement augmente 2 fois plus vite que les salaires, pas normal non plus de devoir être assistés (APL) pour vivre.