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Près de Rouen, les dirigeants de la Chapelle Darblay « libérés » après un accord sur les salaires
Publie le samedi 31 janvier 2015 par Open-PublishingPrès de Rouen, les dirigeants de la Chapelle Darblay « libérés » après un accord sur les salaires
http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/2428992/pres-de-rouen-les-dirigeants-de-la-chapelle-darblay-liberes-apres-un-accord-sur-les-salaires#.VM1EPuEgUgI
– Etonnament, pas la moindre évocation de forces de l’ordre-
Des militants de la CGT de l’usine de la Chapelle Darblay (papier) à Grand Couronne (Seine-Maritime) ont séquestré pendant 24 heures 14 personnes, avant d’obtenir jeudi soir un accord avec deux membres de la direction, retenus 6 heures de plus.
Les ouvriers de l’établissement papetier qui appartient à UPM-Kymmene étaient en négociations salariales avec la direction sur fond de plan social prévu pour fin février. Le groupe finlandais prévoit de procéder d’ici à la fin du mois prochain au licenciement de 196 salariés, soit la moitié des effectifs.
La séquestration avait débuté à 16H00 mercredi avait indiqué à l’AFP par téléphone le directeur de l’usine et d’UPM France Jean Kubiak.
Quatorze personnes dont deux femmes étaient retenues et ont été contraintes de dormir dans leurs bureaux. Le nombre de personnes séquestrées a atteint 21 pendant quelques heures mercredi avant que 7, essentiellement des femmes puissent rentrer à leur domicile mercredi en fin de journée.
Peu après 16H00 jeudi, la CGT a laissé sortir 12 personnes, à l’exception de M. Kubiak et de la directrice des ressources humaines (DRH), Emilie Legrand.
« Nous les laissons sortir (les 12 personnes, ndlr) mais nous retenons les négociateurs », c’est-à-dire le directeur du site et la DRH, avait affirmé dans l’après-midi à l’AFP le délégué CGT, Gérard Sénécal.
Peu après 20H00 l’action syndicale a cessé, un accord salarial ayant été conclu. « Un accord honorable a été accepté à l’unanimité des salariés en lutte » a déclaré M. Sénécal, sans donner de détails.
Auparavant il avait indiqué que la CGT réclamait une hausse de 1,5% des salaires et une prime de 1.000 euros pour préjudice moral, en lien avec le futur plan social.
Selon le seul syndicat de l’entreprise, la direction avait proposé 0,8% et assujeti la prime aux résultats de l’entreprise fin février.
Interrogé par l’AFP M. Kubiak a indiqué que la hausse serait de 0,8% mais que les conditions de la prime ont été assouplies.
« Ce conflit a été long et pour certaines personnes très éprouvant », a-t-il déclaré.
Pour que l’ensemble du personnel puisse se reposer, le travail ne reprendra que lundi à 5H00 du matin, a-t-il précisé.
Pendant la séquestration, toutes les issues de l’usine avaient été bloquées notamment par des gros rouleaux de papier, empêchant les personnes retenues de sortir mais aussi aux fournisseurs et clients de pénétrer dans le bâtiment et ses abords.
Les négociations salariales annuelles se déroulaient depuis mardi. Des membres de la direction avaient déjà été retenus ce jour-là pendant plusieurs heures puis relâchés, après médiation de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRRECTE).
Le groupe finlandais UPM-Kymmene veut réduire de 800.000 tonnes sa production de papier pour la presse en 2015, ce qui va entraîner la suppression de 550 emplois, dont 196 en France, ceux de l’usine de Grand Couronne.
Un comité central d’entreprise (CCE) doit se tenir à Paris ce vendredi 30 janvier. UMP a son siège social à Levallois-Perret (Hauts de Seine) et possède aussi une usine de papier adhésif à Nancy