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Prix Sakharov à l’opposant cubain Farinas : l’anticommunisme existentiel du Parlement européen

Publie le samedi 18 décembre 2010 par Open-Publishing
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Le Parlement européen décerne chaque année depuis 1988 un prix qui prétend défendre la « liberté de l’esprit ».
Son intitulé, reprenant le nom du militant antisoviétique et anticommuniste Sakharov, est très indicatif de l’objectif politique de ce sous-prix Nobel européen.

Dans la continuité, pour la 3ème fois en l’espace de 8 ans, le Parlement européen a fait le choix de couronner un individu ou une organisation combattant le système politique cubain.

Ce 15 décembre, le prix 2010 a été remis solennellement à Guillermo Farinas, militant déclaré pour le renversement du socialisme et la restauration capitaliste à Cuba. Soutenu et manipulé par les milieux anticastristes nord-américains, Farinas s’est trouvé une vocation de martyr, plusieurs fois sauvé des conséquences de ses grèves de la faim à répétition par l’appareil sanitaire cubain.

Il n’est pas lieu dans cet article d’analyser la situation cubaine dans ses contradictions. Elles sont largement la conséquence des tentatives de déstabilisation, aux formes différentes, provenant des Etats capitalistes. En tout cas, en termes de libertés populaires, Cuba n’a pas de leçons à recevoir de l’Union européenne qui soutient tant de dictatures dans le monde et génère tant d’inégalités dans ses pays membres.

Le nom du lauréat a été proposé par la droite au Parlement européen puis approuvé par les députés socio-démocrates, notamment ceux du PS français.
Les députés communistes ont opportunément choisi de quitter l’hémicycle au moment de la remise du prix. Mélenchon, en pleine opération séduction vis-à-vis des communistes, a fait de la surenchère se déclarant « exaspéré par les croisades anticommunistes » dans lesquelles le Parlement européen serait « embrigadé ».

Embrigadé ? L’anticommunisme est la matrice de la « construction » européenne. Depuis les origines, l’atlantisme, la défense des intérêts de l’impérialisme sont la raison d’être de ses institutions, conçues pour priver les peuples de leurs acquis démocratiques et de leur capacité à résister dans le cadre national.

Il n’est pas étonnant que l’exemple du peuple cubain soit si insupportable aux eurocrates.

Il n’y même pas à se scandaliser du prix Sakharov 2010, à demander qu’il soit attribué à d’autres : sa valeur morale et sa légitimité sont nulles.

Vive le Parti Communiste Français !

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