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Prodi libéralise à tout va
François Brutsch | mercredi 5 juillet 2006 à 15h23 | droit/politique | rss
Dans l’opposition, dotés d’un "projet" passablement rétro : décidément, les socialistes français doivent se sentir bien seuls face à Blair, Zapatero, la grande coalition allemande CDU-SPD et maintenant Prodi. Depuis un mois à la tête d’une majorité de centre-gauche en Italie, Romano Prodi renoue avec la fougue réformatrice et euro-compatible qui avait marqué son précédent gouvernement, avant que son passage à la Commission européenne ne ternisse quelque peu son image. Cela ne fait apparemment pas encore les gros titres (rien dans Le Monde de ce matin) mais cela ne saurait tarder : profitant du début de l’été, voire de l’euphorie footballistique, c’est par un décret-loi[1] que le gouvernement italien a décidé d’ouvrir à la concurrence différents secteurs d’activité (les chauffeurs de taxis, par exemple) auparavant protégés par des contingents protectionnistes. Je suis tombé sur cette info hier dans l’improbable quotidien anticapitaliste genevois Le Courrier, qui ne la met pas en ligne, mais j’en trouve l’écho aujourd’hui dans La Libre.
Courageux mais pas téméraire, comme le souligne le quotidien belge, Prodi préfère fragiliser des indépendants qui ne correspondent pas forcément à l’image du profiteur honni. Mais le signal est tout de même remarquable.
COMPLEMENT DE 23h : Comme Le Courrier, Libé en parlait dès mardi 4 (merci à Lauren Guerby qui le signale en commentaire et dont l’autre lien permet de remonter à des compléments d’explications exhaustifs).
Notes
[1] Qui doit à peu près correspondre à ce que les Français appellent une ordonnance : un acte législatif auquel l’exécutif est habilité, quitte à ce que le parlement puisse l’abroger ou doive le confirmer.
http://swissroll.info/?2006/07/05/707-prodi-liberalise-a-tout-va