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Profs : tollé contre les suppressions de postes

Publie le lundi 2 juillet 2007 par Open-Publishing
10 commentaires

La disparition programmée de 10 000 postes dans l’Éducation nationale continue d’engendrer la colère du monde syndical et politique.

L’ANNONCE de Xavier Darcos de ne pas remplacer une partie des départs à la retraite des enseignants continue de provoquer des remous. Depuis qu’il a déclaré, jeudi, à la télévision, que 10 000 postes seraient supprimés dans l’Éducation nationale au budget 2008, le ministre s’est attiré, à quelques jours des vacances scolaires, les foudres de l’opposition.

Hier, la LCR d’Olivier Besancenot a dénoncé le « sabotage organisé » de l’Éducation nationale, mû par « la volonté politique de passer les effectifs des fonctionnaires à la moulinette ». Un peu plus tôt, le PCF a lui aussi protesté contre « une politique de démantèlement » de l’Éducation nationale menée par le gouvernement Fillon, mettant en garde contre une « dégradation du service public ». La veille, la nouvelle avait déjà provoqué un tollé chez les syndicats enseignants. Suppression « ahurissante et inacceptable », selon Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp, ou « véritable saignée », d’après le SNES, les organisations syndicales n’avaient pas caché leur courroux.

Conscient de la pluie de protestations que sa déclaration ne manquerait pas d’entraîner, Xavier Darcos avait tenté d’atténuer la nouvelle, assurant que le nombre précis de suppressions ne serait décidé qu’en août. Hier, Valérie Pécresse, la ministre de l’Enseignement supérieur, a rappelé que l’Université n’était pas concernée. En outre, le gouvernement a visiblement aménagé ses objectifs de départ. Forte de 1 134 792 agents, dont 848 835 enseignants, l’Éducation nationale devrait voir partir à la retraite 146 000 professeurs entre 2007 et 2011, soit 29 200 en moyenne chaque année. Papy-boom oblige, les effectifs se vident d’eux-mêmes. Le secteur devrait donc payer un tribut moins lourd que le reste de la fonction publique. Car dans le pire des cas, un prof sur trois ne sera pas remplacé. C’est trop disent les parents comme les enseignants. D’autant que la veille de cette annonce choc, Xavier Darcos s’était engagé à créer des heures de soutien scolaire le soir après l’école et chacun pensait déjà que la mesure serait source de création d’emplois. Dès hier, parents et syndicats d’enseignants et de proviseurs se sont mis en ordre de bataille. Fustigeant le « massacre à la tronçonneuse que s’apprêtent à exercer gouvernement et majorité UMP », Alain Bocquet, porte-parole des députés PCF, a demandé « en urgence » un débat à l’Assemblée nationale sur l’éducation dès juillet.

Les syndicats prévoient, quant à eux, « une mobilisation à la hauteur des dégradations qu’un tel projet ne peut qu’engendrer ». Une « riposte » à laquelle les proviseurs n’excluent pas de participer, d’après le SNPDEN-Unsa, syndicat majoritaire des chefs d’établissement, « si les suppressions précèdent le débat sur le système éducatif ». Côté parents d’élèves, les avis sont partagés. Tandis que la Peep attend de « voir si la mesure change le taux d’encadrement des enfants », la FCPE a demandé des « explications au gouvernement ».

Messages

  • La rue sera la meilleure des réponses !

    En attendant, j’espère que les journalistes et les syndicats sauront démontrer à la population que la France a une de ses meilleures écoles au monde, en faisant un comparatif avec les autres écoles de l’Europe, comme sait si bien le faire Sarkozy à tout bout de champ !

    Il ne faut plus rien laisser passer ! Il faut démontrer, affirmer, apporter des preuves par comparaison, et cesser d’être naïfs, car ce ne sont pas des enfants de choeur et de coeur que nous avons en face de nous ! Soyons fins, intelligents et convainquants, les français sauront trancher !

    Bon courage, car 10 000 suppressions, c’est une véritable bombe qui vient d’exploser dans le pays, c’est pire que chez Airbus !

    Et pendant ce temps, Mme Sarkozy serait directement branchée sur notre Trésor public, et s’habille en Prada, de quoi exploser de colère !!! L’indécence est à son comble !

    C’est encore nous qui devons faire des sacrifices, nous serrer la ceinture pendant que madame s’offre le luxe le plus insolent qui soit !

    Laisserons-nous faire ???

    • à l’heure actuelle il y a une ruée vers les écoles privées
      qui croulent sous les demandes
      les parents sont prèts à payer le prix fort pour une école qui soutient les enfants
      et s’adaptent à leur difficultés :
      un exemple : la dyslexie : combien de dyslexiques rejettés par les profs de l ’ école publique ?
      alors que le privé essaye de s’adapter à eux et accepte de mettre en application des décrets (décret de 2005 sur l ’égalité à l’ école) et pas dans les collèges publics !
      alors si le public veut un soutien des parents que l’ éducation nationale commence par ne pas rejetter nos enfants parce qu’ils sont en difficultés !
      ainsi on aurait pu préserver une école publique qui recrute des gens qualifiés pour s’adapter
      au lieu de cela on rejette, alors ne nous étonnons pas si les sirènes du privé sont écoutées
      par le ministre de l ’éducation qui devrait être nationale mais ne l’est déja plus

    • Je sais qu’il y a un problème de ce côté-là, mais est-ce une raison pour détruire cette école qui est une des meilleures au monde, que la plupart des pays nous envie ?

      Il aurait été davantage nécessaire de regrouper toutes nos énergies pour faire accepter les enfants en difficultés, plutôt que de mettre KO ce grand service public. Il aurait été plus judicieux pour tout le monde de chercher à le moderniser plutôt que de le tuer ! Tôt ou tard, ça se retournera contre les citoyen eux-mêmes, et surtout contre les moins riches, dont le nombre va grossissant !

      Que c’est stupide de part et d’autre (éducation nationale et parents) !

    • je ne peux rester indifférente à de tels propos....et je m’élève avec force contre de tels discours / il est faux et injuste de dire que l’école publique rejette les enfants/élèves en difficulté, notamment par rapport à la dyslexie et d’affirmer que le privé les accueille en s’adaptant aux besoins .........

      le contraire est hélas aussi vérifiable, j’en ai pour preuve le renvoi d’une de mes nièces du privé à son entrée en terminale, risque d’un échec qui ferait baisser les statistiques, on la vire avant...j’ai aussi constatater nombre de fois , de par ma fonction d’enseignante spécialisée ( membre CCPE) que le privé maintient aussi des élèves en difficulté qui pourraient être orientés ds des classes spécialisées, pour gonfler ou maintenir leurs effectifs ! comportement inadmissible ! et qu’au bout du compte on "refile" ces enfants au public quand on ne saura plus quoi en faire !!!

      je rappelle aussi que l’enseignement privé n’est nullement soumis à la carte scolaire : deux poids deux mesures !!!

      quant à la dyslexie le rapport Ringard de février 2000 a abouti à la mise en place d’un Plan d’actions concertées entre l’éducation nationale et la santé qui n’est pas l’apanage de l’enseignement privé !

      il est évident que la prise en charge individualisée de ces élèves ne sera pas améliorée par des suppressions massives de postes !!!!

      Anna en colère de voir ENCORE l’école publique attaquée même si elle est évidemment perfectible !!!

    • si j’attaque l ’ecole publique c’est parce qu’elle rejette effectivement
      et je peux citer mes sources
      qui sont les appels desespérés des parents d’enfants dyslexiques
      et toujours le même scenario la loi non appliquée à l ’école publique
      les PPRE PPS et PAI non mis en place alorsque c ’est la loi
      oui je sais c’est le manque de moyens mais les moyens existent il faut
      vouloir le faire et là on bloque
      et je regrette mais c’est la situation du terrain et pas la theorie
      car moi aussi ne theorie je voudrais defendre l ’ecole publique
      mais comme elle fonctionne aujourd’hui dans le rejet et le fichage
      je m’inscris en faux contre la realité
      on peux même en parler ailleurs si tu veux
      pour pas encombrer ce forum
      hors je constate que souvent le privé apporte des solutions qui existent dans le public
      et ça ne fait pas de la bonne pub pour le publique
      désolée

    • ""il est évident que la prise en charge individualisée de ces élèves ne sera pas améliorée par des suppressions massives de postes ""
      là je suis d’accord avec toi
      et je voudrais que les enseignants du public marchent avec les parents et les assos specialisées
      pour créer et maintenir des postes d’enseignants référents
      et aussi pour que les spécialistes des ces questions puissent au quotidien travailler
      ensemble à l’ école publique
      pourtant on en est loin
      c’est la situation et c’est pour ça que des solutions privées de toutes sortes cad bonnes ou mauvaises existent plus au privé

    • au fait tu crois vraiment que les autres pays nous envient notre école publique ?
      pourtant je lis que la philo ne sert à rien puisque elle n’est enseignée que en
      france
      que les redoublements n’existent que en France etc...
      Ok pour protéger l’ ecole publique mais à condition qu’elle accepte aussi
      de se remettre en cause
      exemple : que répondre à un prof qui t ’ explique que ce n’est pas son boulot
      de faire de la psychologie ?
      personnellemnt je pense que un des pivots de la pédaoggie est la psychologie

    • le privé essaye de s’adapter à eux et accepte de mettre en application des décrets
      Il ne s’agit pas d’"essayer de s’adapter " mais de traiter ces situations avec les moyens qu’elles justifient. Un professeur n’a aucune compétence pour traiter la dyslexie, qu’il soit du public ou du privé. Ce sont des personnels SPECIALISES qui sont requis.

    • "personnellemnt je pense que un des pivots de la pédaoggie est la psychologie"
      Visiblement, tu n’es pas prof, ni psy : sinon tu sauarsi que le premier travaille avec une personne à la fois pendant une heure, sur les problèmes de son patient, alors que le second fait pendant le même temps un COURS à 35 élèves.

    • Il faut inverser "premier" et second" dans ce que je viens d’écrire, naturellement !