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Promenons-nous dans les bois...
par Duclok
Publie le lundi 26 novembre 2012 par Duclok - Open-Publishing1 commentaire
... tant que l’aéroport n’y est pas.
Après une marche sur les routes, les sentiers et dans les bois nous sommes un petit groupe bloqué devant un cordon d’hommes casqués ; des gens qui occupent la zone, des paysans, des curieux.
Pour celles et ceux qui veulent se tenir au courant de ce qui n’est pas rapporté dans les médias principaux, rendez-vous sur le site de la ZAD où vous trouverez de nombreuses informations. Votre navigateur risque de vous avertir que le site que vous allez visiter n’est pas sûr... effectivement vous y découvrirez tout un monde.
Voici le communiqué publié sur le site de la ZAD, il parle des blessés de la journée de Samedi. De notre côté, nous n’avons pas pu pénétrer dans la partie de la forêt où se déroulaient les événements, mais nous avons entendu.
Vous pouvez lire le communiqué de l’équipe médic du 24 novembre 2012 dont voici un extrait : "(...) aujourd’hui, samedi 24 novembre, un pic de violence avec une centaine de blessé.e.s, dont une trentaine graves pris en charge à l’infirmerie de l’équipe medic établie à la Vache rit, l’une des nombreuses équipes de soins sur la zone.
On dénombre une vingtaine de personnes touchées par des éclats de grenades assourdissantes, aux jambes, aux bras, à la lèvre, au bas ventre. Ces bouts métalliques ou plastiques entrent dans les chairs, on peut rarement les extraire, et ils restent souvent à vie.
Les grenades assourdissantes sont censées être utilisées selon un protocole précis : notamment en cas d’encerclement des forces de l’ordre, et en direction du ciel, ce qui n’était clairement pas le cas aujourd’hui. Les gendarmes mobiles les utilisent de façon à ce qu’elles explosent à côté ou sur les manifestants, provoquant des blessures graves.
Une personne a été touchée au bas ventre par un éclat d’une de ces grenades offensives, provoquant un gros hématome et des lésions internes. On constate chez deux personnes 10 impacts chacune dans les jambes. Une personne risque de perdre son oeil droit. On constate également une plaie au tympan due à un tir de grenade, provoquant une surdité brutale. Suite à des tirs tendus de flashball, on dénombre quatre blessures au thorax, avec fractures de côtes et état de choc, de multiples blessures aux jambes et aux mains, une blessure hémorragique au visage. Et de nombreux.ses autres blessé.e.s. Il était difficile d’évacuer les blessé.e.s les plus graves par ambulance ou par véhicule particulier suite aux différents barrages de police."
D’autres informations (dont un argumentaire contre le projet) se trouve sur le site de l’ACIPA. Ici le lien vers le CéDpa un Collectif d’élu-e-s Doutant de la pertinence de l’aéroport.
De retour à Nantes, nous apprenons que la manifestation contre l’aéroport a été accueillie par des jets d’eau à son arrivée devant la Préfecture. Familles, enfants, foule pacifique : aspergée. Dans les rues, une petite fille se prend de la lacrymo. Nous nous rendons sur place. Le reste du cortège déambule dans la ville. Se rend au marché de noël, et arrive sur la place du Bouffay. Trois personnes frappent contre la barrière du chantier Vinci (Vinci construit beaucoup à Nantes). Un feu de carton est allumé. Des camions de CRS arrivent. Des hommes casqués et armés de matraques se mettent en position. Les pompiers éteignent le feu avec un extincteur.
Ce qui se passe ici est une honte
Si d’un côté des gens s’organisent et s’entraident, qui plus est de façon spontanée, de l’autre il y a la repression. Il faut que ce messieurs sachent qu’il y a toute sorte de gens qui manifestent actuellement, et que nous discutons entre nous, que des liens se tissent. Les gens sont profondément choqués par la violence de la répression. Choqués par ce qu’ils voient et ce qu’ils subissent.
Le renoncement a commencé bien vite (il était déjà présent dès la campagne électorale me semble-t-il), dommage, quand on a les pleins pouvoirs... ce gouvernement ne mène pas de politique socialiste, ce gouvernement ne mène pas de politique de gauche.
Certaines personnes qui avaient leur carte au PS ont fait un choix, ils l’ont rendue.
http://duclock.blogspot.fr/2012/11/promenons-nous-dans-les-bois.html
Messages
1. Promenons-nous dans les bois..., 5 janvier 2013, 17:21, par klaus weitergeht
Fallait-il attendre le problème de "Notre dame des landes"pour s’apercevoir que les CRS ne sont pas démocrates,et que ceux qui les envoie le sont encore moins ?La naïveté des citoyens vis à vis de leurs élus reste LE problème ,tant que les mêmes citoyens ne se seront pas donnés les moyens de mettre au point une démocratie véritable,plus directe que indirecte puisque l’indirecte cache mal son opportunisme envers les logiques néo-libérales,qui elles,ne sont point démocratiques...Problème national,européen,mondial ,lié à une connaissance des Droits de l’Homme ou à son déni comme à son oubli !