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Propos de Sarkozy : "inacceptables" pour le forum des SDJ

Publie le jeudi 13 décembre 2007 par Open-Publishing
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Propos de Sarkozy : "inacceptables" pour le forum des SDJ
NOUVELOBS.COM | 13.12.2007 | 09:23
Dans un entretien au Nouvel Observateur, le chef de l’Etat affirme que la presse est "globalement de gauche" et qu’il faut se réjouir que "des industriels investissent dans la presse plutôt qu’elle appartienne à des fonds de pensions anglo-saxons !".

Nicolas Sarkozy (AP)
Les réactions sont vives après les propos de Nicolas Sarkozy sur la presse, parus dans le Nouvel Observateur, jeudi 13 décembre. Pour Jean-Michel Dumay, président du Forum des sociétés de journalistes (SDJ), ils sont "inacceptables et dangereux", le SNJ qualifie lui ces déclarations de "raccourci gênant".
Dans l’entretien en question, le président de la République se défend de toute "mainmise" sur les médias et affirme que la presse est "globalement de gauche" et a été "globalement opposée" à sa candidature.
"Quant à TF1 que dirige Martin Bouygues, qui est l’un de mes meilleurs amis, qui peut dire que cette chaîne a fait mon élection ?", demande-t-il, ajoutant : "Réjouissez-vous que des industriels investissent dans la presse plutôt qu’elle appartienne à des fonds de pensions anglo-saxons !".

"Vision partisane"

"Nicolas Sarkozy a le mérite de la franchise et d’afficher sa vision partisane de la presse, mais ce discours dans la bouche du président de la République est inacceptable et dangereux", affirme Jean-Michel Dumay.
Que le président "se satisfasse de la montée en puissance des industriels dans les médias témoigne d’une totale désinvolture sur le sujet", a-t-il jugé, rappelant que Nicolas Sarkozy était le "garant constitutionnel du pluralisme de l’information".
"Que M. Sarkozy accepte donc de rencontrer les journalistes pour parler de la crise de la presse plutôt que de jeter stérilement des anathèmes", a-t-il lancé.

Le président "botte en touche"

De son côté, le secrétaire général du SNJ, Alain Girard, a jugé que les propos du président constituaient un "raccourci un peu gênant".
"Cela voudrait dire que, dès l’instant où on analyse une politique et où on peut être amené à avoir un avis réservé, pas forcément élogieux, voire même un peu critique par rapport à celle-ci, on est systématiquement dans l’opposition et systématiquement de gauche", a-t-il jugé.
Le responsable du premier syndicat de la profession a estimé que le président "essayait surtout de botter en touche". "Ce qu’on lui reproche, ce n’est pas qu’il soit ami avec Martin Bouygues ou avec Arnaud Lagardère. Ce qu’on reproche, c’est le fait que ces gens-là soient des industriels dont les entreprises vivent en partie de fonds publics et en même temps des patrons de presse", a-t-il expliqué.

Messages

  • Les pouvoirs français et européens enferment ou assassinent des migrants, dont des enfants, tous les jours : plus de huit mille personnes meurent chaque jour en méditerranée en voulant simplement fuir des pays que les capitaux ont fui.

    Les capitaux sont totalement libres de migrer vers les pays développés, les hommes doivent l’être aussi.

    Contre la presse lèche-cul, contre les speakerines et les speakerins... Pour des médias qui traiteraient ces problèmes à la une !

    Emma