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Protestation du PCF après les déclarations d’un adjoint UMP de Perpignan

Publie le mercredi 26 septembre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Assimiler nazis et communistes comme l’a fait lundi un adjoint UMP de
Perpignan lors d’une réunion du Conseil municipal, constitue un grave
manquement au respect qui est du à la France.

Le Parti communiste français élève la plus énergique protestation. Il
réitère l’exigence d’excuses publiques. Sans quoi, comment les élus
 auteur ou complices- de cet amalgame odieux pourraient prendre en
mains, le 22 octobre prochain, la lettre de Guy Moquet ?

L’appel lancé par le secrétaire départemental du PCF, Richard Sanchez,
au Président de la République et à son Autorité mérite d’être largement
repris et amplifié.

Olivier Dartigolles, Porte-parole du PCF

Paris, le 26 septembre 2007.

Messages

  • c’est très bien de réagir vigoureusement , à cette ignominie , trop longtemps nous avons laissé dire n’importe quoi sans réagir !
    Il reste Cuba à défendre en argumentant sur les vrais raisons de la situation de ce pays ; et plus tard nous nous pourrons pas faire l’économie d’une véritable analyse des pays de l’est , avant la chute du mur , non ce n’était pas partout la catastrophe , économique , culturelle, médicale ...affichée par les médias et la "gauche" plurielle , la réalité était beaucoup plus diversifiée et complexe !

    boris

  • Article paru dans le Travailleur Catalan, l’hebdomadire communiste des PO

    Les propos abjects de l’adjoint Pujol

    La séance du conseil municipal de Perpignan du lundi 24 septembre a été le théâtre d’un incident provoqué par des propos injurieux de Jean-Marc Pujol à l’encontre des nombreux militants venus protester contre les projets de la mairie.

    A l’appel des organisations membres du collectif « Non au musée de la ville de Perpignan à la gloire de la colonisation, plus de 40 personnes avaient occupé les bancs réservés au public, brandissant leurs pancartes où s’affichaient des mots d’ordre dont chaque mot avait été soigneusement pesé : Non à ce musée / Musée algérianiste : moratoire / Fraternité ou discrimination : il faut choisir / Pas de mur sans hommage à toutes les victimes. La lettre que le collectif avait fait remettre au maire pour lui demander une entrevue avait été remise aux conseillers par les soins de l’élue Verte, Katia Mingo. Sur place, on apprenait que l’élue Verte avait déposé une question orale et alors que la première partie des délibérations s’achevait, la parole lui était donnée. Elle réitérait son désaccord avec les projets du « mur-musée » de la mairie en faisant valoir les arguments du collectif. La réplique lui vint de M. Pujol qui multiplia les diversions, dans le but avoué de déconsidérer certains historiens, et pour que l’on comprenne bien, évoquant la possibilité d’un comité scientifique pour « piloter ce centre », il déclarait : "bien sûr, il n’y aura pas les historiens que l’on veut m’imposer car parmi eux certains ont été membres du PC pendant 30 ans. C’est comme si l’on me demandait d’intégrer d’anciens nazis repentis. » Stupeur, immédiatement suivie d’un tollé général, plusieurs militants se précipitant contre la barrière les séparant de la salle du conseil, pour exiger des excuses. Sur quoi, le Maire faisait appel à la police municipale et devant le refus du public de quitter la place, il suspendait la séance. Après une longue interruption, la séance reprenait et c’est dans silence pesant que le maire tentait maladroitement de retourner la situation à son avantage en prononçant des paroles d’apaisement, sans pour autant de démarquer de son adjoint. Mais le mal était fait, d’autant que ses promesses de ne « pratiquer aucun ostracisme » et sa conviction qu’« il n’y a pas une vérité, elle est plurielle » sont totalement démenties par le rôle attribué par lui au Cercle algérianiste. Les élus de l’opposition ne s’y sont pas trompés. Katia Mingo a vivement protesté contre « la provocation » de l’adjoint au maire et exigé un débat public sur la façon de montrer l’histoire franco-algérienne, ce que Claude Cansouline (PS) a contesté car pour lui « il est trop tôt pour aborder certains sujets ». Par contre, il s’est déclaré « profondément choqué » par les propos de J-M Pujol, et, avant que l’ensemble de l’opposition ne quitte cette assemblée honteuse et muette, la communiste Nicole Gaspon (PCF) a vertement fustigé J-P Alduy.

    Roger Hillel

    Nicole Gaspon ( PCF) : « Dans cette assemblée, je ne me sens pas respectée. Vous parlez de démocratie mais encore faut-il être capable de mesurer les propos inadmissibles de votre adjoint. Concernant le centre de documentation, on ne peut pas se satisfaire des garanties que vous avez données. Il vous revient d’organiser un débat contradictoire. En refusant, vous confirmeriez que vous avez initié une façon d’écrire l’histoire qui restera comme une tâche sur votre mandat. »

    Richard Sanchez : le Secrétaire fédéral du PCF66 s’est adressé au Président de la république : « (…) Monsieur Pujol, Adjoint, s’est livré à une assimilation monstrueuse entre les communistes et les nazis (…) Nous sommes ici au pays de Rose Blanc, de Joséphine et Francine Sabaté, de Louis Torcatis, de Julien Panchot et de tant d’autres martyrs. Au nom du Parti communiste français, j’exige des excuses publiques. J’en appelle à votre Autorité. Sans cela en effet, comment l’élu coupable de ces propos ignominieux et le premier édile de la ville qui ne les a pas condamnés, pourraient le 22 octobre prochain accomplir l’acte dont vous avez pris l’initiative devant tout le pays et lire aux lycéens, la lettre du jeune résistant communiste Guy Môquet, dont le sacrifice suprême témoigne de ce qui fait que la France est la France. »