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QUAND FERA-T-IL JOUR, CAMARADES ?

Publie le lundi 25 juin 2007 par Open-Publishing
10 commentaires

de NOSE DE CHAMPAGNE

À travers les résultats que donne L’HUMA du 12 juin et aussi avec ceux du 19, j’ai fait quelques statistiques (rapides, donc peut être pas absolument précises) qui me paraissent intéressantes sur 556 circonscriptions métropolitaines d’une part et les 577 au total d’autre part.

Tout d’abord, je note que le parti ne présentait pas de candidat "estampillé" dans 37 circonscriptions, ce qui représente tout de même 6,4% et parfois dans des départements entiers. Cela doit nous alerter sur le risque que nous prenons à laisser la solidarité communiste s’estomper et laisser la friche grandir. Mais encore, il se retrouve avec des candidats "dissidents" dans 19 circonscriptions (3,3%) de 11 départements (plus de 11,5%) ce qui est considérable et interroge la notion de parti, sur certaines tendances centrifuges préjudiciables. Ces petits jeux nous coûtent assurément un député dans la 2° de l’Isère et auraient pu aussi nous coûter dans la 5° de Seine Saint-Denis. Jusqu’où peut-on tolérer la mise en cause des règles communes ?

Par ailleurs, et dans le temps où nous avions décidé de participer à une expérience de rassemblement antilibéral au point de soutenir une quinzaine de « candidats antilibéraux », 72 candidats « antilibéraux » ont été présentés sur tout le territoire (13% des circonscriptions) et ont été nos adversaires dans 52 circonscriptions (9,5%). Cela fait réfléchir sur notre stratégie du rassemblement antilibéral après le 29 mai 2005.

Enfin, nos scores se décomposent ainsi lors du 1er tour :
  le PCF réalise 3% et plus dans 272 circonscriptions métropolitaines (83 départements) et 278 circonscriptions au total (89 départements ou TOM) ;
  il atteint ou dépasse 5% dans 137 circonscriptions métropolitaines (56 départements) et 143 circonscriptions au total (62 départements ou TOM) ;
  il égale ou dépasse 10% dans 56 circonscriptions métropolitaines (29 départements) et 62 circonscriptions au total (31 départements ou TOM) ;
  il atteint ou dépasse 15% dans 33 circonscriptions métropolitaines (18 départements) et 38 circonscriptions au total (20 départements ou TOM) ;
  il atteint ou dépasse 20% dans 24 circonscriptions métropolitaines (12 départements) et 29 circonscriptions au total (14 départements ou TOM) ;
  il atteint ou dépasse 25% dans 14 circonscriptions métropolitaines (8 départements) et 17 circonscriptions au total (10 départements ou TOM) ;
  il égale ou dépasse 30% dans 8 circonscriptions métropolitaines (4 départements) et 10 circonscriptions au total (6 départements ou TOM) ;
  il égale ou dépasse 35% dans 2 circonscriptions métropolitaines (2 départements) et 3 circonscriptions au total (3 départements ou TOM) ;
  il atteint ou dépasse 40% dans ces mêmes 2 circonscriptions métropolitaines (2 départements) et 3 circonscriptions au total (3 départements ou TOM)…

Il est intéressant, au terme du 2° tour de constater que nos 19 députés, qu’ils soient « rattachés » ou non au groupe communiste (puisqu’il y a des menaces de ne pas rejoindre si Alain BOCQUET est reconduit Président), proviennent de 12 départements ou TOM. Celui d’entre eux qui a fait le plus faible score au 1er tour se qualifie à 16,7% et celui qui réussit avec le score le plus élevé obtient 46,5%. Au 2° tour, ces 2 candidats rassemblent respectivement 51,1% et 69,2%. Il fallait donc obtenir entre 15 et 20% pour se qualifier.
On mesure la fragilité de l’électorat communiste qui n’atteint les 5% que dans ¼ des circonscriptions et la moitié des départements et qui ne parvient à qualifier des candidats au 2° tour que dans 6% des circonscriptions et 19% des départements. 52,5% de nos élus progressent tandis que 47,5% sont en recul. Les députés élus gagnent près de 2000 voix sur 2002 et presque 1%.

Dernières remarques, concernant les candidatures féminines vers la parité et celles des « minorités visibles ».
 Engagé avec 46,5% de candidates et parti le plus proche de la parité, la PCF arrive avec 21% d’élues, contre 24% au PS et 25% chez les Verts, devançant tout de même la droite qui ne réalise que 14,3%. Comment corriger des résultats très insuffisants dans ce domaine de la parité ?
 Présentant seulement 16 candidatures chez les « minorités visibles » (2,8%), la moitié de celles-ci n’atteignent pas 3%, 16,5% franchissent les 5%, 12,5% atteignent 10%, et 1 (6%) les 15-20%. À l’arrivée elles n’obtiennent aucun élu, confirmant là aussi le préoccupant retard communiste par rapport à la prise en compte de la diversité « ethno-culturelle » de la société française. Qu’allons-nous faire pour remédier à de pareils résultats qui discréditent notre discours ?

Il n’y a dans ce « tableau » ni raison de se réjouir ni raison de faire preuve de catastrophisme. Les résultats montrent que nous n’avons pas modifié notre situation depuis 2002, dans un système de plus en plus verrouillé. L’issue est de plus en plus difficile à trouver, avec une gauche explosée (y compris le camp de la gauche antilibérale) face aux droites rassemblées sous un chef unique, lancé dans la démolition des solidarités pour livrer le maximum d’espaces au marché. Devant l’absence de perspective à gauche, les français paraissent n’avoir d’autre alternative que de chercher des solutions d’adaptation au système qui se développe depuis maintenant 15 ans dans un cadre hyper-mondialisé .

Comme le note le rapport de Marie-George BUFFET à ce CN post-électoral de juin 2007, l’extrême personnalisation et la présidentialisation de nos institutions (acceptées par le PS) écrasent le débat politique et rejettent le peuple à l’état de spectateur.
Cet effet institutionnel est démultiplié par l’efficacité de l’offensive idéologique et sociale de la droite, du MEDEF, et du CAC 40 afin de réer des lignes multiples de fracture à l’intérieur du peuple : travail/assistanat ; immigration/nationaux ; droits collectifs/mérite individuel…
La social-démocratie en crise dans l’ensemble de l’Europe contribue à la dissolution progressive des repères sur lesquels s’ancraient les aspirations sociales.

La question des alliances (indispensable à un dépassement démocratique du capitalisme) adossée au PS est dans ce contexte vivement interpellée, autant pour ceux qui la refusaient que pour ceux qui la privilégiaient. Il serait intéressant de se poser la question suivante :
L’expérience des collectifs antilibéraux est-elle dépassée ou dépassable par la généralisation, à travers toute l’Europe, de formes nationales et confédérées du Parti de la Gauche Européenne (PGE) telles qu’elles apparaissent en Allemagne (Die Linke), en Italie (La Sinistra), etc. ?

Le mouvement social qui va se poursuivre donnera une partie des réponses. Et précisément, une autre partie des réponses à nos interrogations tient dans le rôle que joueront les syndicats. Vont-ils continuer à s’éparpiller ou commencer à travailler au nécessaire syndicalisme rassemblé qu’appelle la situation ? Pour ce faire, les partis politiques de gauche (le PCF en particulier) vont-ils continuer à encourager subrepticement la balkanisation syndicale et « la concurrence libre et non-faussée » en son sein ou la remettre en cause ? J’attends, comme beaucoup, sur le terrain, à la fois une clarification et une pratique qui tranchent. Notre histoire sociale montre que tous les mouvements de résistance et de reconquête sociale et politique ont eu besoin de cette indispensable réunification syndicale qui n’a pas encore eu lieu…

Sur la scène politique intérieure ou internationale, notre parti doit revenir aux fondamentaux.
Engagé dans la bataille pour le dépassement du capitalisme en France, en Europe et dans le Monde, il soutient les peuples en lutte pour s’affranchir de toute domination économique, politique ou militaire. Les luttes engagées en Amérique latine, adossée à l’expérience de Cuba, méritent notre réflexion, notre considération et notre solidarité sans faille. Il en est de même pour les peuples du Moyen-Orient qui font face à une bataille géopolitique et militaire pour le contrôle des sources d’énergie, destructrice des équilibres écologiques et environnementaux.

Le contexte de notre combat appelle, à l’intérieur même de notre parti, l’affirmation par les faits plus que dans les discours, que le collectif humain, militant, est notre première richesse. Cette pétition ne souffre pas d’exception. Il est donc intolérable qu’ici ou là, des directions s’affranchissent des règles communes et ne fassent pas vivre la démocratie à travers toutes les structures, de la base au sommet. Les procédures statutaires concernant la désignation (ou la non-désignation, par exemple aux élections cantonales de Vitry-Ouest les 24 juin et 1er juillet 2007, dans la Marne) des candidats aux élections (municipales, cantonales, législatives, présidentielles, européennes) doivent être respectées et c’est une des tâches prioritaires des fédérations.

Marie-George BUFFET appelle à « un débat qui laisse libre cours aux critiques, idées, constructions des uns et des autres ». C’est dans un esprit constructif que je réponds à cet appel et que je soutiens pleinement la démarche engagée par notre Secrétaire nationale. J’en terminerai donc par un regret : celui d’avoir constaté, dans les débats télévisés « à chaud » sur les résultats des soirées post-électorales trop peu de présence et de participation communiste alors que tous les autres courants étaient représentés (TF1, France 2 et France 3, en particulier).

Bien fraternellement.

Messages

  • Législatives :« Le discours social de la gauche n’est plus crédible »

    Le géographe Christophe Guilluy, scrutateur des fractures sociales, réagit au premier tour des législatives et s’inquiète du « divorce quasi définitif » entre la gauche et les catégories populaires.

    Quel est selon vous le principal enseignement de ce premier tour ?

    L’abstention : la moitié des ouvriers, des revenus modestes et des jeunes de 18-24 ans, plus de 40% des employés et des 25-44 ans se sont abstenus. La vague bleue, c’est sans les catégories populaires. Reste à savoir pourquoi cet électorat populaire ne s’est pas mobilisé pour les candidats de gauche. Il ne s’est pas rendu aux urnes ou, quand il l’a fait, c’est pour voter Nicolas Sarkozy, qui arrive en tête chez les revenus les plus bas tout en étant sur-représenté chez les plus élevés.

    Observe-t-on encore une fracture géographique entre villes et zones périurbaines ?

    Les poches de résistance du PS et de la gauche sont plutôt dans les grandes villes. Mais cette mécanique très forte lors du premier tour des élections présidentielles - les villes à gauche et les zones péri-urbaines à droite - est moins marquée du fait de l’abstention.

    Comment expliquez-vous l’absence de mobilisation à gauche malgré la menace ?

    On sait qu’il va y avoir une vague bleue mais on ne se déplace plus pour voter. Cela pose la question du discours à l’égard de gens qui veulent être protégés. Depuis 2002, la gauche ne se pose pas la question du projet, ni celle des catégories populaires et de leur attente d’une autorité protectrice. Nicolas Sarkozy, avec son discours sécuritaire et autoritaire face à la mondialisation, donne l’impression d’avoir entendu le message. Comme si les gens avaient intégré que la protection face à la mondialisation était incarnée par Nicolas Sarkozy et la droite. Le candidat le plus néo-libéral se muant en protecteur face à la mondialisation néo-libérale... C’est hallucinant !

    L’effondrement du FN est-il durable ?

    Le FN est très bas, mais ses idées sont très hautes. Le PCF disparaît parce que ses idées ne sont pas prégnantes. Le discours du FN a totalement été intégré par Nicolas Sarkozy et son discours d’autorité face à la perception qu’ont les catégorie populaires de la mondialisation via l’immigration. Certaines des catégories qui se sont le plus abstenues sont celles qui votaient plutôt pour le FN, en particulier dans les zones rurales. On peut se réjouir de son effondrement mais ses idées sont toujours là. Marine Le Pen réalise 25% des suffrages dans le Nord, dans une circonscription de gauche. Quand la droite ne capte pas cet électorat, le FN continue de le faire. Entre un discours néo-libéral et une illusion de protection, combien de temps Sarkozy arrivera-t-il à tenir les deux bouts ? La captation de cet électorat se fera en allant toujours plus dans le sens du FN.

    Pourquoi l’extrême gauche n’attire pas davantage ces catégories populaires ?

    La gauche - y compris l’extrême gauche - est perçue comme exclusivement tournée vers la protection des salariés du public, auprès desquels elle arrive d’ailleurs en tête. Si le PCF se maintient tant bien que mal, c’est grâce à l’abstention et pas à un vote d’adhésion. C’est un maintien par défaut. Même le discours radical de l’extrême gauche et le bla-bla trotskiste ne marchent pas. Le discours social tel qu’évoqué par la gauche n’est plus crédible.

    Y compris chez les jeunes pourtant majoritairement hostiles à Sarkozy ?

    La gauche s’effondre en banlieue. Les jeunes de banlieue n’étaient pas pro-Royal mais anti-Sarkozy. Même cet électorat n’a pas suivi. Il n’y a pas d’adhésion idéologique à la gauche gouvernementale. Tout est à reconstruire.

    En prend-elle le chemin ?

    A entendre les déclarations au soir du premier tour, pas un représentant de la gauche n’a tenu de discours répondant à ces questions. Que les bas salaires votent d’abord pour Sarkozy n’a pas l’air de les choquer. Ils appellent à se mobiliser pour le second tour. Cela révèle une fois de plus leur incapacité à écouter. Les catégories populaires n’iront pas plus voter au second qu’au premier. Ils ne veulent pas être le dindon de la farce. Va-t-on assister à un divorce absolu et quasi définitif entre la gauche et les catégories populaires ?

    Recueilli par Ivan du Roy

    http://www.bastamag.org/journal/article.php3?id_article=205

  • Interressantes statistiques,Nose.Et dommage que l’on ne puisse pas avoir ce genre de décompte en ce qui concerne la présence de responsables communistes sur les different médias.

    En effet,sans vouloir absoudre nos dirigeants de toutes erreurs,il faut continuer à dénoncer le comportement des médias à notre égard,de façon à décrédibiliser un peu plus leurs manipulations.Pas plus tard qu’hier dans l’émission de Moati "Ripostes",on assiste à un débat sur l’avenir de la gauche,et on trouve le moyen de n’inviter aucun représentant du PCF...(Ha oui,j’allais oublier...y’avait Autain...).Et souvent c’est le même processus.Soit le PC n’est pas représenté,ce qui accroit un peu plus son invisibilité,soit il est représenté par une personalité qui est critique envers la direction.

    Les exemples sont nombreux : lors d’un France Europe Express (d’Okrent) consacré à la gauche antilibérale,toutes les tendances étaient représentées,et le PC l’était en la personne de Karman...

    Et cette invisibilité du PC est grave.On sait très bien que les campagnes électorales se déroulent de plus en plus comme des campagnes publicitaires.Même localement,les campagnes se jouent au plus visible.(Sièges de campagne placés en coeur de ville,omniprésence dans les journaux locaux,tracts luxueux qui ressemblent à des pubs d’Hypermarchés,etc...).Et le plus visible,c’est le plus cher.Comme pour la pub.Et si la pub n’était pas efficace,il ne se dépenserait certainement pas les sommes astronomiques qu’elle engoufre.

    Bref,c’est l’argent disponible qui fait la difference.Et malheureusement la présence des communistes dans les quartiers et devant les entreprises est loin de pallier le rouleau compresseur médiatique.(Et là,je pose la question de la pertinence de l’action du parti et de la crédibilité de son programme.)

    Un autre exemple pour terminer.Je me suis amusé à relever l’appartenance politique des invités de la matinale de France-Inter (le 7-9) l’an dernier,durant 6 mois ,d’octobre à juin :UMP 34 ; PS 36 ;UDF 7 ;MRC 2 ;FN 2 ;Verts 1 ;DeVillier 1 ;PCF 1...Faut pas rater l’émission...Sinon il faut avoir la chance de rencontrer un militant dans le quartier.Et ça,c’est pas gagné...

    Alors si il y a un travail à effectuer au sein du parti,il faut aussi prendre en compte le fait que nous ne sommes pas en mesure de rivaliser sur le terrain médiatique.Nous ne jouons pas dans la même catégorie que nos adversaires.Ils utilisent l’artillerie lourde lorsque nous nous battons avec des lance-pierres

    .Allez...pour rester optimiste,c’est le combat de David contre Goliath.Et l’on sait ce qu’il advint.

    Mustou (Narbonne)


    • C’est la première action au niveau national que l’on doit développer.

      Insuportable le black-out des médias aux mains de la finance envers le PCF est très préjudiciable

      Ce mano à mano UMP/PS est organisé par les médias de la finance , les chaines du service public étant confisquées. Ce matrquage médiatique organisé à notre encontre n’est pas innocent. C’est la mort du PCF que la finance veut obtenir.


      Je déplore la complicité du PS qui ne dénonce pas l’accaparation de l’information.

      Je propose que l’on agisse, que l’on agisse fermement pour démocratiser l’information.

      Il faut préparer et organiser des journées de manifestation, la protestation grandissante devra raisonner dans tout le pays.

      Je suis persuadé du succés de ces manifestations, lorsque l’on regarde l’information sur toutes les chaines on étouffe. ON nous a baillonné, il faut rompre ce silence assourdissant. On nous prive de notre oxygéne.

      Il ne sert à rien d’avoir des idées si l’on ne peut pas les véhiculer.

      Ne laissons pas dans les mains de la haute finance l’information. Ces trusts médiatiques ont pour objectif de véhiculer une information orientée uniquement dans l’intérêt du capitalisme.
      Ses moyens sont puissants et déstabilisants, ils envahissent les consciences, formatent les esprits à la pensée unique du capitalisme.

      Nous porterons une grande responsabilité si nous laissons baillonner et aliéner la classe ouvrière.

      FELIX

  • UN JOUR VIENDRA CAMARADE .....

    Un jour pourtant, un jour viendra couleur d’orange

    Un jour de palme, un jour de feuillages au front

    Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront

    Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche .....

    UN JOUR VIENDRA ...

    quand nous sortirons de la PERSONNALISATION outancière des responsables et candidats ou comment on ne porte plus les idées ....

    quand l’ECOLE retrouvera sa dimension éducative citoyenne ou comment l’on formate les futurs citoyens en réponse au MEDEF ....

    quand notre GAUCHE aura le courage de CRIER les VRAIES réponses aux problèmes posés et qu’elle sera ECOUTEE et ENTENDUE par le PEUPLE

    quand les MEDIAS seront porteurs d’une information plurielle ou comment ils se contentent ( sous des pressions ???) de relayer le capitalisme splendeur de leur monde

    quand la POLITIQUE, la nôtre, s’ouvrira enfin aux communs des mortels par le biais d’autres entrées ( associatives ???) puisque le fonctionnement actuel est sclérosé....et que nombre de citoyens souhaitent s’investir, mais refusent les approches partidaires ..

    j’arrête là , je dois m’absenter .....mais vous pouvez continuer !!!!! Anna

    • si l’ouvrier ne comprend pas notre discours, c’est qu’il en attend un autre, et qu’on ne lui parle pas "politique" mais "charabia".

      Notre "discours" , nous avons le devoir d’en faire une "alerte au peuple méprisé" :

      Et loin d’être "démagogue", il devait être un appel au refus de la médiocrisation du peuple, donc une dénonciation vigoureuse de la médiocrité impériale du système de la Vè république !

      "notre discours", pour redevenir audible ?

      Il doit redevenir "politique" au sens où nous devons porter haut et fort "l ’appel républicain" :

      croire que le peuple serait inapte à recevoir ce message, l’invitant à reprendre tous ses droits républicains confisqués par une constitution de "pouvoir personnel", et renoncer à porter l’essentiel de notre intervention sur ce terrain éminemment "politique", c’est "voler au mouvement social son propre terrain" tout en désertant le nôtre !

      (cherchons dans notre passé quel "discours " eut le candidat qui fit 22% !)

      Nous ne sommes pas le parti qui cherche à récupérer le mouvement social faute d’avoir une stratégie proprement "politique" :

      nous sommes le parti qui , avec l’HUMANITE, a su alerter le peuple quand l’Europe du capital tentait de lui imposer la "loi de la concurrence libre et non faussée" :

      le peuple est capable de se passionner pour cette question nodale de la politique :

      "QUI DOIT FAIRE LA LOI EN REPUBLIQUE" ?

      profitant de notre manque de courage politique , et donc de notre désertion de ce terrain là, le capital s’organise pour violer toujours plus "la souveraineté populaire" :

      notre campagne des présidentielles n’a pas été assez offensive contre le système du pouvoir personnel qui fait une France à l’image de l’entreprise patronale de droit divin, dans une europe organisant la confusion des pouvoirs entre les mains de commissaires et de ministres n’ayant de comptes à rendre qu’aux lobbies qui les sponsorisent !

      Tout doit marcher de concert : la proposition politique n’est pas indépendante de la stratégie ni de la forme d’organisation : toutes ces varables doivent évoluer face au système actuel du capitalisme, selon des logiques propres mais "compatibles entre elles" :

      une "logique de rassemblement " qui soit compatible avec une "logique identitaire" suppose que le "rassemblement devienne notre identité" :

      les communistes doivent devenir les rassembleurs , non seulement du "monde du travail", mais aussi de tous les citoyens qui sont stoppés brutalement dans leur "marche vers leur "devenir humain" par la médiocrité imposée du système de pouvoir personnel type capitaliste (chef d’entreprise monarque !)...

      il y a une "logique constitutionnelle" à laquelle se confrontent les "logiques des luttes spécifiques", et il n’est donc pas nécessaire de "récupérer chaque combat" : il suffit de lui apporter la perspective d’une victoire dont seule est porteuse cette "logique compatible" : celle d’une remise en question fondamentale de la Constitution : le succés des jeunes contre le CPE est le plus pur exemple du fonctionnement efficace de cette "logique de rassemblement pour un droit fondamental constitutionnel " : tous les conflits sociaux nous ramènent à des questions "constitutionnelles" , et c’est bien là l’enjeu dont se préoccupent les grands stratèges du patronat européen !

      Il fallait donc dire plus clairement à la tribune dont on disposait avec cette campagne des présidentielles : la première des revendications populaires pour laquelle nous appellons au rassemblement le plus large, c’est une VIè république avec une Constitution écrite par et pouir le peuple !

      Il fallait dénoncer l’usurpation présidentielle, en tant que déni de république, bien plus que le seul "sarkosy" en tant que dangeureux postulant !

  • Bravo pour ce (sacré) boulot !

    Il faudrait pouvoir disposer d’une analyse équivalente pour comparer les "scores" de ceux qui se sont "liés" aux collectifs genre Braouzec, ... - ont-ils été mieux élus "avec" ou "sans", ont-ils été mieux élu que les copain qui s’affichaient PCF ????

    SAd

    • SI ON VEUT POSER LA QUESTION AINSI...

      ... la réponse est évidente par Alain BOCQUET : c’est non ! Mais je ne crois pas qu’il faille la poser ainsi.
      Par contre la question des scores des candidats de l’AU/"Bové-sans Bové" aux législatives me parait mériter un peu plus d’attention et je regarderai ce que je peux tirer des données que j’ai.

      NOSE

  • UN ADDITIF TRÉS IMPORTANT :

    L’HUMA d’hier 26/06 (qui ne nous donne toujours pas de compte-rendu du congrès de La Sinistra) publie un article très intéressant de Jean-Paul SCOT avec un tableau des sièges obtenus par tous les groupes durant toute la 5° République, assorti de ceux qu’ils auraient eu avec l’application de la proportionnelle intégrale.
    Pour moi, c’est un aspect fondamental de la question.
    On s’aperçoit que la "dotation" PS-PRG-divers gauches apparentés plus ou moins au PS comme la "dotation" UNR-RPR-UMP est surévaluée très largement au détriment du PCF (et des autres formations dites "d’extrême gauche") et aussi de l’extrême droite qu’on fait disparaître artificiellement par le tripatouillage du mode de scrutin pour ne pas avoir à mener un débat politique sur le fond.
    C’est ainsi que "normalement", en toute démocratie les représentations devraient être pour 2007 : PCF 27 (au lieu de 18 ou 19), PS-etc 160 (au lieu de 206), UMP 263 (au lieu de 313), FN 27 (au mlieu de 0). Ce qui fait qu’avec moins de 50% des voix aux législatives, l’UMP n’aurait plus la majorité absolue...
    Cela change toutes les discussions sur groupe PCF ou pas, comme sur la réalité de la force du PS qui serait ramené à 154 en 2002 et 160 en 2007 (d’où pas réelle progression et devoir de se pencher sur lui-même et ses rapports au pays), etc.

    NOSE DE CHAMPAGNE

    • En tout cas, quoiqu’en dise les profs de droit constitutionnel, il faut une dose de proportionalité pour que tous les courants de la société soient représentés et de plus, cette proportionalité serait une garante de la démocratie faisant barrage à toute tentative d’instauration d’une dictature !

      D’ailleurs à ce propos, personne ne bronche pour le moment, et ça m’étonne beaucoup, que Sarko veuille entrer de gré ou de force à l’Assemblée nationale ! Plongez-vous dans vos bouquins de droit constitutionnel et vous verrez que la loi interdit au président de la république d’y aller, histoire de séparation des pouvoirs ! On sait maintenant que Sarko s’en fiche de bousculer nos lois, mais tout de même il faut que quelqu’un le ramène à l’ordre. Ca suffit déjà qu’il ait évincé Fillon de la Lanterne, qui pourtant est la résidence des 1ers ministres depuis 1959 !

      Qu’attendent les députés de la Gauche pour réagir !