Accueil > [QUARANTE-SEPTIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO : LE SILENCE D’AZNAR
[QUARANTE-SEPTIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO : LE SILENCE D’AZNAR
Publie le dimanche 30 septembre 2007 par Open-Publishing4 commentaires
[QUARANTE-SEPTIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO
LE SILENCE D’AZNAR
J’avais révélé, le 25 avril 2003, à une Table ronde de la télévision cubaine, que José María Aznar, alors président du gouvernement espagnol, allié en génocides et massacres de la superpuissance, avait dit textuellement au président William Clinton le 13 avril 1999, à une réunion tenue alors que l’issue de la guerre contre la Yougoslavie était incertaine :
« Puisque nous sommes en guerre, faisons-la à fond, pour la gagner totalement, et non pas un peu. Si nous devons persister pendant un mois, ou trois mois, eh ! bien, faisons-le. Je ne comprends pas pourquoi nous n’avons pas encore bombardé la radio et la télévision serbes. »
Sur ce point, Aznar et les porte-parole du gouvernement étasunien n’ont dit mot. Tout ce qui suit est inédit. J’utiliserai d’autres textes, tant publics que confidentiels, dans des réflexions successives.
« AZNAR. Je vais parler franc. Comme je l’ai déjà dit au président Clinton, la seule chose que l’OTAN ne peut pas faire, c’est de ne pas gagner maintenant. Ce qui est en jeu, ce n’est pas la crédibilité de l’OTAN, mais sa propre existence. Si ce conflit avait éclaté voilà trente ans, nous ne serions pas intervenus. En Europe, il y a toujours eu des nettoyages ethniques, des affrontements entre minorités et majorités, des disputes religieuses. Mais maintenant, on ne peut plus permettre ça. Du point de vue politique, compte tenu de ce que nous avons dit avant, nous ne serons jamais en faveur de l’indépendance du Kosovo. »
Parlant de Chirac, le président français, Aznar affirma :
« Je lui parlerai demain à Bruxelles. Quand je veux avoir un bon bout de temps avec Chirac, je commence par lui dire : "Ces Américains sont vraiment horribles." J’ai dîné avec lui voilà trois semaines à l’Elysée. Je ne sais pas ce qu’il lui était arrivé avec vous, mais il disait de vous pis que pendre. Je lui ai dit que je ne venais pas parler de ça.
« Mon idée est que pour gagner cette guerre, il faut couper les communications entre le gouvernement de Belgrade et le peuple. Il est vital de couper les communications de la Serbie, la radio, la télévision, le téléphone.
« Par ailleurs, nous devons restructurer notre politique d’information. La politique de l’OTAN là-dessus est une catastrophe. Nous donnons l’impression de nous embarquer dans une équipée, et non dans une guerre. Il y a de vraies lagunes en matière d’information. Il faut avancer au maximum, couper tous les approvisionnements et toutes les communications avec patience.
« Il faut faire attention à l’Italie et à la Grèce. L’Italie a très touchée dans son trafic aérien et son tourisme. D’Alema fait du bon boulot, compte tenu des circonstances. Il ne faut pas le laisser tomber dans des solutions de facilité.
« Nous devons accroître l’aide humanitaire. La contrepartie à nos bombardements, c’est que nos citoyens perçoivent l’efficacité de notre travail humanitaire.
« Il serait insensé de changer maintenant de position. J’ai parlé hier à Annan. Il était très sérieux dans ses prises de position. J’ai beaucoup insisté sur ce point avec Annan. Nous pouvons faire preuve de souplesse, mais pas donner l’impression que l’OTAN se retire.
« Nous pouvions faire preuve de souplesse quant à la question de savoir si l’OTAN dirigerait cette force ou non, mais nous ne pouvons pas nous contenter du retour des observateurs de l’OSCE [Organisation pour la sécurité et de coopération en Europe]. En plus de la visibilité, il doit y avoir des garanties.
« Il faut maintenir la stratégie, pour voir s’il est possible qu’il soit renversé de l’intérieur. » [Aznar parle du président serbe Slobodan Milosevič.]
« Si certains de ses généraux craignent d’être accusés devant la Cour de La Haye, il se peut qu’ils coopèrent. Milosevič essaiera probablement de parvenir à un accord. Nous devons faire en sorte que cet accord serve à l’affaiblir, et non à l’asseoir au pouvoir.
« Nous n’avons même pas à mentionner la question de l’opération terrestre.
« Tout le monde comprend que des plans sont en cours, et le contraire serait illogique. Si notre stratégie actuelle ne donne pas de résultats, il faut en explorer d’autres. Il faut la maintenir sur la table. Si tout ce que nous faisons actuellement ne donne pas de résultats, alors il faudra intervenir dans les prochains mois. Mais cette action ne devrait pas se limiter au Kosovo. Elle devrait concerner d’autres régions de la République fédérative de Yougoslavie, y compris en entrant par la Bosnie et la Hongrie. Le président hongrois est un dirigeant jeune et intelligent, il m’a dit que le succès sera impossible s’il ne se passe pas ce qui suit :
Milosevič expulsé du pouvoir, le Kosovo divisé, et révision de la politique en Bosnie-Herzégovine avec séparation des entités ; la République serbe unie à la Serbie, la partie croate à la Croatie, et la partie musulmane indépendante. Je ne suis pas d’accord avec ces prises de position. Mais je crois que l’idée progresse dans les pays de la région. Il est très difficile que les Serbes et les Albanais puissent vivre de nouveau ensemble. Nous devons continuer de faire ce que nous faisons, mais nous somme depuis bien des années en Bosnie et nous ne savons pas quand nous pourrons en sortir. Il se peut que les Albanais acceptent la formule d’une confédération, mais ça sera impossible tant que Milosevič sera là.
« S’il n’existe pas de garantie pour les Serbes qu’ils maintiendront une certaine présence dans les zones qui symbolisent la naissance de leur civilisation, ils ne l’accepteront pas. L’irrédentisme surgira sur le "territoire à libérer".
« La première chose à faire, c’est gagner la guerre. Après, on verra. »
Je demande à M. Aznar de dire s’il est vrai ou non qu’il a conseillé au président Clinton, le 13 avril 1999, de bombarder la radio et la télévision serbes.
Fidel Castro Ruz
29 septembre 2007
20 h 36
Messages
1. [QUARANTE-SEPTIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO : LE SILENCE D’AZNAR, 2 octobre 2007, 01:50
Lu dans l’HUMA DIMANCHE dee cette semaine :"Fidel Castro a transféré ses pouvoir à son frère Raoul" tout à fait démocratiquement cela va s’en dire.
· « C’est un fait absolument incontestable que, sans une liberté illimitée de la presse, sans une liberté absolue de réunion et d’association, la domination des larges masses populaires est inconcevable. […] La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d’un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n’est pas la liberté. La liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement. » ( Rosa LuxembourgLa Révolution russe, 1918)
Sans libre affrontement d’opinions, la vie de n’importe quelle institution politique cesse, se mue en une apparence de vie, dans laquelle la bureaucratie reste le seul élément actif. La vie publique s’assoupit peu à peu, quelques douzaines de dirigeants du parti d’une énergie inépuisable et d’un idéalisme sans limites dirigent et gouvernent, parmi eux la direction est en réalité assurée par une douzaine d’hommes éminents, et une élite des ouvriers est de temps à autre invitée à se réunir pour applaudir les discours des chefs, approuver à l’unanimité les résolutions qu’on lui présente : au fond, il s’agit donc d’un système dirigé par une clique... une dictature, certes, mais pas la dictature du prolétariat, mais la dictature d’une poignée d’hommes politiques, c’est-à-dire une dictature au sens purement bourgeois du terme. "ROSA Luxembourg
Bourson lucien militant PCF à Levallois
1. [QUARANTE-SEPTIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO : LE SILENCE D’AZNAR, 2 octobre 2007, 08:00
Vous êtes vraiment un récidiviste à réflexes conditionnés : chaque fois que Fidel apparaît, clic, ça y est, vous nous débitez votre petite phrase de Rosa Luxembourg. Au moins, Fidel, lui, varie ses thèmes...
J’espère que vous vous batt(r)ez contre la néodroite sarkozyenne et américanophile avec autant de passion que vous en mettez à pourfendre la Révolution cubaine, mais quand même avec un plus peu d’intelligence que vous en démontrez dans votre hargne contre elle, et que la Révolution que vous ferez (un jour, enfin) sera aussi solide et profonde qu’elle !
Jacques-François Bonaldi (La Havane)
2. [QUARANTE-SEPTIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO : LE SILENCE D’AZNAR, 2 octobre 2007, 08:33
Se dire membre du PCF et dévoyer le sens même de la "dictature du prolétariat" ... Faudrait peut-être rouvrir les écoles du Parti...
Un jour j’ai vu un documentaire animalier où des lions venaient de tuer une gazelle. La gazelle avait un petit qui, totalement désorienté, s’était "réfugié" entre les pattes d’une lionne qui s’en amusait... jusqu’au moment où...
Le suivisme du PCF derrière les clichés des médias - qui ne veulent que sa mort - a qq chose de pathétique.
VDJ
RSF, la liberté de la presse et mon hamster à moi :
http://vdedaj.club.fr/spip/article....
3. [QUARANTE-SEPTIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO : LE SILENCE D’AZNAR, 3 octobre 2007, 17:44
Je vous ai déjà répondu sur un article du même genre que vous avez déjà écris, il est inutile d’insister,vous ne pourrez jamais comprendre les difficultées que rencontre Cuba pour stabiliser sa révolution, si vous ne vous penchez pas sur leur histoire,vous sortez à chaque fois Rosa Luxembourg,je vous suggère de lire les écris de JOSE MARTI qui est la référence à Cuba et même de l’Amérique Latine avec Bolivard et Sandino ,ils ont luttés pour leur indépendance avec acharnement jusqu’à leur mort,et pour ce qui concerne Cuba c’est seulement Fidel Castro qui a réussit a gagner l’indépendance de son pays avec les armes à la main et au péril de sa vie.Vous comprendrez que maintenant ce n’est pas pour faire plaisir à ceux quii veulent détruire cette indépendance qu’il va se ranger au diktat de quelques un qui voudraient revenir en arrière.Pour ce qui est du parti unique, je suis d’accord avec vous n’est pas la solution idéale,ce n’est pas la révolution ni Fidel qui en a décidé, c’est Marti qui était contre, parce qu’ il disait que c’était un facteur de division,est il avait analysé que les échecs des autres chefs révolutionaires étaient dù à cette division, bien sur si elle est constructive il existe à Cuba une oposition dans le parti, mais celle qui apparemment vous conviendrez ,c’est celle de ces dissidents payés par la C I A et la N E D sa filliale,à cent dollars par mois pour seulement détruire la révolution.Je crois que vous serez plus communiste si vous mettriez le même acharnement à aider ce peuple pour lever ce blocus criminel condamné déjà depuis 15 ans par l’O N U, mais qu’aucun pays d’Europe dit démocratique a le courage de demander aux Etats - Unis de le lever et laisser ce pays vivre librement et gouverner, sans être obligé d’être toujours en état de guerre permanante ce qui empêche de toute évidence d’être plus libre !!! Marti avait averti quelques jours avant de partir au combat,que s’il lui arrivait d’être tué de ne jamais ce faire coloniser par les Etats - Unis parce que ils envisageaient de prendre Cuba , puis Porto Rico ,ensuite l’Amerique Latine ,pour pouvoir se projeter sur l’Europe, il sisait qu’il avait vécù à l’interieur du monstre et je connais ces entrailles c’était le 28 février 1895 voyez s’il était visionnaire,je pense que nous sommes dans la prespective de cette vision actuellement. A L de TOULOUSE