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QUESTIONNAIRE DU PARTI : 2° PARTIE... SUR LE PARTI

Publie le mardi 14 août 2007 par Open-Publishing
18 commentaires

3. Sur notre organisation :

A/De quelle organisation politique avons-nous besoin ?

  Les organisations de base du PCF furent longtemps les cellules rurales, de quartier et d’entreprise. Les réunions de direction s’attachaient régulièrement à faire le point sur l’implantation, le nombre et la composition de ces « cellules ». Ces organisations de base, qui méritent de porter un nom moins ambigu (par exemple « base »), maillaient le territoire en un réseau serré et efficace. Aujourd’hui, si l’on est capable partout de donner le nom de la section à laquelle on est affilié, on ne sait plus partout dans quelle structure de base on est appelé à militer sur le terrain. Qui peut dire le nombre (28 000 du temps de Georges MARCHAIS) de nos organisations de base composant les sections où militent ( ?!) les communistes ?

  La disparition d’un grand nombre d’organisations de base, principalement dans les quartiers et les entreprises, a contribué à une modification de la composition sociologique du parti. Le parti n’a pas abandonné que le concept de « dictature du prolétariat », mais il a semble-t-il aussi, abandonné purement et simplement le prolétariat dans beaucoup d’endroits. Véronique LE GOAZIOU indique qu’en 1979 on comptait 46,5% d’ouvriers dans les rangs du Parti, et qu’ « ils n’étaient plus que 31,3% en 1997, au profit des couches moyennes salariées… ». Où en est-on, encore 10 ans après ?

  Cela a aussi contribué à atténuer la conscience et la solidarité de classe, à ouvrir des boulevards à une multitude d’associations plus ou moins isolées, à conduire à l’errance une part importante de l’électorat populaire, à ne pas représenter une fraction importante de notre peuple qualifiée de « minorités visibles ». Aux législatives de juin 2007 nous n’avons présenté que 16 candidatures de la diversité « ethno-culturelle », soit 2,8% de nos investitures, mais la moitié n’ont pas atteint 3% et 1 seule a atteint la tranche de 15 à 20% de suffrages ! Où sont nos Rachida DATI et nos Rama AYAD ? De même, 4 femmes élues parmi nos 19 députés (21%), alors que nous avions 46,5% de candidates, çà ne nous met pas à la pointe du combat pour l’émancipation humaine…

  Dans les grands quartiers l’absence de l’organisation active et solidaire du Parti favorise le développement de phénomènes de violence et des émeutes cycliques comme celles d’octobre et novembre 2005. C’est ce que montre Laurent MUCCHIELLI et Véronique LE GOAZIOU dans leur passionnant essai de sociologie « Quand les banlieues brûlent… » (La Découverte, 172 pages, mars 2007 pour 9,5 €). Le chapitre intitulé « la classe politique française et les émeutes : silence et déni » (pages 36 à 57) est édifiant. C’est de là que doivent être promus nos représentants de la diversité française. Il ne faut plus qu’on puisse écrire, comme Véronique LE GOAZIOU, sans ajouter que la correction est en cours : « … le PCF. Il est vrai que celui-ci est passé à côté de la question de l’immigration. Si, de l’après-guerre jusqu’à la fin des années 1970, le PCF a mené le combat auprès des immigrés,…, des élus communistes vont protester contre la présence dans leurs communes de concentrations de populations étrangères en grande difficulté. »

  Faut-il que des organisations de base du parti réinvestissent les lieux de travail ? Quelle autonomie et quelle spécificité le travail politique sur le lieu de travail peut-il avoir par rapport au travail syndical, déjà trop souvent négligé par un certain nombre d’adhérents du parti qui ne sont pas syndiqués ? Lors des campagnes électorales, on vérifie l’intérêt d’un travail du parti en direction des entreprises. Il y a donc un travail à effectuer dans le sens de la conquête de la citoyenneté au travail comme « dans le civil ». Mais, il faut absolument éviter les chevauchements avec le travail revendicatif du syndicat.

B/Quel fonctionnement et quel militantisme ?

  Il faudrait réaliser un bilan honnête des suites de notre décision d’abandonner « le centralisme démocratique ». Est-on bien certain qu’on l’a fait disparaître totalement ? Parce que je n’ai pas senti de différence dans l’animation globale du parti entre les 2 périodes : celle du CD et celle sans le CD. Sauf qu’autrefois avec le CD il y avait plus (+) de solidarité entre les organisations du parti lui-même ! En fait je ne regrette pas le CD, mais je regrette la solidarité qui s’est étiolée.

  Non seulement le mandat des élus et des responsables doit être strictement limité « en volume » pour éviter le cumul, mais il doit être aussi limité dans le temps. Il n’est pas normal que des responsables ou des représentants d’un parti comme le nôtre puisse passer une vie entière coupés de leur lieu de travail d’origine pour devenir de simples fonctionnaires du Parti. 2 fois 5 ans dans un mandat, quel qu’il soit, c’est un maximum.

  Par ailleurs, si l’abandon du CD a permis aux élus de gagner de l’initiative, elle leur a permis aussi de s’autonomiser par rapport aux militants : c’est ce qu’on vérifie chez un certain nombre de nos députés comme de nos élus municipaux (et pas seulement chez les « apparentés »). Pour un certain nombre d’entre eux, une fois leur mandat obtenu, ils ne connaissent plus le parti et ses militants ; ils mènent leur politique sans aucun échange avec ceux dont ils demeurent porte-parole pour une part (même s’ils représentent aussi les autres familles de la population de leur collectivité d’élection). L’élu communiste n’est pas « au-dessus » du Parti. L’élu communiste doit rester un militant exerçant une responsabilité spécifique, mais avec l’obligation morale de rendre compte de son mandat à ceux de qui il le tient. Dans le syndicalisme, c’est çà ou la démission plus ou moins contrainte. Alors, sans aller jusque là, il y a un minimum à respecter.

  Militer aujourd’hui, cela veut dire comme hier élaborer collectivement et diffuser les idées communistes et les propositions du Parti : tracts, journaux, blogs (Internet), réunions, manifestations diverses et festives ou expositions, etc. Cela veut dire encore organiser les solidarités les plus élémentaires pour améliorer les conditions de la vie quotidienne dans notre entourage immédiat : être syndiqué actif, avoir des activités associatives, etc. Cela veut dire être individuellement responsable, dans la mesure de ses possibilités (temps, capacités, etc.) et dans un cadre collectif, solidaire.

  C’est l’activité popularisée, utile et efficace (dans les quartiers) qui peut susciter une attraction en direction de la jeunesse comme dans toutes les couches de la population, comme pour les communistes eux-mêmes. L’inactivité politique ne suscite jamais aucun engouement, mais seulement l’oubli. Par contre, je demande le retour de « nos outils » (stylisés) sur notre drapeau rouge. C’est une question d’héritage et de lisibilité !

  La solidarité concrète au niveau local ou international doit être le combat incessant et intransigeant des communistes pour permettre au parti de dépasser son « cours plancher » actuel. Dans ce cadre, tout militant communiste doit pouvoir faire preuve d’initiative, dans l’action concrète et dans la communication sur l’action. Le rôle de l’organisation collective étant alors de fournir toute l’aide et toute l’ampleur qui lui est nécessaire.

  À mon sens, le Parti Communiste Français pourrait changer de nom pour devenir le Parti des Communistes Français. À cette fin, un simple congrès suffit. Pas besoin d’assises de ceci ou de cela, de dissolution/refondation, ou de créer un autre parti, etc. Ce ne serait pas qu’une modification anodine, dans la mesure où Le Parti deviendrait le bien de tous les communistes et non celui de « ceux qui savent », de « ceux qui sont désignés responsables » ou encore de « ceux qui sont élus »… les autres devant obéir et ne pas gêner les « élites ».

  Sur toutes les questions en débat (quel qu’en soit l’objet) qui ne peuvent déboucher sur un consensus, le vote à la majorité qualifiée doit être organisé et scrupuleusement respecté.

La dernière partie qui concerne "le rassemblement et les alliances" et notamment une évaluation de ce que c’est la gauche, sera livrée prochainement, car j’ai toujours pas fini... et puis on n’est pas "aux pièces" !

Ciao et fraternité,

NOSE DE CHAMPAGNE

Messages

  • chère Nose de Champagne de la part de jf dieux (ancien de romilly sur seine), ancien coco (mais ne laissant pas tomber les cocos, c´est ma base politique) maintenant plutot a direction utopie-anarchie et je suis aussi marxiste et encarte ! J´avais peur avant des changements, mais plus maintenant. Bien sur l´allemagne n´est pas la france (mais on a , a peu pres les memes problemes, sauf qu´ici etre de gauche c´est encore un tabou) ! Mais nous sommes en 2007. Ici on veut rassembler la gauche (la gauche c´est ce qui est a gauche du ps et ce qui est au moins antiliberal et qui pense que le capitalisme n´est pas une fin en soit). nous rassemblons les anarchistes, communistes, socialistes, gauchistes, altermondiaux, personnes seulement anti-liberales et aussi les gens venant du ps etant social-democrate de gauche (et etant bien entendu au moins antiliberal qui sont venues a gauche dans notre parti). Dans notre nouveau parti (nous avons deja rassemble les 2 plus "gros" parti a gauche, et nous voulons continue a nous rassemble ) DIE LINKE (= LA GAUCHE) ; nous avons (environ 25 plattes-formes ?) une platte forme communiste , une marxiste, une homosexuelle, une socialiste, une chretienne, une pour "allocation familiale pour chaque adulte" etc... je vais reprendre ma carte au pcf (je vis maintenant en allemagne) et contacter strasbourg. salut je souhaite au pc et a la gauche francaise le bonheur. personnellement je serai pour mettre la gauche francaise ensemble, la gauche allemande ensemble, LE MIEUX SERAIT QUE NOUS SOYONS TOUS ENSEMBLE DANS UN SEUL PARTI CELUI DE LA GAUCHE EUROPEENNE, pendant que nous nous demandons si marx se levait le matin "du pied droit ou gauche" - le capitalisme avance en rang serre ; ET NOUS NOUS DEMANDONS SI ON DOIT ETRE ENSEMBLE ? ATTENTION AVEC DES PLATTES FORMES ET SANS AILES DANS CE NOUVEAU PARTI , nous sommes pluriel ouvert et compromis , et on peut etre de gauche (coco ou marxiste ou anarcho ou coco-revolutionnaire), MAIS CE QUI COMPTE C´EST QUE LA DROITE VOIT BEAUCOUP DE DRAPEAUX AVEC LE MOT : DIE LINKE , avec ca ils ont peur. Mon ami allemand qui est coco (de gauche comme moi , alors nous sommes tous deux dans le meme parti, cela permet pour un socialiste qui devient coco ou un coco qui deviend anarcho de payer sa cotisation et de rester dans le meme parti !) me disait en 1967 la gauche ne c´est pas regrouper (que ce soit france ou allemagne) en esperant qu´en 2007 un nouveau debut arrive. A FAIRE ATTENTION SI VOUS FAITES UN PARTI GAUCHE QU´IL NE SOIT PAS ANTI-COCO CE QUI PRENAIT A UN MOMENT ICI UNE MAUVAISE DIRECTION QUE NOUS AVONS HEUREUSEMENT CHANGE. AFIN DE GARDER NOTRE BUT UNE GAUCHE FORTE AVEC NOS DIFFERENCES MAIS ON COMBAT ENSEMBLE DANS LE MEME PARTI ; 90% CONTRE LE CAPITALISME ET 10% A DISCUTER SI C´EST MIEUX D´ETRE COCO OU COCO-REVO OU ANARCHO. Bises et a bientot ensemble dans le parti GAUCHE EUROPEENNE ? LE PLUS TOT SERA LE MIEUX. "une avancee politique vaut mieux que 1000 programmes" Karl Marx. salut jf dieux (encarte die linke) ET BONNE FETE DE L´HUMA.

  • Je salue les propositions de Nose de Champagne !

    OUI, faisons du vieux PCF le jeune "Parti des communistes de France", car s’il y a une urgence politique àtous les étages de la société, et dans toutes ses dimensions, c’est bien l’APPROPRIATION POPULAIRE : la "souveraineté" est à conquérir et il s’agit bien en concentrant l’effort de "résurrection" sur "les bases", de l’essence même d’un parti prétendant continuer le combat de Marx contre "toutes les aliénations" :

    Commencer par les bases, c’est donc bien "commencer par les fins", et les "directions" ne sont que des moyens !

    Al1 d’Nantes

  • Avant, le centralisme démocratique c’était comme le pâté aux alouettes qui contient 50% de porc et 50% d’alouette (un porc une alouette, un porc, une alouette, un porc, une...).

    Il y a avait le centralisme. Point.

    Ou plutôt le verticalisme. Les militants, dans de vastes débats, étaient priés de discuter autour de ce qu’en haut on leur proposait. Sans cette singulière conception (des militants ne pouvant faire des remarques autres qu’individuelles) on comprend mal les difficultés à la régénérescence, tout n’étant pas passable dans l’offensive de l’ennemi d’en face.

    La démocratie ayant été agonisante dans les partis de gauche pendant de nombreuses années, le centralisme est devenu sans substance autre que dégénérescente et finalement une machine à perdre, les moeurs d’enkistage dans l’état et les prébendes accordées par la bourgeoisie, bien plus séduisantes pour les membres d’appareil que les principes énoncés plus hauts.

    Il faut des dizaines d’années pour dilapider complètement un élan populaire et politique.

    La France, depuis la fin des années 1960 n’a pas manqué de luttes, de mouvements, de radicalités, susceptibles de renouveler la gauche dans le bon sens. Tout n’est pas à mettre dans les bévues de la seule orientation politique , dans les défaites enregistrées par les travailleurs, dans l’ennemi de classe, mais également dans la façon de concevoir une organisation.

    Nous devons (le nous est la gauche réelle) prendre acte d’une transformation importante des attentes des travailleurs, des jeunes travailleurs, des couches populaires modernes, qui si elles ont été précarisées, ont maintenant un niveau d’instruction, des connaissances, et un regard sur la société, des désirs, qui ont puissamment évolué.

    Rien que les débats ici, à titre d’exemple, sur le net, doivent être mis en regard de ce qui était possible il y a 40 ans , c’est à dire pratiquement rien, comme possibilités d’ouvrir des débats publics par de simples militants. Il s’est écrit et échangé , rien que sur Bellaciao, + de choses que dans des dizaines d’années de débats dans un parti de gauche ancien (ça ne fait pas sens , attention, pour le sens il faudrait des conditions de débats, de décision et d’action normées, bref un parti).

    Avant il n’y avait même pas de tribune libre, ni de courrier des lecteurs, sans contrôle absolu, les partis étaient des hauts parleurs étanches. hauts-parleurs vis à vis de la société, mais également vis à vis des militants. Les divergences de militants subissant tout le poids d’accusation du parti, de la remise en cause de l’individu militant, le militant étant interdit d’élaboration sauf à regarder vers le haut, et à condition d’exprimer des propos compatibles.

    Construire ou reconstruire un parti c’est aussi prendre acte de cela, des possibilités d’avoir des partis qui renforcent la démocratie en leur sein et, par voie de conséquence, facilitant renouvèlements, corrections plus rapides des conneries , des erreurs et mauvaises orientations politiques.

    Ce n’est pas le net qui fait cela. C’est la société, son niveau d’instruction, qui s’est donné des outils en relation, comme une contrepartie du développement, même tordu, qu’apporte le capitalisme (pas les capitalistes).

    L’exigence du contrôle est dans le niveau actuel des couches populaires même si elles ont perdu par ailleurs des aspects de politisation et de radicalité. Mais cela n’est pas en relation avec cette exigence. Cette exigence est au contraire ce qui garantit sans cesse au présent et à l’avenir ce qui remet en cause le capitalisme et la domination de la classe bourgeoise.

    Cette exigence ne peut être tenue à la porte des partis de gauche, au contraire même, elle doit s’exprimer avec plus de forces que partout ailleurs dans les partis de gauche, construire et reconstruire le parti des égaux, celui de la liberté, de l’égalité et de la fraternité (on emprunte là au regard historique populaire, ce qui distingue du patriotisme ). Chaque mot là pesant son poids d’or et n’étant pas prononçable comme un catéchisme.

    C’est une des facettes des questions d’organisation, une des facettes qui a contribué, avec ses erreurs conséquentes, à l’affaiblissement du lien élémentaire local.

    Réseau, local et démocratie, trois points qui permettent de (re)construire un centralisme et des batailles locales mais également centralisées mettant le doigt sur la contestation d’un état et d’une bourgeoisie qui conservent largement, eux, leurs orientations centralisées (quand ils mènent des batailles contre les travailleurs âgés, par exemple, ils savent les mener dans la durée, sans dévier, centralisées et sur tous les spectres des canaux et des arguments).

    Copas

  • Beaucoup de réfléxions très intéressantes qu’ils faudraient également intégrer sur le site du PCF, notamment sur l’adresse ouverte à cet effet,ce qui n’est pas incompablible avec BELLACIAO !!!

    Sur la future et éventuelle nouvelle dénomination du PCF :

    Cette question, comme toutes les autres relève d’une analyse politique qui fasse toute la transparence sur le passé et le présent d’actions et d’organisations qui sont ou ont été conduites au nom du communisme, donc NIMBY !!La COREE, la CHINE, CUBA relevont le défi d’une critique forte et contructive qui ne renforce pas l’anticommunisme,mais qui permette le développement de nos thèses !!

    Où est l’Histoire de l’anticommunisme ?...Il est nécessaire d’y réfléchir et de l’écrire !

    Parti des Communistes Français, ça changerait quelque chose pour qui ?

    Le Centralisme démocratique ? Il ne fonctionnait plus parce que tout simplement, comme dans la société toute entière, les militant(e)s communistes ne sont plus des moutons et qu’ils ont affirmé(e)s une autonomie certaine et normale.

    Maintenant moi ce que je trouve tout à fait anormal, c’est le manque de travail intellectuel (lecture, réflexions, intérêt pour l’actualité et son analyse) et le manque de rigueur personnelle de beaucoup de camarades aujourd’hui.Alors on ne peut pas venir faire des reproches aux camarades responsables qui travaillent avec tout leur coeur et avoir un comportement de gros légume muet dans les réunions !
    C’est valable aussi pour les maigres !
    Un peu de discrimination ça fait du bien !

    Il faut faire attention, parce que dans ces conditions, les camarades décrochent vite et perdent un intérêt certain pour le politique en règle général, ce qui va renforcer le fatalisme ambiant.Comme ces camarades sont souvent des leaders d’opinions dans leurs milieux, c’est très mauvais à terme si la "critique" est plutôt négative.

    Il va falloir que je me mette à l’analyse psychanalique que propose le questionnaire, et à sa critique...

    JN55

  • juste une remarque en ce qui concerne l’éventuel changement de nom (que je ne considère pas comme une question prioritaire) : je préférerais PARTI DES COMMUNISTES DE FRANCE à PARTI DES COMMUNISTES FRANCAIS que tu proposes, c’est pas la même chose...

    reneben

    • PAS DE PROBLEME !

      Not’ Rene ... Je signe pour !

      NOSE

    • Hum, l’insistance à conserver la relation nationale comme un des éléments déterminants de définition est un peu gênante. La question nationale est une commodité de lutte, pas une valeur en soi. On est obligé à la conserver car il faut bien distinguer une zone d’intervention d’une autre, mais pour le reste, et sauf dans les questions de liberté d’un peuple face à une oppression subie par l’agression de la part d’un autre peuple elle n’est que commodité.

      Elle peut dans certains cas être une référence positive (dans les cas de lutte de libération nationale) mais c’est pour pouvoir justement faire tomber des oppressions qui elles-mêmes empêchent de faire tomber des barrières, des frontières en partant d’un pied d’égalité.

      Car un des objectifs, que je dirai sacré du communisme, est de faire tomber les frontières, l’oublier et le taire, par contre trouver quand même moyen, à la place, de brandir une étiquette nationalitaire, alors que la France est un pays dominant, ayant encore des colonies est vraiment gênant.

      "les travailleurs n’ont pas de patrie....."

      Le nom d’un parti n’est donc pas si anodin, et si le débat fait rage sur le fait de s’appeler "communiste" ou pas, cet autre aspect est souvent occulté.

      Plus grave encore :

      Evidemment que le parti des communistes français serait un abandon direct d’une des références les plus positives du communisme, un des éléments d’ailleurs essentiel pour comprendre la rupture du congrès de Tours : la lutte contre les nationalismes, l’effort volontariste en faveur de l’internationalisme, y compris dans les propres rangs d’un parti. Le parti dont un des fondateurs fut Ho Chi Minh (aux côtés de Cachin et contre les saloperies nationalistes des socaiux démocrates), le parti qui a influencé fortement Deng Xiaoping , Chou en Lai , et de très nombreux autres militants d’autres cultures et d’autres peuples, a été marqué dés le départ par un internationalisme marqué et fondateur, une marque de fabrique idientitaire. Les références nationales n’étant levier que par ce qu’elles avaient de forces libérantes des oppressions de peuples sur d’autres.

      Un parti révolutionnaire, communiste, ne s’organise pas par nationalité et sur la base de la carte d’identité de ses militants. Donc pour le terme "les communistes français", on ne joue pas sur les mots, ce terme est antagonique avec "communistes".

      Par contre il serait certainement un + d’apporter une dimension internationaliste dans le nom de tout parti de gauche qui se respecte .

      Enfin ça vous regarde, mais venant de 2 nationalités différentes, habitant dans un pays, travaillant dans un autre et proche d’un quatrième, et je ne parle pas de mes proximités affectives et familiales, j’ai beaucoup de mal quand on me parle d’un parti de "communistes français"...

      Les Italiens ont choisi une dimension européenne , sans donner de notion nationalitaire (ni européaniste). Je ne sais, car la notion européenne également est difficile. Je me sens plus proche de l’Algérie que des Estonniens, donc il y a des frontières qui ne correspondent pas à la réalité des proximités historiques , politiques, familiales, culturelles et affectives.

      Mais tout le monde a compris quand le PCF se dit Parti Communiste, point besoin d’en rajouter sur le fait national.

      ..../....En outre, on a accusé les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité.

      Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut leur ravir ce qu’ils n’ont pas. Comme le prolétariat de chaque pays doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique, s’ériger en classe nationale, devenir lui-même la nation, il est encore par la national, quoique nullement au sens bourgeois du mot.

      Déjà les démarcations nationales et les antagonismes entre les peuples disparaissent de plus en plus avec le développement de la bourgeoisie, la liberté du commerce, le marché mondial, l’uniformité de la production industrielle et les conditions d’existence qu’ils entraînent.

      Le prolétariat au pouvoir les fera disparaître plus encore. Son action commune, dans les pays civilisés tout au moins, est une des premières conditions de son émancipation.

      Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme, et vous abolirez l’exploitation d’une nation par une autre nation.

      Du jour où tombe l’antagonisme des classes à l’intérieur de la nation, tombe également l’hostilité des nations entre elles.../.....Manifeste du Parti communiste

      Karl Marx et Friedrich Engels 1848

      Beaucoup de chemin a été parcouru depuis, et on ne peut être en deçà de ces exigences.

      Copas

    • PAS D’ACCORD, COPAS...

      ... Le cadre national n’est pas dépassé : c’est même en s’appuyant dessus que se mènent les luttes anti-impérialistes les plus réussies... Vas dire aux palestiniens du PC Palestinien que le cadre national n’est pas cohérent et tu verras ce qu’il te répondront... Fais-en autant avec les cubains, les boliviens, les vénézuéliens...

      La vérité c’est que l’on ne doit pas confondre identité nationale et nationalisme, ni opposer luttes pour un droit à l’existence nationale et luttes internationalistes...
      Enfin, ce débat là est tranché depuis longtemps dans le mouvement révolutionnaire et je suis surpris qu’on cherche à se mettre en retrait là-dessus.

      Gabriel Péri, je crois disait qu’ "un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, mais beaucoup d’internationalisme y ramène"...

      Fraternellement,

      NOSE