Accueil > Qu’est-ce qu’être Français ?
de Makhlouq
Avant chaque grand rendez-vous électoral, le même sujet, sous différentes formes, est remis en lice. Le nationalisme réapparaît. Véritable Protée, il porte différentes toges, invitant chaque Français à revenir à des valeurs dites « fondamentales » mais qui n’ont aucun fondement puisqu’elles ne reflètent en rien la République… digne fille de la Révolution française. Besson, initiateur du débat sur notre identité, après avoir changé de veste, opterait-il pour le retournement de son pantalon, sinon de sa culotte ? Tenterait-il de rechercher la sainte verge au Front National, après avoir perdu son innocence avec l’UMPire et caressé le mauvais bout avec le Parti suce-sioniste ?
Le glissement vertigineux de notre gouvernement vers l’extrême droite ne fait plus de doute et notre très patriotique, en acte, Ministre de l’Idendité nationale nous en « identifie » la preuve.
Après une magistrale et mémorable trahison, que l’on appellera chastement « réorientation politique », le guide des âmes égarées en France nous rappelle aux devoirs que nous semblons ignorer et que lui seul paraît connaître à l’instar de son menteur mentor… un Français de bouche… qui nous vient de là-bas… et qui ne se croit pas ici !
Langue de bois après langue de bois, cirage de pompes après cirage de pompes, allégeance après allégeance, voici ce que nous insuffle Eric : « Baissons le pantalon devant le grand Manitou, afin que je ne sois pas le seul à le faire et montrons que nous sommes des Français à l’image de notre Sauveur ! ». C’est pourquoi, celui dont le prénom inversé le caractérise parfaitement, demande à nous « redéfinir » en pointant, en filigrane, l’immigration… afin de ne pas faire, à Marine, de la peine !
Qu’est-ce qu’être Français ? Telle est sa question !
J’y répondrai en tant qu’héxagonal aux idées carrées.
Je n’ai ni honte, ni fierté de faire partie du pays dans lequel je suis car n’étant pas responsable de ce dont j’ai hérité je n’en tire ni gloire ni déshonneur.
Je ne me sens pas « prioritaire » par rapport à d’autres, non plus, bien que la France soit le sol de mes ancêtres car j’estime que la terre appartient à tout le monde, que nul ne peut s’en prévaloir, et que les frontières ne sont que des mirages créés par les hommes à l’esprit étroit.
Par contre, je me sens Français, et en suis fier, lorsque je me réfère à notre illustre révolution, celle qui a aboli les privilèges, mis à bas l’aristocratie, évincé la royauté. Cette révolution qui, alors que le roi était de droit divin dans toute l’Europe, a eu le courage, l’audace, encore de l’audace et toujours de l’audace de le mettre au même rang que son sujet et de montrer au monde qu’il était justiciable comme tous ses concitoyens.
Je suis fier de ce pays qui a su donner au monde un texte d’une humanité, d’une générosité, d’une grandeur inégalables : les Droits de l’Homme.
Oui, j’en suis particulièrement fier car pareil écrit nous rappelle que tous les êtres humains peuvent être frères quelle que soit leur couleur, qu’il n’en existe pas de supérieurs ni d’inférieurs, qu’ils sont nés libres et égaux en droits, qu’il faut se porter au secours des plus faibles et les protéger, qu’il ne faut point user de force ou seulement pour se défendre.
Cela prouve, s’il fallait l’écrire, combien la générosité, la bonté, l’altruisme étaient le primum movens du changement opéré par ceux qui avaient su comprendre, à l’époque, que la richesse d’une nation résidait dans les différences existant entre ses composantes.
Cela prouve, encore, s’il fallait le dire que donner l’asile à celui qui n’avait pas où aller, à celui qui était menacé, persécuté ou torturé constituaient, pour ces grands hommes, des valeurs fondamentales imprescriptibles et inconditionnelles.
Cela prouve, toujours, s’il fallait le crier, que respecter les hommes, leurs idées, leurs opinions, leurs pensées, leur religion, leurs croyances étaient nécessaires et constituaient une condition sine qua non pour faire partie du genre humain.
Voilà ce qu’est « être Français »… pour moi !
Toutefois, si l’on veut savoir qui nous sommes réellement, il faudrait partir d’une formulation inverse : qu’est-ce que ne pas être Français et y répondre en rappelant que le potentat, la centralisation du pouvoir, le mensonge, le népotisme, l’exhibitionnisme, le communautarisme ne font aucunement partie des valeurs révolutionnaires de notre pays.
Il faudrait également rappeler le principe fondamental de la souveraineté, établi par la Révolution française, et affirmer que la France n’est pas vassale et ne constitue pas l’annexe d’un autre pays d’autant moins que ce dernier viole les Droits de l’Homme, tente un génocide, pratique des crimes de guerre et des crimes contre l’Humanité, tue et assassine des civils sans défense.
Être Français, enfin, c’est dire non à la tyrannie, non à la soumission, non au népotisme, non à la hiérarchisation des individus ou des communautés, non aux inégalités, non au racisme, non au sectarisme, non à la persécution religieuse, non aux reconduites à la frontière, non aux violations manifestes des Droits fondamentaux de tous les Etres humains.
Voilà en quoi je me sens Français… et fier de l’être !
Messages
1. Qu’est-ce qu’être Français ?, 31 octobre 2009, 15:33, par makhlouq
l’article est de Makhlouq
1. Qu’est-ce qu’être Français ?, 31 octobre 2009, 16:55
Désolé mais Makhlouq n’est pas français
2. Qu’est-ce qu’être Français ?, 31 octobre 2009, 17:05, par momo11
Oui ,mais il dit NON a toutes formes d’exclusion !momo11
2. Qu’est-ce qu’être Français ?, 31 octobre 2009, 18:06, par geronimo
Le débat lancé par le gouvernement n’est pas "qu’est ce qu’un français", ce débat dans le quel tombe tout le monde et débat qui est le prémice à un débat tendancieux sur le bon ou mauvais français, la porte ouverte à toutes les dérives.
Le débat est sur l’identité nationale, et là il n’y a pas débat, c’est avoir une carte d’identité nationale donné par le droit du sol c’est tout, tout le reste n’est que déviance et dérive.
1. Qu’est-ce qu’être Français ?, 31 octobre 2009, 18:52
Sarkozy n’est pas "Français", il a nous a volé le NON au referendum et nous a vassalisé aux USA...
Sarkozy a dépassé les limites de la légitimité de son élection à la tête de l’Etat républicain. Il a bafoué les fondements de notre République : il doit quitter l’Elysée et expédier par un prochain vol charter du traître Besson au front via Kaboul chez ses amis de la soldatesque US et échangé contre les Afghans qu’il a fait expulser dernièrement qui méritent eux, la nationalité française en dédommagement de la tromperie dont ils ont été victimes en croyant traverser et trouver abri dans "la patrie des Droits de l’Homme" UMP.
2. Qu’est-ce qu’être Français ?, 31 octobre 2009, 21:55
sarkosy est de la noblessse hongroise !
3. Qu’est-ce qu’être Français ?, 31 octobre 2009, 22:43
...et la France ne peut acceuillir toute la noblesse du monde dirait Rocard.
4. Qu’est-ce qu’être Français ?, 1er novembre 2009, 07:59, par Vos Papiers !!!
...Né en France mais d’un père (sauf erreur) naturalisé vingt ans après la naissance !!! ... donc vingt ans "sans-papiers" !!! ça me rappelle quelque chose... par exemple le Droit du Sol... pour tous !!!
5. Qu’est-ce qu’être Français ?, 1er novembre 2009, 14:59, par Aïda
OUI, certains disent que c’est parcequ’il se savait "juif" qu’Itler devint le monstre parfait...
OUI, d’autres disent que c’est parcequ’il se sait "fils de sans papiers" que sarko etc...
Bon, on fait quoi maintenant ?
On guillotine ?
Moi je propose que l’on subvertisse, vampirise, fagocyte, et chie son "identité nationale" avec la notre, d’Identité :
Ce qui est l’essence même de l’identité française, c’est ?...
1) la désobeissance civile
2) la collaboration
3)la "résistance créative"
4)l’expression présidentiellle de "casse toi pôv’con"
5)les essais nucléaires dans les colonies "françaises"
6)l’expression présidentielle de "je déteste la repentance"
7)la lecture obligatoire de la lettre de guy Hoquet immobilier
8)la compétence présidentielle d’un avocat de l’immobilier
9)la Déclaration Universelle des droits de l’Homme
10) le don de la personne de Pétain à la France
11)le P bleu, le C blanc, le F rouge
12)la version sarkosyste du Pari de Pascal : la "moralisation du capitalisme".
3. Qu’est-ce qu’être Français ?, 1er novembre 2009, 17:44, par Copas
"français" c’est une nationalité et un concept interclassiste et divisant les travailleurs et la classe populaire par des frontières et pas des divisions au sein même de la classe.
je suis désolé mais Dassault, le Pen, sarko, sont français pas nos camarades sans papiers qui font grève et souhaitent disposés de papiers (non pour être français mais ne pas être pourchassés) .
Il faut être clair là dessus,
Le concept de nationalité a un intérêt quand une oppression contre une nationalité divise le prolétariat.
C’est à dire face à une maneuvre de la classe dominante pour dresser une domination d’une nationalité dans le prolétariat contre une nationalité opprimée.
Répondre et donner fierté, respect des droits d’une nationalité opprimée est travailler à l’égalité des droits dans le prolétariat.
Soutenir le concept de nationalité d’un état dominant est se mettre au service de la classe dominante contre les nationalités opprimées dans ce prolétariat, dans les limites des frontières comme à l’extérieur.
Maintenant si des manœuvres existent pour coucher la population française sous un ordre dominant d’un degré supérieur à cette nation afin de la soumettre, je défendrai logiquement le droit à l’autodétermination française.
Mais la seule nationalité que je reconnais est celle de prolétaire (hi hi).