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Quand la droite et le patronat prend les jeunes pour des cons. Le problèmes des retraites est leur affaire aussi !

Publie le mercredi 13 octobre 2010 par Open-Publishing
7 commentaires

de ramiro

Sarkozy redouterait plus que tout de voir les jeunes rejoindre la mobilisation contre la réforme des retraites. "Il faut à tout prix éviter une mobilisation des jeunes. Pour un gouvernement, il n’y a pas pire qu’une jonction social-éducation. Je ne parle pas des profs qui font grève dès leur retour de vacances, mais des lycéens et des étudiants. Il faut les surveiller comme le lait sur le feu" aurait-il déclaré selon le Canard Enchaîné du 8 septembre 2010. C’est donc sans surprise qu’on voit la droite, depuis quelques jours, faire feu contre l’émergence de ce nouveau front. Le mot d’ordre consiste à en rejeter la responsabilité sur les opposants à la réforme. Ils seraient "irresponsables" d’appeler à la mobilisation des jeunes, ils les "instrumentaliseraient", entend-on désormais du côté de l’Élysée et du gouvernement.

Instrumentalisés les jeunes qui aujourd’hui défilent dans les rues ? Le gouvernement qui, par ailleurs, a récemment autorisé les jeunes de 16 ans a devenir "entrepreneurs" nous présente une jeunesse qui semblerait manquer d’autonomie et de maturité. Plus largement, ces jeunes qui ont le droit de travailler, le droit de voter, la liberté de choisir leur sexualité et sont sans cesses sommés de se comporter en consommateurs manqueraient, tout d’un coup, de jugeote. Bizarre dans une société où "le jeune" est au centre de nombreuses stratégies de communication.

"Je rêvais d’un autre monde"

L’autre jour en regardant la télévision, je suis tombé sur cette pub :
http://www.malakoffmederic.com/grou...
J’aime le groupe "Téléphone" et les paroles rebelles de la chanson "Un autre monde" m’ont interpellées. Le film publicitaire qui a retenu mon attention met en scène des "jeunes"...des lycéens, des étudiants et un jeune prof. "Et pour demain, on fait quoi ?" se demande deux lycéens partageant un balladeur. "La santé de demain, c’est maintenant" répondait une autre adolescente occupée a faire un pochoir (ou peut être une banderole ?). La fin du spot publicitaire me dévoilait enfin la solution aux problèmes que ces "jeunes", décidément très matures et indépendants, se posaient collectivement, jusqu’au cœur même de leur classe : "Santé, prévoyance, épargne, retraite, on se pose tous des questions sur l’avenir. Inventer de nouvelles solutions qui permettent à chacun de construire son indépendance, c’est notre métier, Malakoff-Médéric"

Les retraites par capitalisation

En marge du projet de réforme des retraites, plusieurs députés ont déposé une proposition de loi pour relancer l’épargne retraite par capitalisation. Ces députés proposent d’assouplir et de renforcer les deux principaux dispositifs d’épargne retraite existants, le PERP (Plan d’épargne retraite populaire) et le PERCO (Plan d’épargne retraite populaire collectif). Créés par Fillon en 2003, ces fonds de pension investis en Bourse sont approvisionnés par le salarié, selon ses moyens, et son employeur, selon sa volonté. Avec en général une contrepartie : le gel des salaires.

Encourager les salariés à épargner pour leur retraite, pour encourager la retraite par capitalisation, la proposition de loi suggère que les sommes perçues au titre de la participation et de l’intéressement soient automatiquement investies dans les PERCO détenus par les salariés, sauf avis contraire de ces derniers. Les députés veulent faciliter, par ailleurs, le transfert de sommes déposées sur des PEA ou de l’assurance-vie sur des PERP ou des PERCO.

En 2009, les plans de capitalisation représentaient près de 10 milliards d’euros de cotisations, sur les 230 versés au régime général. C’est peu, mais déjà assez pour éveiller l’intérêt des grandes entreprises privées spécialisées dans la santé et la prévoyance . Et les nouvelles mesures ne manqueront pas d’accélérer encore le mouvement. Une catastrophe pour les salariés. Une opportunité pour les assureurs, qui multiplient les offres d’assurance retraite par capitalisation. Ainsi, le groupe Malakoff-Mederic dont le PDG, Guillaume Sarkozy, n’est autre que le frère de notre président, s’apprête à lancer son offre PERCO. Il n’y a pas de petit profit dans "l’entreprise" Sarkozy...Ce que casse l’un, l’autre se charge d’en récupérer les miettes.

A droite on prend les jeunes pour des cons !

Dans ces conditions, je me pose la question de savoir pourquoi des jeunes (pour les besoins d’une publicité vantant les retraites par capitalisation) seraient assez matures pour "se poser des questions" sur leur avenir alors que dans d’autres conditions (ceux qui dans la réalité bossent et survivent de plans "galères" en job "d’étudiants") seraient trop immatures pour comprendre l’enjeu des retraites et défiler avec leurs ainés.

Vraiment , à droite, on se demande bien comment ils conçoivent les jeunes. Comme des électeurs ? comme des citoyens ? des futur salariés en formation ? NON, comme des cibles publicitaires et pire, comme des imbéciles manipulables et sans esprit critique.
Moi, si j’étais jeune, je m’organiserais pour bien leur montrer, aux Sarkozy et aux patrons que NON, les jeunes ne sont pas justes bons a s’endetter ou a jouer les potiches mais possèdent bien un esprit critique et qu’ils sont capable d’agir, tous ensemble, collectivement, pour une société meilleur.

Messages

  • Soubie a parfaitement raison

    Cette réforme est faite pour les lycéens fils à papa (les seuls qui comptent, non ?)

    Que seraient-ils sans ce que leurs parents volent aux travailleurs ?

    La France est un doux pays pour les milliardaires, il faut qu’elle le reste !

    sarkozy-fouquets.jpg

    http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Sarkozy-Les-edifiants-amis-de-la-nuit-du-Fouquet-s-101149/

    Une nuit au Fouquet’s, c’est le titre du bouquin publiée par Judith Perrignon et Ariane Chemin (qui après La Femme fatale se spécialise décidement dans la narration d’événements où elle n’était pas présente. Chapeau l’artiste). C’est grâce à ce "récit" que l’on apprend la liste des invités du nouveau chef de l’Etat au soir de son sacre. Et elle donne le tournis. Du CAC 40, du CAC 40 et du CAC 40, bien sûr. Des vieilles stars du ciné français beaufisés,des sportifs sur le retour et quelques amis à plus de 100 000 Keuros l’année. Des broutilles. C’est long mais ça vaut le coup.

    Allez, ces guest-stars soigneusement choisies par Cécilia Sarkozy sont une cinquantaine, les voilà, plus ou moins classifiés.

    Amis de Cécilia, l’éphémère première dame de France :
     Mathilde Agostinelli, responsable de la communication de Prada France et Robert Agostinelli, fondateur du fonds d’investissement Rhône Capital, membre du Council on Foreign Office. Pour info, ce sont entre autres eux qui ont invité les Sarko à Wolfeboro. Et elle qui a habillé toute la petite famille lors du défilé du 16 mai. Gratis. Qu’il est doux d’avoir des copines.
     Agnès Cromback, présidente de Tiffany France et Bruno Cromback, joaillier, PDG d’Augis 1880. C’est l’autre couple puissance invitante de Wolfeboro. On notera que ces couples là s’assemblent bien.
     Xavier de Sarrau, avocat et ancien président d’Arthur Andersen Europe et Sylvie de Sarrau, le couple des meilleurs amis, enfin ça c’était avant Rachida Dati.
     Patrick Balkany, député-maire de Levallois-Perret et Isabelle Balkany, premier adjoint de son mari, vice-présidente du Conseil général des Hauts-de-Seine. Ils concourent aussi dans la catégorie du couple meilleur ami, mais sont un peu trop gaffeurs pour être des prétendants fiables. Se sont répandus dans les médias après l’Annonce du 18 octobre.

    Les potes de 3ème mi-temps :
     Basile "grandes oreilles" Boli, ancien joueur de l’OM, l’homme de la ligue des champions remportée par le club en 1993.
     Denis Charvet, ex-rugbyman du Racing, actionnaire de casinos comme l’ancien sélectionneur du XV de France et néomisnistre Laporte, présent lui aussi lors des festivités. Qui a dit que les rugbymen ne jouaient plus ?
     Pascal Gentil, champion de taekwondo.
     Richard Virenque, la flèche jaune du vélo français, remis de son opération.

    Les vieux pipoles et autres cautions culturelles :
     L’ex-couple phare des Bronzés : Marie-Anne Chazel et Christian Clavier.
     Johnny Hallyday, icône nationale et sa femme Laëtitia.
     Jean Réno, notre Léon international et Zofia Borucka, sa femme mannequin.
     Arthur, producteur et animateur de télévision. Pas sa femme, tiens ? L’ex de David Halliday aurait-elle été blacklistée par Cécilia pour faire plaisir à Laëtitia ?
     Bernard Fixot, éditeur de best-sellers, abhorré par les germanopratins. Donc, forcément à sa place ici. Et sa femme Valérie-Anne Giscard d’Estaing, éditrice aussi, seule représentante de l’illustre lignée politique de VGE.
     Philippe Warrin, unique photographe présent au Fouquet’s. Photographe "grand écart", spécialiste de la Star ac’, de la photo présidentielle et de la femme bafouée en passe de divorcer.
     Eric Vu-an, maître de ballet au Ballet national de Marseille. Un mystère. Si quelqu’un peut m’éclairer ?
     Hugues Gall, président de l’Institut de financement du cinéma et des industries culturelles. Sûrement une incruste du précédent, non ?

    La famille, bien sûr, Nicolas l’adore :
     Guillaume Sarkozy, le frère du Président, ancien vice-président Medef, qui a beaucoup oeuvré pour l’apparition fantomatique de Cécilia place de la Concorde, après le dîner.
     François Sarkozy, frère du Président, vice-président du conseil de surveillance du groupe Bio-Alliance Pharma
     Andrée Sarkozy, la maman de l’omniprésident.

    Les journalistes, pour services rendus :
     Nicolas Baverez, essayiste, chroniqueur au Point. Merci à La France qui tombe.
     Nicolas Beytout, directeur de la rédaction du Figaro. Indispensable à une bonne campagne. Deux Nicolas, signe de l’égo hypertophié du président ? C’est Eric Zemmour qui a dû mal le prendre.

    Ses amis les riches, mais les vrais, dans les très hautes sphères. De loin, la liste la plus impressionante :
     Bernard Arnault, président de LVMH, n°1 du luxe français, première fortune de France. Avec un tel président, attiré par le luxe comme les mouches part la merde, Arnault ne pouvait pas ne pas être là. Par ailleurs, Arnault possède La Tribune et bientôt Les Echos.
     Vincent Bolloré, PDG d’Havas, sixième groupe de communication mondial. Patron d’un tas de médias dont Direct soir, Direct 8 et Matin plus.
     Martin Bouygues, PDG de Bouygues, boss de TF1. La boîte à con a tourné à plein régime avant la campagne, pendant la campagne et après la campagne au speedy sarko. (en photo avec Sarko)
     Serge Dassault, PDG de Dassault et du journal Le Figaro, l’allié inébranlable de toutes les campagnes.
     Stéphane Courbit, ex-président d’Endemol France depuis peu, gave le temps de cerveau disponible, important pour faire tourner la boîte à cons.
     Nicolas Bazire, secrétaire général de LVMH.
     Antoine Bernheim, banquier d’affaires, président de la compagnie d’assurances Generali.
     François de La Brosse, publicitaire, très proche de Nicolas Sarkozy - il lui a fait ses sites internet gloriophiles - et son épouse Conrada de La Brosse, dirigeante de la maison de l’Esprit de Château.
     Jean-Claude Darmon, ex-président de Sportfive, ancien grand argentier du football français, grande gueule m’as-tu vu, tout comme les aime Nicolas.
     Dominique Desseigne, PDG du groupe Barrière. Tiens, des casinos !Bernard Laporte a dû lui laisser sa carte de visite.
     Albert Frère, première fortune de Belgique. Le patron des patrons. Il possède des actions un peu partout parmi les entreprises du CAC 40.
     Paul Desmarais Sr, milliardaire canadien, PDG de Power Corporation, actionnaire de plusieurs groupes français lui aussi. Ancien pote de bourse d’Albert Frère. Sarkozy sait choisir ses invités étrangers.
     Jean-Claude Decaux, PDG de JCDecaux, leader mondial de mobilier urbain.
     Henri Proglio, PDG de Veolia, ex-Compagnie générale des eaux . Officieux compagnon de Rachida Dati.
     Patrick Kron, PDG d’Alstom. Il était d’ailleurs convié il y a peu par Nicolas lors de sa visite d’Etat au Maroc, pour signer deux trois contrats l’air de rien.

    Les politiques, les vrais :
     François Fillon, futur Premier ministre et actuel collaborateur.
     Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre et actuel... pas grand-chose. Et puis c’est tout, comme dirait Philippe Lucas. Parce que des vrais politiques de droite d’envergure, Sarko les a tuer.

    Les bébés Sarko, pas trop d’expérience, c’est plus malléable :
     David Martinon, futur porte-parole de l’Elysée et actuel "enfant imbécile".
     Rachida Dati, future ministre de la Justice et nouvelle Cruella.
     Christine Albanel, ex-directrice du château de Versailles, future ministre de la Culture, actuellement mangée par Georges-Marc Bénamou, c’est ignoble.
     Roger Karoutchi, futur secrétaire d’Etat avec le Parlement, surnommé "la serpillère".

    Les porte-fligues :
     Henri Guaino, plume du Président, on lui doit Jaurès, Blum, Môquet et aussi le discours de Dakar. Eclectique.
     Claude Guéant, préfet, futur secrétaire général de l’Elysée et actuel homme le plus puissant de France, selon Le Point, qui ne fait jamais dans la demi-mesure.

    Et les flatteurs intéressés :
     Pierre Giacometti, directeur général d’Ipsos France. Merci pour l’info.
     Alain Minc, président d’Alain Minc Conseil. Se prévaut d’une influence sur la terre entière.

    Edifiant, non ?

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    C’est sur le yacht de Vincent Bolloré sarkozybollorebelga.jpgque se repose Nicolas Sarkozy (Gilles Bruno)

    Les vacances de Nicolas Sarkozy en famille à Malte

  • Moi aussi je voudrait étre jeune pour dire a Sarkosy et Cia "ilimited"
    UNIS et SOLIDAIRES,NOUS ferons de cette BATAILLE...NOTRE VICTOIRE !!
    LA LUTTE CONTINUE !!!!!

  • 1-:le problème ,avec l’entrée des jeunes dans la contestation ne concernera pas
    seulement la gestion des retraites ,mais aussi et surtout celui de l’accès au monde
    du travail,accès très menacé par les délocalisations,les usines bradées clés en main
    à des investisseurs étrangers .Là,le pouvoir a peut-être ouvert la boîte de Pandore ?
    2- ;Mr le président et sa cour rapprochée c’est un fait couru,ce qui importe c’est son
    action,et là,il remplit toutes les conditions requises par les gens qui l’on mené au pouvoir ;c’est là donc un bon valet,et il ne veut pas démériter ,alors sa réforme il y tient !Lire en ce sens le Réseau Voltaire !
    Mais nous ,le peuple ,on n’en peut plus !

  • Maintenir 2 ans de plus au travail les plus anciens c’est rendre indisponible 1 MILLION d’emplois pour les jeunes