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Quand la police saisit tracts et journaux pour une visite de Nicolas Sarkozy

Publie le mercredi 14 mai 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

La scène se déroule dans le centre-ville de Vienne (Isère), mardi en fin de matinée, une heure et demie avant l’arrivée de Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat visite une usine à ce moment-là, et il est attendu ensuite dans la salle des fêtes de Vienne, pour participer à une table ronde sur "la modernisation de l’économie française".

Des militants veulent manifester aux abords. Certains du PS, d’autres du PCF, d’autres encore de la la LCR. Ils sont environ 150 à 200, selon un journaliste présent. Mais il y a également énormément de policiers en civil, sur la place et dans toutes les rues avoisinantes. Normal pour une visite présidentielle. Sauf que le journaliste présent constate que les policiers sont en train de contrôler et fouiller les militants, et surtout de saisir tous leurs tracts, leurs autocollants, et même leurs journaux. Celui-ci a Rouge dans son sac ? Saisi. Celui-là l’Huma à la main ? Saisi également. Quelques jeunes gens de la LCR refusent de remettre leurs tracts, ils sont alors menottés et embarqués. Sous l’objectif d’un photographe...
 http://libelyon.blogs.liberation.fr...

 La poutinite

La police de Vienne (Isère) aurait-elle fait un stage de formation auprès du FSB de Vladimir Poutine ? On peut se le demander sérieusement quand on voit ce reportage de Lyon libération. Ce journal nous informe que des militant-e-s du PCF et de la LCR ont vu leurs journaux et tract saisis alors qu’ils se rassemblaient à l’occasion de la venue de Sarkozy. Une de nos camarades a même été arrêté ! C’est édifiant

Voici ce qu’en dit la section de Vienne de la LCR :

EN SARKOMONARCHIE, LES DROITS DEMOCRATIQUES SONT ABOLIS.

Le droit d’expression et de manifestation. C’est ce qu’ont appris à leur dépens les personnes venues exprimer leur sentiment sur la politique du « candidat du pouvoir d’achat » à Vienne ce 13 mai.Qu’on se le dise : la personne du roi – pardon, du président – est sacrée, et ne souffre aucune contestation !

Le droit d’opinion tout court. Non seulement il est interdit d’EXPRIMER une opinion, mais il est tout bonnement interdit d’en AVOIR une (sauf si c’est la bonne…).

Si vous êtes susceptible d’en posséder une, par exemple sous forme de tracts, de brochures, etc, au fond d’un sac FERME que vous avez commis l’imprudence d’emporter avec vous, eh bien cette opinion vous sera confisquée. Quant à vous, vous serez menottéE et embarquéE au poste, pour vous apprendre à qualifier d’abus de pouvoir l’intervention de la maréchaussée.

Non, tout cela ne s’est pas passé sous Poutine, mais bien en France, un 13 mai 2008. C’est un 13 mai aussi que le peuple de ce pays à décidé de dire stop à l’arbitraire et à la violence policière : ce pouvoir devrait s’en souvenir !
 http://www.lcr-rouge.org/spip.php?a...

Messages

  • La dérive continue !

    Enfin certains médias se sont risqués à nous montrer les coups de sifflets à l’encontre de Sarkozy ! Enfin une info objective ! Chacun appréciera !

  • En Guyane le 11 février 2008, à quelques minutes de l’arrivée de Nicolas Sarkozy à la Chambre de commerce et d’industrie, au milieu de la foule, Noël Némouthé, ancien candidat aux législatives qui souhaitait interpeller le président de la République, est victime d’une arrestation à la brutalité incompréhensible.
    Il fait l’objet de poursuites pour rébellion. A vous de juger, un passant a filmé la scène :
    http://blada.com/jodlas/3085-Une_incomprehensible_brutalite.htm
    http://blada.com/jodlas/2903-L_arrestation_de_Noel_Nemouthe_en_question.htm
    http://blada.com/jodlas/2902-Mais_ou_est_passe_Noel_Nemouthe_.htm

  • Au pays des amis du Dalaï Lama, quelle liberté ?

    Le grand défenseur des droits de l’homme et du Tibet, Jacques Remiller, révèle jusqu’où son attachement à la liberté peut aller. Lorsque Nicolas Sarkozy vient lui rendre visite, il décide de tout repeindre en bleu.

    Et par là même de traquer tout ce qui est rouge.

    En effet, le Président Français Sarkozy était venu à Vienne ce Mardi 13 Mai :

    Nicolas Sarkozy se rendra à Vienne, pour visiter l’usine Yoplait (située dans le quartier d’Estressin) pourrait être l’un des sites retenus à Vienne. Selon le Dauphiné : " Le chef de l’État, en plus de ses visites sur le terrain, serait ainsi amené à rencontrer des chefs d’entreprises locales issus du commerce et de l’artisanat. (...) (....) On sait toutefois qu’outre Christine Lagarde, trois autres ministres, dont Luc Chatel (secrétaire d’État à l’Industrie et à la Consommation, porte-parole du gouvernement) et Hervé Novelli (secrétaire d’État au Commerce, à l’Artisanat, aux Petites et Moyennes Entreprises, au Tourisme et aux Services), devraient être présents. À Vienne, l’ancien maire de Neuilly retrouvera Jacques Remiller. Le député-maire de Vienne avait été l’un des premiers parlementaires UDF à rallier les rangs de l’UMP, en 2002. (...)."

    Thierry Kovacs, l’adjoint au maire, a invité les sympathisants à venir acclamer Sarkozy à la salle des fêtes, place Miremont, à 11 heures.

    Il est intéressant de noter que seuls les sympathisants son invités à l’acclamer, désormais, il n’est plus que le représentant de ses sympathisants, non plus d’un pays.

    Cela nous amène donc à la superbe chasse aux sorcières orchestrée par les pouvoirs locaux. Ainsi, plusieurs arrestations sont faites, sur désignation des agents des Renseignement Généraux tout d’abord, puis directement toute personne qui ne prendrait pas part à la grande liesse « populaire » entourant le président. Ainsi, plusieurs membres d’organisations politiques ou syndicales sont arrêtés, en plus de simples personnes dont le teint ne s’accordait probablement pas avec le décor souhaité par les organisateurs. Des membres des organisations suivantes, FSE (Fédération Syndicale étudiantes), JCML (Jeunesses communistes Marxistes Léninistes), et LCR ont été embastillés pour la durée du séjour du président « des français ». Pour ceux qui échappent aux rafles, ils sont refoulés hors des lieux de passage du noble sire, pour éviter qu’il ne perturbe sa visite de Vienne.

    La ville était repeinte en bleu (déjà qu’elle l’est en temps normal). Un premier cordon fouillait, refoulait, ou non, intimidait, en clair, puis un deuxième se tenait dans les ruelles attenantes à la place ou Sarkozy a débarqué, et enfin, des barrières derrières et des barrages de police isolaient le trajet direct de Sarkozy : pour passer derrière, on devait avoir une INVITATION, un certificat d’appartenance à la bonne société locale. (Une des personnes arrêtées)

    J’ai passé deux heures et demie en garde à vue parce que je portais deux affichettes format A4 avec les phrases suivantes : l’ordre mon cul, la liberté m’habite / certains l’ont choisit d’autres le subissent. (Une autre arrêtée)

    Au bout d’un moment, on pouvait compter 200 à 300 personnes s’opposant à la venue du Président. L’ambiance était tendue, des militants CGT s’étaient déjà faits refouler par les CRS - l’un d’eux se serait même fait arrêté. Les RG n’étaient pas discrets (ils prenaient leur photos avec leur portables high-tech), la BAC (plus d’une vingtaine) non plus - mais on va dire qu’ils sont pas là pour être discrets. Des tireurs sur le toit de la salle des fêtes. (Un passant)

    A propos de ces arrestations, les policiers n’ont pas été capables de fournir le moindre motif les justifiant. Même une organisation aussi puissante que la CGT s’est faite repoussée de la place Miremont dont Jean-Michel Rabut, un des dirigeants locaux. Les élus PCF, pourtant tout aussi légitimes que le Député-Maire de Vienne, Jacques Remiller, furent écartés. Ainsi, alors que le puissant homme serait les mains de ses soutiens, la Brigade Anti Criminelle menaçait des lycéens, les insultant en leur intimant de ne pas bouger, une lycéenne à ainsi été insultée, « Ta gueule petite conne » et entraînée à l’écart des notables et autres bourgeois. D’autres actes de violence ont été commis par les pro-gouvernement et les CRS à l’encontre d’individus qui ne correspondaient pas aux genre de personnalités souhaités dans le sillage d’un président « démocratiquement » élu. Le président lui même, essuyant un refus lors de la poignée de mains, à attrapé le lycéen par les épaules et l’a menacé. L’action à été filmée, nous mettrons à disposition dès que possible cette vidéo.

    Beaucoup de monde était systématiquement fouillé. Une personne se fait embarquer au commico parce qu’elle avait sur elle des tracts appelant au contre-rassemblement, ainsi que des affiches et des autocollants LCR. Peu après, deux autres personnes se font embarquer, après fouille, l’une pour avoir des tracts et des affiches, soit-disant insultantes ("Sarokzy, chien de la bourgeoisie"), l’autre pour rien ! Leurs camarades sont également fouillés. Une personne est directement menacée par la BAC ("Toi, t’as intérêt à partir maintenant" ou quelque chose du genre). Menaces de plainte pour "incitation à l’émeute" envers ceux qui protestent trop bruyamment contre les interpellations. D’autres sont littéralement extirpés hors du rassemblement, sans être ni fouillés ni interpellés. Certaines personnes sont interpellées au motif qu’ils ont scotchés sur eux-mêmes des affiches anti-Sarko. Une personne est violemment plaquée au sol, puis embarquée. Les keufs ont tout fait pour que les interpellations ne soient pas publiques, cela aurait augmenté la tension vis-à-vis du rassemblement d’opposition.

    En tout, un peu plus d’une dizaine d’interpellations, dans la limite du possible en secret. Aucun motif réel. A chaque demande de motif, des "on a pas à se justifier", à chaque remarque comme quoi transporter des tracts et des affiches n’est pas illégal, des "on connaît la loi, c’est nous qui la faisons respecter", mais quelle loi ? : "On a pas à se justifier !"...

    (un passant)

    Triste épilogue, alors que la plupart des arrêtés ont été libérés, certains auront droit à un « rappel à la loi ». Nous lançons donc un appel aux juristes pour qu’ils veuillent bien nous expliquer quelle loi à été violée.

    ...Selon l’ordre public, je n’ai pas le droit d’exprimer mon opinion personnelle en la présence du président de la République Française, je suis accusée de troubles à l’ordre public, je n’ai pas eu de récépissé de mon arrestation et je n’ai pas obtenu de double de ma déposition au commissariat. (Idem)

    Nous, jeunes militants, ne sommes pas étonnés de l’attitude des forces de l’ordre et des élus pro-gouvernementaux vis-à-vis des populations locales. Malgré une façade pseudo-humaniste qu’ils s’obstinent à conserver en participant de manière hypocrite à des manifestation de soutiens aux droits de l’Homme, ils sont toujours prêts à violer la légalité et les droits pour protéger leur pouvoir, prêts à menacer, à saisir des tracts, à tuer la démocratie qu’ils prétendent représenter. Ils ont encore une fois montré ce que sont les limites de la démocratie bourgeoise. Nous n’avons rien à attendre de ces individus dont la seule motivation est de maintenir un pouvoir basé sur l’exploitation et le vol. Il est inquiétant de voir que la menace de ces quelques individus autorise un tel déploiement de forces et une telle violence. Quelque jour après l’anniversaire de l’écrasement du fascisme, on ne peut que constater que ses effluves nauséabondes sont encore dans l’air, et nous rappellent peut-être même plus un autre 8 mai, en Algérie…

    de jeunes militants viennois (dont de la JCMl, LCR, FSE)

    http://vienne-en-lutte.over-blog.com

  • Ils ont également brisé l’expression citoyenne, la "chaîne humaine" formée par des anti-OGM et autres citoyens de gauche qui tentait de ceinturer hier l’Assemblée Nationale pour protéger les députés de la "contamination OGM" et faire pression sur les députés.
    Ce qui a réussi magnifiquement.

    A ce propos, il faut demander, si ce n’est déjà fait, une enquête parlementaire sur les sénateurs que leur propre confrère déclarait "actionnés" par Monsanto, ce qui est évidemment, une autre façon de dire qu’il vont subitement avoir les meilleurs rapports avec les banques. Quant l’argent sera sorti des lessiveues internationales, sans doute...

    • et tt ca pour le développment des gdes surfaces !!!
      libre belgique
      BERNARD DELATTRE

      Mis en ligne le 14/05/2008

      Le Président repart à l’offensive sur le pouvoir d’achat, six mois après avoir paru résigné face à l’inflation. Le regain de concurrence est désormais présenté comme la recette miracle. Mais ce credo libéral ne fait pas l’unanimité.

      CORRESPONDANT PERMANENT A PARIS
      C’est un changement de ton. Début janvier, Nicolas Sarkozy avait accéléré sa propre dégringolade dans les sondages en apparaissant résigné sur le thème de la vie chère, le sujet de préoccupation numéro un des Français. Lui qui, avant son élection, avait promis d’être "le Président du pouvoir d’achat" était apparu les bras ballants. Et avait lancé un "Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses déjà vides ?", à l’effet catastrophique. Quatre bons mois plus tard, mardi, le chef de l’Etat est reparti à l’offensive sur le même sujet. Et, cette fois, est apparu volontariste. "Je pense que ce n’est pas foutu, il n’y a pas de fatalité. Je n’ai pas été élu [...] pour dire : "J’y peux rien" et lever les bras au ciel", a justifié l’hôte de l’Elysée.

      Mais les caisses de l’Etat sont toujours aussi vides, ce qui interdit de défendre le pouvoir d’achat en injectant de l’argent public dans l’économie. L’on va donc tenter de réduire l’inflation (des prix de l’alimentation, surtout) en faisant jouer la concurrence commerciale. C’est le principal objectif et pari de la loi de modernisation de l’économie, qui sera discutée fin mai au Parlement et que l’Elysée a présentée mardi.

      Un virage à 180 degrés

      Quelque 44 articles déclinant 30 mesures concrètes : il s’agit vraiment d’une loi-fleuve. Son volet le plus discuté concerne l’implantation des grandes surfaces commerciales. La droite effectue ici une volte-face. Sous le gouvernement Juppé (1995-1997), à l’initiative d’un certain Jean-Pierre Raffarin alors ministre du Commerce, elle avait essentiellement joué la carte des PME et des petits commerces et, pour ce faire, freiné le développement des grandes surfaces et des centres commerciaux. Quelque dix ans plus tard, au contraire, elle assouplit désormais l’implantation des grandes surfaces, ce qui devrait notamment contribuer à la création de supermarchés "hard discount" et casser les situations locales de monopole. Des baisses de prix sont aussi attendues de l’assouplissement de la réglementation sur les soldes ainsi que de la remise à plat des règles de négociation tarifaire entre la grande distribution et les fournisseurs du secteur agroalimentaire.

      "Je n’ai pas été élu pour m’incliner devant tous les corporatismes, tous les immobilismes", a prévenu Nicolas Sarkozy. Au sein même de sa majorité, tout le monde n’est pas aussi optimiste que lui sur les vertus désinflationnistes de son credo libéral. Les parlementaires UMP sont sensibles notamment au lobby de l’industrie alimentaire et des commerces des centres urbains, qui craignent d’être écrasés par la grande distribution. Le héraut de ce secteur, Michel-Edouard Leclerc, patron des enseignes du même nom, parie que cette loi permettra à elle seule de diviser par deux l’inflation d’ici à 2009. Plus modestement, Bercy espère qu’elle permettra de créer 50000 emplois d’ici à 2009, de baisser les prix d’1,6 pc en trois ans, et de gonfler la croissance de 0,3 point par an pendant trois ans.

  • Le fascisme commence comme ça.

    La police s’habitue de plus en plus à outrepasser les pouvoirs d’une police républicaine.

    Les méfaits de la police sont de plus en plus systématiquement impunis.

    Les exactions de la police échappent à la justice.

    Le menotage devient systématique.

    Les détentions arbitraires deviennent la règle.

    Les médias ne s’indignent plus (ou discrètement en pages intérieures). Les journalistes ne protestent que lorsque l’un des leurs est touché.

    Les parlementaires n’interpellent plus le gouvernement sur les bavures quotidiennes.

    Il ne reste plus qu’à fermer le couvercle.

    Les policiers de la République sont payés par la République pour protéger les citoyens, pas pour soustraire un bandit de l’Elysée aux interpellations du peuple.

    Les dictateurs ont une garde prétorienne et des mercenaires.
    Les apprentis dictateurs s’entrainent...

    Jean-François

  • Lotadil, ce serait bien de ne pas oublier de citer les sources, ca nous eviterait d’avoir à chercher d’où tu as copié ces articles (je sais, tu es très occupé, tu n’as pas le temps, et nous, bien sûr, on n’a que ça a foutre...)

    Bellaciao