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Quel est le sens de la politique d’ "ouverture" de Sarkozy ?
Publie le mardi 27 octobre 2009 par Open-Publishing1 commentaire
La stratégie politique du gouvernement français de l’ouverture ne s’arrêtera pas parce que la France a besoin de mobiliser toutes ses énergies et tous ses talents dans une situation aussi grave…S’il y a des talents à gauche qui doivent servir leur pays, mon devoir de président de la République c’est de faire appel à leur talent », déclarait Nicolas Sarkozy qui emboîta le pas aux mots.
L’Elysée poursuit sans répit sa stratégie, avec la nomination de deux cadors, Alain Juppé et le PSiste Michel Rocard, à la tête d’une commission de réflexion sur le futur emprunt national. Ces deux derniers ne viennent qu’étendre une longue liste d’imposteurs que Sarkozy est parvenu sans trop d’efforts à débaucher.
Sarkozy se gausse de s’ouvrir « aux autres sensibilités de la majorité. Plus nos adversaires sont sectaires, plus nous devons nous montrer ouverts ». Il ne s’agit d’aucune façon d’une ouverture mais bien d’un ordonnancement logique entre des hommes partageant une même cosmovision politique.
On voit très clairement, concernant Bernard Kouchner, qu’il ne s’agit pas d’une « ouverture » à d’autres sensibilités idéologiques puisqu’une ouverture se fait envers des personnes qui ont une autre vision. Or les points de vue de Bernard Kouchner ne se distinguent pas de ceux de Nicolas Sarkozy : soutien à l’occupation de l’Irak et de l’Afghanistan, exaltation de l’interventionnisme militaire sous pavillon humanitaire, rhétorique de la confrontation civilisationnelle,… A l’avenant pour le pseudo-socialiste Dominique Strauss-Kahn qui ne s’est jamais signalé par la profondeur de ses convictions ou le thuriféraire Jacques Attali toujours disposé à conseiller le Prince. Jack Lang, émissaire spécial du Président français à Cuba et en Corée, s’est lui aussi toujours accommodée de la ligne politique étrangère sarkozyenne.
C’est un artifice encore plus grossier que de présenter comme témoins de l’ouverture des transfuges de l’UDF/ Modem, tel que Hervé Morin, alors que ce parti a toujours partagé une parenté idéologique avec le RPR/UMP.
La stratégie de l’ouverture de Sarkozy poursuit des objectifs de différents ordres. A titre subsidiaire, elle vise à déforcer l’opposition en brouillant les lignes idéologiques ainsi qu’à accumuler une réserve de voix à l’approche des prochaines échéances électorales. Dans la même perspective électoraliste, Sarkozy, idéologue du libéralisme le plus rigoureux, promeut sournoisement la régulation des marchés financiers pour exempter le capitalisme décadent.
A titre principal, l’ « ouverture » consiste à consolider l’axe atlantico-sioniste qui gravite désormais autour de son mentor. Que ce soit aux USA ou en France, le sionisme transcende les structures de parti ; on retrouve des sionistes à « droite » comme à « gauche » et toujours dans les rangs du pouvoir en place.
Les nouvelles recrues de Sarkozy au talent si précieux ont tous un dénominateur commun : ils accréditent tous l’hégémonie belliciste des USA et la politique coloniale d’Israël. Sur cette question, leur position est redoutablement extrémiste.
Le sionisme obsessionnel de Sarkozy a des implications fondamentales sur l’identité de la France et sa politique étrangère. Nicolas Sarkozy n’a jamais dissimulé ses accointances avec le lobby pro-israélien à qui il a juré loyauté. Il vient d’ailleurs de nommer Valérie Hoffenberg comme représentante spéciale de la France au processus de paix au Proche-Orient, qui est censée soutenir « toutes les initiatives concrètes » susceptibles de créer « un climat favorable à la paix dans les domaines économique, culturel, éducatif et environnemental », selon un communiqué de l’Elysée. Or, Valérie Hoffenberg, conseillère UMP de Paris, est par ailleurs directrice pour la France de l’AJC (American Jewish Committee), un mouvement ultra-sioniste très agissant aux Etats-Unis. Ce choix révèle parfaitement la perfidie du Président et sa subordination inconditionnelle à la cause sioniste.
Le sionisme est une doctrine politique qui outrepasse la stricte question du conflit territorial israélo-palestinien ; il ne consiste pas à soutenir uniquement un foyer national juif en Palestine, mais dans les faits, il équivaut à appuyer un la colonisation, l’occupation et la réaction internationale partout dans le monde. Il est établi en effet qu’Israël apporte un soutien logistique et militaire à bon nombre de dictatures fascistes, notamment en Colombie et au Honduras.
Sarkozy a d’ores et déjà atteint ses objectifs supérieurs : il est parvenu en l’espace de quelques années à désorganiser l’opposition et raffermir ainsi la conversion de la France en vassal des intérêts usaméricains et israéliens.
Messages
1. Quel est le sens de la politique d’ « ouverture » de Sarkozy ?, 28 octobre 2009, 10:42
antoine.vielliad, tribune de geneve, blog
La droite dérive vers l’extrème droite en France comme à Genève
Dans la multiplicité des différences entre la politique Genevoise et l
a politique française, il est intéressant de constater quelques évolutions parallèles. C’est le cas de la lente et constante dérive de la droite vers l’extrême droite. (...°
NDLR : j’AI FAIT SAUTER LES COMMENTAIRES SUR LA SUISSE CAR nOTRE pb nous suffit bien. L’analyse n’est pas sans intérêt.
(...°
En 1998 à l’occasion des élections régionales en France, l’UDF se divise en deux entre les Libéraux qui veulent s’allier au FN pour défendre les intérêts économiques et les démocrates chrétiens qui refusent de telles alliances fort de leurs valeurs humanistes. Les Libéraux deviennent alors Démocratie Libérale et rejoindront l’UMP en 2002. Les Démocrates Chrétiens restent à l’UDF et décideront de former le Mouvement démocrate en 2007. 1ère étape en France.
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En 2002, Jacques Chirac tente de récupérer une partie de l’électorat FN en axant sa campagne sur le thème de l’insécurité. Jacques Chirac choisi le terrain politique le plus favorable à l’extrême droite. Cette stratégie a favorise la progression électorale du Front National qui pour la première fois atteint le deuxième tour de la Présidentielle. Jacques Chirac présente alors des candidats aux législatives face à tous les démocrates chrétiens afin de les faire disparaitre de la carte électorale. 2ième étape en France.
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En 2007, Nicolas Sarkozy ne se contente pas seulement de reprendre les thèmes de l’extrême droite, il en reprend aussi les idées (identité nationale), les provocations (les racailles) et la gouvernance autoritaire et personnelle. Le résultat est flagrant : l’électorat FN vote avec enthousiasme pour ce candidat de cette droite qui vire à l’extrême. Nicolas Sarkozy annexe alors les derniers mohicans démocrates chrétiens du Parlement regroupés dans un Nouveau Centre réduit à l’état de mouvement croupion. 3ième étape.
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En France, le centre a fini par perdre son identité centriste dans le confort d’une alliance électorale avec la droite.
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