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Quelle époque déprimante

Publie le vendredi 7 août 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Il est malheureux de constater à quel point nos gouvernement en occident sont devenus de véritables risées. L’auteur américain Paul Craig Roberts mentionnait récemment dans un article intitulé "Can the economy recover ?" que la politique d’Obama, comme celle de Bush avant lui, avait comme priorité l’enrichissement de la firme Goldman Sachs et de l’industrie de l’armement.
(http://www.globalresearch.ca/index....)

Le sort des citoyens ne semble plus préoccuper les hommes politiques occidentaux. Ils sont là pour défendre les intérêts du tout petit pourcentage d’hyper-riches.

En agissant ainsi, nos gouvernements sont en train de perdre toute crédibilité aux yeux des citoyens. En effet, de plus en plus de citoyens dans les pays occidentaux sont devenus cyniques et ne vont plus voter. De plus en plus de citoyens pensent aussi que la guerre au terrorisme est une arnaque justement destinée à remplir les poches de l’industrie de guerre. Qui est encore assez naïf pour croire tous les mensonges que nos dirigeants politiques ou leurs porte-paroles grassement payés ainsi que les médias à leur solde peuvent nous dire ?

Il est malheureux d’être arrivé à une époque aussi déprimante. Ainsi,les plus grandes victimes sont encore et toujours les plus démunis et les plus fragiles de la société. Et la classe moyenne commence elle aussi à voir son niveau de vie baisser en ces jours sombres.

Messages

  • Heureusement il y a Bigard Jean Marie !

  • Ca fait un moment que la bourgeoisie pulvérise toutes les autres classes que la sienne et celle du prolétariat (au sens moderne du terme).

    La paysannerie a été écrasée numériquement (elle n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était, par exemple en 68).

    Le petit commerce et l’artisanat se sont faits liquider dans les grandes largeurs, ne restant que fort peu nombreux, et pour beaucoup à l’état de maillons de base de chaines de magasins, de gérants, une grande partie étant des salariés déguisés de grands groupes.

    Les couches sociales hautes de la classe ouvrière sont passées à "l’attendrisseur" (opération interdite qui consiste à transpercer de plein de petits trous une viande dure pour qu’elle soit tendre, inconvénients : elle se gate plus vite), elles sont mises pas à pas au lot commun, du point de vue contrat de travail, conditions de travail, statuts, retraites, salaires, etc.

    Des couches sociales assez prestigieuses et souvent alliées de la bourgeoisie ont ainsi été liquidées par la bourgeoisie à cause de sa rapacité irrépressible.

    Enfin dans le bestiaire des alliances de la bourgeoisie avec d’autres classes et couches sociales, il existe les grandes nomenclaturas du mouvement ouvrier, politique et associatif, en crise rampante à cause des raisons particulières qui secrètent leur existence .

    Bref, la bourgeoisie est infiniment plus faible qu’avant , numériquement et en termes d’alliances construites sur la redistribution de fric.

    la bourgeoisie se maintient par un monopole inégalé sur les principaux médias. Il n’est pas anodin que la crise sur la question de l’ESB en Corée du Sud a pris une tournure de crise du régime parce qu’une seule des grandes télés s’est rebellée contre le régime. L’absence et la contradiction d’un seul des hauts parleurs a transformé un mouvement de protestation en crise de régime (alors que ce mouvement, en termes d’organisation n’était pas une alternative de société).

    La bourgeoisie est immensément affaiblie numériquement et par ses alliances. Et ça sur la planète entière. De ce dernier point de vue la planète a énormément changé en 30 ans . le même processus qu’on voit ici a eut lieu partout.

    Les pays dits du tiers monde n’existent plus tellement, du moins dans le sens qui était communément attribué à ces états. L’urbanisation et l’industrialisation a liquidé une énorme partie de la paysannerie, en Asie, Chine et Inde, mais aussi au Bangladesh, au Pakistan, au Vietnam, en Indonésie, etc. Mais également dans beaucoup de grands pays africains qui auront parmi les plus grandes métropoles du monde dans quelques années.

    Sans parler de l’industrialisation de l’agriculture, sa mécanisation, qui se prive de beaucoup de bras maintenant , bras qui ont rejoint les villes en énorme partie, gonfler le prolétariat (en Chine, 150 millions de migrants que le régime essaye de renvoyer dans les campagnes au travers de la grande crise alors qu’il n’y a plus de boulot dans les zones rurales).

    Les formes de subordination dues aux impérialismes existent toujours mais se sont déplacées . Ce ne sont plus des mondes agricoles et paysans qui sont majoritairement sous contrôle ou menaces des impérialismes, mais des sociétés industrielles, urbaines et modernes, fortement et de plus en plus informées sur ce qui se passe dans le reste du monde.

    Cette urbanisation a développé un immense prolétariat urbain , devenu maintenant la classe dominante numériquement sur la planète.

    L’échec des formes d’organisation bureaucratisées et nomenclaturisées, couplée à la sur-agressivité de la bourgeoisie, ont ralentit les formes d’organisation du prolétariat et ses résistances.

    La rotation accélérée des produits fabriqués et des installations de production, l’extreme mobilité du capitalisme ont entrainé également une grande mobilité (forcée et imposée) du prolétariat, comme une crise languissante et permanente , qui déconstruit, tous les peu de mois et d’années, les emplois et les sources de revenus.

    Cette situation, pourvu que se construisent des partis et des organisations de résistance adéquats, qui synthétisent les expériences, notamment de résistance et de contre-offensive, est très favorable au prolétariat mondial.

    Mais ces formes d’organisation partidaires, syndicales et associatives , n’auront plus rien à voir avec celles que nous avons connu et connaissons.

    Il y a des données objectives qui sont plus favorables qu’avant au renversement du capitalisme.

    Entre un prolétariat qui fait entre 80 et 85% de la population active des grands pays industriels et la Russie de 1923 avec ses 1% d’ouvriers à la fin de la guerre civile, il y a un monde qui ne ressemble plus du tout à l’ancien.

    La classe ouvrière (au sens moderne du terme) si elle gagnait ne se ferait pas couillonner aussi aisément par une nomenclatura oppressive, corrompue et voleuse.