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Quelques pastiches de Fables...

Publie le vendredi 7 décembre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Chers amis,

Quand La Fontaine reprit le travail d’Esope, grec des VIIème et VIème siècles avant notre ère, il le fit pour dépeindre et critiquer la société du XVIIème siècle et parfois même le roi Louis XIV lui-même... Je repernds ce pincipe avec certes moins de talent, mais toujours à la même limite du plagiat...

Sarko paré des plumes du Front
 
Le Pen muait : Sarko prit son plumage ;
Puis après se l’accommoda ;
Puis parmi d’autres beaufs, tout fier se panada,
Croyant être un bel avantage.
 
Personne le reconnut : il se vit adulé,
Chanté, aimé, loué, voté,
Et à ces Messieurs du Front vola le fonds de commerce
Même vers ses pareils s’étant retourné,
Il ne souffrit nulle controverse.
 
Il est assez d’hommes, à deux pieds comme lui
Qui se parent souvent des plumes d’autrui,
Et que l’on nomme plagiaires.
 
Je m’en tais et ne veut lui causer nul ennui
Ce n’est pas là mes affaires.
 
Une parodie de La Fontaine ; Le Geai paré des plumes du Paon
 
Le Penseur et le Buste
 
Les puissants pour la plupart, sont masques de théâtre ;
Leurs vains discours imposent aux vulgaires idolâtres.
L’Âne n’en sait juger que par ce qu’il en voit :
Le Penseur au contraire, à fond les examine,
Analyse de tout sens ; et quand il s’aperçoit
Que leurs seuls dires sur leurs actes dominent,
Il leur applique un mot qu’un Buste de héros
Lui fit dire fort à propos.
C’était un Buste creux et plus grand que nature.
Le Penseur, en louant l’effort de la sculpture :
« Belle tête, dit-il, mais de cervelle dépourvue. »
Comme notre président l’est de vertu.
 
Combien de nos élus sont bustes en ce point ?
Soyons attentifs et nous le verrons bien.
 
Une parodie de La Fontaine ; Le Renard et le Buste
 
Les Français malades du fascisme
 
Un mal qui répand la misère,
Mal que le ciel en sa fureur,
Inventa pour punir les crimes de la Terre,
Sarkozy (puisqu’il faut l’appeler par son nom),
Capable d’enrichir en un texte les patrons,
Retirait des épinards des Français, le beurre.
Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point y échapper,
Sauf chez les huiles et les puissants de l’économie ;
La plèbe essuyait une hausse des prix ;
Ni pensions, ni salaires n’augmentaient.
Ingénues et innocentes proies ;
Les basses et moyennes classes souffraient :
Plus d’amour ambiant, plus de joie.
 
Sarkozy tint conseil et dit : « Mes chers amis,
Je crois que le ciel a permis,
Pour le laxisme de Chirac, cette infamie ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux ;
Peut-être nous offrira t-il un retour de croissance, sur ce coup.
 
L’Histoire nous apprend qu’en de tels événements,
On fait de pareille façon malheureusement.
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence,
L’état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mon appétit d’argent
J’ai multiplié par trois mes émoluments,
Au grand dam des pauvres gens.
Je n’avais pourtant à faire nulle dépense,
Puisque je vous le dis en l’espèce,
Je vis aux frais de la princesse.
En effet pour cinq ans, tout m’est payé,
A l’Elysée.
Je me dévouerai donc s’il le faut : mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter, selon toute justice,
Que le plus coupable, je bannisse.
_ Nico ! dit le milliardaire, tu es juste et droit ;
Tes scrupules dénotent trop de délicatesse.
Eh bien ! s’augmenter sur le dos des Français
Est-ce un péché ? Non et non, qu’ils se bougent les fesses.
Tu leur fis honneur à ces gens vil et niais
Et quant au salaire, l’on peut dire
Que vous êtes le plus digne receveur,
Etant de ces gens là, qui sur les travailleurs,
Bâtissent un chimérique empire. »
Ainsi dit le Richard et Flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir,
Des fascistes, du MEDEF, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens de la caste jusqu’aux simples actionnaires,
Aux dires de chacun étaient débonnaires.
Un sans-papiers vint et dit : « J’ai souvenance
Que par un réseau de passeurs pourtant,
La faim, l’occasion, le travail, l’abondance,
Quelque diable ainsi me poussant,
Je m’installai parlant à peine la langue.
Je n’en avais nul droit puisqu’il faut parler net. »
A ces mots on cria haro sur l’immigré,
Brice Hortefeux prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce frisé, ce galeux d’où venait tout leur mal.
Sa pécadille fut jugée un cas pendable.
Bouffer le pain d’autrui ! Quel crime abominable !
Seule l’expulsion était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
 
Selon que vous serez puissants ou misérables
Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir.
 
Une parodie des Fables La Fontaine ; Les animaux malades de la peste
 
Pour en voir et en lire plus, voir Qui n’est nu ment de Joël Heirman sur www.edilivre.com ou www.amazon.com

Messages

  • OUAIS. CA, C’EST BON, CA. JE BANDE DUR, JE KIFFE GRAVE. ENCORE, ENCORE, ENCORE. VIEUX STAL BORNE.

  • Une bonne idée, sans doute, mais vous êtes trop bavard et un peu prétentieux. La Fontaine, lui, respectait le mètre, la rime et la langue. Vous n’êtes guère à votre aise avec les premiers et vous n’avez pas assez travaillé votre texte pour ne pas vous emmêler les pinceaux avec la dernière.

    Et surtout, ne dites pas que le recueil des Fables de La Fontaine est un plagiat : lisez la préface de l’auteur qui se dit traducteur et adaptateur d’Ésope. Rien dans sa démarche ne possède le caractère de clandestinité qui est de l’essence même du plagiat.

    Orlando Curioso