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Questionnaire du PCF : le Mouton Noir fait ses devoirs de vacances

Publie le vendredi 27 juillet 2007 par Open-Publishing
11 commentaires

Parti pris : répondre de la façon la plus dense et la plus spontanée possible. Surtout ne pas se relire. Tant pis si ça part un peu dans tous les sens, au moins ça lancera le débat. C’est le but, non ? C’est parti...

1. Dans quelle société vivons-nous ? Que faut-il y changer ?

A. Le capitalisme aujourd’hui

Comment qualifier le capitalisme aujourd’hui ? A-t-il changé et en quoi ? Quelles sont les nouvelles formes d’exploitation, d’aliénation et de domination ?

La concentration du capital s’est accélérée, notamment à travers les frontières, pour constituer de grands groupes transnationaux. Le capitalisme s’est également financiarisé. Ces deux phénomènes se conjuguent avec pour conséquence une distanciation entre les classes : le salarié ne voit plus ses vrais patrons, ceux qui possèdent tout en haut le capital et accumulent les profits sur son salaire. Les antagonismes de classes se sont ainsi dépersonnifiés, "virtualisés", et les salariés en viennent à penser qu’ils subissent un système et non pas les décisions de véritables humains en chair et en os qui existent pourtant (on les voit à Davos...).

Le combat pour le dépassement du capitalisme est-il nécessaire ? Est-il possible ? Est-il suffisant ?

Non, non, c’est super chouette le capitalisme, faudrait surtout pas chercher à voir au-delà... Blague à part, moi je ne sais pas ce que c’est que le "dépassement du capitalisme". En attendant qu’on m’explique, je suis pour le "communisme".

Le Parti Communiste Français a-t-il suffisamment pensé l’impact des questions écologiques et internationales, la révolution informationnelle, les découvertes scientifiques et techniques ?

Non. Non. Non. Non... non ?

Ces enjeux sont-ils porteurs d’une obligation à renouveler son analyse théorique et pratique du monde ?

Très certainement. On a du boulot.

B. Une société en mouvement

La classe ouvrière a-t-elle disparu, sa structuration s’est-elle modifiée ? Comment la définir aujourd’hui ?

Ce qui n’a pas disparu, c’est le salariat. Et c’est bien lui que Marx pointait du doigt comme mécanisme de base d’extraction et d’accaparement de la plus-value par le capital. Aux 18ème et 19ème siècles le salariat était surtout ouvrier, aujourd’hui il est (chez nous) surtout dans le tertiaire. Mais les agents des centres d’appel, les caissières de Monoprix, les techniciens et les informaticiens d’IBM ou de Peugeot... sont les prolétaires d’aujourd’hui : ils vivent en vendant leur force de travail à des capitalistes qui en extraient le maximum de plus-value.

Les aspirations profondes de notre peuple ont-elles changé ? Comment peut-on les caractériser ?

On veut toujours tous la même chose : le bonheur pour nous et nos enfants !

La société française a-t-elle « glissé à droite » ? Les Français partagent-ils majoritairement les idées de la droite, ou n’y sont-ils pas perméables devant la faiblesse de celles de la gauche ?

Bien sûr. La gauche et le parti communiste sont tellement absents du débat idéologique et politique que les gens en viennent à penser que ce fameux bonheur ne s’obtient qu’en jalousant ou en écrasant son voisin.

C. Quelles luttes pour une autre société ?

Quels sont les espaces de résistances à la mondialisation capitaliste ?

Bien faibles aujourd’hui, par absence de perspectives idéologiques. Balbutiant du côté des alters et des écolos, qui semblent néanmoins errer dans le noir sans boussole...

Le Parti Communiste Français n’a-t-il pas négligé des formes émergentes de lutte, de résistance et de dépassement du capitalisme ?

Si. Résistance et désobéissance civiles. Contre-offensive idéologique (par exemple comme ça). Auto-organisation à la base. Développement du secteur coopératif. Repersonnification des antagonismes de classe. Explication concrète du communisme. Agit-prop...

Comment convaincre que la mondialisation du capitalisme n’est pas une contrainte insurmontable ? Comment redonner du crédit aux idées de progrès social, de changement et de partage dans le monde d’aujourd’hui ?

En explicitant le projet politique des communistes pour le 21ème siècle, basé sur la réappropriation sociale des moyens de production et la démocratie. En ayant le courage d’affirmer qu’il faut oser provoquer une crise institutionnelle européenne et mondiale pour casser les logiques en œuvre au sein de l’Union européenne et des institutions financières internationales (OMC, FMI, Banque Mondiale). En montrant que les délocalisations ne sont pas une fatalité, et en parlant avec intelligence du protectionnisme.

Comment travailler à reconstituer une solidarité entre salariés dans un monde où le travail est aussi éclaté ? Comment convaincre que les salariés, les chômeurs, les précaires, les retraités, etc... ont les mêmes intérêts politiques ?

En explicitant le fonctionnement, les logiques et les intérêts du système capitaliste et de ceux qui en profitent. En montrant que l’on peut faire autrement, qu’il existe une alternative, pour redonner l’espoir. Car c’est surtout l’absence d’alternative qui tue l’espoir et provoque la résignation. En reconstituant aussi les solidarités au niveau international.

2. Sur notre projet

A. Le communisme en question ?

Quel sens donner aujourd’hui au mot de communisme ?

Le communisme, c’est l’appropriation sociale des moyens de production. Les moyens de production, ce sont le capital, les machines, le savoir-faire, les brevets, les ressources naturelles... tout ce qui permet de produire. L’appropriation sociale, c’est gérer en commun ces ressources, décider ensemble de leur usage et en conserver les fruits. C’est aux citoyens de décider des biens et services dont ils ont besoin, et à eux d’organiser "en commun" la façon dont ils doivent être produits.

Quelle est l’image de ce mot dans l’opinion ?

En partie mauvaise pour plusieurs raisons : d’abord parce que ça arrange bien les médias dominants à la solde du capitalisme, ensuite parce que seules les expériences historiques totalitaires des pays de l’est lui sont associées, enfin (et surtout) parce que personne ne se préoccupe de donner à ce mot le sens et l’image qu’il mérite (et notamment pas le Parti Communiste... un comble !). Mais il possède aussi un puissant capital de sympathie sur lequel il faut rebondir et à partir duquel il faut construire. Les gens sentent confusément que c’est du côté du communisme que l’espoir peut revenir. Ils savent également que les communistes sont sincères et que leur engagement peut être total, comme ils l’ont prouvé dans la Résistance.

Faut-il continuer à s’y référer ?

Le communisme, ce n’est pas un simple mot, c’est un projet politique, une façon de penser le monde. Si l’on change le mot sans changer le projet politique, les capitalistes se chargeront bien de rappeler qui nous sommes... alors à quoi bon changer de nom ? Sauf à vouloir changer de projet politique et abandonner l’idée d’abattre le capitalisme. Mais ceux que ça intéresse peuvent aller ailleurs, personne ne les oblige à rester au Parti Communiste !

Le PCF est-il encore marxiste ? Est-il seulement marxiste ?

Le communisme est toujours marxiste (!)... il vaudrait mieux que le PCF le soit aussi ! Etre marxiste, c’est d’abord être convaincu que les antagonismes de classe sont une réalité. Que le travail du salarié génère une plus-value qui vient enrichir le capitaliste, et que leurs intérêts sont fondamentalement divergents. Mais c’est aussi savoir analyser les expériences historiques pour actualiser cette pensée qui n’est pas gravée dans le marbre.

B. Quelle identité pour quel projet et quelle politique ?

Quelles sont les valeurs essentielles défendues par le PCF ?

Je n’aime pas les "valeurs"... Liberté ? Egalité ? Fraternité ?

Le projet communiste ne se définit-il pas principalement en « creux », n’est-il pas d’abord « anti » avant d’être « pour » ?

Effectivement, le Parti Communiste a aujourd’hui un discours surtout "anti" et pas assez "pour". Il n’est pas audible sur le communisme... qui lui se définit bien si l’on veut s’en donner la peine !

Quel projet politique pour une organisation comme le PCF ?

Ben... le communisme. L’appropriation sociale des moyens de production, etc... (voir réponses précédentes). Bon d’accord, il faudra expliciter un peu plus. On y travaille, c’est promis !

Comment mieux agir et intervenir à l’échelle de la France, de l’Europe et du monde ? Comment mieux démontrer que les moyens d’une autre politique existent et parvenir à rendre crédible un projet de transformation sociale ?

En ayant le courage de montrer qu’il ne s’agit justement pas de transformation sociale, mais bien de révolution : si l’on pense que le système capitaliste est améliorable, amendable ou transformable, on va au PS ou chez PRS. Si l’on est convaincu qu’une autre politique existe, qu’un autre monde est possible, alors on a envie de l’expliquer et en plus on est crédible. On est communiste.

Comment casser cette image d’un parti qui ne s’adresserait pas à l’ensemble des hommes et femmes, mais seulement aux hommes et femmes les plus en difficulté ?

En s’adressant à tous avec un projet global pour la société, et non pas en jouant les dames patronnesses en se contentant de quémander pour les plus défavorisés sans remettre fondamentalement en cause le capitalisme.

Quelles batailles d’idées faut-il mener et comment être mieux compris et entendu ?

Lancer la contre-offensive idéologique. Casser la logique de division entre travailleurs et assistés. Revendiquer notre projet politique. Démonter, démontrer et mettre en lumière les mécanismes du capitalisme et ceux qui le pilotent. Lancer une campagne d’explication du communisme. Faire de l’agit-prop, de la provoc et du décalé pour enfoncer le coin dans le mur des médias en les prenant à leur jeu de la course à l’audience et à l’exclu.

3. Sur notre organisation.

A. De quelle organisation politique avons-nous besoin ?

Quelles sont l’implantation et l’influence réelle du PCF, notamment dans les quartiers populaires, dans le monde du travail, dans la ruralité, auprès des intellectuels, etc.. ?

 ?

Peut-on concevoir, à partir du potentiel communiste, militant, historique et intellectuel, son propre dépassement pour poursuivre un projet politique d’émancipation humaine, de visée communiste ?

Revoilà le dépassement. Je comprends toujours pas. C’est grave ?

Comment concevoir son rôle d’organisation politique ? Doit-il changer de nom, de mode d’organisation ?

Il ne faut pas changer de nom mais lui donner une autre signification. S’inspirer du zapatisme pour le mode d’organisation : commander en obéissant.

La forme « parti » est-elle à revisiter ?

Nos pratiques, oui, probablement (voir les questions suivantes). Mais nous avons besoin de la forme parti, qui reste aujourd’hui la plus efficace.

Faut-il aller vers la création d’un nouveau parti ?

Encore ? Mais c’est une manie ! Mais allez-y, ouste ! Et laissez le Parti Communiste aux communistes !

B. Quel fonctionnement et quel militantisme ?

Que signifie être un-e élu-e, un-e dirigeant-e communiste ?

Dans la réalité ou dans nos rêves ? Disons que l’on aimerait qu’ils soient les témoins du communisme, qu’ils suscitent et appuient les luttes, qu’il attribuent les appels d’offres de leurs collectivités exclusivement à des structures publiques ou coopératives, qu’ils impliquent les citoyens dans la gestion de leurs collectivités.

Jouent-elles-ils leur rôle ?

Ben ce sont des humains... alors il y a autant de réponses que d’élus. Mais le parti joue-t-il son rôle auprès d’eux ? Comment sont-ils formés, appuyés, soutenus, encadrés ?

Que veut dire militer aujourd’hui ?

Mener une lutte idéologique en mettant en avant le communisme et en démontant le capitalisme. Mais c’est aussi soutenir et/ou susciter les luttes sur le terrain. Enfin, c’est contribuer à faire vivre le communisme dès maintenant dans la sphère économique (comme le préconisait Marx), sans attendre l’anéantissement du capitalisme, par exemple en s’investissant dans le développement du secteur coopératif pour commencer à vider le capitalisme de sa substance.

Comment faire vivre la diversité des idées au sein d’une organisation politique tout en assurant le respect des choix majoritaires ?

Justement en assurant le respect des choix majoritaires... Car si les minoritaires participent au débat mais après font ce qu’ils veulent, ça ne sert à rien de voter pour formuler un choix majoritaire. Donc ça ne sert à rien de débattre pour préparer ce vote et essayer de convaincre les autres. Donc ça ne sert à rien d’exprimer des idées différentes pour les confronter. Et chacun s’enferme dans sa petite chapelle et ourdit ses petits complots pour prendre le pouvoir par des luttes d’influence et de couloir, ce pouvoir se réduisant à l’accès aux moyens d’un appareil. Et on fait semblant d’avoir un débat autour d’un seul texte le plus consensuel et informe possible afin que chaque chapelle y retrouve un petit quelque chose.

Comment être plus attractifs auprès des jeunes ?

Avant tout en portant un projet politique fort pour leur redonner espoir. En ne les prenant pas pour des neuneus mais pour des citoyens dotés d’un cerveau et capables de comprendre le monde qui les entoure. Mais aussi en leur proposant des méthodes d’action et de militantisme originales. Pourquoi ne pas leur proposer de taguer en rouge "attention danger – ne pas monter – matériel non maintenu par le capitalisme dans l’attente d’une privatisation" sur tous les wagons obsolètes et mal entretenus des trains de banlieue ?

Comment mieux s’épanouir dans son engagement et rendre plus efficace le militantisme ?

A partir du moment où engagement et militantisme s’inscrivent dans la perspective d’un projet clair et affirmé, cette question se pose déjà beaucoup moins... Mais il faut aussi dans chaque domaine réfléchir aux possibilités qui existent de commencer à bâtir tout de suite du communisme, concrètement, dans les quartiers et les entreprises. Car nous ne croyons pas au grand soir et sommes au contraire convaincus, comme Marx, que la révolution est un processus qui commence demain matin.

4. Sur le rassemblement et les alliances.

A quoi correspond aujourd’hui la gauche ? Quelle devrait-être la place du PCF au sein de la gauche ?

La gauche, c’est avec la droite l’une des deux façons de gérer le capitalisme. Le PCF n’est pas soluble dans la gauche, car il n’est pas capitaliste, il est communiste (lire cette note). Pour certaines échéances électorales, il peut parfois passer une alliance tactique et momentanée avec la gauche, mais en conservant toujours son indépendance et sa liberté de parole.

Qu’est-ce qui explique l’échec de la stratégie de rassemblement et celui de la candidature commune aux élections présidentielles ?

Parce que les règles n’étaient pas claires au début, et surtout totalement anti-démocratiques (avec le "double consensus", les "personnalités" du collectif national avaient autant de pouvoir que tous les collectifs locaux réunis). Parce que chacune des organisations avait son propre agenda secret, qui primait sur la réussite de la candidature commune, qui fut enterrée en beauté par les fossoyeurs de l’unité.

Que faire face aux logiques institutionnelles favorisant le bipartisme et comment rendre possible un rassemblement majoritaire sur une politique de gauche et de transformation sociale ?

Le problème du PCF n’est pas de rendre possible un rassemblement majoritaire sur une politique "de gauche" et "de transformation sociale" (c’est quoi ça ?). Ca c’est l’agenda de PRS, qui l’a très bien expliqué dans sa dernière convention. Si le congrès du PCF a effectivement commencé chez PRS, il doit maintenant se poursuivre... Notre objectif c’est le communisme. Un tel rassemblement peut être une étape, mais nous devons travailler notre stratégie pour montrer comment nous saurons ne pas nous arrêter à cette étape, qui est une impasse (ce dont tout communiste est convaincu, ou alors il est devenu un "transformiste social" qui va faire un nouveau parti avec Mélenchon).

Quels rassemblements et alliances pour demain ? Le PCF doit-il passer de nouvelles alliances pour retrouver une crédibilité politique ?

Depuis quand la crédibilité politique s’obtient par des alliances ? Ne serait-ce pas plutôt exactement le contraire ? A partir du moment où l’on a une crédibilité politique (et donc un projet politique clairement et fièrement revendiqué), n’est-on pas mieux en mesure de passer des alliances, en sachant avec qui et pourquoi on les conclut ?

Peut-on être à la fois un parti « révolutionnaire » et « de gouvernement » ? Comment ?

De gouvernement certainement pas, c’est justement la limite à ne pas franchir. Des élus locaux ou régionaux, des parlementaires, oui. Mais au gouvernement non. Sauf si l’on est majoritaire, mais là on a déjà gagné ! Mais bon, cette question est à "revisiter" elle aussi !

5. A propos du questionnaire lui-même

Verriez-vous d’autres sujets que nous devrions impérativement traiter ? D’autres problèmes à aborder ?

Ben il manque quand même une "petite" question... Pourquoi nous sommes-nous plantés ? Pourquoi 1,93% ? Proposition de réponse en quelques mots : depuis l’après-guerre, le PCF est devenu un parti électoraliste, dont l’appareil est d’abord (mais certes pas exclusivement) préoccupé par sa propre conservation, qui passe par des succès électoraux, donc (pensent-ils) par des alliances électorales, donc par des compromissions et des reniements qui ont progressivement tué toute notre identité et notre spécificité aux yeux des électeurs. Et sans différence, nous sommes devenus inutiles. Donc condamnés à mourir. La seule solution que nous avons est de sortir d’urgence de cette stratégie électoraliste à court terme.

Quelles questions vous paraissent les plus importantes, prioritaires ?

La définition du projet communiste pour la France, l’Europe et le monde au 21ème siècle. Promis, les moutons noirs y apporteront leur modeste contribution !

Avez-vous des remarques particulières à formuler (sur la dernière période, sur ce que nous devrions faire, sur l’organisation du congrès...) ?

Si notre congrès extraordinaire aboutit à la définition d’un projet politique fort, communiste (ce que j’espère), et soutenu par la majorité des adhérents, pourquoi attendre un an pour se doter des instances dirigeantes qui devront le porter et lui donner vie ?

27 juillet 2007

Vous pouvez télécharger le questionnaire original du PCF.

Mouton Noir

http://alter-politique.blogs.com

Messages

  • Comment qualifier le capitalisme aujourd’hui ? A-t-il changé et en quoi ? Quelles sont les nouvelles formes d’exploitation, d’aliénation et de domination ?

    L’internationalisation est en train d’aboutir à une autonomisation croissante des outils de production, du capital et des ses actionnaires, vis à vis des sanctuaires nationaux habituels.

    Le siège d’une entreprise est à Dubin pour des raisons fiscales, la production se fait en France en Allemagne, en Chine et en Inde, pour des questions de productivité, les bureaux d’étude à Monaco, en France, en Grande Bretagne et aux USA, les actionnaires se retrouvent partout sur la planète avec des niveaux différents individuels et collectifs dans le capital, courts et moyens et longs termes, on emprunte les polices locales pour la domination et l’ordre au quotidien, et les polices supra-nationales (l’armée américaine) dans les zones les plus instables et les plus stratégiques.

    La bourgeoisie qui s’était forgée autour de creusets nationaux, notamment autour d’appareils d’état structurés autour d’elle perd ce type de localisation. L’éclatement est maximal, un état-nation comme la France a 50% de ses 40 plus grosses entreprises dans les mains d’actionnaires étrangers.

    Tout se passe comme si la bourgeoisie était dans un "mieux-disant" mondial, construit sur la faiblesse de l’internationalisme et / ou du mondialisme des organisations de défense des travailleurs ainsi que des partis opposés au capitalisme.

    Cette mondialisation peut se permettre d’être très fluide et de ne pas avoir trop d’état mondial centralisé comme parti politique de la bourgeoisie tant l’opposition a été faible.

    Cette mondialisation du grand capital, de ses outils de production, de ses directions et de ses actionnaires cache de terribles faiblesses de la grande bourgeoisie (grande !) : Elle s’imagine souvent n’avoir plus besoin d’alliances avec d’autres classes ou fractions de classe, elle s’imagine n’avoir pas trop besoin d’outils de régulation mondiale (malgré ses tentatives molles , largement en dessous du nécessaire, de coordination mondiale de ses interets au travers de l’ONU, du FMI, de la Banque Mondiale, des clubs Davos, Bilderberg, Trilaterale, G8, etc).

    Elle pousse également des offensives pour des interets très réduits comme fractions de la bourgeoisie pouvant amener à tout moment de terribles crises, tant sociales, humaines, qu’écologiques.

    La question des OGM ressort de ce type de questions. Pour faire plaisir à 5 semenciers et chimistes mondiaux la bourgeoisie prend de multiples risques insensés.

    La bourgeoisie mondiale a également été conduite à des reculs humiliants faute d’avoir pris en compte sa faiblesse organisationnelle mondiale et ses insuffisantes alliances de classe (elle a cru qu’il suffisait de contrôler des médias et le chef de la police a tél ou tel endroit). Elle a cru pouvoir s’abstenir de redistribuer à des classes satellites et des fractions de travailleurs des miettes acceptables. Seattle a été un de ces avertissements brutaux.

    L’attitude des organisations de défense des travailleurs et des partis révolutionnaires coule de source : le terrain de jeu est mondial , les batailles mondiales...

    On ne peut répondre par une logique nationale face à une entreprise dont le siège fiscal est à Dublin, la production éclatée dans le monde entier (les classes ouvrières les + productives et les lieux les plus stratégiques), les bureaux d’étude semés mais sous contrôle , et les actionnaires non identifiés mais partout sur la planète.

    C’est clair, il ne peut plus y avoir de PC"F", mais des partis se structurant peut-être d’abord sur la localisation (culture, langue, histoire, géographie et corpus de lois locales, les anciennes nations sont un des niveaux de la localisation), mais sans frontières nationales, tant sur des périmètres organisationnels que de luttes.

    Les batailles qui ont été menées en Europe contre les travailleurs par la bourgeoisie se sont menées d’une façon coordonnée, en distanciant dans le temps chaque offensive nationale de telle façon que ne puisse se faire de coordination naturelle de la résistance.

    Une partie de la gauche a répondu nationalement aux attaques, des fois en confinant à la tartuferie comme par exemple et sous poussée de la propagande bourgeoise , la croyance en la spécificité sociale de la France par rapport à l’état, la croyance que les avantages sociaux ici étaient particuliers et exceptionnels. Conduisant comme croyances, dans les milieux populaires, que la France a inventé la Sécurité Sociale (Bismark 70 ans plus tôt), inventer le concept de CMU (une série d’états l’ont fait bien avant nous), que les Français travaillent moins que partout ailleurs alors que c’est pile poil l’inverse face aux autres grandes états industriels, etc...

    Quand on regarde les attaques contre les retraites, contre les systèmes de protection sociales, contre les services publics, on voit de mêmes discours, copiers-collers partout en Europe par la bourgeoisie. Il existe et il a existé donc possibilités de mener des batailles européennes. Et la vraie résistance, comme la vraie offensive se situe à ces niveaux, et elle peut se faire.

    La question du TCE a été abordée par la logique habituelle des agressions différenciées (ici un référendum sans conséquence juridique et sans une partie du texte pour l’Espagne, là des référendums décisionnels pour la France et les Pays bas, ailleurs des décisions parlementaires, etc, le tout étalé dans le temps montrant le caractère profondément méprisant des ouistres pour les populations) et est tombée sur un os, le NON de deux populations (essentiellement un non de gauche comme cela a été démontré par les élections neerlandaises suivantes, la question électorale française ayant combiné une division énorme de la gauche du Non et une nullité profonde, personnelles et trop à droite de la candidate du PS).
    Mais il faut noter que l’Europe Ultra-Libérale n’a pas cessé de s’appliquer avant, pendant et après les NONs retentissants des Européens à une constitution crypto-totalitaire.

    Et la bourgeoise remet le couvert avec le mini-TCE ....
    Il faudra donc remettre le couvert en plus puissant pour bloquer l’offensive et reprendre la main. Et surtout gagner les batailles des idées partout en Europe, en faisant connaitre dans tous les pays les figures et les discours de solidarité, d’unité et de résistance de chaque nation.
    Et pousser à la recherche d’initiatives communes sociales et politiques.

    D’autres batailles sont à mener, nombreuses.

    Avec une attention soutenue quand le capitalisme financier mondial a les yeux plus gros que le ventre en soutenant des actions et des positions sur des bases sociales trop réduites (par exemple nos gros semenciers).

    De puissantes ambigüités sont apparues dans la gauche sur l’internationalisme, comme dans la question européenne où une petite partie de la gauche a mené bataille en partie au nom de la nation et insuffisamment au nom des travailleurs européens.

    également une partie des actions et de la propagande pour une société plus humaine et la défense des interets populaire peut se déterritorialiser par d’autres outils que les outils traditionnels de propagande (il ne faut pas être en retard d’une guerre).

    Copas

    • dis-nous, Copas:où as-tu vu les "terribles faiblesses de la Grande bourgeoisie".

      si seulement elles existaient ces terribles faiblesses.

      Cesse de prendre ,Cpoas tes déisrs pour la réalité ,et ne sous-estime pas les forces de l’ennemi.

      En plus,pour la clarté du style , essaye de t’inspirer des devoirs de vacances de Mouton Noir.

      Cidrolin ,le 27/07.

    • Je parle de la "grande bourgeoisie", pas de la bourgeoisie, j’essaye d’indiquer que les couches supérieures de la bourgeoisie n’ont pas d’état mondial unifié, et font très peu d’alliances avec d’autres couches ou classes sociales.

      Ce que faisait avant la bourgeoisie nationale plus largement (alliances avec la paysannerie ou des couches de la paysannerie, alliance avec la petite-bourgeoisie, etc). Je parle en terme de domination de classe. En relations de classe.

      Je pense effectivement que la grande bourgeoisie financière mondiale prend des risques en produisant apparemment moins d’alliances de classe qu’avant. C’est de ça dont je parle. Pas d’autre chose. Peu d’alliances c’est effectivement moins de partages du gâteau. Mais la contre-partie c’est d’être obligé d’augmenter le volume du haut parleur des médias traditionnels mais c’est malgré tout affaiblissant et dangereux.

      La grande bourgeoisie financière mondiale représente très peu de choses en pourcentage de la population mondiale. Voir le peu d’alliances qu’elle passe est un de ses points faibles. Je pense que c’est une terrible faiblesse mal exploitée . C’est de cela dont je parle.

      Et je ne fais pas de devoirs de vacances, je bosse (ça existe....si....et pas pour un gros salaire.... si ça existe.... )
      C’est pas mon job, je ne suis pas un pro ni de près ni de loin de la politique.
      J’essaye de répondre à des questions. Avec un petit regard d’en bas vers le haut .
      D’autres le font à leur façon, mais l’analyse de la mondialisation me semble importante et surtout de voir quels sont les points faibles de l’enemi.

      Pour moi les terribles faiblesses de la grande bourgeoisie financière mondiale sont :

      1) L’absence d’un appareil d’état mondial (ils ont des problèmes de régulation, le marché mondial n’étant pas unifié sur une série de points, fiscaux, sociaux, monnaie, etc)

      2) Moins d’alliances de classes par rapport à avant (vulgairement moins de miettes répandues, ils s’imaginent n’avoir point besoin des couches élevées de la classe ouvrière, ils s’attaquent massivement aux paysanneries restantes, ils soumettent globalement la petite bourgeoisie soit en la prolétarisant soit en essyant de limiter sa place financière , etc)

      3) Un impérialisme américain dangereux car déclinant et pouvant à tout moment basculer dans un isolationisme déstabilisant pour le monde (l’affaire irakienne a montré qu’une partie majoritaire de la bourgeoisie mondiale n’aimait pas l’aventure impérialiste de la fraction pétrolieriste au pouvoir des buchiens américains... Il n’a échappé à personne que l’impérialisme américain a été isolé et qu’en face il n’y a avait pas que des amis des peuples....)

      Et ça c’est pour le monde..... A l’échelle européenne on a pu les contrer un peu, mais des visions trop nationales, voir trop nationalistes, nous ont empêcher en partie de porter le fer plus loin ...

      Les Européens n’aiment pas ce qui se passe en Europe, les travailleurs européens n’aiment pas... mais ripostent état par état... à des attaques unifiées, coordonnées, avec une base bourgeoise réduite mais disposant d’immenses moyens.

      Il est venu le temps du dépassement des frontières nationales pour compléter les batailles et les gagner. Là la transformation de la victoire sur le TCEn’a pas dépassé l’enfermement dans nos frontières, nous risquons donc d’être défaits.

      Encore faut-il virer le "F" de l’appellation...

      Moi, ça ne le gène pas, moitié de deux nationalités d’origine, travaillant dans un autre état, habitant à côté d’un troisième, ....

      Quelque part les amis italiens sont en avance en se proclamant parti de la gauche européenne avec plus de force que les adhérents français. On peut ne pas être d’accord avec d’autres aspects politiques mais ils donnent d’emblée une autre domination aux batailles.

      En Europe, on a vu les "terribles faiblesses" à l’oeuvre en montrant, contre toute attente et malgré un déluge propagandiste, une résistance des populations néerlandaises et françaises à l’ultra-libéralisme qui n’est rien d’autre que la domination en Europe des grands groupes financiers internationaux contre les travailleurs et contre toutes les autres couches sociales (même les couches bourgeoises de second ordre),avec le vote anti-TCE .
      Ils ont surestimé leurs positions à ce moment.

      Sacrée Elodie....

      Tiens je vais t’enerver : Vive la liberté !

      Copas , un humain chamailleur, bourré de terribles faiblesses.

    • Et je rajouterai, sur le processus de mondialisation que le passage pour la grande bourgeoisie financière d’états-nations à la création de super-états (européens, nord-americains, ASEAN, etc), voir d’instances mondiales en gestation n’est pas évidente et est et sera pour le moins chaotique.

      Tout n’est pas aussi limpide que l’idéologie du créateur de Bilderberg et de la Trilaterale, la mêlée est furieuse, les stratégies des fois contradictoires, voir franchement hostiles, bref l’animal a de multiples faiblesses potentielles.

      Les divergences donc sur les tactiques de régulation mondiale sont une des autres faiblesses de la mondialisation du capital.

      Copas

  • Je vais répondre aussi mais rien que les question sont à ..pleurer...

    "Dans quelle société vivons-nous" ?????? !!!!!!! P...N MAIS C’EST QUOI CETTE QUESTION ??????
    JAI CHERCHE J AI PAS VU : "DANS QUEL ETAT J ERRE" ? (dixit Coluche)

    Alors, ce questionnaire en effet, il faut que nous y répondions, tous et t outes (a u passage merci au camarade A Gérin puisque selon mes sources et sauf démenti, c’est lui qui a eu cette BRILLANTE idée - ce qui prouve bien que quand il faut et contrairement à ce qu’on veut nous faire gober en permanence, "orthodoxes durs" et "pseudo rénovateurs" arrivent parfaitement à s’entendre , à commencer sur les méthodes, pour prendre le militant de base pour un PIGEON) Bref.

    Il fau t répondre donc mais ciel ,que c’est MAL ECRIT car MAL PENSE et MAL ANALYSE !

    Quelle faiblesse "rationnelle" tout cela traduit, quel manque de sérieux, quel manque de hauteur...Pffff... C’est juste NUL.

    Mais bon, on va répondre donc.

    Cordialement
    Elodie.

  • bravo Mouton noir pour ton devoir de vacances. Si j’étais prof , je mettrais une très bonne note ,et je le lirais devant toute la classe (ouvrière ou non...).
    D’ailleurs ,je l’ai imprimer pour y réfléchir ,le commenter à tête reposée ,et en discuter avec les copains.
    Dès la première question/et ta réponse ,j’bonde dans ton sens ;les "nouvelles" formes d’exploitation , d’aliénation ,de domination chaque jour nous en donne des exemples cruels ,chaque paragraphe du "programme " se Sarko !....

    APROPOS DES MEDIA , LE QUESTIONNAIRE N’ABORDE PAS LA QUESTION DE l’Huma.C’est pourtant essentiel...et cela fait partie des tâches prioritaires.

    Cidrolin le vétéran.

  • Le PCF est-il encore marxiste ? Est-il seulement marxiste ?

    Le PC n’est pas plus marxiste que Marx ; Il reconnait, utilise, et diffuse dans le prolétariat la méthode d’analyse de la société humaine de K Marx !

    Peut-on être à la fois un parti « révolutionnaire » et « de gouvernement » ? Comment ?

    De gouvernement certainement pas, c’est justement la limite à ne pas franchir. Des élus locaux ou régionaux, des parlementaires, oui. Mais au gouvernement non. Sauf si l’on est majoritaire, mais là on a déjà gagné ! Mais bon, cette question est à "revisiter" elle aussi !

    Bien sûr que si, à condition de "gouverner pour révolutionner", dans l’intérêt du prolétariat !

    Verriez-vous d’autres sujets que nous devrions impérativement traiter ? D’autres problèmes à aborder ?

    Ben il manque quand même une "petite" question... Pourquoi nous sommes-nous plantés ? Pourquoi 1,93% ? Proposition de réponse en quelques mots : depuis l’après-guerre, le PCF est devenu un parti électoraliste, dont l’appareil est d’abord (mais certes pas exclusivement) préoccupé par sa propre conservation, qui passe par des succès électoraux, donc (pensent-ils) par des alliances électorales, donc par des compromissions et des reniements qui ont progressivement tué toute notre identité et notre spécificité aux yeux des électeurs. Et sans différence, nous sommes devenus inutiles. Donc condamnés à mourir. La seule solution que nous avons est de sortir d’urgence de cette stratégie électoraliste à court terme.

    Pas d’accord, avant de transporter la responsabilité dans les cimetières, j’attendrai d’avoir le rapport d’activité de la direction sur le sujet, entre le 33° congrés et le 19/12/2006. puisque c’est elle et pas moi, qui a conduit cette négociation ratée.

    Enfin, peut-on faire un bilan des "abandons" de la dictature du prolétariat (1976) et du centralisme démocratique ?

    Je conseille à tous de répondre avec le manifeste Marx (1848) dans la main, çà relativise un peu la "modernité".

    CN46400

    • "PEUT-ON FAIRE UN BILAN...

      ... de l’abandon de la dictature du prolétariat et du centralisme démocratique ?"
      Ouais, çà s’rait une bonne idée !

      Parce que j’ai pas vu la différence dans les méthodes managériales d’animation de la vie du parti entre avant l’abandon du "centralisme démocratique" et après (et vous, vous avez vu la différence ?), d’une part ;

      Parce que on n’a pas abandonné que la dictature du prolétariat, mais on a quasiment abandonné le prolétariat. À cet égard, il serait intéressant qu’on se plonge dans le passionnant bouquin de Laurent MUCCHIELLI et Véronique LE GOAZIOU "Quand les banlieues brûlent..." (La Découverte, 172 pages, mars 2007, 9,50€). Non seulement le travail aux entreprises, mais aussi le travail communiste dans les quartiers s’est considérablement étiolé.

      Le résultat se mesure dans des crises comme celle d’octobre-novembre 2005, où le PCF et le PS ont eu du mal à se démarquer (tandis que la LCR et LO passaient totalement à côté des événements) de la position sécuritaire de Sarkozy dans la gestion des troubles, et la prise en compte de la parole des jeunes (voir le chapître "La classe politique française et les émeutes : silence et déni", pages 36 à 57). On voit aussi que l’approche des événements n’est pas strictement indépendante des catégories socio-professionnelles formant les gros bataillons des adhérents de ces partis.

      Lorsqu’ensuite on aboutit dans ces partis de "la gauche" à "l’absence de représentation politique des milieux populaireset des populations issues de l’immigration dans les assemblées nationales" (chose que j’avais pointée dans mon analyse statistique rapide des résultats législatifs du 2° tour sur ce forum), il ne faut pas s’étonner de perdre du terrain au coeur des couches sociales qui forment notre "vivier" sociologique.

      Voilà quelques réflexions pour faire avancer le schmilblick !

      Ciao et fraternité,

      NOSE DE CHAMPAGNE.

    • Tous frais les comptes de campagne ébouriffants de la pérsidentielle :

      http://tempsreel.nouvelobs.com/file/dossiers/27-07-07_commission_comptes_de_campagne_2007.pdf

      En résumé :

      Nicolas Sarkozy 21 038 891 euros
      Ségolène Royal 20 712 943 euros

      Difficile d’établir une relation entre dépenses et voix sur un second tour

      Marie-George Buffet 4,822 millions 6,82 euros par voix
      Gérard Schivardi 713 960 euros, 5,78 euros par voix
      Arlette Laguiller 2,115 millions, 4,33 euros par voix (1.million 3 d’achats d’espaces publicitaires !)
      Philippe de Villiers 3,098 millions, 3,78 euros par voix
      Jean-Marie Le Pen 9,683 millions, 2,52 euros par voix
      Dominique Voynet 1,436 million, 2,49 euros par voix
      José Bové 1,204 million, 2,49 euros par voix
      Frédéric Nihous 844 280 euros, 2 euros par voix
      François Bayrou 9,746 millions, 1,43 euro par voix
      Olivier Besancenot 918 330 euros, 0,61 euro par voix

      OB fut le meilleur discounteur et de loin de la présidentielle...

      Chez les candidats, à regarder les frais de repas (hi hi) .... A regarder l’utilisation, ou pas, d’intérimaires, de conseillers de communication (chez les verts, le PS et les droites on aime ça....)

      A remarquer que La candidate social-liberale a claqué en sondages presque autant que le cout de la campagne de la Besance....

      Copas