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RANCE-INTER : les larbins ressortent le réve américain de la naphtaline

Publie le mercredi 5 novembre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

J’ai branché ma radio trente secondes ce matin. Manque de bol mon doigt avait dérapé sur Rance-Inter.

Juste le temps d’entendre de mes oreilles sonnées un animateur demandant à un acteur américain si, grace à l’Obama nouveau, l’Amérique allait de nouveau servir d’exemple.

Je me suis pincé très fort. On avait pas changé d’heure, j’avais dormi à peu près, c’était bien du café qui tournait dans mon bol.

Aussi loin qu’il m’en souvienne l’Amérique n’a eu de valeur exemplaire, au plan politique, que comme contre-exemple.

Une démocratie jeune que les USA, mais au compteur déjà si ensanglanté. Près d’une cinquantaines de régimes renversés par la force, étranglés économiquement s’ils ne convenaient pas à la paranoïa libre-échangiste et à l’hystérie anti-communiste, ou décapités par l’assassinat téléguidé des dirigeants. Une pareille démocratie ne peut être considéré que comme un danger permanent pour l’ensemble des peuples qui veulent se gouverner eux-mêmes, pratiquer la coexistence pacifique, répartir les richesses et assurer le bien-être des populations en toute liberté et quiétude.

Il se trouve aujourd’hui qu’Obama est là. Un hyper-riche, favorable aux guerre impérialistes et préventives, un homme qui veut supprimer les deniers publics dans une campagne présidentielle déjà très tordue par l’argent, pour laisser totale liberté au privé d’arroser les meilleurs serviteurs, un homme qui a voté sans états d’âme les 700 milliards balancés aux banquiers par Paulson et un staff...d’anciens banquiers.

Non, en aucun cas les gouvernements US, tous centrés sur une prédation obstinée, cruelle et obssessionnelle, depuis au moins cinquante ans, n’ont vocation à servir d’exemple.

Non, la venue d’Obama n’appelle pas une standing ovation. Peut-être moins pire que celle de McCain, pauvre conservateur archaïque sans doute obsédé par la guerre qui lui a pris sa santé et l’a laminé psychologiquement, elle n’a à voir ni de près ni de loin avec le combat et l’exemplarité d’un Martin Luther King et, surtout, le sursaut à gauche qu’on aurait pu attendre des Démocrates ou d’autres, après ces années d’extrême-droite US.

Sauf dans les têtes embarquées dans le rêve sarkozien et les primes de serpillère des animateurs Rance-Inter.

Messages

  • Peut etre devrions nous dire le cauchemard américain.Avec notre nabot national qui a comme vedette bush et qui met en place ce système pourri en france.Pour le reve,attendre un hypothétique paradis......momo11

  • Le nain de l’Elysée doit pleurer de jalousie devant les talents de l’Obama.

    Le Charmeur, choisi par les grands électeurs que sont Wall Street, le Pentagone et la haute finance, est plus efficace que Fadela dans les cités.

    Il a réussi grâce à son bagout d’évangéliste à convaincre les pauvres d’aller voter.

    C’est un miracle, dans un pays qui comptait, en temps normal, plus de 50 pour cent de non-votants.

    Les masses ont été, presque dans une extase, déléguer leur reste d’espérance.

    Et c’est là que la chose devient dangereuse.

    L’Obama a réussi à marabouter les pauvres.

    Demain quand il plantera son regard, dans l’oeil attendri de la ménagère de cinquante ans, pour lui demander d’envoyer ses grands adolescents boutonneux, au casse-pipe, en Iran ou ailleurs, cette dernière dira simplement : "Va mon grand !"

    Avec le Charmeur, le Pentagone n’a plus besoin de monter des coups tordus comme le 11-Septembre pour expédier sportivement à l’abattoir les ricains.

    Ces derniers, remontés comme des lapins de chez Duracell, courent aux urnes et pleurent au résultat de leur champion, dans des trois-pièces à ciel ouvert.