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RATP : préavis de grève des contrôleurs pour le 24 septembre
Publie le jeudi 18 septembre 2008 par Open-Publishing16 commentaires
Sept syndicats de la RATP (bus, métro, RER) ont déposé un préavis de grève de 24 heures du mercredi 24 septembre 05H30 au lendemain à 6H pour protester contre un projet de réorganisation concernant les contrôleurs, ont-ils annoncé dans un communiqué commun.
Dans leur préavis envoyé au PDG de la RATP, Pierre Mongin, les organisations syndicales, qui observent déjà « une grève du zèle » depuis le 4 septembre, dénoncent « le manque d’écoute de la part de la direction » et « le passage en force du projet SCOR (Service et contrôle opérationnel des réseaux) ».
Les syndicats (CGT-CFDT-FO-Sud-Indépendants-Unsa-SAT Encadrement) jugent « inacceptable en l’état » ce projet de réorganisation qui prévoit, d’ici janvier 2009, le regroupement des unités de contrôle des réseaux de bus, métro et RER, actuellement distinctes en un « corps de contrôle unique ».
Selon Eric Nabet, secrétaire général de la CGT métro-RER, la direction ignore « les besoins des contrôleurs », en particulier en terme de « conditions de travail, de sécurité et de rémunération ».
Les syndicats, qui redoutent la suppression de « 120 postes » sur un total de 1.307 agents de contrôle, appellent les contrôleurs à un rassemblement devant le siège de la RATP le 24 septembre à 10h30, dans le quartier de la gare de Lyon
Messages
1. RATP : préavis de grève des contrôleurs pour le 24 septembre, 18 septembre 2008, 17:07
Vive la suppression de tous les postes de controleurs !
Transports gratuits pour tous !
1. RATP : préavis de grève des contrôleurs pour le 24 septembre, 18 septembre 2008, 17:15
Plutot chômeur que contrôleur !
Mais, si nous obtenons un jour les transports GRATUITS, les directions syndicales peuvent se battre pour éviter les licenciement des controleurs et réorienter ces salariés (qu’il faudra former un peu) vers des taches SOCIALEMENT UTILES.
2. RATP : préavis de grève des contrôleurs pour le 24 septembre, 18 septembre 2008, 17:20
Les controleurs sont aussi la pour intervenir en cas de problème technique, d’accident , de malaise etc me semble-t-il...
3. RATP : préavis de grève des contrôleurs pour le 24 septembre, 18 septembre 2008, 17:25
Les controleurs, désormais, et de manière largement majoritaire, n"hésitent plus à "donner" le voyageurs sans-papier à la police.
Cela permet l’expulsion du sans papier.
Si un voyageur pauvre est pris sans ticket et sans pièce d’identité, ils le livrent à la police.
Cette intervention de la police est facturée au pauvre ! ... et il risque la garde à vue et de graves ennuis...
Controleur ?
Drôle de "métier".
4. RATP : préavis de grève des contrôleurs pour le 24 septembre, 18 septembre 2008, 17:28
Faut-il rappeler que le réglement de la RATP date de 1942 ?
(Il est affiché dans toutes les stations )
A quoi cette date fait-elle penser ?
5. RATP : préavis de grève des contrôleurs pour le 24 septembre, 24 septembre 2008, 18:58, par ocin
Ceci me fait penser qu’il faut être franchement imbécile ou provocateur à 2 euros pour comparer la ratp aux collabos et aux nazis...
2. Faites circuler les métros gratuitement !, 18 septembre 2008, 17:29, par Nawabad
Faites circuler les métros gratuitement !
C’est la meilleure forme de grève. Expliquez aux passagers pourquoi ils circulent gratuitement, expliquez leur pourquoi vous faites grève, et demandez-leur de vous rejoindre dans une grève générale illimitée.
En 1986, pendant la grande grève de la SNCF, la première grève ouvrière auto-organisée avec une coordination, beaucoup de trains ont circulé gratuitement !
Comment les journaputes s’y prendront-ils pour faire mal voir les grévistes, si les métro, les trams, et les trains circulent gratuitement grâce à la grève ?
1. Faites circuler les métros gratuitement !, 18 septembre 2008, 17:31
L’idée est très bonne.
Mais je suis sur que certains journalistes n’hésiteront pas raconter qu’en cas d’accident la RATP n’indemniserait pas les victimes et que c’est irresponsable...
2. Faites circuler les métros gratuitement !, 18 septembre 2008, 17:31, par Nawabad
En 1986, les contrôleurs SNCF ont joué un grand rôle dans cette grève exemplaire à plus d’un égard. Ne méprisez pas des contrôleurs en grève ! Ou sinon, méprisez aussi les ouvriers des usines d’armement, et les ouvriers qui fabriquent les matraques des CRS ! Etc.
3. Faites circuler les métros gratuitement !, 18 septembre 2008, 17:39, par Nawabad
En 1986, le problème ne s’est pas posé. Et si des journalistes parlent d’accidents, alors faire passer dans les Assemblées Générales le film de Ken Loach sur la privatisation de la SNCF en Angleterre : on voit pourquoi et comment la privatisation a entraîné une surmultiplication des accidents.
En plus, QUI accepterait de croire qu’en cas d’accident les passagers ne seraient pas indemnisés ? Alors là oui, ce serait la révolution pour de bon !
http://culture.revolution.free.fr/critiques/Ken_Loach-The_Navigators.html
The Navigators, film de Ken Loach :
96 minutes
Rob Dowber, ancien cheminot britannique, a conçu le scénario de ce film à partir de son expérience et de celle de ses camarades. Il avait été poussé à prendre son compte comme des milliers d’autres cheminots. Il est mort quelques jours après le montage du film, à l’âge de 45 ans, à la suite d’un cancer provoqué par l’amiante.
Ken Loach a réalisé en cinq semaines ce film pour une des chaînes de la BBC. Cette chronique d’une défaite ouvrière est racontée tambour battant et on la reçoit en pleine figure.
L’action commence fin 1995 à Sheffield dans le nord de l’Angleterre. Un chef réunit dans leur local de repos une équipe de cheminots qui travaillent sur les voies. Ils connaissent très bien leur travail. Ils sont soudés entre eux et ils ont de l’humour à revendre. Ce chef qu’ils ont surnommé Harpic a toutes les peines du monde à leur expliquer la « mutation économique » en cours qui va bouleverser leur vie, à savoir la privatisation des chemins de fer britanniques : « Vous n’êtes plus des cheminots…Il va falloir être les meilleurs, faire face à la concurrence… » Éclat de rire général et plaisanteries des cheminots incrédules. Le délégué syndical n’a pas l’air non plus de croire à cette blague de la privatisation. Chacun vaque à ses occupations mais ce n’est pas un gag. British Rail va bel et bien être dépecé en une centaine de sociétés privées. Ainsi l’a décidé le gouvernement de John Major, l’émule de Margaret Thatcher, pour le compte de la bourgeoisie britannique.
L’équipe est petit à petit dissoute. Les premières conséquences sont parfois cocasses. Réembauchés par des entreprises différentes, les mêmes compagnons se retrouvent « en concurrence » pour faire le même travail de réparation des voies ; les premiers arrivés sont censés « enlever le marché » pour le compte de leur nouveau patron. Moins gai, on donne à certains cheminots l’ordre de détruire leurs outils onéreux et dont ils savent parfaitement se servir, pour qu’une boîte concurrente ne s’en empare pas. Dans cette guerre économique ce sont ensuite les travailleurs qui vont être brisés. Toutes leurs défenses collectives sont réduites à néant. Les vies personnelles et familiales deviennent encore plus difficiles, aléatoires.
Pendant de longues années la direction de British Rail et les bureaucrates syndicaux avaient négocié des accords concernant les conditions de travail, de rémunération, de mutation d’un emploi dans un autre, etc. Les nouveaux patrons font savoir que tout cela est supprimé, à la stupéfaction aussi bien d’un cheminot devenu ingénieur par promotion interne que du délégué syndical. Pour imposer leurs intérêts, les patrons savent agir radicalement, sans sommation et sans respect des accords ou de la légalité. On en voit là un bon échantillon.
Les liens humains qui soudaient l’équipe sont défaits, réduits à peu de chose. Les exploiteurs tendent vers leur idéal : mettre chaque travailleur en concurrence avec tous les autres sans protection d’aucune sorte. Ils rendent responsables les travailleurs des effets désastreux de leur gestion. Le sentiment de culpabilité des ouvriers désunis s’ajoute à leur démoralisation.
Le film montre l’infamie d’un système amenant des travailleurs à couvrir l’inacceptable pour garder leur gagne-pain. Le constat final est amer et presque désespéré.
Il n’est pas possible d’en rester là pour avoir une juste appréciation de ce qui est montré de façon vivante et véridique dans « The Navigators ». Ce film incite à revenir en arrière comme à s’interroger sur l’avenir de la classe ouvrière.
Avant le processus de démantèlement, l’année 1995 avait connu des mouvements de grève importants chez les aiguilleurs britanniques. Les trois syndicats de cheminots avaient appelé dans les années précédentes à des grèves de 24 heures qui avaient été très suivies mais qui étaient toutes sans lendemain. Les bureaucrates syndicaux avaient renoncé à mener le combat contre la privatisation décidé par le gouvernement de John Major. Ils n’avaient aucune envie de préparer les cheminots à une riposte efficace. Ils ne se doutaient pas eux-mêmes, en complices du système et en corporatistes se berçant d’illusions, de l’ampleur des dégâts qu’allait provoquer cette privatisation. L’agression patronale impitoyable du patronat britannique contre les métallurgistes et les mineurs dans les années quatre-vingts avaient pourtant indiqué l’orientation générale très claire de la classe dominante. Cette offensive contre des bastions ouvriers avait affaibli moralement l’ensemble de la classe ouvrière et facilité les mauvais coups ultérieurs.
Dans les années qui ont suivi la privatisation, des milliers de cheminots qualifiés ont été contraints à démissionner et ont été remplacés par des intérimaires connaissant mal le travail. Résultat, une série de déraillements ayant des conséquences sanglantes, le plus grave en 1999 à Paddington ayant fait vingt-six morts.
Et aujourd’hui ? C’est avec plaisir que les spectateurs ayant vu ce film ont appris que ces derniers jours des grèves ont éclaté sur toute une partie du réseau anglais. Ce à quoi il faut ajouter les sentiments de révolte de plus en plus fort des voyageurs prenant le train devant l’état désastreux des chemins de fer britanniques. Tony Blair se voit obligé de lancer un plan d’investissements d’urgence qui sera surtout payé par l’État, c’est-à-dire les contribuables. Le patronat ne veut jamais payer les pots qu’il a cassés.
Les capitalistes ont remporté beaucoup de victoires sur les travailleurs depuis vingt ans. Mais l’enterrement historique de la classe ouvrière n’est pas à l’ordre du jour ! Ce qui s’est passé en Argentine depuis un mois en est un premier signe. En recréant leurs défenses collectives dans différents pays, les travailleurs ne se contenteront pas de limiter l’exploitation, ils iront nécessairement jusqu’au bout : en supprimant totalement la concurrence entre eux, c’est-à-dire en abolissant le salariat fondement du capitalisme.
Le 16 janvier 2002
4. Faites circuler les métros gratuitement !, 18 septembre 2008, 17:43
Suis d’accord avec toi.
Ne faisait que mentionner une légende urbaine que j’avais entendu.
Par contre je sais pas si un syndicat quelconque oserait appeler à ca aujourd’hui, ils ont trop peur de ne pas avoir l’air "responsable", il faudra les contourner.
Bon film en effet.
5. Faites circuler les métros gratuitement !, 18 septembre 2008, 17:50, par Nawabad
C’est pourquoi les travailleurs (et les chomeurs) ne doivent pas hésiter à s’auto-organiser immédiatement en coordination :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article70686
6. Faites circuler les métros gratuitement !, 18 septembre 2008, 22:12
Il y a effectivement un problème avec les controleurs comme avec les ouvriers de l’armement : a-t-on de le dire ?
Ces ouvriers fabriquent l’instrument qui tuera d’autres travailleurs, les controleurs se comportent souvent comme des auxiliaires de police .
7. Faites circuler les métros gratuitement !, 18 septembre 2008, 22:51, par Nawabad
Travailler dans cette société, c’est travailler POUR cette société !
Et ce, quelque soit le travail !
8. Faites circuler les métros gratuitement !, 19 septembre 2008, 09:55
Alors tous coupables ? trop simpliste, Nawabad.
un flic n’a pas la même responsabilité face au maintien de l’ordre capitaliste qu’un enseignant ou un medecin.
Un controleur, s’il accepte de se comporter comme un auxiliaire de police, est aussi un salarié de la REPRESSION.
3. RATP : préavis de grève des contrôleurs pour le 24 septembre, 24 septembre 2008, 17:33, par ocin
Pitié, arrêtez avec les naïvetés du style "transports gratuits". Le réseau RATP/SNCF/OPTILE est bien trop vaste pour que les frais soient reportés sur les collectivités locales (comme dans certaines villes de province) ou sur les impôts que beaucoup de personnes n’ont pas envie de voir augmenté et que d’autres ne paient pas... Proposez une solution "réaliste" plutôt que de "rêver", ca changera... Payer un abonnement internet ou téléphone ou un timbre ne vous prive pas de votre liberté d’expression. Payer un titre de transport ne vous prive pas de votre liberté de mouvement. C’est aussi simple que cela.
La loi oblige tout individu à pouvoir justifier de son identité. Donc, si vous ne pouvez pas vous justifier=vérification par la police. La "pauvreté" n’a rien à voir la dedans comme semble le penser l’auteur du 3eme message. D’ailleurs les "pauvres" peuvent bénéficier de la gratuité des transports, suffit de se renseigner.
Il y a maintenant un grand nombre de titre de transports disponibles en fonction de la situation de chacun. Quelqu’un qui n’est pas solvable, ne paiera pas de toute façons son amende si il voyage sans ticket, alors je vois vraiment pas ou est le problème avec les contrôleurs...
Quand aux personnes en situation irrégulière c’est aux pays de ses ressortissants qu’il faut s’en prendre vous croyez pas ??
Policier, boulanger, ouvrier, contrôleur,... tous travaillent pour vivre et faire vivre leur famille, etc....
Je ne vois vraiment pas ou est le mal la dedans.
A tous ceux qui ont répondu à cet article en critiquant à tout va, j’aurais une question : Que faites vous pour changer tout cela ? Poster sur un forum ? Magnifique...