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REPLIER SES AILES

Publie le mercredi 14 juillet 2004 par Open-Publishing
6 commentaires

Je vais me faire un film
C’est dans cet état d’esprit que je prendrai le RER.
Je suis une jolie proie.
Une brune avec un joli nez aquilin et un bébé en prime.
Ils seront quatre, cinq
Qu’importe, ils seront plusieurs.
Des kilos et des muscles multipliés.
Ils propulseront l’enfant en l’air
Pour voir s’il peut voler comme les anges
Et me lacèreront
En me dessinant des croix gammées
Sur le ventre
Ils me couperont les cheveux
Les parsemeront sur le béton froid et glacé
L’urine coulant de mes jambes
Délicatement
De trouille et d’incompréhension
Je ne penserai qu’à mon enfant
Juste percevoir le battement de son cœur.
Ils rentreront chez eux
Naturellement
Le pas plus saccadé
Et le souffle coupé
Des hommes
Des vrais
Et lorsque la nuit plongera
Dans leurs chimères éveillées
Ils verront
Le spectre de leur lâcheté suprême
Les gifler
Alors l’élixir de l’oubli aidant
Ils penseront
Demain sera un autre jour.
Mon film est grand.

 :)

Messages

  • J’ai fait un rêve. Que des politiques réfléchissent avant de se lancer tête baissée dans les médias. Que les journalistes présentent leur excuses de ne pas avoir fait leur métier correctement (on se renseigne un minimum avant de déblatérer).

    J’ai fait un rêve. Chirac aurait lui aussi présenté des excuses ou aurait au moins émis une plainte face à des médias avides de scoops sans fondement réels et des politiques trop épris aux caméras. Mais non, c’est un cauchemar. La politique avec un petit p. p ou pet ?

    • bravo ! j’avais fait un rapide commentaire à l’article déplier ses ailes

      le con dor devant la télé, qui n’est pas passé... oubli, erreur, censure ?

      En tout cas, ni les bouffons politiciens, ni les bouffons la grande presse ne présentent leur méa culpa. Continuons... diffamons, attisons les haines, il en restera toujours quelque chose...

      sousmarin vert

    • ton post je sais pas mais l’article est tjs en ligne :)

  • Cher Bruno

    Je reconnais là, ton esprit facétieux. Détourner un texte pour souligner la dérision d’une réaction émotionnelle. Le problème est que la réalité dépasse quelquefois l’imagination. Je précise ici que si la femme avait été asiatique, maghrébine, africaine ou de tout autre continent, je l’aurais défendu avec autant de sincérité. Il m’était difficile de la transposer mythomane. Je n’aurais évidemment pas écrit ces lignes-là, si j’avais su qu’elle mentait. Le film sent le soufre et crois-moi, j’en suis retournée. Dieu a bon dos...Mais il est toujours plus facile de jouer le rôle de l’observateur et de ne jamais se salir les mains. En attendant...

    Franca Maï

    • Chère Franca,

      je voulais juste dédramatiser un brin notre emportement à tous.
      Ta poésie était aussi touchante que sincère, et ce n’est surement pas elle (malgré les apparences) que j’ai voulu tourner en dérision, mais plutot ce fictif fait divers qui l’a engendrée...

      Bien à toi et meille excuses si je t’ai un tant soit peu froissée
       :)

      Brunz

  • Ne serait-ce pas un délit d’incompétence de la part des medias ?
    Et que dire de la main mise des marchands de canons sur la presse et l’édition ?
    Quelle liberté pour quelle presse ?
    Beaucoup de questions, peu de réponses, mais le troupeau (auquel j’appartiens) restera bien gardé.

    PéKa