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RETRAITES : UNE VICTOIRE SYNDICALE EST POSSIBLE ! UNE AVANCEE POLITIQUE POUR LE TRAVAIL AUSSI !

Publie le mardi 5 octobre 2010 par Open-Publishing
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70% de la population se prononce contre le projet de réforme des retraites.

Quand un gouvernement viole ainsi impunément la souveraineté d’un peuple, c’est un devoir pour lui de se révolter.

Dans son ambition d’en finir avec le « modèle social français », le pouvoir se heurte à une mobilisation populaire exceptionnelle au sujet des retraites.

L’affrontement Capital/Travail s’aiguise sur la question majeure du salaire dans sa part socialisée.

L’existence, depuis leur mise en place par des militants du Conseil National de la Résistance, de la Sécurité Sociale et des retraites modernes est insupportable pour le capital. Parce qu’ils portent en eux les germes d’une société débarrassée du capitalisme, ces exemples doivent être éliminés !

C’est le sens profond et inavouable de toutes les réformes des retraites mises en œuvre depuis 1993 par tous les gouvernements et jamais remises en cause lors de l’alternance au pouvoir.

Dans le même mouvement, le Capital veut en faire un nouvel espace de profit. Le MEDEF exige, le gouvernement s’exécute en annonçant qu’après les retraites, ce sont les domaines de l’assurance maladie et de la dépendance qui lui seront livrés.

Depuis plus de 25 ans se succèdent les reculs sociaux malgré des coups d’arrêt de 95 et du CPE. La colère qui se manifeste aujourd’hui crée, par sa tonalité nouvelle, une situation porteuse d’espoir : le pouvoir peut être battu sur un projet dont il veut faire un exemple. Sa volonté d’imposer la rigueur et de poursuivre la casse de la Sécurité Sociale peut s’en trouvée entravée.

Gagner l’abandon de ce projet régressif pour créer les conditions d’un renversement de tendance est possible à condition d’être lucides sur les enjeux et les moyens d’y arriver.

Cela implique de n’avoir aucune illusion sur les échéances électorales de 2012 dans les institutions actuelles. Le référendum proposé par certains, pour hypothétique qu’il soit, aboutirait à appeler des non-salariés (professions libérales, rentiers, …) à se prononcer sur la répartition du salaire socialisé appartenant aux seuls salariés.

La retraite, c’est du salaire ! Ne lâchons pas sur cet aspect fondamental en pensant gagner dans l’immédiat.

La question de la représentation politique du point de vue du Travail, seul créateur de richesses, doit être posée. L’affrontement Capital/Travail ne peut s’arrêter aux portes des institutions.

Cette exigence s’est déjà exprimée lors du référendum en 2005 contre le projet de constitution européenne. En passant outre le NON exprimé majoritairement, le pouvoir et les parlementaires socialistes qui l’ont laissé faire en s’abstenant ont commis une forfaiture en bafouant la souveraineté populaire.

Combattre les régressions sociales d’aujourd’hui impose de mettre en cause les conditions politiques qui permettent leur mise en œuvre. Un système électoral qui attribue au gagnant, ayant obtenu 30% des votants au premier tour d’une élection nationale, le droit de se présenter comme légitime pour imposer aux 70% restants une politique qu’ils rejettent, n’est plus supportable.

La « légitimé » de ceux qui nous gouvernent repose sur des institutions mises en place pour pérenniser la domination du Capital sur l’ensemble de la société. L’expérience a montré que le Travail ne peut trouver de solution dans ce cadre.

Prendre la mesure de toutes les dimensions du combat à mener aujourd’hui peut être utile à une victoire syndicale. Elle est indispensable pour une avancée politique.

5 Octobre 2010

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Messages

  • A chaud :

    Personnellement je trouve toujours intéressant tous ceux qui en se posant des questions tentent d’apporter des réponses au besoin de remue méninges de classe

    L’heure n’est pas à la crainte de dire des conneries mais à celle de garder pour soi ce qui, peut être aiderait les autres.

    La complexité de cette situation conduit à des risques évidents de cruelles désillusions chez beaucoup.

    D’abord, car je n’aime pas mentir, sur ce que serait un espace s’élargissant du camp de ceux qui confondent quelques hirondelles et le printemps à inventer. J’entends par là ce que serait une analyse de rapports de forces à la seule comptabilité de ce qui sera "reconduit" le 12 au soir..Je n’insiste pas , chacun comprendra que je refuse le manichéisme glorifiant des décisions des uns qu’on mettrait en opposition aux formes de lutte d’autres.!

    Pour être encpre plus clair, je ne verrais pas un signe de situation révolutionnaire si j’apprends que la CNT la CFTC et SUD du Commerce appellent la profession des femmes en CDD et des contrats de merde à une grêve reconductible illimitée.

    .
    Par contre si à Toulouse telle AG de Carrefour décide d’occuper la boite ou même d’entamer une opération de blocage de leur centre commercial, d’une journée avec caddies d je suis prêt même avec 250 bornes à me taper, à aller les aider, ne serait ce que pour garder les gamins des mamans qui seront en lutte !

    Par ailleurs, la déclaration de RV d’IDF me semble d’autant plus un atout dans la mobilisation c’est qu’elle est de par sa conclusion en accord total avec ce que certains -dont je suis-avancent ici :

    Prendre la mesure de toutes les dimensions du combat à mener aujourd’hui peut être utile à une victoire syndicale. Elle est indispensable pour une avancée politique.

    100 pour cent d’accord !

    Regardons nous tranquillement en face, mes camarades.

    Notre saine et juste colère contre la façon dont les Syndicats conduisent ce combat ne serait elle pas aussi , surtout vis à vis de la CGT, (pas d’illusions sur les autres en ce qui me concerne, dit très sectairement..) , "amplifiée en terme de ressentiment et d’attente, parce que, PRIVES DE PARTI REVOLUTIONNAIRE, de perspective de processus, nous "attendons" du Syndicat qu’il pallie cette carence en vitamines L (comme Lutte de classes ?),

    Comme si le sommet de ce qui reste , dans le mouvement social, le plus "politisé" ... ;pouvait échapper au fait que ce qui innervait notre cgt était porté par un Parti, le PCF, qui, repère de courage face au Capital, s’est transformé en bon soldat de l’armée des mouches mélanchoniennes pour cochers de Solférino ?

    Dès lors, oui, quand une asso , un groupe de communistes encartés et/ou non, vient faire autre chose que "soutenir" (s’agissant du PS en fournissant chloroforme et noeud coulant) ou "aiguilloner" de slogans la manif qui pasee, moi je prends et je dis merci..

    D’autant plus à l’aise que je ne suis membre de RIEN et que j’ai besoin de ceux qui agissent et gambergent , certainement donc, plus à l’aise et confiants que votre serviteur .

    Lequei parfois se demande si, sans quelques potes (certains avec sur leur" bocal" une date limite qui commence à approcher) , sans quelques coups de fils, sans le mail et donc pour partie sans "nous" ici, il aurait pas décidé d’aller voir du côté de chez E.Morales si un ancien con battant peut pas rempiler ..

    Cet appel des R. Vifs est à relayer, me semble til.

    C’est chose faite sur mon modeste Bistro.Mais sur quelques blogs , et autres pages de fesses Boucs, il doit y a voir un peu de place pour loger ça, non ?

    Cordialement

    AC