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Rafle à ménilmontant / à quand la réouverture du vel’d’hiv ?

Publie le samedi 13 août 2005 par Open-Publishing
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Ripostes
Le fil rouge / l’Huma

Paris. Une fois de plus, dans un quartier populaire de Paris, les habitants ont assisté médusés à une rafle (comment qualifier cela autrement ?) qui a abouti à l’arrestation de nombreuses personnes sans papiers. C’était mardi 9 août, rue de Ménilmontant (20e) à 11 heures du matin. Forces de police en nombre, un car était prêt. Les policiers entrent dans les cafés, les boutiques de téléphonie, contrôlent les identités, embarquent sans ménagement pendant trois heures.

Certains seront relâchés après passage dans les commissariats, les autres aboutiront au centre de rétention de Vincennes. On ne sait toujours pas combien de personnes sont retenues. Mais, juste avant, on avait fait de la place dans ce centre de rétention surpeuplé. Cette rafle intervient après celle de Strasbourg-Saint-Denis, puis celle de Belleville la semaine dernière où une cinquantaine de personnes d’origine asiatique avaient été arrêtées. Les élus communistes dénoncent ces méthodes de « police-spectacle » à la Sarkozy dont sont victimes des personnes, des familles qui n’ont commis aucun délit, qui cherchent à vivre en France. Leur quotidien est fait de peur, d’exploitation, au mépris des droits de l’homme, au mépris de la convention internationale des droits de l’enfant. On rafle les parents en laissant les enfants sur place dans la rue.

L’indignation et la honte nous submergent. Jusqu’où notre pays va-t-il tolérer de telles pratiques ? Nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées.

Jean Vuillermoz et Catherine Gégout au nom des élu-e-s communistes de Paris

Messages

  • http://membres.lycos.fr/maai/_fr/index.html

    Manifeste pour l’abolition de l’apartheid international

    Le principe éthique et politique d’égalité de toutes les individues de l’espèce humaine est aujourd’hui reconnu par presque toutes. Il est admis quasi universellement que toute discrimination entre individues humaines basée sur un critère arbitraire est injuste et doit être abolie.

    Depuis la fin de l’apartheid interracial en Afrique du Sud, plus aucun État ne pratique ouvertement la discrimination entre humaines en fonction du critère arbitraire de la couleur de la peau. Aujourd’hui, cependant, un autre critère tout aussi arbitraire reste admis et appliqué par presque tous les États du monde. Le fait pour une individue humaine de naître en un lieu plutôt qu’en un autre, de parents d’une nationalité plutôt que d’une autre, et donc, de posséder elle ou lui-même une nationalité plutôt qu’une autre, résulte du hasard, et ne peut pas être accepté comme critère non arbitraire de discrimination.
    En fonction de ce critère arbitraire de nationalité, les États accordent ou refusent aux individues humaines le droit de séjourner sur leur territoire, ainsi que l’accès aux avantages sociaux dont bénéficient les natif/ve/s. Cette discrimination arbitraire, tout comme l’apartheid interracial en Afrique du Sud, ne serait qu’une curiosité absurde mais relativement bénigne s’il n’en résultait qu’une simple séparation. Or la réalité de fait du monde d’aujourd’hui est marquée par l’existence de vastes zones dont les habitantes, en majorité, vivent dans un état de misère prononcée et subissent une mortalité élevée ; et d’autres zones dont les habitantes bénéficient de conditions sinon toujours bonnes, du moins considérablement meilleures que celles qui sont la règle dans les régions pauvres. Le refus de permettre à certaines individues sur la base de leur nationalité de séjourner dans les pays riches représente de fait, tout comme l’apartheid interracial, un refus arbitraire d’accorder à certaines des avantages souvent vitaux accordés à d’autres.

    Nous reconnaissons par conséquent comme gravement contraires au principe éthique et politique d’égalité des personnes humaines les lois et règlements des États, et en particulier des États des zones riches, qui interdisent l’entrée et le séjour sur leur territoire à des individues en fonction de leur nationalité. Nous exigeons l’abolition de cet apartheid international, et nous exigeons que soient prises toutes les mesures appropriées pour rendre effective cette abolition dans le délai le plus bref.
    En application du principe éthique et politique d’égalité des personnes humaines, nous reconnaissons comme illégitimes ces lois et règlements. Nous exigeons leur abolition et nous exigeons que tout être humain, indépendamment de sa nationalité, puisse séjourner sur le territoire de tout État et bénéficier de façon égale de tous les avantages dont bénéficient ses ressortissantes.
    Nous nous déclarons non tenues de respecter ces lois illégitimes, et prêtes, le cas échéant, à les transgresser, et à aider autrui à les transgresser.

    Transmis par Dominique Joron

    jorond@wanadoo.fr