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Raoult s’en prend à Marie N’Diaye : nouveau dérapage calculé

Publie le mardi 10 novembre 2009 par Open-Publishing
14 commentaires

Il s’en prend à la lauréate du Prix Goncourt au nom de la « cohésion nationale ». Aucune tolérance pour les dérapages calculés d’Eric Raoult (UMP).

Dans les débats nauséabonds lancés par le gouvernement autour de la notion « d’identité nationale », le député UMP Eric Raoult trouve à déployer tous ses vices politiciens.

Instiller la haine, la haine de l’immigré, les bas instincts racistes, sans pouvoir être directement pris en faute, voire même en se parant des valeurs détournées de la République ou de la laïcité, voici ce qui devenu la spécialité de son populisme au service du pouvoir.

Dernière démonstration en date : la question écrite au ministre de la culture qu’il rend publique ce 10 novembre 2009.

Il y prend à partie la romancière Marie N’Diaye. Il lui reproche d’avoir affirmé dans une interview à la presse qu’elle trouvait « monstrueuse » la France de Sarkozy et « monstrueux » les ministres Besson et Hortefeux.

Raoult a vu dans ces tournures une occasion de remuer la boue comme il sait faire.

Il accuse donc Marie N’Diaye de ne pas respecter « la cohésion nationale et l’image de notre pays ». Il demande au ministre d’appeler la romancière à un prétendu « devoir de réserve » qui s’imposerait à elle depuis qu’elle a reçu le prix Goncourt, non sans ajouter qu’une « personnalité qui défend les couleurs littéraires de la France (comme le mot est subtilement choisi !) se doit de faire preuve d’un certain respect à l’égard de nos institutions ».

S’en prendre à la liberté d’expression en insinuant qu’une personnalité française d’origine sénégalaise ne respecte pas l’identité nationale, la façon pour Raoult de faire d’une pierre deux coups.

Dans le même registre, Raoult a été dernièrement l’un des initiateurs de la mission parlementaire sur le port de la « Burqa » dont il est maintenant le rapporteur à l’Assemblée.

Face à ces dérapages calculés, il n’y a aucune place pour la naïveté, la tolérance et encore moins pour la complaisance.

Il n’y a pas à rentrer dans les débats douteux vers lesquels Raoult, Besson ou Hortefeux tentent de détourner l’attention et la colère sociale.

On ne doit que dénoncer leurs intentions et leur politique avec la plus grande fermeté.

http://pcf-paris15.over-blog.com/ar...

Messages

  • Mme Marie N’Diaye rendez leur leur prix Goncourt SVP !!!!!
    Un prix qui sent le ranci (et non pas le Raincy) et le faisandé mais qui fait vendre.

    La publicité est faite pour votre ouvrage
    profitez en !!!!

    Raoult est un sinistre personnage(et sa femme à l’aire fort sympathique en sus)

    Rendez leur, il ne vous mérite pas !!!!!!!!!!

    J2

    • ils peuvent déraper racistement , haineusement nous ne pouvons pas les accuser ça fait longtemps qu’on le dit ça pue fort la haut Moâ

    • De l’opportunisme, simplement !

      Il y a eu ceux qui "voyaient" dans le fils du monarque le meilleur d’entre eux pour diriger l’EPAD, puis ceux qui étaient admiratifs du bilan à mi-mandat, ceux qui jurent de l’avoir vu à Berlin le 9 novembre affairé à renverser le mur avec son petit marteau et enfin, celui qui vole à son secours pour réparer l’outrage après les "monstrueuses" déclarations de Marie N’Diaye.

      Qu’ont-ils donc tous ?

      Juste une crise aigüe d’opportunisme avec un brin de servilité pour plaire au tout-puissant.

      Ben oui, à flatter ou à admirer le pouvoir et à décocher des coups de pied envers tous(tes) ceux qui n’apprécient pas cette politique de classe décomplexée, ils font le calcul qu’ils bénéficieront bien d’un retour de manivelle, pour service rendu.

      Mais, comme dans tous les phénomènes de cour, les courtisans sont nombreux et se livrent à une telle concurrence, pour être reconnus, qu’on en arrive à de telles "raoulteries".

      Jak

  • Donc "l’identité nationale" c’est (entre autres) : Ferme ta gueule sauf à louer le "Petit Père Des People" ???

  • je rectifie..mon message "excellent" n’est bien sûr pas une approbation des délires de Raoult dégoût mais un commentaire au post de "silence dans les rangs"

  • Qui a vraiment lu ce livre de Marie N’Diaye et ses précédents ouvrages ?

    Après la lecture des louanges non motivés d’éminents critiques aux ordres à la publication de son premier ouvrage qui n’était pas très bien écrit , voici un nouveau sujet d’étonnement : un prix littéraire , mazette !

    Par rapport à ces malheureux écrivains sans appuis qui, bien que talentueux, se voient refuser l’accès aux maison d’édition , on peut se poser deux questions :

    1 De quels appuis bénéficie donc cette sympathique jeune femme sans véritable talent littéraire ?

    2 Est-ce une nouvelle manifestation de l’’"obamania", sorte de racisme à l’envers, qui favorise, en politique, dans les ministères comme en littérature ou dans le monde des Arts des femmes , non pas pour leur talent ou leurs compétences, mais pour le simple fait qu’elles sont jeunes, belles , très bronzées et qu’elles ont fait partie du cercle des intimes de nos quasi-monarques ?

    Moralité : maintenant quand un livre porte la mention d’un prix littéraire, j’évite soigneusement de l’acheter .

  • Devoir de réserve ?
    Pauvre Raoult, il confond le prix Goncourt avec le prix Lénine !

  • Quand Eric Raoult dénonce les "prises de position" (!) de Marie NDiaye dans les inrocks, il donne raison à l’écrivain. Et si "La France" n’est pas "monstrueuse", le système politique – et médiatique dans ce qu’il peut avoir de plus racoleur, style micro trottoirs – est plus que jamais de nature à promouvoir l’inélégance. Vulgarité à tous les étages, courbe exponentielle de la communication politique la plus basse. Coup réussi pour le député UMP qui ne manqera pas de rallier les lourds, les agressifs, les bas du casque.

    Quant à certains commentaires que l’on peut lire sur le net, ils confirment, si besoin était, ce qu’évoquait Marie NDiaye dans les Inrocks : une France de beaufs agressifs, haineux, aigris. Du sommet de l’État au comptoir du café. Je citerai, entre autres délicatesses, le "moi pauvre petit blanc qui paye ses impôts" (alors que la black friquée elle se la pète à Berlin), et le "avec qui a-t-elle couché pour obtenir son prix ridicule". Le Goncourt est ce qu’il est, là n’est pas la question. La question, c’est ce besoin viscéral, semble-t-il, voire ce sport national qui consiste à s’insulter, à se foutre sur la gueule à la moindre occasion.

    Comment ne pas être frappé par l’extrême VULGARITÉ des politiques ? Et du SYSTEME dans son ensemble ? Un système qui ne fait que nous manipuler, à commencer par les moins "informés" (voire les sur-informés, ce sont les mêmes). Est-ce trahir la France que d’appeler à une certaine retenue, à un retour de l’élégance (je n’ose parler d’intelligence) ?

    Alors je ne dirai pas "tous à Berlin", mais je goûterai un peu plus qu’hier le bonheur "d’être ailleurs", bien que vivant à Paris.

  • J’ai voté Sarkozy et je n’ai pas lu le livre de Mme Marie N’Diaye.
    Ceci posé, ce gouvernement m’exaspère autant qu’il me fait honte par sa vulgarité et son cynisme ! Ces gens n’ont aucune empathie pour le commun des mortels !
    Quand on interdit l’enseignement de l’histoire dans certaines classes, quand on supprime la fonction même d’enseignement, quand on se permet des réflexions oiseuses sur l’étude de la Princesse de Clèves, ces types n’ont jamais ouvert un livre de leur vie (peut-être Paris-Match ?)
    J’ai l’impression que l’on a rallumé les autodafés ; rappelez-vous en 33 en d’autres lieux !
    Monsieur Raoult, vous êtes un misérable ! Je crois moi que "vous êtes passé sous le bureau" pour faire plaisir au chef !
    Donc, je le revoterai pas pour l’establisment et encore moins pour les socialistes.
    Au fait, le Mitterrand, il ne s’est pas précipité sur le dossier ?