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Rave-party du Faouët

Publie le mercredi 23 juillet 2003 par Open-Publishing

L’association Bemdez, dont les buts sont de promouvoir la culture
bretonne et défendre la légitimité de son développement, estime l’Etat,
la préfecture du Morbihan et plusieurs mairies bretonnes responsables
des affrontements qui se sont produits dans la nuit du 18 au 19 juillet
2003 dans la commune du Faouët.

L’Etat freine partout le développement des rassemblements festifs
(difficultés d’obtenir des autorisations, limitation des lieux
d’expression, conflit des intermittents), facilite les spectacles
commerciaux au détriment de la diversité des moyens d’expression et
limite par le centralisme du budget de la culture les initiatives
locales. Ceci a pour effet d’encourager des manifestations spontanées
et massives faisant fi de toute autorisation.

La préfecture sollicitée par plusieurs communes bretonnes a poussé ces
rassemblements à se produire dans des lieux où l’accès est public. Il
s’agit bien souvent de sites fragiles. En plus de la beauté du site de
la chapelle Sainte-Barbe du Faouët, c’est le patrimoine architectural
du site de Sainte-Barbe qui doit supporter la présence de plus de 10
000 personnes. Sans aucune structure permettant de juguler la
dispersion des déjections humaines et autres pollutions, c’est l’un des
plus beau site de Bretagne qui risque d’être endommagé de manière
définitive.

Il est à noter qu’au regard des impressionnantes concentrations de
population constituées par les free-party, les incidents majeurs sont
rares. La répression s’avère donc inutile et le devoir de la préfecture
serait plutôt de trouver un lieu d’accueil aux raveurs. Il est odieux
d’entendre parler de sécurité publique de la part d’administrations qui
encouragent et utilisent la violence.

Pour Bemdez, le président,
Bertrand Deléon.