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Réfugiés et demandeurs d’asile
Publie le samedi 16 septembre 2006 par Open-Publishing2 commentaires
A plusieurs reprises, Attac Maroc a été alertée sur l’extrême précarité dans laquelle vivent de nombreux réfugiés et demandeurs d’asile au Maroc.
Le Maroc, signataire de la Convention de Genève, est pourtant tenu d’assurer aux demandeurs d’asile et aux réfugiés un traitement de protection et l’accès aux droits fondamentaux des personnes humaines : santé, éducation, liberté de circulation, accès au travail et à des ressources stables.
Au lieu de quoi, non seulement de nombreux réfugiés et demandeurs d’asile ne se voient délivrer ni carte de séjour ni carte de travail, mais, comme l’ensemble de la communauté migrante subsaharienne, ils sont en butte aux arrestations, reconduites à la frontière, lâchage en plein désert, expulsions ou menaces d’expulsions, violences policières... et se voient refuser le plus souvent l’accès aux soins, à la scolarité de leurs enfants, à un emploi et la liberté de circuler.
Le Maroc a accepté que l’Union Européenne externalise sur son territoire le contrôle des flux migratoires et la gestion des demandes d’asile, mais il n’a pris aucune disposition pour que ces personnes puissent jouir, sur le territoire marocain, de l’ensemble de leurs droits, en tant que personnes ou en tant que réfugiés.
Ce faisant, le Bureau du Haut Commissariat aux Réfugiés, installé à Rabat, cautionne une politique qui va à l’encontre du droit de tout demandeur d’asile à choisir le pays auprès duquel il veut déposer sa demande. Et il s’avère impuissant à faire respecter par le Maroc ses obligations d’accueil et de protection.
C’est pourquoi Attac Maroc, sensible aux souffrances que vivent les demandeurs d’asile et les réfugiés et indignée par la situation de non-droit dans laquelle ils sont placés et les nombreuses exactions qu’ils subissent,
– dénonce l’ensemble des dispositions anti-migratoires mises en place conjointement par l’Union européenne et le Maroc,
– dénonce l’insécurité permanente dans laquelle vivent les migrants et les migrantes au Maroc et toutes les formes de répression dont ils sont victimes,
– rappelle que les droits fondamentaux de la personne humaine, tels qu’ils sont explicités dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, sont applicable à tous et en tous lieux et que le Maroc a donc obligation, de les respecter, tant pour ses propres ressortissants que pour toute personne étrangère se trouvant sur son territoire.
– demande la réhabilitation du droit d’asile et le respect des obligations de protection dues aux réfugiés et demandeurs d’asile et exige la cessation immédiate de tout refoulement ou expulsion à leur encontre.
Attac Maroc continuera de soutenir le combat mené par les personnes migrantes et leurs associations en vue de la reconnaissance pleine et entière des droits qui sont les leurs.
Attac Maroc
Secrétariat National
14 septembre 2006
Messages
1. > Réfugiés et demandeurs d’asile, 17 septembre 2006, 13:13
Il faut un coeur de pierre pour accepter son impuissance devant une telle désespérance.
J’ai de plus en plus le sentiment que la vie humaine n’a plus aucune valeur
C’est à pleurer
Michèle
2. > Réfugiés et demandeurs d’asile, 18 septembre 2006, 08:25
Au Maroc oui, et absence de soins spécifiques pour les réfugiés victimes de mauvais traitements dans leur pays, absence de soins pour ceux qui "survivent" aux pirogues qui se lancent dans l’atlantique a la recherche de moins pire.
mais dans la cinquantaine de pays dont nous avons recus au centre de santé "www.parcours.asso.fr" des ressortissants, et dans les autres pays en proie à la repression et pour ceux qui ne peuvent pas choisir de quitter leur pays et qui se trouvent déplacés à l’intérieur même de leur propre pays, devenant des "réfugiés" chez eux... le chiffre donné par le Journal de Forum Réfugié de juillet 2006 est à ce titre tout à fait édifiant : en 2005 sur un total de 33 millions de déracinés on comptabilisait 9,2 millions de réfugiés et 23,7 millions de déplacés internes"... et pour ceux là et pour les autres, oui vraiment tout cela est bien inquiétant, bien déplorable, pathétique. Quand l’Homme sera-t-il un Homme pour l’Homme ? Docteur Pierre Duterte Médecin Directeur Centre de Santé Parcours d’Exil
26, rue de Cronstadt 75015 Paris
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