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Remous sociaux chez DURUBOR VERRERIES (Belgique)

Publie le lundi 11 octobre 2004 par Open-Publishing

COMMUNIQUÉ DU PC RÉGION DU CENTRE (BELGIQUE).

L’histoire bégaie ...

I
l y a sept ans - en septembre 1997 - les communistes du Centre exprimaient leur solidarité avec les travailleurs de Durobor déjà victimes d’une restructuration. A l’époque, 178 emplois étaient menacés par des licenciements et au mieux par des prépensions...

Le Parti Communiste mettait alors en cause la gestion de plus en plus financière de l’entreprise par la Région wallonne, principal actionnaire de la verrerie. Il était déjà question, à l’époque, de « conjoncture économique défavorable » et de « concurrence étrangère », de la Turquie plus particulièrement... Et c’était aux travailleurs évidemment de payer les... verres cassés !

A ce moment, nous nous étions également fait l’écho de travailleurs de Durobor pour avertir que cette restructuration, qui liquidait bon nombre de travailleurs expérimentés, allait affaiblir la qualité du travail et compromettre la réputation de l’entreprise sur le marché, une machine ne remplaçant jamais le savoir-faire d’un travailleur chevronné. Nous ne sommes pas loin de penser que cette « prophétie » explique bien davantage les difficultés actuelles plutôt que « le recours au gobelet en plastique » invoqué par la direction.

2004. Re-belote. La conjoncture est, à nouveau, invoquée. Comme si on n’avait pas tiré les leçons de l’histoire et d’une mondialisation voulue à la sauce des patrons et des libéraux ! Maintenir toujours la même gamme de produits - cela avait été dit - c’était aller au devant de bien des difficultés. La région wallonne n’a apparemment rien entrepris pour élaborer, dans une conjoncture momentanément plus favorable, une politique industrielle « intégrée » pour l’industrie verrière wallonne. Les syndicats avaient donc bien raison, en juin dernier, de déclarer qu’il était « hors de question d’évoquer une quelconque restructuration au sein du personnel tant qu’il n’existera ni un plan industriel garantissant l’avenir, ni une volonté claire de repositionner l’entreprise sur le marché du verre par le biais de nouveaux investissements ».

Il n’empêche qu’aujourd’hui les travailleurs sont pris à la gorge : ils devraient accepter une perte de salaire importante (12,7 % de la masse salariale) qui n’empêcherait pas le licenciement de 54 de leurs camarades et ils sont quasi mis dans l’impossibilité de réagir au risque de compromettre davantage encore le devenir de l’entreprise. C’est tout simplement inacceptable.

La balle est dans le camp des décideurs politiques wallons, socialistes et humanistes débarrassés, à présent, du poids des libéraux pour qu’ils relancent une politique industrielle publique régionale qui assure aux entreprises wallonnes en général et à Durobor en particulier, un avenir.

La Fédération du Centre du Parti Communiste (B), La Louvière, le 7 octobre 2004.

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