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Cadres la mobilisation s’impose,
Signez la pétition en ligne :
www.ugict.cgt.fr
Rendons la loi inapplicable : halte au temps de travail sans limites !
Le Parlement a adopté une loi inacceptable d’allongement et
de déréglementation du temps de travail. La volonté du gouvernement
de faire passer cette loi en catimini au coeur de l’été n’a pas empêché les cadres et les techniciens de manifester leur opposition avec le rassemblement de plus d’un milllier d’entre eux, le 23 juillet, à l’appel convergent de l’Ugict-CGT et de la CFE-CGC.
Le texte de loi adopté s’oppose aux aspirations des cadres et des techniciens.
• Le temps de travail sans limites percute de plein fouet
la recherche d’un équilibre entre vie professionnelle et vie
personnelle.
• Alors même que l’encadrement fait le constat des effets
pervers de l’individualisation, celle-ci imprègne tout le
texte de loi.
• Le surtravail comme seule perspective offerte constitue une
grave menace pour le niveau des salaires en contournant le
besoin de reconnaissance et de paiement de la qualification.
• Allonger le temps de travail de l’encadrement relève de
l’indécence, au moment même où les exemples d’atteintes
à la santé et de suicides se multiplient.
• Alors que l’égalité professionnelle est loin d’être réalisée,
cette extension du temps de travail sera un facteur aggravant
de discrimination pour les femmes.
• Pressurer encore plus les cadres et les techniciens, c’est fermer
autant de portes à l’embauche de jeunes diplômés. Véritable non-sens économique et social.
Cela renforce la conviction de la Cgt des cadres et des technicien(
ne)s de l’urgence d’un autre mode de management.
Autonomie ? L’alibi était presque parfait
Le forfait-jour, qui ne concernait initialement que « certains
cadres », est ouvert désormais à tous les salariés, ayant ou non
le statut cadre, qui seront considérés par leur employeur
comme autonomes, c’est-à-dire disposant « d’une réelle autonomie
dans l’organisation de leur emploi du temps » (article
17 de la loi).
Une perspective de société inacceptable
Loi de modernisation du marché du travail janvier 2008
+
loi de modernisation de l’économie juin 2008
+
loi « Temps de travail » :
• autoriser le rachat des jours de RTT,
• baisser le coût des heures supplémentaires,
• allonger les périodes d’essai,
• inventer le contrat de projet pour les cadres,
• mettre à mal les durées maximales de travail prévues
par le Code du travail,
• donner la primauté au gré à gré et à l’accord d’entreprise,
c’est vouloir ramener les salariés à l’état d’infériorité qu’ils connaissaient au XIXe siècle.
Reprenons l’offensive sur le temps de travail
La durée moyenne hebdomadaire des salariés français à temps plein est de 41 heures (source Eurostat). C’est pourtant au nom des 35 heures que le gouvernement veut nous faire travailler
plus !
Temps de travail : les propositions de l’Ugict-CGT
• Garder le plafond maximum actuel des 218 jours, qu’il y ait accord
ou pas.
• Respecter les accords de RTT conclus en n’obligeant pas à leur
renégociation.
• Ne pas étendre le champ d’application des forfaits-jours.
• Le droit au décompte horaire quel que soit le type de forfait.
• Evaluation de la charge de travail des ingénieurs, cadres et techniciens dans toutes les entreprises et administrations où beaucoup d’heures supplémentaires ne sont ni reconnues ni payées.
• Paiement de toutes les heures supplémentaires : interdiction de leur écrêtage.
Dès maintenant, l’Ugict-CGT invite à poursuivre la signature de la pétition dans la perspective d’une nouvelle initiative de rentrée.
Messages
1. Rendons la loi inapplicable, 29 juillet 2008, 11:10
Comment Sarkozy a effacé 90 ans d’acquis sociaux
Durant la dernière nuit de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, le 23 juillet, les députés de la majorité ont définitivement enterré la définition de la durée du travail des salariés. Contrairement aux apparences, cette mesure ne s’applique pas seulement aux cadres, mais elle pourra bientôt s’imposer à tous les salariés du secteur privé. En adoptant cette loi, la France recule de près de 90 ans. Le 23 avril 1919, le gouvernement "de salut public" dirigé par Clémenceau adopte la journée de 8 heures et la semaine de 48 heures. Une grande avancée pour l’époque.
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http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=42659